- Détails
- Écrit par David Sicé
The Fly (1957)
Attention, bien qu'écrite par un auteur parlant couramment le français et l'anglais, les versions anglaises et françaises ne sont pas des traductions l'une de l'autre et diffèrent dans leurs détails.
Sorti dans le magazine Playboy de Juin 1957.
Traduit dans le recueil Nouvelles de l’Anti-monde chez Robert Laffont en mars 1962,
Réédité en 1966 chez Marabout et Marabout Géant, réimprimé en 1973,
Réédité chez l’Arbre Vengeur en janvier 2018 ;
Réédité également chez Flammarion, étonnants classiques le 14 mai 2008, réédité le 27 février 2019.
Adapté en film américain en 1958 sous le titre français La mouche Noire avec Vincent Price.
Adapté en film américain en 1986 sous le titre français La mouche avec Jeff Goldblum.
De George Langelaan.
Pour adultes et adolescents.
(pas de résumé, lisez s’il vous plait le début de la nouvelle ci après).
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Le texte anglais de George Langelaan de 1957 pour le magazine Playboy de juin 1957.
THE FLY fiction By George Langelaan
if she looked upon the horror any longer
she would scream for the rest of her life
TELEPHONES AND telephone bells have always made me uneasy. Years ago, when they were mostly wall fixtures, I disliked them, but nowadays, when they are planted in every nook and corner, they are a downright intrusion. We have a saying in France that a coalman is master in his own house; with the telephone that is no longer true, and I suspect that even the Englishman is no longer king in his own castle.
At the office, the sudden ringing of the telephone annoys me. It means that, no matter what I am doing, in spite of the switchboard operator, in spite of my secretary, in spite of doors and walls, some unknown person is coming into the room and onto my desk to talk right into my very ear, confidentially – whether I like it or not. At home, the feeling is still more disagreeable, but the worst is when the telephone rings in the dead of night. If anyone could see me turn on the light and get up blinking to answer it, I suppose I would look like any other sleepy man annoyed at being disturbed. The truth in such a case, however, is that I am struggling against panic, fighting down a feeling that a stranger has broken into the house and is in my bedroom. By the time I manage to grab the receiver and say:"Ici Monsieur Delambre. Je vous ecoute," Iam outwardly calm, but I only get back to a more normal state when I recognize the voice at the other end and when I know what is wanted of me.
This effort at dominating a purely animal reaction and fear had become so effective that when my sister-in-law called me at two in the morning, asking me to come over, but first to warn the police that she had just killed my brother, I quietly asked her how and why she had killed Andre.
"But, Francois… I can't explain all that over the telephone. Please call the police and come quickly."
"Maybe I had better see you first, Helene?"
"No, you'd better call the police first; otherwise they will start asking you all sorts of awkward questions. They'll have enough trouble as it is to believe that I did it alone... And, by the way, I suppose you ought to tell them that Andre ... Andre's body, is down at the factory. They may want to go there first."
"Did you say that Andre is at the factory?"
"Yes ... under the steam-hammer."
"Under the what!"
"The steam-hammer! But don't ask so many questions. Please come quickly Francois! Please understand that I'm afraid ... that my nerves won't stand it much longer!"
Have you ever tried to explain to a sleepy police officer that your sister-in-law has just phoned to say that she has killed your brother with a steam-hammer? I repeated my explanation, but he would not let me.
"Oui, monsieur, oui, I hear ... but who are you? What is your name? Where do you live? I said, where do you live!"
It was then that Commissaire Charas took over the line and the whole business. He at least seemed to understand everything. Would I wait for him? Yes, he would pick me up and take me over to my brother's house. When? In five or 10 minutes.
*
La traduction au plus proche.
LA MOUCHE fiction Par George Langelaan
si elle regardait l'horreur plus longtemps
elle hurlerait pour le reste de sa vie
LES TÉLÉPHONES ET LES sonneries de téléphone m'ont toujours mis mal à l'aise. Il y a quelques années, lorsqu'ils étaient principalement fixés au mur, je ne les aimais pas, mais de nos jours, lorsqu'ils sont plantés dans tous les coins et recoins, ils sont carrément une intrusion. Nous avons un dicton en France qui dit qu'un charbonnier est maître chez lui ; avec le téléphone, ce n'est plus vrai, et je soupçonne que même l'Anglais n'est plus roi dans son propre château.
