Les éternels aka Marvel : Eternals, le film de 2021Feu rouge cinéma

Eternals (2021)
Autre titre : Marvel : Eternals.
Traduction : Les éternels.

Ce film est censé faire partie de la Phase 4 du Marvel Cinematic Universe (l'Univers Cinématique Marvel).

Sorti en France pour le 3 novembre 2021.
Sorti au USA pour le 5 novembre 2021.
Diffusé à l'international sur Disney Moins à partir du 10 janvier 2022.
Sorti en blu-ray 4K anglais le 7 février 2022.
Sorti en blu-ray 4K américain le 15 février 2022.
Sorti en blu-ray 4K français le 11 mars 2022.

De Chloé Zhao (également scénariste), sur un scénario de Patrick Burleigh, Ryan Firpo, Matthew K. Firpo ; d'après la bande dessinée Marvel Eternals 1976 de Jack Kirby. Avec Gemma Chan, Richard Madden, Kumail Nanjiani, Lia McHugh, Brian Tyree Henry, Lauren Ridloff, Barry Keoghan, Don Lee, Gil Birmingham, Harish Patel, Kit Harington, Salma Hayek, Angelina Jolie.

Pour adultes

(Fantasy woke) « Au commencement… avant les six Singularités et l’aube de la création, vinrent les Célestiels. Arishem, le Premier Célestiel, créa le premier soleil et apporta la lumière dans l’univers. La vie commença, et s’épanouit. Tout était en équilibre. Jusqu’à ce qu’une espèce contre-nature de prédateur émerge de l’espace profond pour se nourrir de la vie intelligente — ils étaient connus comme Les Déviants. L’univers fut plongé dans le chaos. Pour restaurer l’ordre naturel, Arishem envoya les Eternels — des héros immortels de la planète Olympia — pour éliminer les Déviants. Les Eternels avaient une foi inébranlable en Arishem jusqu’à une mission, menée par le Premier Eternel, Ajak, change tout. »

Un soleil devant lequel passe une brique légo plate. A l’intérieur, huit humanoïdes en robes, les supposées femmes ayant des cheveux longs et les supposés hommes, des cheveux courts — assis autour d’une statut de cristal rouge représentant un géant châtré dont une goutte de pipi descend pour voler jusqu’à la gorge d’une femme portant la coiffure que toutes les femmes portes dans les séries américaines parce qu’elle reste en place entre les prises. Cette femme ayant absorbé la goutte de pipi déclare que le moment est venu, je suppose de se lever après l’urination du géant de cristal — ce que tout le monde fait sans dire un mot, parce que les scénaristes de ce film ne semblent vraiment pas doué pour les dialogues. Ils rejoignent contre le mur des sortes de porte-manteaux (porte-mentaux ?) plus bling bling, tout en conservant leur mine constipée et le département des effets spéciaux leur tissent à chacun une armure — avec une courte cape pour les filles parce qu’elle ne craignent pas qu’un prédateur l’attrape violemment dans leur dos et les étouffe / étrangle / pende avec. Puis deux des constipés vont à une, euh, fenêtre donnant directement sur globe terrestre à première vue identique à celui d’aujourd’hui, aussi le département des titres se met en devoir de nous prévenir que nous sommes 5000 ans avant Arishem… euh, non, Jésus Christ, en… euh, Mésopotamie, si vous oubliez que la région n’était pas désertique à cette époque, mais luxuriante.

Sur une plage de galets, nous découvrons un jeune pêcheurs occupé à, éventrer un pauvre poisson, qui à mon humble avis a dû être maltraité pour tourner cette scène. Il n’a pas l’air de faire chaud mais c’est sans doute le filtre bleu, et le gamin n’est ni à poils, ni en pagne, parce que les costumes conformes à l’époque ne seraient pas autorisés en Arabie Saoudite ou en Chine (le film n’y est pas distribué de toute manière parce que les chinois en ont marre que Disney les prenne pour des c.ns). On suppose que c’est le père du gamin éventreur de poisson qui fait semblant de pêcher sur le rocher, mais en fait tient juste sa lance et regarde l’horizon, ce qui peut poser problème quand on guette le passage des poissons. C’est alors que deux quidams que la réalisatrice a oublié de nous présenter par un plan montrant qu’ils étaient déjà là, vocifèrent selon les sous-titres que quelque chose est en train d’arriver, et que le gamin et son supposé père doivent se mettre à courir. Et effectivement une espèce de jet-ski fonce droit depuis l’horizon jusqu’au paternel qui tranquillement se tourne vers son fils et lui dit de courir, et le paternel se fait bouffer par la tête, parce que le monstre marin devait avoir très faim et détester les baleines et les gentils dauphins, et être allergique aux thons, à l’anchois et à la sardine, qui devaient pulluler à cette époque. Et maintenant qu’il a avalé le paternel, nous voyons enfin le monstre en pieds, qui ressemble à un bête dragon qui aurait allumé ses yeux comme des phares, mais en plein jour.

