Jekyll & Hyde, la série télévisée de 2015.Feu vert télévision

Ici la page Amazon.fr du coffret 3 DVD anglais ITV UK le 28 décembre 2015, anglais sous-titré, pas de VF.
Ici la page Amazon.fr du coffret 3 DVD anglais ITV UK réédité le 9 mars 2021 toujours pas de VF

Jekyll And Hyde S01E08: Moroii (2015)
Traduction : Le Moroï.

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Ici l'article de ce blog consacré à la série Jekyll & Hyde de 2015.

Diffusé en Angleterre le 23 décembre 2015, repoussé du 20 décembre 2015 sur SKY UK.

De Charlie Higson (également scénariste), réalisé par Colin Teague, d'après le roman de 1886 de Robert Louis Stevenson ; avec Tom Bateman, Richard E. Grant, Tom Rhys Harries, Enzo Cilenti, Michael Karim, Natalie Gumede, Stephanie Hyam, Ruby Bentall, Donald Sumpter, Christian McKay.

Pour adultes et adolescents.

(Dark fantasy, horreur, monstre, démon) La nuit, brumeuse, en ville, un chien aboie, un gentleman marche sans traîner dans la rue, haut de forme et canne à la main ; une voiture passe dans la rue perpendiculaire derrière lui.

Soudain, un cri de femme, et le jeune gentleman pâle dégaine l’épée cachée dans sa canne. Il porte une croix d’argent à son cou, tourne vivement la tête dans la direction du cri. C’est un couple aisé dont la jeune femme, en fourrure blanche, éclate de rire.

Le gentleman rengaine l’épée dans sa canne, et le couple se hâte de gravir l’escalier derrière lui qui mène à la rue perpendiculaire. Le jeune homme touche sa croix d’argent en pendentif, et reprend sa marche, brièvement, pour s’arrêter devant les marches du perron d’une maison, juste au bas d’un réverbère à ampoule électrique.

Le jeune gentleman gravit rapidement les trois marches et frappe à la porte du pommeau de sa canne-épée. Un majordome (noir) regarde par la trappe amovible du judas. Puis il ouvre la porte. Le gentleman déclare avec un accent distingué qu’il a rendez-vous et se présente : « Watts, George Watts. »

Puis comme le majordome noir à l’épaisse moustache et en bras de chemise reste planté au milieu du chemin, il précise : « Lord George Watts. » (NDT : Seigneur George Watts). Le majordome finit par dodeliner de la tête et s’écarter. Le tonnerre résonne au loin tandis que Watts entre.

Le majordome escorte Watts dans la maison jusqu’à une double—porte, mais c’est à Watts d’en écarter avec assurance les vantaux, sans frapper. Il entre alors dans un salon parcimonieusement éclairé d’un bon goût très relatif et d’un style très vaguement oriental, aux nombreux rideaux, tapis et tentures, avec un lustre et plusieurs lampes au canapé rouge donnant plutôt l’impression de visiter une maison close (NDT : un bordel).

Le salon est vide. Watts appelle, personne ne répond, il se met à l’aise néanmoins en ôtant son manteau et déposant son haut de forme. Se renverse sur le canapé, déposant sa canne-épée, sort la bouteille de champagne de son seau et la débouche, services dont le majordome aurait dû se charger, mis à part vautrer le jeune aristocrate sur le canapé, encore qu’il ait été beaucoup exigés des domestiques ou du personnel hôtelier par le passé comme de nos jours.

Pendant ce temps, une blonde (Olalla, sic) au rouge à lèvres assez vulgaire et portant ses cheveux détachés de la manière étudiée anachroniquement pour ne pas bouger entre les prises lors du tournage de toutes les séries télévisées depuis plus ou moins les années 2000, écarte un rideau, et reproche faussement, ses yeux restant curieusement masqués par une ombre : « Vous avez commencé sans moi… »

Watts a en effet déjà servi deux coupes de champagne, et comme la blonde se glise dans son dos, il lui tend une coupe sans même la regarder, ce qui constitue en un temps record le plus grand nombre d’infractions à l’étiquette de l’époque dans la scène. Watts déclare, se donnant un air puant : « Je n’aime pas attendre. »

Dans ce cas, pourquoi ne pas visiter une maison close aux coutumes plus conforme à ton air (NDT : jeu de mot sur « ère ») ?

La blonde, maquillée et coiffée comme dans les années 2000, se penche sans prendre la coupe de champagne tendue, probablement pas la boisson dont elle s’abreuve habituellement, et sussure : « Tu n’as jamais eu quoi que ce soit qui vaille la peine d’être attendu… »

Et pourtant elle l’attendait clairement, et si les insultes sont coutumières de la part d’une dominatrice sado—masochiste dont le genre de service auprès de l’aristocratie anglaise, étaient très populaires à l’époque victorienne et le sont apparemment encore aujourd’hui, elles ne cadrent pas vraiment avec sa mise ou le style de son salon.

