The Burning Girls (2023)
Traduction du titre anglais : les filles qui brûlent, les filles embrasées.
Une saison de six épisodes diffusés à partir du 19 octobre 2023 sur PARAMOUNT MOINS INT/FR.
De Charles Martin et Kieron Hawkes, sur un scénario de Hans Rosenfeldt et Camilla Ahlgren, d’après le roman The Burning Girls de 2021 de C.J. Tudor.
Pour adultes.
(fantastique) 1556, le village de Chapel Croft dans le Sussex en Angleterre. Dans la nuit, une croix embrasée à l’endroit, une croix embrasée à l’envers — célèbre-t-on l’antéchrist ou vont-ils au sabbat ?—, parmi des torches plus traditionnelles, toutes portées par un cortège d’hommes et de femmes incluant des soldats en veste cloutée motié rouge à droite, moitié noire à gauche — tandis que résonnent des hurlements de femme, et des grincements.
Le cortège passe entre divers petites maisons et s’arrête devant une grande, et le vieux mâle blanc à béret (l’anachronisme rôde) qui les mène profère : « ilelles sont là-dedans ! » Un autre lui répond : « En êtes-vous sûr·e·s ? » Le vieux mâle blanc hoche la tête et tend la main, et l’autre répond « voilà », déposant une bourse bien garnie dans la main en question — sans même avoir vérifié l’information du vilain mâle blanc dénonciateur, et l’autre ne recompte même pas… Un monde de fou, et une documentation de m.rde.
C’est la chandeleur !
Les deux premiers soldats poussent les grandes portes… euh, de l’église, tandis que leur chef crie à l’intérieur : « Allez, sortez… où êtes-vous ? est-ce que vous vous cachez ? » Et bien sûr, ceux et celles qui sont cachés lui répondent en chœur : « oui-i ! »
Ils finissent par tirer deux petites filles de sous une table, parce qu’elles étaient vraiment bien cachées, et les mettent à brûler sur un bûcher déjà ardent qui fait des grandes flammes et aucune fumée, et les deux petites filles aux longs cheveux blonds et aux longues chemises de nuit blanche se mettent à hurler à qui mieux mieux sans roussir ni tousser le moins du monde, tandis que tout autour d’elles, la foule scande « Brûlez-les, brûlez-les… » sauf qu’elles sont déjà en train de brûler et vu la taille du feu, et leur taille à elles, elles devraient déjà être cuites. Aftereffect quand tu nous tiens...
Ailleurs, plus tard, de jour, possiblement le présent à moins que la chasse au sorcière et la crémation n’ait été joué par les mêmes dans le cadre de rites folkloriques locaux, des gens habillés de blanc dansent joyeusement autour d’un feu ou pic-niquent, ou se servent à la table du buffet. Et c’est trois mois auparavant s’il faut en croire le titre de la scène affiché à l’écran. Trois mois avant la crémation des deux petites filles, donc, et nous devons donc toujours être en 1556, ou 1555 à tout casser…
Des filles incandescentes qui ne brûlent pas : on n’arrête ni le progrès, ni les mauvais effets spéciaux et certainement pas l’ignorance de la physique comme du bon sens aka le feu ça brûle.
Un vieux mâle blanc frappe dans ses mains et demande s’il peut avoir l’attention générale. Il est costumé en prêtre. « D’abord, merci d’être venu. Bienvenue. Ce soir, nous fêtons le souvenir de nos ancêtres qui sont morts pour leurs croyances, ici, sur se sol sacré, il y a plus de 500 ans. Nous leur rendons grâce pour leur sacrifice, et comme les martyr(e)s ont donnés leur corps à la flamme, nous faisons des offrandes en leur souvenir.
Le vieux mâle blanc déguisé en prêtre sourit alors : « Et maintenant, enfants de tous les âges, le moment que vous attentiez tous : jetez vos filles embrasées dans la flamme ! »
Alors les enfants et les adolescents s’en vont jeter des poupées de brindilles dans le feu. Et un ou une qui voulait garder sa poupée rate largement le brasier. Et à la nuit tombée, les mêmes chantent et dansent joyeusement autour du feu : « Les filles qui brûlent, elles sont venus, leurs vies fichues, leur peau pourrit et brûle ! »
La langue ne sort pas, les jambes ne remontent pas, et si la réalisation avait fait une ellipse, le prêtre se serait aussi fait dessus
Et pendant qu’ils chantent, dans l’église, un mâle blanc plus jeune déguisé en prêtre se pend en sanglotant : « Que la lumière perpétuelle brille sur eux. » Il serre le nœud coulant autour de son cou, fait basculer la (petite) chaise sous ses pieds – et chose très curieuse pour une pendaison de faible hauteur, sans chute, oscille bêtement sans que sa langue ne sorte, alors qu’un pendu frais dont ni les mains ni les pieds ne sont attachés, se mettrait à danser lui aussi toujours plus violemment, et sortirait la langue en émettant un râle fort et divers pets.
A quelque pas du faux prêtre et faux pendu, un journal froissé traîne opportunément sur le sol, parce qu’en plus ce faux prêtre ne faisait pas le ménage : une certaine gazette a pour gros titres : « il y a trente ans, Joyeuse et Joie, les filles disparues de Chapel Croft… » et les photos noir et blanc d’une petite fille et d’une autre toute jeune, qui aurait pu être celles des deux filles prétendument brûlées vives en 1556.
De nos jours, dit le titre suivant : une wokette et sa fille prétentieuse (pléonasme) débarquent dans un village. Bien sûr sa mère est la nouvelle prêtresse et entend s’occuper d’abord « de la maison de Dieu » plutôt que de leur installation dans la maison où elle et sa wokette de fille sont censés vivre, sinon se pendre.
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Ici la page du site Philippe-Ebly.fr consacrée à cette série.
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