Au bureau, la sonnerie soudaine du téléphone m'agace. Elle signifie que, quoi que je fasse, malgré la standardiste, malgré ma secrétaire, malgré les portes et les murs, un inconnu entre dans la pièce et sur mon bureau pour me parler à l'oreille, en toute confidentialité, que cela me plaise ou non. À la maison, la sensation est encore plus désagréable, mais le pire est lorsque le téléphone sonne en pleine nuit. Si quelqu'un pouvait me voir allumer la lumière et me lever en clignant des yeux pour répondre, je suppose que j'aurais l'air de n'importe quel autre homme endormi, agacé d'être dérangé. Mais la vérité, dans ce cas, c'est que je lutte contre la panique, contre le sentiment qu'un étranger s'est introduit dans la maison et se trouve dans ma chambre. Lorsque je parviens à saisir le combiné et à dire : « Ici Monsieur Delambre. Je vous écoute, » je suis calme en apparence, mais je ne retrouve un état plus normal que lorsque je reconnais la voix au bout du fil et que je sais ce qu'on attend de moi.
Cet effort pour dominer une réaction et une peur purement animales était devenu si efficace que lorsque ma belle-sœur m'a appelé à deux heures du matin, me demandant de venir, mais d'abord pour prévenir la police qu'elle venait de tuer mon frère, je lui ai demandé tranquillement comment et pourquoi elle avait tué André.
« Mais, François... je ne peux pas expliquer tout cela au téléphone. Je vous en en prie, appelez la police et venez vite.
— Je devrais peut-être vous voir d'abord, Hélène ?
— Non, vous ferais mieux d'appeler la police d'abord, sinon ils vont commencer à te poser toutes sortes de questions gênantes. Ils auront déjà assez de mal à croire que j'ai fait ça toute seule... Et, à propos, je suppose que vous devriez leur dire qu'André ... Le corps d'André, est à l'usine. Ils voudront peut-être y aller en premier.
— Vous avez dit qu'André était à l'usine ?
— Oui... sous le marteau-pilon.
— Sous la quoi ?!?
— Le marteau-pilon ! Mais ne posez pas tant de questions. Venez vite, François, s'il vous plaît ! Comprenez que j'ai peur... que mes nerfs ne le supporteront plus très longtemps ! »
Avez-vous déjà essayé d'expliquer à un policier endormi que votre belle-sœur vient de téléphoner pour dire qu'elle a tué votre frère avec un marteau-pilon ? J'ai répété mon explication, mais il ne m'a pas laissé faire.
« Oui, monsieur, oui, j'entends... mais qui êtes-vous ? Quel est votre nom ? Où habitez-vous ? J'ai dit, où habitez-vous ! »
C'est alors que le commissaire Charas reprit la ligne et toute l'affaire. Lui, au moins, semblait tout comprendre. Je l'attendrais ? Oui, il viendrait me chercher et m'emmènerait chez mon frère. Quand ? Dans cinq ou dix minutes.
*
Le texte français de George Langelaan de 1963.
LA MOUCHE
J’ai toujours eu horreur des sonneries. Même le jour, au bureau, je répond toujours au téléphone avec un certain malaise. Mais la nuit, surtout lorsqu’elle me surprend en plein sommeil, la sonnerie du téléphone déclenche en moi une véritable panique animale que je dois maîtrise avant de pouvoir coordonner suffisamment mes mouvements pour allumer, me lever et aller décrocher l’appareil. C’est alors un nouvel effort pour moi que d’annoncer d’une voix calme : « Arthur Browning à l’appareil » : mais je ne retrouve mon état normal que quand j’ai reconnu la voix à l’autre bout du fil, et je ne suis véritablement tranquillisé que quand je sais enfin de quoi il s’agit.
Ce fut cependant avec beaucoup de calme que je demandai à ma belle-sœur comment et pourquoi elle avait tué mon frère lorsqu’elle m’appela à deux heures du matin pour m’annoncer cette nouvelle et me demander de bien vouloir prévenir la police.
— Je ne peux pas vous expliquer tout cela au téléphone. Arthur. Prévenez la police et puis venez.
— Je ferais peut-être mieux de vous voir avant.
— Non, je crois qu’il vaut mieux d’abord prévenir la police. Autrement ils vont se faire des idées et vous poser des tas de questions… Il vous avoir assez de mal à croire que j’ai fait ça toute seule. Au fait, il faudra leur dire que le corps de Bob se trouve à l’usine. Ils voudront peut-être y aller avant de venir me chercher.
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Ici la page du forum Philippe-Ebly.fr consacrée à cette nouvelle.
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- Écrit par David Sicé
The Incredible Shrinking Man (1957)
Sorti aux USA le 22 février 1957,
Sorti en France le 17 mai 1957.
Sorti en DVD français en 2012, UNIVERSAL CLASSICS ;
Sorti en blu-ray français le 11 octobre 2017 ;
Sorti en blu-ray américain le 19 octobre 2021 (CRITERION US, nouvelle restauration 4K, nombreux bonus, région 3 anglais seulement).
