Les Conquérants de l'impossible 1 : Destination Uruapan (1971)
Ici la page de blog consacré à la série de romans Les Conquérants de l'Impossible.
Sorti en France en décembre 1971 chez Hachette, Bibliothèque verte (français, version originale). Illustré par Yvon Le Gall. ; réédité en France en février 1978 , février 1981, octobre 1983
Traduit en japonais en 1975 par Shigeru Oikawa au Japon chez Asahi (titre japonais : Uruapan ni shinro o toru - Trouver la route d'Uruapan)
Traduit en espagnol en 1976 chez Kapelusz Colección Iridium (espagnol : Destino Uruapan - Destination Uruapan). Illustré par Yvon Le Gall.
Traduit en allemand en 1978 chez Herold-Spectrum, München (Allemand : Weit war der Weg mit dir, Indio - Longue fut la route avec toi, l'indien)
Texte révisé en août 1988 chez Hachette, Bibliothèque verte. Couverture de Richard Martens.
Texte révisé en novembre 1995 chez Hachette, Bibliothèque verte. Couverture de Eric Juszezak.
De Philippe Ebly (pseudonyme de Jacques Gouzou).
Pour adultes et adolescents
(Aventure fantastique, monde perdu) Alors qu'ils attendent une correspondance aérienne pour Chicago, Serge Daspremont et deux frères, Raoul et Marc Forestier sont les témoins d'un vol de diamants dans le petit aéroport de Champaign (USA). Les voleurs décident de les enlever et de les abandonner en plein désert mexicain...
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Le texte original de Philippe Ebly de décembre 1971, pour toutes les éditions chez Hachette.
Illustration d'Yvon Le Gall (1971)
I
L’avion se posa, roula jusqu’au bout de la piste et vint se placer devant le bâtiment de l’aéroport. Une dizaine de passagers descendaient à Champaign. Parmi eux, Serge paraissait le moins pressé. Il sortit le dernier et suivit les autres sans la moindre hâte. Il devait attendre le premier avion pour Chicago, et il avait un peu plus de deux heures à patienter. Il savait que Champaign n’offrait aucun intérêt touristique et il préférait perdre ces deux heures à l’aéroport plutôt que de se promener au hasard dans des rues quelconques. Après tout, Champaign n’était qu’une ville moyenne de l’Illinois, pareille à cent autres villes américaines.
Serge montra son billet d’avion à un employé qui ne parlait pas le français. L’homme prononça une phrase qui était probablement aimable, mais certainement incompréhensible pour Serge, dont les connaissances en anglais étaient fort rudimentaires. Le geste qui ponctuait cette phrase était cependant très clair et Serge comprit qu’on lui indiquait une salle d’attente. Il remercia et s’y rendit. Autant aller là qu’ailleurs. Il était un peu moins de dix heures du matin.
Cette salle d’attente, d’où l’on voyait très bien la piste, comptait une vingtaine de fauteuils confortables. Le seul occupant de cette pièce était un homme en complet gris, coiffé d’un chapeau mou. La couleur du complet était si parfaitement identique à celle des fauteuils que Serge faillit ne pas le remarquer. L’homme jeta un coup d’œil rapide au nouvel arrivant et se plongea dans la lecture d’un journal qu’il avait abandonnée un instant. Serge, qui n’avait rien à lire, s’assit tout près de la fenêtre, de manière à voir la piste, et s’apprêta à s’ennuyer pendant deux heures.
Quelques minutes plus tard, un avion atterrit, dont quelques passagers descendirent. Deux d’entre eux entrèrent dans la petite salle d’attente et vinrent s’asseoir à peu de distance de Serge. L’homme au complet gris eut un bref regard pour eux et disparut une fois de plus derrière son journal. De son côté, Serge les enveloppa d’un coup d’œil rapide. C’étaient deux jeunes garçons dont l’aîné pouvait avoir son âge, quinze ou seize ans, et le plus jeune treize ou quatorze ans. On voyait tout de suite qu’il s’agissait de deux frères. À peine assis, ils commencèrent à parler à mi-voix. Serge eut un mouvement de surprise et ne put s’empêcher de se tourner vers eux.
« Vous êtes Français ? demanda-t-il. C’est tellement inattendu, de trouver des Français ici…»
À peine étonné, le plus âgé des deux garçons réagit favorablement. Il eut un sourire très ouvert et se présenta sans hésiter.
« Oui, nous sommes Français. Je m’appelle Raoul Forestier, et mon frère Marc. Nous ne sommes ici que pour deux heures, et nous n’avons aucune envie d’y rester plus longtemps…»
Serge se présenta à son tour, enchanté d’avoir rencontré des compatriotes pour meubler ces deux heures d’attente.
« Serge Daspremont… Je vais retrouver mon père à Chicago.
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Ici la page du forum Philippe-Ebly.fr consacrée à ce roman.
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