Certes, le ciel est passé en une seconde de dégagé à couvert alors qu’il n’y a pas de vent, magie de la peinture numérique. Ou peut-être que c’est comme cela qu’à l’époque les pêcheurs détectent l’arrivée d’un monstre marin, parce qu’à ce point du film, la réalisatrice a oublié de nous expliquer comment les deux zigues ont pu apprendre l’arrivée du monstre alors qu’ils étaient plus bas que la crête. Je suppose donc à présent que quand le ciel se couvre instantanément un dragon surfe comme une fusée pour, heu, bouffer un quidam qui ne se trouvait pas non plus dans sa ligne de vision parce que logiquement caché par les rochers de la mini-crique et la hauteur des vagues qui le séparaient de la rive. Ce doit être le poisson éventré qui a l’a appelé, et le monstre est venu pour bouffer le gamin. Maintenant quelqu’un peut-il m’expliquer pourquoi ces pêcheurs n’ont pas un panier pour y jeter leur poisson et pourquoi ils le découpent avant d’être de retour à leur foyer (littéralement) ? Ils pensaient préparer des sushis et en faire la surprise aux autres ?

De manière prévisible et malgré deux ordres consécutifs des plus âgés que lui, le gamin n’a pas couru, il a seulement attendu que Homelander (le Protecteur en version française) le sauve en le foudroyant de ses yeux-lance-flammes. Le gamin regarde alors en direction de la même crête que tout à l’heure, et les deux quidams qui avaient crié ont disparu (les Eternels les ont bouffés ?) et quatre silhouettes plus une cinquième qui descend du ciel prennent la pause, parce que c’est le plus important quand on vient de laisser bouffer le père d’un gamin. Juste pourquoi ils ne sont pas arrivé plus tôt, ils avaient piscine ? Les yeux de Homelander semblant avoir perdu beaucoup de leur efficacité avec le passage du petit au grand écran, Homelander décide de voler droit sur le dragon poing en avant. Pour une raison que j’ignore, le dragon se contente de battre les ailes au lieu d’ouvrir grand sa gueule et de bouffer Homelander avec autant de facilité qu’il l’avait fait avec le pêcheur. Ou tout simplement l’esquisser ou surfer tout autour jusqu’à ce que son poursuivant se fatigue, puisque ce dragon couvre des kilomètres en une seconde, incidemment sans onde de choc ni sillage proportionnel sur la mer. Je crois que le département des effets spéciaux joue trop aux jeux vidéo et pas assez au petit physicien.

Et là, je crois rêver : pendant que Homelander course le dragon au-dessus de la mer en zyeutant des éclairs, v’là t’y pas qu’un second dragon vient sauter du rocher voisin, et Beyoncé en costume de scène s’empare alors à toute vitesse du gamin (apparemment sans lui briser la nuque ou commotionner le cerveau ou stopper son cœur par contre-choc) pour le déposer devant sa… mère, qui s’occupait du feu, apparue comme par enchantement, tout comme la platitude de la côte environnante, qui tout à l’heure paraissait être abrupte. Sauf que ce n’est plus un dragon mais votre monstre lovecratien standard récupéré dans le disque dur de Shang-Shi, et puis en fait c’est toute la tribu qui court dans tous les sens autour, soit qu’ils estiment que tourner le dos à un monstre dix à cent fois plus rapide qu’eux et qu’ils semblent bien connaître, est la meilleure tactique, soit que les Eternals gardent uniquement leur cinq kilomètres de plage et non toute une planète et l’espace interplanétaire, voire interstellaire autour. Et quelque part, je trouve ça petit de la part des envoyés galactiques du créateur de l’univers (avec une minuscule, quand bien même il n’y en a jamais qu’un seul, par définition, quand ce mot est entendu littéralement). Et c’est un autre Eternals qui tire des rayons de la mort avec les mains, si je ne m’abuse exactement dans la direction des indigènes qui se trouvaient poursuivis par la bête.