De Jack Arnold, sur un scénario de Richard Matheson (d’après son roman de 1956, The Shrinking Man) et Richard Alan Simmons, avec Grant Williams, Randy Stuart, April Kent, Paul Langton, Raymond Bailey.
Pour adultes et adolescents.
Une plage de rêve sous un ciel bleu à peine voilé de quelques nuages, l’océan, un petit yacht à l’avant duquel un jeune couple bronze.
L’histoire étrange, presque incroyable de Robert Scott Carey, commença un jour d’été très ordinaire. Je connais cette histoire mieux que personne, parce que je suis Robert Scott Carey…
Sur le petit yacht, l’homme blond fait mine de sommeiller et comme sa très jolie compagne prend un coussin pour le caler sous sa tête, puis s’étire, il remarque que c’est comme ça qu’il veut passer ses vacances. Sa compagne, fermant les yeux à son tour, approuve. Mais l’homme — Robert Carey — ajoute qu’il a soif. Sa compagne fait mine de ne rien avoir entendu et répond que ce soleil fait du bien. Robert ouvre les yeux et regarde son épouse, répétant qu’il a soif. Ce à quoi son épouse répond, les yeux toujours fermés, en souriant, que c’est intéressant. Robert ajoute qu’une bouteille de bière bien fraîche aurait bon goût. Sa compagne ouvre et les yeux et répond : pourquoi tu ne vas pas la chercher ? Robert se détourne : il est en vacances, pour toute la semaine. Et son épouse de réponde : moi aussi, mon ami.
Alors Robert enlace la jeune femme — Louise — et lui colle un tendre baiser sur la joue, puis un autre, et déclare qu’ils devraient se marier. Ce à quoi Louise répond qu’ils sont mariés depuis six ans. Robert fait mine d’être incrédule : vraiment, pour lui, cela lui a semblé seulement six minutes. Mais Louise est intraitable : elle n’ira pas lui chercher cette bière. Robert se détourne et croise les bras : il a fourni le bateau, qu’elle fournisse la bière. Louise corrige : c’est son frère à lui qui a fourni le bateau. Robert transige : si Louise apporte la bière, il apportera le dîner. Louise accepte l’accord et se lève. Cependant comme Robert rappelle qu’il veut une bouteille, Louise rappelle qu’ils sont à court et qu’il n’aura droit qu’à une canette. Robert s’indigne : comment parviendront-ils aux Philippines dans ses conditions ? Louise rétorque qu’ils n’iront pas aux Philippines, ils seront rentrés à la maison à la fin du week-end. Robert taquine : c’est de la mutinerie ! Et comme Louise fait le tour du bastingage pour descendre dans la cabine, il lance « que les bières soient froides ! », « comme de la glace ! » elle promet.
Comme Louise disparait dans la cabine, l’attention de Robert est attirée par un nuage blanc à la surface de l’océan, qui semble grandir en taille très progressivement. Il se redresse et s’assoit, alors que le nuage grandit plus vite — ou se rapproche. Robert se lève. Le nuage est devenu énorme et arrive droit sur lui. Il passe à l’arrière du bateau, mais avant qu’il ait pu faire quoi que soit d’autre, le bateau est engouffré et les yeux lui piquent tandis que des particules argentées tourbillonnent et lui collent à la peau. A peine quelques secondes plus tard, le nuage est passé et Louise demande à son mari ce qui vient de lui arriver. Il ne sait pas, un genre de brouillard. Puis elle s’étonne des particules brillantes qui maculent le torse de Robert et lui tend une serviette pour s’essuyer…
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- Écrit par David Sicé
Det sjunde inseglet (1957)
Autres titres : The Seventh Seal.
Sorti en Suède le 16 février 1957.
Sorti en France le 11 décembre 1957.
Sorti aux USA le 13 octobre 1958.
sorti en blu-ray américain chez CRITERION le 16 juin 2009 (région A, pas de version française, version suédoise originale LPCM 1.0 et doublage anglais DD 1.0 inclus, image un peu granuleuse).
Sorti en blu-ray français chez STUDIO CANAL le 15 octobre 2013 (régoin B, pas de version française, sous-titres français, version suédoise DTS HD MA 1.0 originale et allemande)
De Ingmar Bergman (également scénariste), d'après sa pièce de théâtre Trämålning de 1953 ; avec Max von Sydow, Gunnar Björnstrand, Bengt Ekerot, Nils Poppe, Bibi Andersson.
Pour adultes et adolescents.
La colère de Dieu… La colère de Dieu !
Quand l’agneau eut ouvert le septième sceau,
Il y eut un silence dans le ciel pendant l’espace d’une demi heure.
Et les sept Anges, qui tenaient les sept trompettes
Se préparèrent à les faire sonner.
