Tarzan, l'homme-singe, le film de 1932Feu orange cinéma

Tarzan, The Ape-Man (1932)

Sorti aux USA le 2 avril 1932.
Sorti en France le 19 août 1932.

De W.S. Van Dyke. Avec Johnny Weissmuller, Maureen O'Sullivan, C. Aubrey Smith, Neil Hamilton. D'après le roman de Edgar Rice Burroughs.

Pour adultes et adolescents.

Afrique 1936. L'explorateur James Parker et son jeune associé Harry Holt interrogent un vieux sorcier indigène sur une carte de la région indiquant un cimetière d’éléphants. Le vieil homme, prostré, répond obstinément non et ils le font sortir sans ménagement, car ils n’en tireront rien de plus. Sur le port, une jeune fille élégante vient d’arriver, accompagnée de son chaperon, une femme qui n’arrête pas de parler. La jeune fille, Miss Jane Parker, vient retrouver son père, très surpris de son arrivée et très ému de la retrouver. Pas autant qu’elle cependant, car elle fond immédiatement en larmes de joie, vite rejoint par son père. Jane dit avoir assez de civilisation et soif de vie sauvage, mais elle arrive tout de même avec six grosses de malles portés par les porteurs. Son père, quant à lui avoue détester l’Afrique.

Sans complexe, la demoiselle se change et nettoie son visage avec des produits de beauté au lieu de savon. Puis, sa curiosité est attirée par des chants : des centaines d’indigènes convergent sur le champ pour une danse sacrée. Puis la jeune fille va jusqu’à passer en revue les tenues des femmes, et admirer les boucliers des guerriers. On lui fait remarquer qu’il y a différentes castes. Comme les danseurs s’échauffent et vont à la rencontre des femmes, son père veut qu’ils s’en aillent. Puis elle remarque les sages du conseil de la tribu, qui observent immobiles. Jane raconte ensuite à son père la légende du cimetière secret des éléphants. Son père confirme qu’il est dit que cela se trouve après une terrible murailles, et qu’il est interdit aux indigènes de s’y rendre sous peine de mise à mort. Et bien sûr, quelqu’un a promis une prime d’un millier de livres à l’expédition qui trouvera le cimetière…

Jane démontre qu’elle sait manier un fusil pour convaincre son père de l’emmener. Puis c’est le départ et la première nuit de bivouac. Cette nuit-là, la conversation de Jane avec Harry Holt est interrompu d’abord par un rugissement de lion, puis des tam-tams, puis les cris d’un indigène ensanglanté qui vient se réfugier parmi eux. Sans perdre son sang-froid, l’associé recouvre le blessé d’une couverture et s’assoie dessus : une troupe d’indigènes Obangos ( ?) débarquent et leur chef les interroge à propos d’un de leurs hommes qui aurait violé leur loi – qui aurait trouvé le cimetière des éléphants. Les indigènes repartent, mais lorsque l’associé tente de réveiller le blessé, ils découvrent que celui-ci est mort.

Cependant, en se basant sur la direction qu’il indiquait, ils trouvent la grande muraille et un chemin horriblement vertigineux pour la passer. Une fois la muraille passée ils font une halte pour que Jane souffle un peu. C’est alors qu’ils entendent plusieurs fois un long cri, possiblement humain. Le père de Jane veut rebrousser chemin pour la sécurité de sa fille, mais Jane refuse, affirmant que ce ne sont pas quelques cris qui pourront lui faire peur. L’obstacle suivant est une rivière, gardé par un hippopotame vocifèrent. Quand d’autres arrivent, les occidentaux ouvrent le feu, mais finalement renoncent à franchir la rivière à cet endroit. Ils trouvent un autre point de passage et construisent deux radeaux : Jane et son père montent sur le premier, l’associé du père de Jane sur le second. Ils avancent alors au milieu des hippopotames, et Jane se fait passer un fusil, et c’est le concours de tir aux hippopotames, malgré le risque de provoquer leur colère. Évidemment, les hippopotames commencent à attaquer : l’un d’eux plonge sous le second radeau et le détruit. Aussitôt, les crocodiles attaquent à leur tour et commencent à dévorer quelques porteurs. Seul Harry Holt parvient à se réfugier sur le premier radeau, qui finit par accoster, suivi de près par les hippopotames. Mais alors résonne à nouveau l’étrange cri, et contre toute attente, les hippopotames battent retraite.

