Count Abdulla S01E01: Halaloween (2023)
Traduction :jeu de mots sur Halal, autorisé à la consommation pour un musulman et Halloween, fête païenne du soltice d’Hiver, où l’on se déguise en monstre.
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Ici la page de ce blog consacrée à la série Count Abdulla 2023.
Diffusé en Angleterre à partir du 15 juin 2023 sur ITVX UK
Diffusé en Angleterre à partir du 21 janvier 2024 sur ITV 2 UK.
De Kaamil Shah (également scénariste), réalisé par Asim Abbasi, avec Arian Nik, Jaime Winstone, Nina Wadia, Manpreet Bambra, Sia Alipour, Jonny Green, Akshay Kumar, Moe Bar-El, Mariska Ariya.
Pour adultes.
(comédie fantastique) La nuit ; un éclairage électrique glauque, un portail de fer forgé avec des pointes au sommet. Un jeune homme barbu et bronzé, binoclard en veste à cagoule, blouse, bonnet blanc, jeans, chaussettes et savate se hasarde dans le hall de son immeuble alors qu’une prière en arabe résonne dans le lointain. Il vient regarder, apeuré, penché à travers la grille qui défend l’entrée du bâtiment.
Soudain une porte grince et le jeune homme étouffe un cri de frayeur. Il se redresse et se retourne, pour s’approcher à pas lent de l’embrasure suspecte. C’est une porte d’évacuation en cas d’incendie qui donne sur le portail en fer forgé — grande ouverte. Le jeune homme soupire : « Non ! Pas à nouveau ! » Il sort, et va décrocher une paire de baskets dont les lacets ont été nouées à un barreau de la grille.
Alors quelqu’un lui saute dessus l’agrippant dans le dos en criant : « Voilà… Majid !! » Et le jeune homme de pousser un cri aigu en se laissant tomber en prière islamique et prier en arabe pour qu’on l’épargne. Puis de supplier en anglais : « S’il vous plait, s’il vous plait, ne me tuez pas !!! »
Derrière lui, son agresseur, tout aussi barbu et bronzé que lui mais habillé en racaille à la casquette visère plaquée sur la nuque, barbe courte et boucle d’oreille, blouson tee-shirt blanc et baskettes blanches immaculées — s’est reculé. Le pauvre agressé ajoute, désespéré, un argument choc : « Je suis encore vierge !!! »
Et son agresseur — le dénommé Majid — est simplement plié de rire, et s’exclame : « Tu veux pas non plus le diffuser au monde entier, non ? » Encore à terre, l’autre réalise : « Maj ? » Et de se relever pour empoigner Majid : « C’est flippant pas drôle, mec ! » Et Majid de le retenir : « Hé, hé, Rash, cool, hein ? Allez, mon frèze, c’était impayable, mec, allez ! »
Le dénommé Rash ne répond rien, se détourne, furieux, tandis que Majid insiste : « Hé, c’était drôle, mec ! » Rash s’arrête et proteste : « Non, ça l’était pas, mon frère, parce que j’en ai chié dans mon froc ! » Majid hausse les épaules : « mon frère, les hommes comme nous on n’a peur de rien ! Tu me captes ? »
Rash repousse avec force son ami et referme la porte d’évacuation, avec un fracas de métal. Majid l’assure : « Les trucs moches ça n’arrivent pas aux bons musulmans. » Puis il prend Rash par le cou et l’entraîne tout en poursuivant : « Ecoute, de quoi est-ce que tu pourrais avoir peur quand tu sors de cette mosquée ? »
Rash répond : « De beaucoup de choses : l’islamophobie, le diabète, les goules… » Majid répète : « Des goules ? » Il éclate de rire. Puis insiste : « Frère, les musulmans sont invulnérables aux trucs qui font peur, fais-moi confiance ! Quand tu as vu pour la dernière fois un de nos frère à un film d’horreur, hein ? Ou avec un fantôme, un loup-garou, ou j’sais pas, même un… »
« Un vampire. » complète soudain une blondasse bagousée trop maquillée en fourrure léopard et bas résilles — sortie de nulle part, arborant un fume-cigarette. Majid pousse un grand cri, puis lui et Rash restent bouches-bées tandis que la blondasse approche à pas lents pour déclarer : « Vous voyez, j’aurais cru que les vampires seraient plutôt branchés musulmans en fait… Je veux dire, j’ai essayé les juifs, les bouddistes, des tonnes de sang chrétien et une quantité toujours plus grande de sang d’athéistes… »
Et pendant qu’elle s’écoute parler, Rash et Majid l’ont dépassée les côtés pour s’enfuir. « … mais si je devais choisir entre tous, je dois dire que c’est le sang musulman, ou Halal… » Et en entendant ça, les deux jeunes pakistanais se retourne.
Mais la blondasse est déjà devant eux : « … si vous préférez, qui a le meilleur goût ! Maintenant, le sang de vierge est quelque chose qjui nous a toujours intéressés historiquement… C’est juste tellement dur à trouver de nos jours sans entorse grave à l’éthique. »
Majid s’écrit alors : « Rien à foutre ! » et les deux détalent à nouveau dépassant de chaque côté la blondasse ; Rash bredouille : « Elle a débarqué de nulle part, genre, je comprends pas !!! » Mais la blondasse a déjà attrapé Majid par l’épaule et Majid hurle : « Elle me tient, elle me tient, mon frère ! »
Et Rash de le retenir par le bras en pleurnichant. La blondasse reprend : « Mais du sang de vierge halal, eh bien, en trouver, c’est comme, ben c’est comme Noël ! » Rash bégaye : « Nous ne croyons pas vraiment à Noël, Madame, alors, vous savez… »
La blondasse rétorque : « Bien sûr que vous n’y croyez pas ! Mais n’est-ce pas Ramadan, le mois de la Charité ? » Majid répond : « Qu’est-ce que ça a à voir avec quoi que ce soit ? » La blondasse répond en souriant : « Eh bien, il n’y a pas meilleur moment qu’aujourd’hui pour donner son sang… »
Et de sortir une seringue avec une grande aiguille. Majid s’exclame : « Ecartez-ça ! » et à Rash : « Mec on s’barre !! » Ils détalent tandis que la blondasse éclate de rire : « Où est le problème, les garçons ? »
La blondasse fait alors volte-face, fixant les fuyards en émettant un sifflement sadique tandis que ses deux canines s’allongent notablement. Les deux jeunes hommes sont déjà loin, — mais elle est déjà devant eux, canines proéminentes : « Soyez reconnaissants, c’est contre mon éthique d’utiliser ces deux vilains scalpels. »
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Ici la page du forum Philippe-Ebly.fr consacrée à cet épisode.
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