Un chevalier de retour des croisades, Antonius Block, est allongé contre un rocher d’une plage de pierres. Il tient son épée, et du regard fixe le ciel dans lequel flotte un aigle. Au côté du Chevalier, le plateau d’un jeu d’échecs posé sur deux pierres : une partie est en cours, une partie que le Chevalier semble être près de perdre… Plus près de l’eau, sur les cailloux, l’écuyer du chevalier est étendu sur le dos, bouche ouverte et yeux clos, et dans l’écume, leurs deux chevaux se tiennent face à la mer. Le soleil est sur le point de se coucher. Alors l’écuyer se retourne, et le chevalier va se rincer le cou dans l’eau de la mer, puis revient prier à genoux, dos au soleil. Il se relève presque immédiatement. Et quand le soleil disparait, un homme en noir se tient à quelque mètre du Chevalier, rangeant ses affaires.
Le Chevalier demande à l’homme qui il est, et l’autre répond qu’il est la Mort. Le Chevalier demande alors si la Mort est venue le chercher, et la Mort répond qu’elle marche depuis longtemps à ses côtés. En souriant, le Chevalier répond qu’il le sait. Alors la Mort lui demande s’il est prêt, et il répond que sa chair a peur, mais lui, non. Mais au moment où la Mort s’approche, étendant le voile noir de son manteau, le Chevalier lui dit soudain d’attendre. La Mort rétorque que tout le monde dit cela, mais qu’il ne fait pas crédit de temps. Le Chevalier lui demande alors s’il est vrai que La Mort pratique le jeu d’Echecs. La Mort, méfiante, lui demande alors comment il le sait. Le Chevalier répond qu’il a vu les peintures et écouté les chansons. Et la Mort répond, plus légèrement, qu’elle est un joueur plutôt compétent. Alors le Chevalier rétorque que la Mort ne peut être meilleure que lui. La Mort demande alors au Chevalier pourquoi il veut jouer aux Échecs avec elle, et le Chevalier répond que ce sont ses affaires. La Mort le lui accorde, et tous les deux s’agenouillent d’un coup devant le plateau de jeu. Et la Mort concède : aussi longtemps que le Chevalier pourra jouer, il restera en vie. Le Chevalier ajoute que s’il gagne, la Mort devra le libérer. Le Chevalier prend deux pions – l’un noir et l’autre blanc – les cachent dans ses poings, cache ses poings derrière son dos, puis tend ses poings à la Mort, qui choisit un poing, et tire… les Noirs. La Mort remarque alors que cela est très approprié, et la partie commence.
Au petit matin, le Chevalier quitte la plage de pierre, réveillant son écuyer, Jöns. Les deux hommes sellent les chevaux, et ils se mettent en route : le Chevalier à cheval, tandis que l’écuyer marche à côté du second cheval. Quatre jours plus tard, alors qu’ils longent la mer, l’écuyer, monté à cheval, se met à chanter une chanson paillarde, mais comme il surprend un regard désapprobateur du Chevalier, l’écuyer change les paroles, et la chanson paillarde devient dévote. Puis l’écuyer cesse de chanter, et commence à dire au Chevalier que tout le monde à Färjestad parlent de mauvais presages et autres horreurs : deux chevaux qui se sont entredévorés la nuit d’avant ; des tombes grandes ouvertes et les cadavres éparpillés autour – quatre soleils dans le ciel la veille dans l’après-midi. Apercevant alors un berger assis adossé à un rocher, avec son chien, leur tournant le dos, le Chevalier s’arrête, et l’Ecuyer descend de son cheval pour demander le chemin pour trouver une auberge. Le paysan ne répond rien, alors l’écuyer lui donne deux tapes sur l’épaule, puis relève la tête du berger…
La tête est toute boursouflée, le berger n’a plus d’yeux, sa bouche est ouverte et il a un gros bubon sur la joue droite. L’écuyer recule, remonte à cheval, et ils reprennent leur trot. Le chevalier demande alors à l’écuyer si le berger lui a dit le chemin, et l’écuyer répond que pas exactement.
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- Écrit par David Sicé
Voici la liste des articles de ce blog consacrés aux films de Science-fiction, Fantasy, Fantastique et Aventure annoncé pour l'année 1956. Cette liste sera mise à jour au fur et à mesure de la rédaction des articles.
Ici le calendrier cinéma pour 1957.
Ici le calendrier cinéma pour 1955.
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Annoncés pour août 1956
En France
Planète interdite (1956, Forbidden Planet)
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Annoncés pour mars 1956
Aux USA
Planète interdite (15 mars, Forbidden Planet)
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Annoncés pour février 1956
Aux USA
L'invasion des profanateurs de sépultures (5 février, Invasion Of The Bodysnatchers)
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