Biggles 1 : The Camel Are Coming 1932
Traduction du titre : (L'escadron) Le Chameau en approche.
Sorti en Angleterre 1932 chez John Hamilton Ltd UK (premier des 99 volumes).
La série Biggle a une partie de ses romans traduits en France à partir de 1946 (Biggles in the South Seas 1940, titre français Corsaires du Pacifique) aux Presses de la Cité FR et Arthaud FR.
The Camel Are Coming 1932 fait partie des titres seulement traduits à partir de 1991 chez Claude Lefrancq BE, compilé dans Biggles l'intégrale volume 1 sous le titre en 2001 chez Ananke BE. J'ignore les noms des traducteurs à cette date vu qu'ils ne sont mentionnés nulle par à ce stade de mes recherches.
Les aventures de Biggles ont également été adaptées
* en bande-dessinées chez Le Lombard, Miklo et Lefrancq
* en une série télévisée Biggles 1960 des studios Granada, 44 épisodes de 30 minutes chaque.
* un film de voyage dans le temps en 1986.
De William Earl Johns.
Pour adultes et adolescents
(aventures) Il s’agit du recueil des premières nouvelles racontant les aventures de Biggles, tout jeune aviateur pendant la première guerre mondiale, inspiré des aventures vécues par W. E. John, notamment adaptées en bande dessinées à partir de 1990 chez Lefrancq, Miklo et Le Lombard, ainsi qu’en 44 épisodes de série télévisée de 30 minutes en 1960 et en un film en 1985.
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Le texte original de W. E. (1932, Popular Flying magazine vol 1 numéro 1 et pour l’éditeur John Hamilton Ltd)
Lingfield, 1932.
The word ʿHunʾ, as used in this book, was the common generic term for anything belonging to the enemy. It was used in a familiar sense, rather than derogatory. Witness the fact that in the R.F.C. a hun was also a pupil at flying training school.
W.E.J.
Chapter 1
The White Fokker
To the casual observer, the attitude of the little group of pilots clustered around the entrance of B Flight hangar was one of complete nonchalance. MacLaren, still wearing the tartans and glengarry of his regiment,* a captain's stars on his sleeve, squatted uncomfortably on an upturned chock. To a student of detail the steady spiral of smoke from the quickly-drawn cigarette, lighted before the last half was consumed, gave the lie to his bored expression. Quinan, his ʿmaternityʾ tunic** flapping open at the throat, hands thrust deep into the pockets of his slacks, leaning carelessly against the flimsy structure of the temporary hangar, gnawed the end of a dead match with slow deliberation. Swayne, bareheaded, the left shoulder of his tunic as black as ink with burnt castor oil, seated on an empty oil drum, was nervously plucking little tufts of wool from the tops of his sheepskin boots. Bigglesworth, popularly known as Biggles, a slight, fair-haired, good-looking lad still in his teens, but an acting Flight-Commander, was talking, not of wine or women as novelists would have us believe, but of a new fusee spring for a Vickers*** gun which would speed it up another hundred rounds a minute.
His deep-set hazel eyes were never still and held a glint of yellow fire that somehow seemed out of place in a pale face upon which the strain of war, and sight of sudden death, had already graven little lines. His hands, small and delicate as a girl's, fidgeted continually with the tunic fastening at his throat. He had killed a man not six hours before. He had killed six men during the past month—or was it a year?—he had forgotten. Time had become curiously telescoped lately. What did it matter, anyway? He knew he had to die some time and had long ago ceased to worry about it. His careless attitude suggested complete indifference, but the irritating little falsetto laugh which continually punctuated his tale betrayed the frayed condition of his nerves.
From the dim depths of the hangar half a dozen tousledheaded ack-emmas**** watched their officers furtively as they pretended to work on a war-scarred Camel. One habit all ranks had in common: every few seconds their eyes would study the western horizon long and anxiously. A visiting pilot would have known at once that the evening patrol was overdue. As a matter of fact, it should have been in ten minutes before.
* Officers transferring from the army to the air corps were allowed to retain their previous regiment's uniform.
