Les Immortels, le film de 2011 Feu rouge cinéma

Immortals (2011)

Sorti en Grèce le 10 novembre 2011.
Sorti aux USA et en Angleterre le 11 novembre 2011.
Sorti en France le 23 novembre 2011.

De Tarsem Singh ; sur un scénario de Charley Parlapanides et Vlas Parlapanides ; avec Henry Cavill, Mickey Rourke, John Hurt, Stephen Dorff, Freida Pinto, Luke Evans, Joseph Morgan, Anne Day-Jones, Alan Van Sprang, Peter Stebbings, Daniel Sharman, Isabel Lucas, Kellan Lutz, Steve Byers, Stephen McHattie, Matthew G. Taylor, Romano Orzari, Corey Sevier, Dylan Smith, Robert Naylor, Danny Blanco Hall, Robert Maillet, Gage Munroe, Aron Tomori, Alisha Nagarsheth, Samuel Platel.

Les âmes des hommes sont immortelles, mais les âmes des vertueux sont immortelles et divines (Socrate).

La Grèce, 1228 avant Jésus-Christ. Un cube de marbre clouté au fond d’un caveau. Du cube filtre une lumière dorée. À travers les meurtrières qui trouent le cube et entre les barreaux de la grille qui scelle l’ouverture supérieure, on distingue quatre rangées de cinq guerriers en armures. Les peaux sont cadavériques, et chaque guerrier mord une barre de métal. Soudain, un coup de tonnerre : les guerriers ouvrent les yeux.

Au-dessus du cube, du haut du bord de la fosse, un homme masqué d’or regarde ce qui se passe et appelle Hypérion. Puis il sort un arc, et lance une flèche étincelante en direction du centre de la grille. Une boule d’énergie remonte alors depuis la grille tout le long d’une colonne de poussière iridescente, jusqu’au puits de lumière de la voute soutenue par quatre colosses de bronze.

Ailleurs, une devineresse se réveille, épouvantée. Sur les murs de son alcôve, une fresque représente les guerriers surnaturels et leur prison. Trois femmes s’éveillent autour d’elle et, appelant la devineresse leur oracle, elles lui demande quelle vision lui est apparue en rêve. Elle répond qu’elle a vu les titans libérés par le roi Hypérion, qui recherche l’arc d’Epire pour dominer l’Humanité. Une des prêtresses lui répond qu’il faut prier, et c’est ce qu’elles font, adoptant, assises, la même posture que les colosses de bronze de la prison.

Quand ce monde était encore jeune, bien avant que l’Homme ou les bêtes ne foulent ces terres, il y eut une guerre dans les cieux : les immortels, que l’on pensait jadis incapables de mourir, découvrirent qu’ils avaient le pouvoir de se tuer les uns les autres. Perdu dans cette guerre fut une arme d’un pouvoir inimaginable : l’arc d’Épire.

Les vainqueurs se proclamèrent Dieux, tandis que les vaincus furent renommés Titans et à jamais emprisonnés dans les entrailles du mont Tartare. Des éons passèrent, l’Humanité s’épanouit et la grande guerre recula dans les mémoires. Mais le Mal qui avait été jadis est réapparu. L’Oracle soupire : le roi Hypérion est arrivé au-devant des murs du monastère des Sibylles, avec toute une armée – et Hypérion est venu pour elle. L’une de ses prêtresses en déduit fort brillamment qu’il leur faut partir – mais elles n’ont pas encore bougé d’un iota.

Pendant ce temps, le roi Hypérion masqué d’or fait son entrée, suivi de quelques gardes. Au bout d’un couloir majestueux, Hypérion se retrouve face à … trois prêtres, dont le plus âgé qui ordonne se s’arrêter là, car il se trouve en un lieu sacré. Hypérion répond seulement par une question : sacré pour qui ? Comme les gardes d’Hypérion s’emparent des deux prêtres jeunes, le plus âgé demande ce que le roi leur veut. Toujours aussi laconique, Hypérion demande où se trouve l’Oracle vierge. Le vieux prêtre ne répond rien alors Hypérion va brasser de la main l’eau de la vasque derrière lui. Le vieux prêtre doit donc se retourner pour l’avertir : qu’Hypérion fasse un pas de plus et il encourra le courroux des dieux.

