Elvira, Mistress of the Dark (1988)
Sorti aux USA le 30 septembre 1988.
Sorti en France le 24 janvier 1990.
Sorti en blu-ray français le 3 juillet 2018.
Sorti en blu-ray allemand le 28 septembre 2018.
Sorti en blu-ray anglais chez ARROW le 19 décembre 2018.
Sorti en blu-ray français le 16 juillet 2019.
De James Signorelli, sur un scénario de Sam Egan, John Paragon et Cassandra Peterson (également actrice), avec Cassandra Peterson, W. Morgan Sheppard, Daniel Greene, Jeff Conaway, Susan Kellermann, Edie McClurg.
Pour adultes et adolescents
Une soucoupe volante luit dans un ciel gris. Une jeune femme blonde, l’air angoissée marche dans un tunnel enfumé : un fusil à la main, elle confronte une espèce de pieuvre sur patte qui renâcle, et comme elle défie le monstre, celui-ci avance, elle tire dessus, mais apparemment pas avec le bon calibre. La pieuvre lui pose ses tentacules crochus sur l’épaule et la blonde, adossée à la muraille se met à hurler.
Le même (?) monstre est de nouveau confronté à une poignet de soldats représentant sans doute l’intégralité de l’armée américaine. Un homme moustachu s’approche de la créature avec un genre de fer à souder avec lequel il brûle les yeux du monstre. En retour le monstre lui lance un tentacule crochu à la gorge et le moustachu tombe raide mort. Un homme en complet veston cravate qui observait la scène en déduit que l’extraterrestre a deviné que l’être humain est une créature avec des sentiments et pour cela la plus formidable de l’univers ; il y a donc de l’espoir, mais il doit venir de l’être humain lui-même. (sic).
Et c’est la fin du film. Nous sommes dans la régie de la chaîne locale kSFb 3 NEWS et Elvira la Cruelle, celle qui a d’énormes... chiffres d’audience, langoureusement allongée sur un divan, espère que vous avez apprécié leur émission autant qu’elle. Puis elle essaie de se faire vomir en mettant deux doigts dans sa bouche, tout en imitant le bruit, et donne le fond de sa pensée : auriez-vous pu croire à un monstre à l’allure aussi caoutchouteuse ? On aurait dit Gumby (une série animée pour enfants des années 1950) sous stéroïdes. Elvira retrouve instantanément le sourire : au moins ce film avait une morale. Pendant ce temps, une femme livre des plats à emporter chinois dont des crevettes en régie. Sur le plateau, on fait signe à Elvira de conclure : et aussi, est-ce que quelqu’un sait à propos de quoi était ce film ? à propos d’une demi-heure de trop. On fait signe à Elvira de couper, l’animatrice s’empresse donc d’ajouter de ne pas oublier que la semaine prochaine, le film sera « La tête à deux choses », non « la chose à deux têtes » et d’ici là Elvira, la femme qui met ses cathodes dans vos tubes vous souhaite des rêves déplaisants. »
Et comme elle fait un signe d’au revoir, l’écran où est imprimé la météo du jour lui tombe dessus, et les techniciens la soulève avec son divan et l’emportent : le journal télévisée commence dans une minute. Comme Elvira peut enfin descendre de son divan, la présentatrice du journal l’interpelle : n’a-t-elle honte de rien ? Elvira répond du tac au tac et d’une chiquenaude : si, porter la tenue de la présentatrice en public y suffirait. Elvira est ensuite retenue par son directeur qui tient à lui présenter le nouveau propriétaire de la station, un gros homme portant une tenue de cow-boy.
Réalisant que le directeur a vendu sa station, Elvira hurle : il a fait quoi ? Le directeur s’empresse de la calmer, tandis que le nouveau propriétaire, M. Hooter, s’approche avec un large sourire. Comme le directeur présente Elvira à Hooter, celui-ci, avec un sourire entendu, se présente comme Earl, mais ajoute que les dames à la maison l’ont surnommé Longue Corne et qu’elle deviner pourquoi. Elvira prend l’air confuse : est-ce que c’est en rapport avec son haleine ?
Hooter perd un instant son sourire, mais se reprend et propose de laisser cette petite pouliche se faire belle ? Et... (il fait une grimace obscène) ...le plus tôt il montera en selle, le mieux ce sera. Elvira pose alors la main sur l’épaule du gros homme et lui répond qu’elle est désolé, mais on dirait que pour ce soir, il se retrouvera encore tout seul avec sa fidèle main droite. Hooter rétorque qu’on dirait que c’est plutôt Elvira qui va se faire virer. Mauvaise, Elvira rétorque qu’il n’a qu’a y aller et la virer : elle a besoin de ce job comme un lépreux a besoin d’un miroir à 360 degrés, et il se trouve qu’elle vient juste de décrocher un spectacle à Las Végas. Hooter sourit alors largement : c’est parfait, elle n’a qu’à tester son spectacle sur lui. Et de lui mettre les mains sur les seins car selon Hooter, le moment de la traite du lait est arrivé.
En réponse, Elvira enfonce son talon aiguille dans la botte du nouveau propriétaire qui du coup retire ses mains et recule en criant de douleur. Elvira s’écrie que ça y est, elle part : elle n’a pas à tolérer cela de quiconque, et quant au crétin tripoteur de vache... L’affolement gagne la régie quand sur l’une des caméras on aperçoit Elvira qui repousse Hooter : elle tient Hooter, il faut envoyer quelqu’un sur le plateau pour la sortir. Mais Elvira est déjà sur le plateau et Hooter bascule sur la table du journal télévisée qui s’effondre sous lui. Et Elvira d’achever en direct : ...à moins de trois mètres de moi, et je te fais un nœud de grand-mère avec ton zizi !
Tandis que la présentatrice en perd sa perruque, Hooter se redresse et proteste à la caméra : le directeur lui avait dit qu’Elvira était une nymphomaniaque ! Le direct est alors remplacé par le panneau « Patientez s’il vous plait ». Le problème est qu’Elvira ne pourra monter son spectacle à Las Vegas sans y investir 50.000 dollars. C’est alors qu’elle reçoit un télégramme l’informant que sa grand-tante Morgana Talbot vient de décéder et qu’elle doit se rendre à Fallwell, Massachusetts, pour assister à la lecture du testament. Folle de joie, Elvira saute dans son bolide, persuadée qu’elle va toucher le gros lot.
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