Le jour où la Terre s'arrêta, le film de 1951Feu vert cinéma

Ici la page Amazon.fr du blu-ray français du Jour où la Terre s'arrêta (1951)

The Day The Earth Stood Still (1951)

Sorti aux USA le 28 septembre 1951.
Sorti en France le 18 septembre 1952.
Sorti en blu-ray américain le 2 décembre 2008.
Sorti en blu-ray français le 11 décembre 2008.

De Robert Wise, sur un scénario de Edmund H. North, d'après la nouvelle Farewell to the Master de 1940 de Harry Bates, avec Michael Rennie, Patricia Neal, Hugh Marlowe, Sam Jaffe, Billy Gray, Frances Bavier. D'après la nouvelle de Harry Bates "Farewell to the Master" (1940).

Pour adultes et adolescents.

(prospective, premier contact extraterrestre) L'espace infini constellé d'étoiles, puis dans le halo d'un système de propulsion inconnu, nous dépassons la Lune et nous dirigeons vers la Terre, survolons ses nuages, plongeons à travers pour filer au-dessus d'un océan... Au sol, une antenne radar tourne et alerte de son écho les militaires d'une station au bord de l'Océan Pacifique.

"Saint Maquereau !", s'exclame le soldat avant de se retourner vivement vers son camarade penché à son côté : "Appelle le Quartier Général !" et à un autre des deux occupant la même pièce : "Trouve le lieutenant !" Celui-là sort immédiatement du bungalow.

Sur une carte de la Mer de Chine, un militaire pousse un mobile en forme de petite flèche et quelqu'un à la même table s'exclame : "Sacré Noël! Ce truc fait au moins du 4.000 !" (NDT 6000 km/h) Son subordonné lui répond : "Mais c'est incroyable, Monsieur !" et d'ajouter : "... ça ne peut pas être un avion, ça ne peut-être qu'un missile."

Le plus haut-gradé se précipite à son téléphone à colonne et tapote pour obtenir l'opératrice : "Ici Luckton de Frris à Charlie Baker! J'ai un bug à 200.000 pieds (NDT : 60.000 mètres) faisant du 4.000 miles à l'heure." Et plus tard à Calcutta en Inde, un présentateur radio en costume cravate fait une annonce en Hindustani (NDT : Hindi Urdu).

De même dans un village français, le soir, alors quatre hommes et une femme se sont rassemblés autour d'une petite table sur lequel est posé le poste de T.S.F, probablement à la terrasse du café du village, en face de l'hôtel de ville, le présentateur français annonce: "Les informations jusqu'à présent laissent penser qu'il s'agit d'une fusée téléguidée ; s'agit-il d'une bombe planante ou de troupes aéroportées, c'est ce que nous ne savons pas encore..."

Tandis qu'à Londres, debout devant son micro, le présentateur B.B.C en costume trois pièces, aux cheveux blancs et aux lunettes rondes annonce : "Les rapports arrivent de tout l'Empire (Britannique), à travers le monde entier ; le gouvernement n'a pas encore fait de déclaration, mais semble n'y avoir aucun doute sur la réalité d'un gros objet non identifié tournant autour de la Terre à une vitesse incroyable."

Un autre présentateur à lunettes et nœud papillon, vraisemblablement américain, cette fois assis, les mains posés devant le gros micro de table à pied : "Ici encore Elmer Davis ; nous ne savons toujours pas ce que c'est ou d'où sa vient, mais il y a bien quelque chose là-bas ; il a été suivi tout autour de la terre par radar, se déplaçant à la vitesse de quatre mille miles par heure ; ce n'est pas une autre de ces paniques à propos de soit-disant soucoupe volante ; les scientifique et les militaires sont déjà d'accord sur ce point ; quoi que cela puisse être, c'est réel."

Un autre poste de radio, à la terrasse d'une maison de la campagne américaine, par un présentateur anonyme et alarmé : "Nous interrompons ce programme pour vous donner le rapport d'une unité navale en mer : un gros objet voyageant à vitesse supersonique se dirige vers la Côte-Est des Etats-Unis."

Et un autre présentateur, plus âgé, quasiment chauve, costume sombre, petites lunettes rondes :" Ici H. V. Kaltenborn qui vous parle : ici à la capitale de la nation, il y angoisse et préoccupation, mais aucun signe de panique apparent; en fait, il y a des signes de normalité, la magnifique météo printanière, les touristes qui affluent autour des monuments et des autres bâtiments.

Et effectivement, à Washington, le temps est beau et de petites foules élégantes s'attardent au bord du bassin sur la promenade de Helm, au bas de l'Obélisque du Monument de Washington, ou sortent du Lincoln Memorial imitant un temple grec avec ses colonnes, et deux larges volées de marches. Et certains touristes se mettent à pointer le ciel du doigt, tandis que les autres s'arrêtent et se retournent dans la même direction : au-dessus du dôme du Capitole, et tandis qu'un bourdonnement grandit, descendant du ciel, un halo brillant encore petit décrit une courbe plongeante.

Les voitures circulant dans les rues se sont arrêtés, tout le monde s'est figé tandis que le halo décrit un cercle au-dessus des toits et des tours, et sur la grande pelouse, cette fois il y a bien des signes de panique générale : les gens se mettent à crier et s'enfuir, abandonnant leurs affaires. Le halo en forme de soucoupe volante ralentit, puis se pose en plein milieu de la pelouse de l'Ellipse (?).