Hypérion soupire à propos des Dieux, arrache son masque d’or, crache dans la vasque : le visage balafré, hirsute, il oblige le vieux prêtre à s’agenouiller et l’encourage à appeler l’aide de ces dieux qui n’ont pas bougé lorsque son épouse et ses enfants ont été frappés de maladie. Hypérion, tout en versant le contenu d’un broc sur le crâne du vieux prêtre, ajoute qu’il a prié lui aussi mais n’a reçu aucune pitié, seulement le silence, et a vu les membres de sa famille se tordre de douleur jusqu’à leur mort – alors les dieux du prêtre ne le moqueront plus.

Ayant jeté le broc, Hypérion déclare qu’il relâchera les Titans. Le vieux prêtre, qui ne doute de rien, répond au roi qu’il n’est pas trop tard pour arrêter cette folie : la rédemption peut être accordé à Hypérion s’il la souhaite. Adossé au mur à côté d’un feu, Hypérion répond qu’il va éclairer le prêtre (ah, ah, ah). Hypérion fait basculer le feu sur le prêtre qui s’embrase alors complètement, le liquide répandu par le roi devant être hautement inflammable mais absolument pas irritant pour les yeux et surtout hypoallergénique... Comme cloué au sol, le prêtre s’agite en râlant, tout à fait immolé sans qu’aucun réflexe ne le fasse bondir et déguerpir à grande vitesse. Hypérion déclare alors tranquillement qu’il mettra fin au règne des dieux, tandis que le prêtre continue de flamber haut sur place.

Ailleurs, dans la péninsule de Kolpos, un bûcheron prend la pose sur un rocher au bas d’une falaise se jetant sur la mer tandis que le soleil va pour se coucher et jette mille feux rutilants (un peu comme le prêtre des Sybilles dans son hall). Un vieillard assis tout près à côté du bûcheron sans crainte de se recevoir quelque écharde dans l’œil complimente le bûcheron – Thésée – sur la manière dont il manie sa hache avec ses bras musclés luisants, bien campés sur ses jambes non moins musclées, ni moins luisantes.

Puis, pour souligner qu’il n’est pas un gros voyeur, le vieillard ajoute que peut-être Thésée sera autant déterminer à trouver une épouse qu’il l’est actuellement à casser du bois – apparemment sans arriver à casser quoi que ce soit pour le moment. Thésée répond en souriant que le vieillard conspire avec la mère de Thésée, et le vieillard répond que la mère de Thésée s’inquiète pour son fils adoré qui passe tout son temps à tailler du bois. Thésée répond toujours souriant qu’il n’y a pas besoin de s’inquiéter pour lui.

Le vieillard, qui ne lâche pas l’affaire, répond qu’être un guerrier n’est pas seulement être capable de frapper son adversaire d’une épée – c’est aussi trouver une bonne raison pour d’abord dégainer l’épée, soulignant sans doute par-là à quel point les causes de trucider son prochain peuvent être futiles, mais aussi les occasions de viol que procurent habituellement la guerre et les prétendues rebellions quand on n’habite pas le pays qui est censé se rebeller.

Mais Thésée ne vient entendre de ces subtiles suggestions et réplique qu’il dégaine seulement son épée pour protéger les siens. Le vieillard demande alors si Thésée protègera les autres, et Thésée lui répond que les autres lui ont tourné le dos, une posture qu’il vaut cependant mieux éviter au temps de la Grèce antique. Le vieillard précise donc sa pensée : il parle bien évidemment des faibles, de ceux qui sont sans défense – qui va les protéger, eux ? Cela fait bien rire Thésée, qui répond que trop de souci feront du vieillard un vieil homme. Le vieillard éclate de rire, ce qui prouve bien qu’il ne pensait pas un instant que les faibles avaient besoin d’une quelconque protection…

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