Steamboy (2004)
Traduction du titre : le garçon-vapeur.
Titre original : スチームボーイ, Suchīmubōi.
Ce film animé existe en au moins deux versions : cinéma et DVD (128 minutes), et director's cut (DVD et Blu-ray 137 minutes).
Sorti au Japon le 17 juillet 2004.
Sorti en France le 22 septembre 2004.
Sorti aux USA le 18 mars 2005.
Sorti en coffret blu-ray + DVD anglais MANGA HOME ENTERTAINMENT UK le 30 octobre 2017.
Réédité en blu-ray anglais le 24 septembre 2018.
Sorti en coffret blu-ray + 2 DVD allemand KOCH MEDIA DE, deux versions, édition limitée, le 21 octobre 2021
Sorti en blu-ray italien EAGLE IT le 27 janvier 2022, sous-titres italiens forcés sur la version japonaise.
De Katsuhiro Otomo (également scénariste), sur un scénario de Sadayuki Murai ; avec les voix de Anne Suzuki, Manami Konishi, Katsuo Nakamura, Masane Tsukayama. Notez également parmi les membres du département artistique Nicolas de Crécy.
Pour adultes et adolescents.
(Steampunk, uchronie, mystère, techno-thriller, aventure, version longue director's cut) Au fond d’une caverne, une goutte d’eau tombe d’un stalactite, reflétant l’équipe d’ouvriers occupés à pomper une mare à la lumière électrique. L’un des ouvriers, jeune, masqué, fait tourner la roue d’une pompe, tandis que des petits jets de vapeurs jaillissent des minces crevasses du sol rocheux.
Parfois jaillit un jet plus puissant, et émergeant des volutes, un homme plus âgé à monocle, toujours masqué, demande au jeune ouvrier – Eddy, combien de temps cela prendra à cette mare d’eau minéral pour reremplir – sous-entendu, goutte à goutte. Eddy répond qu’il ne le sait pas. Peut-être cinquante ans.
Le vieil homme corrige : non, une centaine d’années. Plus proche de la surface, au-dessus d’eux, une autre équipe semble utiliser cette eau pompée pour une machinerie qui fait vibrer et remuer la bonbonne qui la contient.
La nuit, en Alaska, sur le territoire russe, les cheminées d’une imposante usine fument tandis qu’un blizzard souffle. Le vieil homme se trouve en être à nouveau le chef, et ordonne d’ouvrir les valves un et deux ; les ouvriers exécutent, tournant d’imposantes volants de métal sous une citerne horizontale, tandis que leur chef se tient devant deux volants plus petits fixés à la base d’une citerne verticale où mènent et partent de grands tuyaux cuivrés. Le vieux chef ordonne alors d’ouvrir les valves trois et quatre, ce que son équipe s’empressent de faire.
La citerne verticale devant laquelle se tient le chef émet des petits jets de vapeurs de tous les côtés avec leurs chuintement, mais le chef ne semble pas satisfait : cela ne suffit pas. La vapeur noie brièvement la pièce, puis comme le chef se penche pour observer par le hublot de la citerne verticale, il consulte un cadran à l’intérieur de la citerne, dont l’aiguille pointe presque complètement à droite, au quatre cinquième du maximum.
Le chef s’exclame que cela ne marche pas et ordonne d’augmenter la puissance, tandis que l’aiguille sur le cadran tressaute. Debouts sur la gallerie qui surplombe les citernes et la tuyauterie, cinq hommes en manteaux, quatre à chapeaux haut-de-forme, un à casquette, contemplent la scène en contrebas, dos au mur de brique et aux trois hautes fenêtres vitrées au-dessus d’eux.
Un éclair et un coup de tonnerre. En bas, le fils du vieux chef s’avance, alarmée : pour lui, les valves ne tiendront pas. Mais le vieil homme se retourne et gesticule, sa voix montant dans les aigus : « Cela ne suffit pas, ouvrez toutes les valves ! »
A-t-on déjà obéi à l’ordre ? Les tuyaux vibres, les aiguilles oscillent, le verre d’un cadran casse et un boulon rouge vient rebondir aux pieds du fils, qui l’apercevant, lâche tout bas que c’est de la folie. Puis d’une voix forte, le fils ordonne de fermer toutes les valves. Mais les yeux rivés sur le hublot de la grande citerne verticale, son père gronde : « Du risque vient le progrès. »
Les tuyaux grincent de plus en plus, un jet de vapeur jaillit d’un des volants faisant reculer l’un des mécaniciens. Le fils ordonne de fermer les valves trois et quatre et prend la place de l’ouvrir. Son père n’a pas bougé et les yeux exorbités souffle : « Encore un petit peu… On y est presque ! »
En tournant le volant, le fils a stoppé le jet de vapeur qui en jaillissait, mais l’un des tuyaux de métal au-dessus de lui se met à gonfler et se craqueler — il explose et déverse un torrent de vapeur brûlante qui engouffre le fils, lequel, ébouillanté, hurle de douleur. Son père semble enfin sortir de sa transe et se retourne pour demander « Qu’est-ce qui ne va pas Eddy ? Est-ce que tu vas bien ? »
Alors la citerne verticale juste derrière lui se fend et explose à son tour, le projetant en avant et le noyant dans la vapeur. Et cette fois c’est la panique : les ouvriers s’enfuient, imités par les spectateurs sur la galerie. La vapeur dissipée, se révèle au dessus du cadran de la citerne éventrée un réservoir noir sphérique.
1866. Sous le ciel enfumé de Manchester s’activent les ouvrières devant les machines à tisser. Mais le patron panique : ses moteurs sont devenus fous. Les lanières claquent et il s’écartes de justesse. Tandis que l’homme replet chauve moustachu bredouille « Hélène.. » Peter, un moustachu armé d’une masse arrive. Le patron le supplie d’intervenir, Peter remarque d’un certain Ray est en bas à essayer de refermer la valve.
Puis d’un coup de masse, Peter fait sauter un boulon du moteur, ce qui semble enfin ralentir mais pas arrêter la machine. L’homme se propose de détruire la chaudière, le patron s’y oppose à cause du coût, l’homme veut alors détruire les cylindres, mais le patron s’interpose et Peter s’indigne : s’ils attendent encore, ça explosera et Ray sera tué. Et c’est l’explosion.
Peter se relève en appelant Ray, mais dans un grand nuage de vapeur, les moteurs s’arrêtent encore, et un jeune garçon sort alors d’une trappe dans le sol, de la suie sur la joue et le front, souriant : il va bien. Et comme le patron se précipite pour savoir comment va sa chaudière. Tout va bien, mais la valve de la chaufferie et le tuyau d’approvisionnement ont claqués. Le patron, M. Kerrigan s’indigne, veut battre Ray – mais Peter s’interpose —et déclare qu’il prélèvera l’argent des réparations sur leur paye, et il veut que tout fonctionne pour le lendemain.
Ray est choqué mais Peter lui dit de n’en tenir aucun compte : il a bien travaillé.
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Ici la page Philippe-Ebly.fr consacrée à ce film animé.
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