** Tunic with a flap across the front which fastened at the side, not in the middle.
*** Machine gun firing a continuous stream of bullets at one squeeze of the trigger.
**** Slang: Air Mechanics.
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La traduction au plus proche
Lingfield, 1932.
Le mot ʿHunʾ, tel qu'il est utilisé dans ce livre, était le terme générique commun pour tout ce qui appartenait à l'ennemi. Il était utilisé dans un sens familier, plutôt que péjoratif. Témoin le fait que dans la R.F.C. un hun était aussi un élève de l'école de pilotage.
W.E.J.
Chapitre 1
Le Fokker blanc
Pour l'observateur occasionnel, l'attitude du petit groupe de pilotes agglutinés autour de l'entrée du hangar de l'escadrille B était d'une nonchalance totale. MacLaren, qui porte toujours le tartan et le glengarry de son régiment*, ainsi que les étoiles de capitaine sur sa manche, est accroupi sur une cale retournée. Pour un étudiant du détail, la spirale régulière de la fumée de la cigarette tirée rapidement, allumée avant que la dernière moitié ne soit consommée, faisait mentir son expression ennuyée. Quinan, sa tunique de ‘maternité’** ouverte à la gorge, les mains enfoncées profondément dans les poches de son pantalon, appuyé négligemment contre la structure fragile du hangar temporaire, rongeait l'extrémité d'une allumette morte avec une lente délibération. Swayne, tête nue, l'épaule gauche de sa tunique aussi noire que l'encre de l'huile de ricin brûlée, assis sur un baril de pétrole vide, arrachait nerveusement de petites touffes de laine du haut de ses bottes en peau de mouton. Bigglesworth, plus connu sous le nom de Biggles, un jeune homme mince, aux cheveux clairs et à l'allure agréable, encore adolescent, mais commandant de bord par intérim, parlait, non pas de vin ou de femmes comme les romanciers voudraient nous le faire croire, mais d'un nouveau ressort de fusée pour un canon Vickers*** qui lui permettrait de tirer cent cartouches de plus par minute.
Ses yeux noisette ne s'arrêtaient jamais et contenaient une lueur de feu jaune qui, d'une certaine façon, semblait déplacée dans un visage pâle sur lequel la tension de la guerre, et la vue de la mort soudaine, avaient déjà gravé de petites lignes. Ses mains, petites et délicates comme celles d'une jeune fille, s'agitaient continuellement autour de la tunique qui s'attachait à sa gorge. Il avait tué un homme moins de six heures auparavant. Il avait tué six hommes au cours du mois - ou de l'année - écoulé, il l'avait oublié. Le temps s'était curieusement télescopé ces derniers temps. Quelle importance, d'ailleurs ? Il savait qu'il devait mourir un jour ou l'autre et avait depuis longtemps cessé de s'en inquiéter. Son attitude insouciante suggérait une indifférence totale, mais le petit rire de fausset irritant qui ponctuait continuellement son récit trahissait l'état d'usure de ses nerfs.
Depuis les profondeurs sombres du hangar, une demi-douzaine d'ack-emmas**** aux cheveux ébouriffés observaient furtivement leurs officiers qui faisaient semblant de travailler sur un Camel endommagé par la guerre. Une habitude commune à tous les grades : toutes les quelques secondes, leurs yeux étudiaient longuement et anxieusement l'horizon ouest. Un pilote de passage aurait su immédiatement que la patrouille du soir était en retard. En fait, elle aurait dû arriver dix minutes plus tôt.
* Les officiers passant de l'armée de terre à l'armée de l'air étaient autorisés à conserver l'uniforme de leur ancien régiment.
** Tunique avec un rabat sur le devant qui se ferme sur le côté et non au milieu.
*** Mitrailleuse tirant un flot continu de balles en appuyant sur la gâchette.
**** Argot : Mécaniciens de l'air.
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La traduction française pour ANANKE BE.
à venir.
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Biggles et le Squadron Camel, la nouvelle de 1932
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- Écrit par David Sicé