


The New Avengers S01E01: The Eagle's Nest (1976)
Titre français : Chapeau Melon et Bottes de Cuir (saison 7 et 8) : le repaire de l'Aigle.
> Episode suivant
Ici la page de ce blog consacrée à la série The New Avengers 1976.
Toxique : comme tout film, série, bande-dessinée qui capitalise sur l'exploitation du naze hisme et son imagerie, cet épisode doit être évité. Si vous tenez à vous replonger dans la période, voyez Nacht & Nebel (Nuit et Brouillard) montage des archives d'époque, et éviter de le revoir ensuite.
Deux saisons totalisant 26 épisodes de 50 minutes chacun environ.
Diffusé en Angleterre le 22 octobre 1976 sur ATV UK.
Diffusé en France le 21 décembre 1976 sur TF1 FR.
Sorti en VHS.
Sorti en DVD (image virée master SD).
Un épisode du cycle des Cybernautes sorti en blu-ray NETWORK DVD UK impeccablement restauré.
Sorti en coffret blu-ray ou 4K STUDIO CANAL UK le 10 novembre 2025.
Sorti en coffret blu-ray ou 4K STUDIO CANAL FR le 12 novembre 2025.
De Brian Clemens, Albert Fennell, d'après la série The Avengers de 1961 de Sydney Newman ; avec Patrick Macnee, Gareth Hunt, Joanna Lumley.
Pour adultes.
(mystère, espionnage, techno-thriller, science-fiction, monstre, comédie, toxique) Deux hommes en poursuivre un troisième. Armés de canne à pêche, ils le frappent de leurs hameçons, utilisant les lignes de pêche comme des fouets. Qu’à cela ne tienne, le fugitif arrache l’hameçon pris dans la manche de sa veste. Mais il arrive au bout de sa course sur un promontoire avec vue sur la baie et un vieux manoir anglais dominant celle-ci.
Le fugitif repart et dévale le chemin raide qui mène au bas du promontoire, et de là, au manoir, apparemment occupé par des moines en bure encagoulés. Ceux-ci prennent justement place sur les bancs de ce qui ressemble à une chapelle tandis que juché sur la troisième marche qui mène à une scène plus qu’à un chœur, un homme un bure noire aux cheveux et à la barbe blanche semble sur le point de prononcer un sermon.
Toujours poursuivi par les deux pécheurs à la ligne (oui, c’est un jeu de mots), le fugitif entre en courant dans la cour du manoir puis file le long des marches que suivaient à l’instant les moines en bures. Pendant ce temps, le supposé prêtre commence un discours : « Bienvenue, mes frères... » et d’ajouter en écartant les bras, paume ouverte : « ...une bénédiction sur vous. »
Puis : « Comme vous le savez, nous sommes seulement à un jour de... » Le supposé prêtre s’interrompt tandis que quelqu’un fait jouer la poignée de la porte de la salle. Puis il reprend... « de l’évènement le plus prometteur de notre calendrier : le 20 avril. »
Quelqu’un arrive en courant, puis comme il se jette sur la petite porte de bois donnant sur salle de réunion, celle-ci cède et il tombe à quatre pattes entre les rangs de supposés moines et devant le supposé prêtre à quelques pas, bredouillant « Asile ! »
Sauf qu’il n’a pas vérifié si la petite porte était verrouillée et si elle l’avait été, il aurait simplement rebondi dessus. Comment pouvait-il savoir que la porte serait ouverte ? Comme il répète « Asile ! » , personne ne bronche et le premier pécheur à la ligne sortant de la même petite porte lance son hameçon et le happe apparemment à la gorge, et avec un sourire sadique, commence à rembobiner la ligne, relevant ainsi l’infortuné.
Tandis que le second pécheur retient le fugitif, le premier perd son sourire sadique et s’adresse à Barbe Blanche : « Pardonnez-moi, Père, continuez votre affaire. » Les deux pécheurs s’en vont avec leur proie, refermant la petite porte derrière eux ; tous les hommes en bure et capuche se retournent vers Barbe Blanche, et nous nous en allons voir ailleurs s’ils y sont.