Comme la troupe cherche à présent un endroit où camper, ils aperçoivent des singes dans les arbres, et parmi eux, un homme presque nu, qui vole de liane en liane, atterrit non loin d’eux et les fixe. Le père de Jane lui ordonne de descendre ou bien il l’abattra, mais le vieil homme, surpris par l’arrivée d’une nouvelle tribu d'indigènes nains préfère leur tirer dessus. Les indigènes nains s’enfuient, mais le père de Jane réalise alors que sa fille a disparu : l’homme-singe l’a enlevée !
Tarzan, l'homme singe (1932) photo

Tarzan, l'homme singe (1932) photo

Tarzan, l'homme singe (1932) photo

Tarzan, l'homme singe (1932) photo

Donnez votre avis sur ce film en nous rejoignant sur le forum Philippe-Ebly.fr, salon Science-fiction.

Freaks ! La monstrueuse parade, le film de 1932Feu vert cinéma

Freaks (1932)
Traduction du titre anglais : Affreux!

Attention, ce film est déconseillé aux âmes sensibles.

Sorti aux USA le 12 février 1932,
Sorti en France le 7 octobre 1932 ;
Sorti en DVD français ;
Sorti le 17 octobre 2023 en blu-ray américain CRITERION US.

De Tod Browning, sur un scénario d’après la nouvelle Spurs de Tod Robbins, parue dans le Munsey's Magazine de février 1923 ; avec Harry Earles, Daisy Earles, Wallace Ford, Leila Hyams, Olga Baclanova, Henry Victor, Roscoe Ates, Rose Dione, Johnny Eck.

Pour adultes et adolescents.

(fable, horreur, monstre, violent) L'orchestre joue une polka entraînante. C’est un petit groupe de gens vêtus de costumes et de grands chapeaux tristes. Des trop petits, des trop grandes, avec tous les petits défauts de la foule.

« Approchez, approchez, haranguait le forain comme vous avez pu le voir, on ne vous a pas menti ! On vous a dit que vous trouveriez ici des monstruosités qui bougent et qui respirent. Vous avez ri à leur vue ! Vous avez tremblé à leur vue ! Et pourtant... »

L'homme baisse le ton en se penchant légèrement vers son auditoire : « Vous auriez pu être l'un d'eux... » Il se redresse: « Ils n'ont pas demandé à naître ainsi, mais ainsi ils sont nés. Ils se sont donné des lois : En offenser un, c'est les offenser tous ! » Le forain descend de son estrade : « Et à présent, Mesdames et Messieurs, si vous voulez bien me suivre, vous découvrirez la plus étrange, la plus étonnante des monstruosité bien vivante... de tous les temps ! »

Les visiteurs se rassemblent autour d'un parc de bois au fond garni de sciure. Une femme hurle. La plupart reculent, glacé par l'effroi. Puis les gens se rapprochent et se mettent à murmurer. Ceux qui s'étaient caché les yeux ou qui s'étaient détournés ne peuvent s'empêcher de regrader à nouveau sur l'horrible chose. Encore, et encore, comme si leur esprit n'arrivait pas à en admettre l'épouvantable réalité.

« Les amis... reprend le forain d'une voix apaisante, recaptant aussitôt l'attention de la petite foule : elle fut jadis une superbe femme. Un prince se suicida pour elle. On l'avait surnommée... »

1
L'OISEAU DU PARADIS

Elle s'appelait Cléopâtre. Elle était la voltigeuse du Cirque de Madame Tétrallini. Une fois perchée sur son trapèze, le monde n'avait d'yeux que pour elle, et elle s'en moquait. Blonde, plantureuse, parfaite, elle s'envolait littéralement dans les airs, brillant de tous ses feux dans un collant noir qui, tout en la recouvrant totalement, ne laissait rien ignorer de ses formes. L'or-chestre jouait une valse rapide, que recouvraient les applaudissements à chaque acrobatie.

Derrière le rideau des coulisses, Hans et Frieda attendaient le passage de leur numéro. De loin, on aurait pu les prendre pour deux enfants, vêtus comme des adultes. « Ach ! Sie ist sehr verbrachtein, nicht wahr, Hans ? remarqua sentencieusement la petite écuyère. — C'est plus belle des grandes femmes que j'ai jamais vu, » répondit le maître de manège miniature.

