The Rig (2023)
Annoncé à l'international pour le 6 janvier 2023 sur AMAZON PRIME INT/FR.
De David Macpherson, avec Emily Hampshire, Iain Glen, Martin Compston, Mark Bonnar.
Pour adultes
(catastrophe surnaturelle woke) La plate-forme pétrolière Kinloch Bravo. Son fond plat marin qui se lézarde juste au bord d’une fosse océanique et fait bouillonner l’eau depuis les profondeurs . Le petit personnel à bord qui vaque à ses occupations tandis que dans les haut-parleurs un type débite des chiffres et des instructions qui font genre. Une jeune femme en ciré jaune et casque rouge histoire qu’on la remarque le plus facilement au milieu de l’écran photobombe la séquence, traversant le pont et les couloirs surpeuplés. Elle se rend dans le foyer où ça lit, ça fait semblant de surfer sur internet, ça boit (du café ?) et une femme à longs cheveux veste jeans et courte jupe de cuir joue toute seule au billard.
La femme au ciré jaune (Rose) arrache une liste au panneau d’affichage pour en punaiser une autre, annonçant revêche à la cantonade qu’il s’agit des nouveaux transferts, que les gens présents dans le Foyer la lisent. Elle ne doit pas savoir transférer des mails ou envoyer des sms ou lire à haute voix dans l’interphone. Un des deux gamers vautrés dans un des canapés (Baz) demande à Rose pourquoi elle ne vient jamais traîner dans le Foyer. Rose rétorque en substance qu’ils sont trop c.ns.
Pendant ce temps le commandant de bord (Magnus) demande par radio à son commandement de la Pictor Energie (dont Rose est pourtant la représentante à bord) ce qu’il doit faire comme sa plate-forme est sur le point de couler à pic pour cause de séisme sous-marin. Réponse : ils ne savent pas encore, ils attendent plus d’informations, et quand ils auront plus d’informations, ils lui feront un rapport de mise à jour.
En fait il semblerait qu’ils seraient sans nouvelles de l’hélicoptère ? chargé de permettre aux membres de l’équipage de partir en vacances et d’amener leur remplacement, mais ce sont des dialogues impossibles à comprendre sans le ou les dialogues qui suivent.
Puis le commandant perd le contact radio, le signal étant brouillé ; Rose le rejoint pour annoncer qu’elle vient juste de poster (elle veut dire d’afficher) la liste des rotations, et le commandant lui déclare que pour ses hommes, la plate-forme n’est pas seulement un métier, mais leur maison. Puis il répond que c’est bien dommage d’avoir affiché les rotations car l’héliport vient d’annoncer un retard de l’hélicoptère qui aurait eu mieux à faire.
Haem, pour avoir déjà eu l’occasion de parler à des gens qui ont servi à bord de plate-forme pétrolière et vu plusieurs films évoquant les sentiments de l’équipage de ce genre de lieu de travail, aucun de ces professionnels réels ou de fiction n’auraient déclaré qu’une station pétrolière était leur maison : tout le monde ne rêve que de dégager depuis la première minute de leur vacation jusqu’à la dernière. Je crois que les scénaristes, la production et je ne sais qui d’autre étant l’auteur de cette série n’a jamais bossé voire mis les pieds sur une plate-forme pétrolière.
Retour au Foyer où le personnel démontre sa tendance à converser dos tourné à ses interlocuteurs à douze mètres de distance — un effet de lentille de la caméra qui augmenterait la profondeur de champ, le divan des gamers serait-il en fait immédiatement dos à la table de billard ? Baz et tous les autres semblent sexuellement frustrés décrivant la plate-forme comme de l’air pur et zéro tentations, la joueuse de billard et sa copine leur suggère d’utiliser les boules de billards comme baillons et d’emprunter des sangles pour des séances sado-masochistes et je crois bien que les scénaristes tentent de jouer la montre. Les deux femmes ne tardent pas allumer Baz en cherchant le contact physique de mise en train, ce qui est du harcèlement sexuel.
Baz prétend ensuite soumettre une plainte au vieux qui roupille en faisant semblant de lire tandis que l’autre joueuse de billard le tripote. Puis comme Baz se vante d’être le prochain à quitter la plate-forme, l’un de ses camarades se moquent de lui pour lui annoncer que la place de Baz a été donnée à quelqu’un d’autre sur la nouvelle liste des rotations.
Pendant ce temps long, Magnus le commandant de bord va trouver le radio, regrettant peut-être de ne pas s’être abonné à Starlink, n’arrive toujours pas à joindre Pictor. Le signal vidéo d’une télévision à bord est alors coupé. Magnus et Rose vont trouver le radio pour le convoquer pour une réunion qui apparemment ne concerne qu’eux trois et aurait très bien se tenir dans le local radio.
Toutes les communications ne sont pas pour autant couper puisqu’un membre de l’équipage est en vidéo conférence avec une femme et leur conversation n’est pas claire, bien qu’aucun des deux n’aient quittés leurs vêtements : le membre d’équipage (Cat) aux faux airs de Michael Jackson époque plus blanc que blanc aurait, selon la femme quelque chose à avouer à Magnus que ce dernier prendra mieux, selon elle, que les procès (en anglais suits) faits à Pictor, à moins qu’elle ne parle de costumes (en anglais suits) livrés à Pictor.
On frappe à la porte, c’est Rose qui vient chercher Cat pour la réunion avec Magnus. Cat attend qu’elle referme la porte pour annoncer à la femme en vidéo-conférence qu’il avouera à Magnus si et seulement si il a du temps pour le voir, il le promet et ils s’échangent des baisers virtuels. Derrière Cat, une affiche au mur déclare que la toux et les éternuements disséminent des maladies. Pas autant cependant que tout le reste, inclus les laboratoires de gain de fonction virale et ceux qui les payent.
Comme Cat et l’épouse au foyer (de qui ?) se quittent, l’écran affiche « connexion avec le serveur perdu ». On se demande seulement comment ils ont pu se connecter alors que la radio et la télévision étaient déjà perdus.
Apparemment, il ne s’agit pas d’une réunion entre le commandant et ses proches, mais de tout le personnel de plate-forme qui tiendrait seulement dans une salle avec peut-être cinq rangées de cinq chaises et peut-être huit personnes au fond, plus les peut-être six officiers et assimilés devant : total à bord peut-être quarante personnes, auquel il faudrait ajouter le personnel qui ne pourrait pas quitter son poste. Chose curieuse, j’aurais compté le radio dedans mais il a quitté son poste, ce n’est pas comme si les SOS pouvaient avoir de l’importance, ou arriver à recontacter leur commandement ou n’importe qui d’autre pouvait compter quand on a perdu tout contact.
Le commandant annonce à son personnel enthousiaste qu’ils auront à attendre pour partir en vacance, car le matin même ils ont reçu la nouvelle d’une panne des générateurs sur la platfe-orme du Nord Kilscour : tous les hélicoptères de leur secteurs sont détournés ves là-bas pour évacuer l’équipage jusqu’au rétablissement de l’électricité — ce qui implique que leur plate-forme n’a pas les moyens d’évacuer son équipage ? Curieuse conception de la survie en haute-mer.
Comme l’équipage demande de combien de temps sera le retard, le capitaine Magnus ne répond pas, son second répond qu’on leur écrira. Curieusement, cela ne suffit pas à remonter le moral : peut-être le commandement aurait dû préciser qu’ils avaient perdu tout contact avec le continent et les secours, comme ça plus personne ne se poserait la question de combien de temps ils devront encore attendre d’être évacués, eux ?
***