Ailleurs, c’est apparemment l’interrogatoire du fugitif auquel on présente un portefeuille avec, sans blague, une carte d’agent (secret) au service de la Grande Bretagne, avec un gros chiffre six dessus, qui doit aussi pouvoir se lire « neuf », une photo de lui bien claire avec son vrai nom dessus, et la mention de quelques signes distinctifs pour mieux pouvoir l’identifier au cours de ses missions secrètes : il pèse 73 kilogrammes environ, pour un sexe de taille Moyenne, des cheveux sombre, une taille illisible parce que la fenêtre du porte-cartes ne va pas au bout de la carte.
Le même porte-carte contient également des papiers pliés que l’homme procédant à l’interrogatoire n’a apparemment pas daigné sortir, déplier et lire. Il faut croire que toutes les traditions se perdent. Le tortionnaire déclare : « Monsieur Stannard, vous ne pouvez nier ceci : Taylor Swift ne chante pas en direct dans ses concerts. »
Puis il ajoute : « Vous pouvez vous épargnez davantage de souffrance en nous disant qui vous a envoyé ici. » Le fugitif répond d’une voix lasse : « Je vous l’ai déjà dit : j’étais en mer à pêcher quand un orage s’est déclaré et je suis arrivé jusqu’à la terre la plus proche. »
Le vieil homme en bure blanche qui procède à l’interrogatoire résume : « Cette île ; donc c’était purement de la chance. » Le fugitif le confirme : « Oui ! » Le vieil homme le concède : « De la chance en effet, mais pour nous, pas pour vous Monsieur Stannard. »
Mais avant que Stannard n’ait pu vendre un monte-escalier, il bondit et assène plusieurs manchettes autour de lui, qui ne semblent avoir touché personne, mais le vieil homme et les deux pécheurs à la ligne tombe. Stannard si tel est son vrai nom, se rue vers la porte de la cellule monastique où il était interrogé, tire le loquet derrière lui, et galope à nouveau fort peu discrètement dans le corridor où tout audiblement doit résonner fort loin.
A défaut de raisonner : le vieux en bure blanche se précipite contre la porte close et cogne dessus en criant « Ouvrez ! » Peut-être que la prochaine fois il laissera un garde de plus dans le couloir comme c’est l’usage dans ce qui peut ressembler à une prison, précisément au cas où ce genre de situation se produirait.
Sorti de nulle part — peut-être regardait-il la télévision ou plus probablement jouait-il à la playstation, voilà qu’un moine déboule de l’extrémité du même couloir par lequel s’est échappé le fugitif, et ouvre la porte ; le vieux en bure blanche commande : « Donnez l’alerte, doit pas s’en tirer vivant. »
Et c’est reparti pour une poursuite à canne à pêche, sauf que cette fois l’un des deux pécheurs semblent être capable de se téléporter en avant de la course choisie par le fugitif sans doute sur le conseil d’une intelligence artificielle qui conseille le même itinéraire à tout le monde, celui qui donne sur la falaise, juste à la sortie du village, et pas pour pratiquer le saut de l’Ange puisqu’en bas, il n’y a que des cailloux.
Peu importe, le fugitif fait le saut de l’Ange. Et là, je me pose la question de si les intelligences artificielles existaient déjà en 1976 ou l’année d’avant pour écrire des scènes aussi incohérentes, ou si la production d’alors s’en fichait, sûr que la marque Chapeau Melon suffirait à vendre leur daube kilométrique. Par acquis de conscience, je pose la question à Chat j’ai pété et le large modèle langagier éructe sa réponse : Les intelligences artificielles n’existaient pas en 1976, si l’on excepte bien entendu les blondes teintent en brunes, parce qu’elles comptent pas pour des prunes, tout au moins après 1986.
En vrai, il y avait des filets en bas pour amortir la chute (hum...), et la barque à moteur du sale fouineur qui, lent au démarrage ne permet pas à Stannard s’éloigner assez vite. De manière spatialement improbable — pourquoi longer de si près la côte quand on doit prendre le large ? —, le fugitif est de nouveau happé par le hameçon, mais cette fois le hameçon est apparemment empoisonné par un poison instantané encore plus improbable.
Stannard chancelle, et nous constatons qu’il fait un temps magnifique, ciel absolument claire, aucune chance qu’une tempête approchante ait pu forcer quiconque à se réfugier sur le rivage. Il est cependant vrai qu’on ne peut pas atteindre d’un personnage d’être meilleur baratineur que ses scénaristes.
***
Ici la page du forum Philippe-Ebly.fr consacrée à cet épisode.
***