Frieda considéra son partenaire en rougissant : « Mais Hans, tu vas me rendre jalouse ! s'étonna-t-elle. — Ah ! répondit Hans sans quitter des yeux la pis-te, ou plutôt le trapèze. Dis pas de bêtises ! — Dis pas de bêtises ? répéta Frieda : j'ai bien vu cette grande femme faire les yeux doux à mon Hans ! »

Elle baissa les yeux et se tortilla en rougissant encore plus : « Bien sûr que je ne suis pas jalouse... » Hans se tourna enfin vers sa partenaire : « Oh, Frieda chérie, s'excusa-t-il : je n'ai d'yeux que pour une seule femme. Celle que je vais épouser. »

Et il s'inclina galamment. Un roulement de timbale annonça le début du numéro suivant. Le palefrenier appela Frieda pour vérifier la selle de son poulain. Pendant ce temps, Cléopâtre, la Reine des Airs rentrait nonchalamment dans les coulisses, non sans s'attarder quelque temps près du rideau, histoire d'admirer les prouesses musculeuses d'Hercule, le dompteur de taureaux, qu'accompagnait un cancan endiablé.

Hans, qui était resté près du rideau, ne put s'empêcher d'admirer les longues jambes de la belle acrobate, que le collant noir mettait si audacieusement en valeur. Cléopâtre, baissant les yeux, s'en aperçut.

D'abord choquée, puis amusée, elle fit semblant de s'étirer et, du coup, laissa choir sa lourde cape dans la sciure étalée sur le sol. Évidemment, Hans s'empressa de la ramasser : une si jolie cape appartenant à une si belle femme ne devait pas s'abîmer ! Faisant alors celle qui venait de l'apercevoir,

Cléopâtre se pâma devant son geste et lui tourna le dos, de l'air d'attendre qu'il la rhabille de sa cape. Hans pâlît. « Est-ce que vous vous moquez de moi ? » demanda sèchement le maître de manège miniature.

Compte tenu de la différence de taille, même en se haussant sur la pointe des pieds, Hans aurait été bien incapable d'atteindre les épaules de la voltigeuse. « Oh, non monsieur ! s'exclama Cléopâtre en faisant l'innocente. Pourquoi le ferais-je ? — La plupart des grandes personnes le font, répondit Hans avec raideur. Elles ne me voient pas comme un homme. Pour eux je suis seulement quel-que chose qui les fait rire... »

Alors Cléopâtre posa un genou à terre pour lui permettre de repasser la cape autour de son cou. Hans s'exécuta de bonne grâce. « Merci ! fit Cléopâtre en effleurant la joue du jeune homme. C'était si gentil de votre part ! »

La voltigeuse croisa le regard noir de Frieda : celle-ci attendait son entrée perchée en amazone sur son poulain blanc. Cléopâtre se releva et marcha jusqu'à la petite écuyère. Elle fit négligemment voler la tulle du tutu de sa rivale, comme si celle-ci n'était qu'une poupée coûteuse qu'on aurait posée sur un cheval : « Mignon, très mignon ! » complimenta moqueuse l'Oiseau du Paradis...

Freaks ! La monstrueuse parade, le film de 1932

Freaks ! La monstrueuse parade, le film de 1932

Freaks ! La monstrueuse parade, le film de 1932

Freaks ! La monstrueuse parade, le film de 1932

Freaks ! La monstrueuse parade, le film de 1932

Freaks ! La monstrueuse parade, le film de 1932

***

Ici la page du forum Philippe-Ebly.fr consacré à ce film.

***

Frankenstein, le film de 1931 Dracula, le film de 1931

Voici la liste des articles de ce blog consacrés aux films de Science-fiction, Fantasy, Fantastique et Aventure annoncé pour l'année 1931. Cette liste sera mise à jour au fur et à mesure de la rédaction des articles.

Ici le calendrier cinéma pour 1932.

Ici le calendrier cinéma pour 1930.

***

Frankenstein, le film de 1931 L'amour en l'an 2000, le film de 1930

Novembre 1931

En France

L'amour en l'an 2000 - 1930 (6 novembre, Just Imagine)

Aux USA

Frankenstein (21 novembre)

***

Le fils de l'oncle Sam chez nos aïeux, le film de 1931

Octobre 1931

En France

Le fils de l'oncle Sam chez nos aïeux 1931 (Voyage dans le temps, A Connecticut Yankee, 16 octobre 1931)

***

Le fils de l'oncle Sam chez nos aïeux, le film de 1931

Avril 1931

Aux USA

Le fils de l'oncle Sam chez nos aïeux 1931 (Voyage dans le temps, A Connecticut Yankee, 12 février 1931)

***

Dracula, le film de 1931

Février 1931

Aux USA

Dracula 1931 (12 février 1931)

***

Docteur Jekyll et Mr. Hyde, le film de 1931Feu vert cinéma

Dr. Jekyll and Mr. Hyde (1931)

Ne pas confondre avec la version de 1941 avec Spencer Tracy dans le rôle titre, très bonne.

