Les aventures du Baron de Munchausen, le film de 1988 Feu vert cinéma

The Adventures of Baron Munchausen (1988)

A ne pas confondre avec :

Les fabuleuses aventures du légendaire Baron de Munchausen (1979)
Le baron de Muenchhausen (1943)

Sorti en Allemagne de l'Ouest le 8 décembre 1988.
Sorti en France le 8 mars 1989.
Sorti aux USA le 10 mars 1989.
Sorti en Angleterre le 17 mars 1989.

Sorti en blu-ray anglais le 7 avril 2008.
Sorti en blu-ray américain le 8 avril 2008.
Sorti en blu-ray allemand le 8 mai 2008.
Sorti en blu-ray français le 21 mai 2008.
Sorti en blu-ray + DVD français le 21 septembre 2022.

De Terry Gilliam (également scénariste) ; sur un scénario de Charles McKeown ; d'après le film de 1943 ; avec John Neville, Eric Idle, Sarah Polley, Oliver Reed, Charles McKeown, Winston Dennis, Jack Purvis, Valentina Cortese, Jonathan Pryce, Bill Paterson, Peter Jeffrey, Uma Thurman, Alison Steadman.

Pour adultes et adolescents.

Une sentinelle turque veille sur la baie tranquille. C’est la fin du 18ème siècle – l’âge de Raison, un vendredi. Les canons crachent leurs obus et toute la ville est noyée de flammes, de fumée, de poussière et de gravats tandis que les soldats courent en tous sens.

La lumière du soleil est revenir et les gens cherchent à dégager les blessés et les morts des gravats. D’autres se sont réfugiés dans le ventre arraché d’une monumentale statue équestre en bronze. Les commandants rassemblent leurs troupes. Le piédestal de la statue équestre est décoré de tout un tas de placards, et à côté de l’avertissement aux cannibales, un avis de défense de la République rappelle à la population que les réserves en nourritures sont limitées et qu’il faut donc économiser les rations – aucun citoyen véritable ni patriote, ni homme ni femme ne devra faire défaut à la cité en cette heure de nécessité, par ordre du Comité du Peuple.

Or, tout en bas du piédestal, un placard de plus annonce les aventures du Baron Munchausen, un conte d’incroyables vérités, relevé de l’oubli et représenté pour la première fois depuis trente ans par la troupe d’Henry Salt et fils.
C’est alors qu’une silhouette encapuchonnée juvénile vient barrer le mot « fils » pour écrire à la place « fille ». Tout autour, les ruines de la ville fument, et juché au sommet de l’une d’entre elle, l’Ange de la Mort étend ses ailes dont l’ombre recouvre alors le dos de la jeune fille encapuchonnée.

Dans le théâtre, on actionne les roues dentées et les poulies, et un soleil doré s’élève alors au-dessus du décor de bois, tandis qu’un narrateur déclame : aussitôt que le soleil s’était levé au-dessus de l’île de Fromage, projetant de longues ombres sur les buissons de Saucisses, illuminant le sommet des arbres de Miel, et réchauffant les champs de Saumons fumés…

Le narrateur n’est autre que le Baron de Munchausen – alias Salt, qui sur scène parait marcher sur un fromage géant. Ce dernier répète alors qu’il est renommé pour dire la vérité, toute la vérité et seulement la vérité, devant un parterre de soldats français dans un triste état, tandis que dans une loge à sa gauche, est assis un personnage discutant de nombreux papiers avec ses assistants sans prêter attention à la scène. Munchausen porte un énorme faux-nez, une grande moustache rousse aux pointes recourbées ainsi qu’une barbiche en forme de toupet.

Dans les loges, la jeune fille qui avait corrigé les placards se faufile jusqu’à une loge où une femme soupire tandis que l’on sert son corset, auquel se trouve attaché une queue de sirène recourbée vers le haut. Pendant ce temps, sur la scène, Munchausen attrape une corde, les deux morceaux de fromage s’écartent poussés par des machinistes et il atterrit relativement gracieusement sur le pont d’un voilier doré moyennement stable.

La jeune fille continue de se faufiler jusque sur le côté de la scène, retirant un cache pour pouvoir observer les premiers spectateurs, pliés de rire parce que le voilier n’avance pas, malgré la pause orgueilleuse de Munchausen, qui répète alors sa ligne : ils ont levé l’ancre et levèrent la voile !

La jeune fille court alors prévenir les machinismes : ils ont oublié de mettre en place les vagues… Ceux-ci se plaignent : ils sont acteurs. Un autre arrive demandant où sont les machinistes, car ils ne peuvent pas tous avoir été tués ? Un nain lui répond que les derniers machinistes n’ont pas été tués mais se sont suicidés, mais que ce n’était pas à cause de ses talents d’acteurs. Ils actionnent alors des roues, et sur la scène, le voilier fait un bond, manquant d’éjecter Munchausen. Les rires du public redoublent, tandis que Munchausen reprend son récit : mais la malchance le poursuivait… et il fut soufflé dans la gueule d’une baleine d’une taille et d’une longueur si prodigieuse, qu’il ne pouvait pas, même avec un télescope en voir la fin.

Et le voilier disparait effectivement dans la gueule d’un gigantesque poisson rapiécé tandis que les deux sirènes font leur entrée parmi les vagues et chantent, l’air affolé, que deviendra le baron ? Le baron s’échappe en faisant sniffer du tabac à la baleine, et s’envole dans les airs sous les applaudissements du public. Le rideau retombe et Munchausen réclame le responsable du retard dans les effets spéciaux.

Toute la troupe s’accuse mutuellement, mais Munchausen est interrompu par sa fille qui lui réclame des explications quant à la mention « et fils » de leur affiche. Munchausen répond qu’il n’aurait jamais dû apprendre à lui lire et que la mention « et fils » fait partie de la tradition : c’est ainsi que c’est supposé être.

Au même instant, un vieil homme barbichu et moustachu en tricorne s’arrête devant le piédestal de la statue équestre, lit l’affiche du spectacle et s’indigne. Il arrache l’affiche, et prend la direction du théâtre.

Pendant ce temps, le commandant des forces de la ville refuse le traité avec le Sultan, jugeant les conditions de reddition trop irrationnelles. Munchausen alias Salt vient alors s’excuser des incidents techniques, et très gracieusement, le commandant l’excuse.

Puis on présente au commandant devant Salt un soldat blessé qui a détruit six canons et sauvé de nombreux soldats par un acte de bravoure exceptionnel. Comme le commandant le complimente, le soldat répond qu’il a seulement fait de son mieux. Le commandant répond que c’est pour cela que le héros du jour sera exécuté car par son excès de bravoure, il démoralise les troupes qui s’efforcent de leur côté de mener des vies simples et ordinaires. Comme on emmène le soldat, Salt s’esquive prudemment.

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