Un peu plus loin, en ville, au milieu de la circulation, un homme paniqué traverse l'avenue en criant : "ils sont là !!! Ils ont atterri !!!, sur le Mall !!! (NDT le parc autour de l'obélisque) Ils ont atterri !!!" Et les parkings souterrains de vomir des voitures et un fourgon de police militaire noires, qui, toutes sirènes hurlantes foncent vers le site d'atterrissage de la soucoupe volante, vite rejoints par des jeeps et pick-ups de l'Armée de Terre, suivis par des chars très pressés.

Au gouvernement, on veut parler au chef d'état major de l'armée de Terre, le chef d'état-major veut parler au président des Etats-Unis : "Je suis désolé, mais vous devez l'interrompre."

Et chez l'imprimeur, les rotatives impriment les éditions spéciales des journaux, tandis que dans un studio de télévision, le présentateur coiffé d'un chapeau mou se lance dans un bulletin inopiné : "Bon après-midi, ici Drew Pearson, nous interrompons nos programmes pour vous donner les dernières informations quant à un phénomène extraordinaire : l'arrivée d'un astronef à Washington ; le gouvernement et le département de la Défense sont préoccupés par le signalement de mouvements de panique dans plusieurs villes importantes de la côte Est."

On passe au présentateur une note écrite à la main sur papier déplié, et l'homme moustachu au chapeau mou reprend : "Je suis autorisé à vous assuré que, à ce point, il n'y a aucune raison de s'inquiéter ; les rumeurs d'armées d'envahisseurs et de destructions massives relèvent de l'hystérie, et sont absolument fausses ; je répète : ces rumeurs sont absolument fausses ; le vaisseau, conçu pour voyager hors de l'atmosphère terrestre, a atterri à Washington aujourd'hui à 3 heures 47 de l'après-midi, heure standard de la côte Est ; nous ne savons toujours pas d'où il vient ; le vaisseau est toujours parqué exactement là où il atterri il y a deux heures, et pour le moment, il n'y a aucun signe de vie provenant de l'intérieur ; des troupes ont été transportées en hâte de Fort Myer, en traversant la Rivière Potomac et ont formé un cordon autour du vaisseau ; ils sont soutenus par des tanks, de l'artillerie et des mitrailleuses ; derrière les rangs de la police, s'est massée une foule importante de curieux; l'armée a pris toutes les précautions pour parer à toute urgence qui pourrait survenir ; tous les yeux, tous les canons, sont braqués sur le vaisseau ; et c'est comme cela depuis deux heures, tandis que la tension commence à peine à... "

Le présentateur, ses propres yeux braqués sur le tube cathodique à sa gauche, s'interrompt : "Une seconde, Mesdames et Messieurs, je pense que quelque chose est en train d'arriver..."

Et effectivement, une rampe vient de sortir du bas de la soucoupe, qui paraissait pourtant n'avoir aucune ouverture jusqu'alors. Et la foule des curieux de faire un pas en avant pour mieux voir, tandis que les soldats à proximités deviennent franchement nerveux et pointent fusils et mitrailleuses lourdes dans la direction du mouvement.

Tandis que des enfants insouciants se précipitent au premier rang, ravis, la partie supérieure de la soucoupe se fend et s'ouvre, et une silhouette humanoïde longiligne casquée s'encadre dans l'ouverture. La créature descend de quelques pas en direction de la rampe, puis semblant s'adresser directement à la foule et aux soldats, lève sa main droite gantée paume ouverte et déclare : "Nous sommes venus vous rendre visite en signe de paix et bien intentionnés.

Puis l'inconnu descend calmement la rampe tandis que les soldats sur le tank sortent leurs armes de poing et le vise. Au bas de la rampe, l'inconnu s'arrête à nouveau et glisse sa main dans une fente de sa combinaison, alarmant davantage tous les soldats. Il en sort un objet en forme de tube, qu'il tient pratiquement comme un pistolet. Il reprend sa marche et pointe le tube en direction des militaires, et quand il s'arrête à nouveau, presse un bouton, et d'un déclic, le tube s'ouvre comme une espèce de fleur de métal.

Alors l'un des soldats sur le char fait feu sur l'inconnu, qui s'effondre tandis qu'une femme crie. Les premiers soldats menés par un gradé s'approche, tandis que l'inconnu semble trembler, à terre, les yeux fixés sur le tube brisé tombé dans l'herbe. Les militaires à proximité immédiate de l'inconnu ne semblent savoir quoi dire ou faire. C'est alors qu'ils réalisent que sur la soucoupe volante, en haut de la rampe, se tient désormais une autre créature humanoïde, d'allure plus menaçante.

Les soldats reculent et braquent leurs armes sur le nouveau venu, et cette fois, la foule des curieux panique et reflue en hurlant. La créature descend la rampe, la soucoupe volante se referme et la rampe se rétracte. La visière du casque du nouveau venu se soulève révélant une lumière pulsante, qui décoche des rayons lumineux en direction des fusils mitrailleurs que portaient deux soldats. Ceux-ci lâchent leurs armes, et incrédules, réalisent qu'elles ont été désintégrées. La créature décoche de nouveaux rayons, désarmant trois autres soldats, puis désintègre le char d'où provenait le tir, tandis que son équipage a apparemment eu le temps de sauter, et il n'en reste plus qu'une flaque de métal fondu.

Tous les militaires refluent, tandis que le premier visiteur de l'Espace se redresse, l'épaule en sang, pour crier : "Gort! Deglet ovrosco!

Le jour où la Terre s'arrêta (1951)

***

Ici la page du forum Philippe-Ebly.fr consacrée à ce film.

***