El Ministerio Del Tiempo S03E05: Tiempo de esplendor (2017)
Traduction du titre : Le ministère du Temps : Le Temps de Splendeur.
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Ici l'article de ce blog sur la série télévisée El Ministerio Del Tiempo (2015)
Diffusé en Espagne le 29 juin 2017 sur RTVE ES.
Annoncé à l'international sur NETFLIX INT.
Annoncé en France le 2 mars 2025 sur SYFY FR / PARAMOUNT+ FR.
De Javier Olivares et Pablo Olivares, avec Aura Garrido, Nacho Fresneda, Hugo Silva.
Pour adultes et adolescents.
(Voyage dans le temps, uchronie) 1605. Du linge sur un meuble de bois usé. Des cordages dans un coin de la pièce. Une table de travail sous une fenêtre, chargée de livres et de papier avec un siège pliable replié sur le côté. Quatre bougeoirs et avec leurs bougies blanches éteintes… Je suis Don Quichotte, résonne une voix d’homme lointaine, … anciennement chevalier…
Puis c’est la voix d’Amélia Folch qui résonne depuis le présent : « Nous allons vous montrer pourquoi l'espagnol est appelée dans le monde entier la langue de Cervantès... Votre roman est le plus important de l’Histoire de l’Humanité… »
« Le monde entier connaîtra mon œuvre ? » avait alors répondu Cervantès — actuellement affalé endormi sur les pages de son écriture, certaines lignes raturées, certaines marges tâchées d’encre.
Et Amélia lui avait alors répondu : « Le monde entier l’admirera… C’est l’œuvre la plus traduite au monde depuis la Bible. »
Un homme approche sa main du visage de Cervantès endormi, avant de frapper soudain deux coups sur la table, comme sur une porte. Cervantès sursaute et se redresse, bredouillant, encore à moitié endormi : « Quoi ? Qu’est-ce qu’il y a ? »
Debout devant la table de travail de Cervantès, nul autre que son rival, Lope de Vega, le coureur de jupons et autre écrivain, poète et auteur de théâtre — Lumière de l’Espagne, qui, moqueusement lui déclare : « Vous vous êtes endormi sur vos lauriers. »
Cervantès rit, sarcastique : « Si je devais vous raconter… »
Il s’interrompt, alors intrigué, Lope de Vega l’interroge : « Quoi ? Me raconter quoi ? » Et de jeter un regard en douce sur les pages d’écriture, que Cervantès précipitamment retire de la vue de l’autre, pour déclarer : « Si mes rêves deviennent réalité, vous en mourrez de jalousie. »
« Bien sûr que oui, admet Lope de Vega, vérifiant l’air de rien l’épaisseur de la couche de poussière sur le bord de la table de travail. Puis se détournant, il déclare : « Je vois que le Roi vous a assigné la plus belle salle d’étude du palais… Quelle chance ! »
Lope de Vega se retourne vers Cervantès, toujours assis , et ajoute, perfidement : « Je suppose que cela vous rappellera votre séjour en prison. »
Cervantès prend une grande inspiration et réplique : « Sa Majesté m’a chargé d’une mission de la plus haute importance. »
Lope de Vega répond : « Ah, oui ! La chronique, oui… » Et comme il semble prêt à éclater de rire toujours en inspectant le décor, Cervantès soupire et lance : « Que faites-vous ici ? »
Faussement humble, Lope de Vega répond : « Je suis en train de préparer le spectacle en l’honneur des anglais. » Et comme Cervantès lui jette un regard déconfit, il ajoute : « Je suis venu vous inviter personnellement. »
Cervantès, rouge brique, répète à demi-voix : « Vous… allez faire jouer une pièce pour les Anglais ? »
Toujours aussi faux, Lope de Vega triomphe, sur le même temps : « Supposément. » Puis il fait mine d’avoir une question pour Cervantès : « Savez-vous qui fait partie de la délégation anglo-saxonne ? »
Question purement rhétorique à laquelle Lope de Vega répond immédiatement : « Le grand William Shakespeare. »
Le nom semble laisser Cervantès sans voix, et Lope de Vega ajoute : « Je suppose que vous avez entendu parler de lui, non ? »
Cervantès bafouille « oui, oui, oui », tandis que Lope de Vega sourit jusqu’aux oreilles, puis il se détourne : « Ah, quel grand moment sera notre rencontre face à face. »
Puis Lope de Vega regarde à nouveau Cervantès pour se repaître de sa misère : « Viendrez-vous ? Je voudrais que vous soyez le témoin de mon ascension dépassant toutes les frontières. »
Cervantès semble troublé, puis baisse les yeux pour répondre : « Ce sera… un plaisir. »
Alors Lope de Vega met la main sur son cœur et s’incline légèrement : « Merci, don Miguel. » Cervantès le salue de la tête en retour, et Lope de Vega quitte la salle d’étude, refermant la porte derrière lui — perplexe.
Puis resté devant la porte, Lope de Vega se met à compter à haute voix et avec ses doigts : « Un… deux… trois… et… »
Alors Cervantès hurle derrière la porte : « Aaaaah, le fils de pute !!! »
Et enfin, Cervantès s’en va, pleinement satisfait.
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