Watts sourit néanmoins, car il ne craint pas de fatiguer son bras, et ne semble toujours pas décidé à faire ce que tout gentleman de son époque et de sa nationalité aurait déjà fait : lui jeter le contenu du verre de champagne à la figure et la gifler.

Plus qu’étonnament, Watts se contente de sourire, et la blondasse prend la coupe de champagne. Watts doit avoir des talents apparents qu’elle goûte particulièrement, à part son fric, il s’entend — et tous les deux un goût prononcé pour la psychopathie.

La blondasse s’éloigne à pas rapide en déclarant : « Je n’étais pas sûre que vous veniez. » C’est pour cela que le champagne était au frais, les glaçons dans le seau étant éternels, et que le salon était illuminé.

Watts considère la bouteille de champagne, et répond : « Vous m’avez tout de même invité. » La blondasse s’assied à l’autre bout du canapé, qui a trois places. Elle confirme dans un soupire : « Oui. » Puis ajoute improbablement : « Mais il y a un vampire qui fait des tours dans les environs. »

J’ai enfin compris ce qui se passe ! la blondasse l’a invité pour une soirée—meurtre sur un thème fantastique. Il est vrai que dans ces années—là, le roman Dracula reste très populaire, tout comme ce genre de soirée, ainsi que les pièces de théâtre mettant en scène des crimes mystérieux et des maisons prétendument hantés, tandis que le succès du théâtre du Grand Guignol à Paris ne se dément pas.

Watts boit la bouteille de champagne au goulot, délaissant sa propre coupe. Veut—il faire démonstration de son agilité buccale ? La blondasse, à la moue signifiant clairement qu’elle est impressionnée, ajoute, ce qui n’était peut-être pas dans l’introduction de son livre—jeu : « Il aurait un penchant pour les petits garçons dans ton genre. » aka …habiles à téter le large goulot d’une bouteille de champagne ?

En tout cas Watts est vexé et rétorque : « Je n’ai rien d’un petit garçon ! » La blondasse le toise, souriante, et admet : « Non. » Alors il se penche sur elle, manquant de heurter son propre nez de celui de la blonde, et propose agressivement : « Sautons le dîner. »

Il n’était pas servi de toute manière, incidemment. La blondasse soupire et proteste : « Mais j’ai faim. » Alors Watts lève son index et répond : « Sois gentille avec moi, mon coeur. » Probablement parce qu’il a un supplément protéiné à lui offrir ?

Et de caresser la gorge de la blonde : « Tu sais qui je suis. » C’est à espérer, vu qu’elle l’a invité, chez elle, de nuit. D’un autre côté, son majordome oublie peut—être de lui transmettre l’identité des hommes qu’il fait entrer de nuit chez elle.

Watts précise au cas où : « J’ai… de l’influence. » insistant à nouveau par son articulation sur son agilité buccale, laissant supposer que son influence n’est pas de nature politique ou même sociale. Ou alors est—il en train de lui expliquer qu’il ne la recommandera pas à ses amis sur Insta ou sur airb&b (baise et b.te) ?

« Je sais… » répond la blondasse, en tripotant la croix en argent de Watts. Et d’une simple poussée de la paume de sa main contre le torse de Watts, elle projette celui-ci à travers la pièce.

Et comme il retombe sonné sur le tapis sans rien avoir cassé, elle bondit du canapé en grondant, sans sortir apparemment de canines particulièrement acérées.

Et tandis qu’à l’étage en dessous le majordome noir en bras de chemise semble occupé à lire consciencieusement à la lumière du réverbère qui filtre par la fenêtre, on entend la blondasse grognante passer à tabac Watts, et casser apparemment une lampe. Watts hurle de manière prolongée, le majordome noir soupire.

De retour dans le salon, nous constatons que Watts, qui s’est apparemment endormi après l’effort, porte à son cou deux trous rouges légèrement espacés qui ne saignent pas.

Et la blondasse de s’excuser : « Désolé, je ne saute pas le dîner. » Puis, inspectant la paume de sa main, qui porte une ligne dentelée de lumière violette, la blondasse s’indigne : « Tu m’as égratignée… Méchant garçon. »

Puis elle prend la main de Watts, qui porte une alliance à son doigt, et ajoute : « Très méchant garçon. »

C’est clair que l’adultère ou sauter un repas mérite la mort. La blondasse fouille ensuite la poche intérieure de la veste de Watts pour en sortir un porte-feuille et le vider d’une liasse de billet. Elle déclare alors, empochant les billets : « Néanmoins, merci d’être passé. » Et jette le porte-feuille à travers son salon, en direction d’une corbeille qui en contient déjà une douzaine.

Jekyll And Hyde S01E08: Moroii (2015)

Jekyll And Hyde S01E08: Moroii (2015)

Jekyll And Hyde S01E08: Moroii (2015)

Jekyll And Hyde S01E08: Moroii (2015)

Jekyll And Hyde S01E08: Moroii (2015)

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Jekyll And Hyde S01E08: Moroii (2015)

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Ici la page du forum Philippe-Ebly.fr consacrée à cet épisode.

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