Bref, les Eternels continuent d’enchaîner les poses et de s’envoyer des fleurs en langage des signes, parce qu’apparemment l’une d’entre eux serait sourde muette et doit passer son temps à essayer de voir tous les autres en même temps au cas où ils voudraient lui dire quelque chose, et que leurs pouvoirs et puissance technologique ne leur permet pas de circonvenir un handicap. Et là, je crois qu’ils ont tués ou mis en fuite les monstres, mais j’étais distrait par Angelina Jolie et son sourire gourmand, et du coup, ils sont tous en train de frimer, leur cheffe la première qui touche le couteau du gamin pour lui rajouter du bling-bling. Je suppose qu’elle souhaite qu’il devienne le guide suprême de sa tribu et égorge avec un maximum de voisins tout en prétendant que c’est Dieu qui le lui a ordonné en rêve, et puis comme ils bossent pour de vrais, ce serait sympa d’avoir leur or, leurs maisons, leurs femmes et leurs esclaves, et leurs réserves pour l’hiver. Tiens, on dirait que les fondamentaux de la société mésopotamiennes ont échappé aux auteurs de cette daube — pardon, ce film.

De nos jours, à Londres. Pardon ? Les Eternels étaient là tout ce temps et n’ont pas stoppés l’empire esclavagiste trafiquant d’opium écocide usurier multi-criminel de guerre affameurs d’enfants et dont la famille royale se tape des jeunes mineures tout en posant pour des photos avec, puis déclarent qu’ils n’ont pas à répondre à la police ? Plus pourquoi personne ne porte de masque ? Sans doute vont-ils à une garden-party spécial confinement sans gestes barrière du premier ministre… Et comment les Eternels peuvent-il avoir le temps de jouer les touristes ou les professeurs de cancres quand ils sont censés défendre une planète entière, son système solaire, voire l’univers entier (sans la minuscule, bien qu’il n’y en ait qu’un seul). Et parce que le spectateur s’endort déjà, un tremblement de terre : heureusement, la touriste use de ses pouvoirs pour réduire en poussière une énorme pierre placée spécialement pour tomber sur quelqu’un, et sauver la jeune élève qui s’était précipité à la première secousse pour se mettre exactement dessous, au lieu de se réfugier sous sa table, qui était devant elle et selon la consigne du professeur et la logique la plus élémentaire.

Rien de quoi troubler les deux Eternels puisque la touriste et le professeur sortent en boite pour se bisouter contre les murs pourris du couloir des toilettes. Ils sont interrompus par une petite rousse qui pense savoir mieux que la touriste avec qui et quand elle doit s’envoyer en l’air, sans doute la sagesse des êtres qui vivent plus de sept mille an envoyés par le créateur de l’univers. Comme le spectateur s’est déjà rendormi, voilà l’aut’ créature cthuluesque (celle-là a été piquée dans le film Hellboy de Guillermo Del Toro) qui sort de la Tamise, et curieusement, là les trois Eternal font exactement comme les mésopotamiens : tourner le dos pour courir, sauf que cette fois, la créature cthuluesque est d’un coup très lente au démarrage, et attend que chaque Eternel de plus prenne sa pause, face les présentations etc. etc. Tiens, la bêbête a des tentacules qui peuvent se darder, mais ne s’en sert jamais, elle préfère courir sur les façades des immeubles de la rue, sans jamais penser à boulotter les habitants. Les Apex Prédateurs seraient-ils au régime ?

Et à nouveau la bêbête disparait, tout le monde se fiche d’où elle vient ou s’il n’y en a pas cinquante sous leur pied, derrière les maisons ou dans les nuages, et la touriste et le prof en profitent pour nous infliger un dialogue d’exposition sur Icarus qui aurait plaqué la touriste en son temps pour aller, je ne sais pas, faire son boulot d’Eternel, qui n’est pas de rester à discuter de ses sentiments et de leur vie de couple, mais sans doute je dois faire erreur. Je constate alors que la coiffure que toutes les Eternelles portent n’a effectivement pas bouger d’une mèche ni en 7000 ans, ni au cours de la bagarre, et… Flahsback ! (575 BC dans une Babylone super proprette et pratiquement pas peuplée malgré les réfugiés de tout le pays censés s’y être précipités). Et il n’y a même pas un chameau dans les rues, je suppose qu’ils transportent tout à dos d’hommes (ou, soyons woke, de femmes, les hommes sont si faibles…).Trop c’est trop, je m’arrête là, j’ai assez perdu de neurones pour la journée.

Marvel Eternals, le film de 2021

Marvel Eternals, le film de 2021

Marvel Eternals, le film de 2021

Marvel Eternals, le film de 2021

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