Sorti aux USA le 24 décembre 1931,
Ressorti aux USA en 1935 et en 1972,
Sorti en Angleterre le 11 février 1932.
Sorti en France le 29 avril 1932.
Ressorti en France le 16 juillet 1939.

Sorti en DVD anglais le 19 avril 2019 avec la version de 1941 sur un DVD double-face, édition belge incluant sous-titres français pour la version 1931, version française pour la version 1941.
Sorti en blu-ray américain WARNER ARCHIVES pour le 25 octobre 2022 (image excellente, son bon).

De Rouben Mamoulian ; sur un scénario de Samuel Hoffenstein et Percy Heath d’après le roman de Robert Louis Stevenson ; avec Fredric March, Miriam Hopkins, Rose Hobart, Holmes Herbert, Halliwell Hobbes, Edgar Norton, Tempe Pigott.

Pour adultes et adolescents.

Un homme joue sur les trois claviers d’un orgue, une partition ouverte horizontalement devant lui. On frappe à sa porte et il crie d’entrer, sans s’arrêter de jouer, et demande sans se retourner de quoi il s’agit à un certain Poole, son majordome. Celui-ci, âgé, explique qu’il est trois heures moins quart de l’après-midi et que le discours que son maître doit prononcer à l’université est à trois heures. L’homme confirme et continue de jouer de l’orgue. Puis il déclare à Pool que ce dernier est une nuisance, et, servilement, Pool confirme.

Mais l’homme ajoute aussitôt que cependant, il ne sait pas ce qu’il ferait sans Pool. Pool remercie son maître pour le compliment, et ce dernier en rajoute : le sens du devoir du domestique est aussi imprenable que le Rocher de Gibraltar : même Jean-Sébastien Bach (le compositeur) ne peut l’émouvoir. Le majordome confirme et remercie à nouveau, pour ajouter qu’il craint que son maître soit en retard. L’organiste soupire : il voit bien que Pool veut se débarrasser de lui, et posant l’accord final de la composition de Bach (titre illisible en définition standard) pour déclarer que c’est d’accord.

L’homme se lève (nous n’avons toujours pas vu son visage) et regarde vers la fenêtre décorée par une statue brandissant une épée flanquée de deux vases cristallin portant chacun un bouquet de roses blanches ; il lance à Poole que ce sont de charmantes roses. A la porte de la salle de musique, le majordome se retourne et s’incline brièvement pour remercier encore son maître qui le suit dans un vaste sol dallé de marbres, fleuri d’autres bouquets de roses blanches, garni de candélabres. Le majordome se retourne et demande si son maître préfèrera porter son manteau ou sa cape.

L’homme opte pour la cape. Le majordome se dirige vers une porte, qu’il a un peu de mal à ouvrir, disparaît. Alors l’homme s’arrête devant un miroir et nous voyons pour la première fois son visage : jeune, mince, soigné, plutôt joli garçon. Il s’assure de sa mise, rajustant sa lavallière, tandis que le majordome revient pour l’aider à passer sa cape, lui remet son chapeau haut-de-forme, ses gants, sa canne. Il va ensuite franchir la porte que lui ouvre le majordome et qui donne le perron, devant lequel est garé une calèche et son cocher, que l’homme salue d’un « Bon après-midi Jasper ! » et Jasper de lui répondre par un « Bon après-midi Monsieur. — Une belle journée, n’est-ce pas ? — N’est-ce pas, Monsieur ? »

Ces platitudes échangées, l’homme lance au cocher un « Saint Simon ! » et le cocher de répondre « Oui, Monsieur. » L’homme monte dans la calèche, les chevaux se mettent à trotter, l’homme salue au passage un policier : « Constable ! », un portier en livrée, et une fois la calèche arrêtée, l’homme annonce qu’il n’aura plus besoin de Jasper aujourd’hui : le docteur Lanyon l’emmènera là où il ira plus tard.

Puis l’homme se dirige vers l’entrée du bâtiment devant laquelle trois jeunes étudiants semblaient discuter, le premier, blond, le salue bas d’un « Comment allez-vous, Docteur Jekyll ? »

Docteur Jekyll et Mr. Hyde, le film de 1931Docteur Jekyll et Mr. Hyde, le film de 1931

***

Ici la page du forum Philippe-Ebly.fr consacrée à ce film.

***