Captain America: The First Avenger (2011)
Sorti aux USA le 22 juillet 2011.
Sorti en Angleterre le 29 juillet 2011.
Sorti en France le 17 août 2011.
Sorti en blu-ray 3D américain (VF incluse) Paramount le 25 octobre 2011.
Sorti en blu-ray 3D français (VF incluse) Paramount le 17 décembre 2011.
Sorti en blu-ray 4K américain cinematic universe Disney le 26 février 2019.
Sorti en blu-ray 4K français cinematic universe Disney le 4 mars 2019.
Sorti en blu-ray 4K allemand cinematic universe Disney le 4 novembre 2019.
De Joe Johnston, sur un scénario de Christopher Markus et Stephen McFeely, d'après la bande dessinée Captain America (mars 1941) de Joe Simon et Jack Kirby ; avec Chris Evans, Tommy Lee Jones, Hugo Weaving, Hayley Atwell, Sebastian Stan, Dominic Cooper, Neal McDonough, Derek Luke, Stanley Tucci.
Pour adultes.
Des phares dans le blizzard. Une camionnette s’arrête devant un homme en veste et capuche fourrée qui les attendait avec une lanterne rouge au bout d’un bâton. Deux hommes en descendent et le premier leur demande s’ils sont les hommes de Washington. En guise de réponse, l’un des deux nouveaux venus lui demande s’il a beaucoup de visiteurs dans le coin. L’autre demande depuis combien de temps leur guide est sur place. Le guide répond, depuis ce matin. C’est une équipe de pétrolier russes qui le leur a signalé il y a peut-être dix-huit heures de cela.
L’un des visiteurs demande comment il se fait que personne ne l’avait repéré auparavant. Le guide lui répond que ce n’est vraiment pas surprenant : le paysage d’ici change constamment. Puis il demande aux deux visiteurs s’ils ont une idée de ce que peut-être cette chose. On lui répond qu’ils ne savent pas, que c’est probablement un ballon météo. Le guide est sceptique, puis fait remarquer qu’ils n’ont pas l’équipement ici pour un tel boulot.
Le plus grand des deux visiteurs demande combien ça prendra avant qu’ils puissent le sortir de la glace avec une grue. Le guide répond que les visiteurs n’ont pas vraiment compris la situation : à ce compte-là, ils vont avoir besoin d’une grue gigantesque.
Ils arrivent en vue d’une espèce de soucoupe enneigée dont seule une partie émerge de la glace, tandis qu’une douzaine de porteurs de torches tournent autour ou l’escalade. Plus une espèce de piste d’atterrissage a été balisée, la trajectoire du crash ? Le tout commençant à franchement ressembler au site d’écrasement de la soucoupe volante du film La Chose Venue d’un Autre Monde.
Plus tard, un laser sur grue découpe un trou dans la glace, qui donne directement sur l’intérieur d’une espèce d’aile volante. La découpe circulaire de la coque tombe et les visiteurs descendent d’un câble. Ils s’avancent sur la passerelle enneigée et glissante et arrive au poste de pilotage. Portant une visière de protection, le plus grand des deux visiteurs essuie le bloc de glace et lâche un « mon Dieu ». L’autre visiteur, à la vue de la découverte, demande à ce que le radio contacte immédiatement le colonel, leur supérieur hiérarchique, quand bien même il serait trois heures du matin. On lui répond qu’on se fiche de l’heure qu’il est : celui qu’ils ont retrouvé a attendu suffisamment longtemps. Et ce qu’ils ont retrouvé, c’est un bouclier rouge au centre bleu marqué d’une étoile blanche.
Tonsberg, Norvège, mars 1942. Au son de la mitraille, un résistant local, fusil mitrailleur en bandoulière, court se réfugier dans l’église éclairée à la bougie. Il crie au prêtre (orthodoxe ?) que les envahisseurs viennent pour le chercher, et le prêtre qui descend un escalier tandis que l’autre barricade la porte, répond blasé qu’ils sont déjà venus avant. Le résistant répond, pas comme ça. Mais le prêtre, un vieillard, en est certain : ils ne le trouveront jamais.
La terre se met à trembler. Puis un bulldozer défonce l’entrée de l’église, qui étonnamment ne s’effondre pas toute entière et sur le bulldozer, et sur les deux hommes. Le plus jeune en revanche s’est reçu un gros bloc de pierre taillée sur la tronche, que le vieillard soulève sans effort. Le jeune semble mort, mais il n’a qu’une toute petite coupure au front.
Une voiture de luxe avec sur le capot l’emblème de l’hydre à la place de celui de Rolls Royce s’arrête avec un ronronnement de moteur caressant. En descend votre naze de service cuir noir tu m’attires, avec un long manteau faisant office de cape. Puis votre officier supérieur naze de service hurle sur trois soldats avec l’écusson d’une hydre rouge sur la manche pour qu’ils poussent plus vite le couvercle d’un gisant, tandis qu’un soldat est resté en arrière avec son pistolet mitrailleur à les regarder faire, au lieu de regarder vers la sortie.
Mais déjà leur chef « cuir tu m’attires » — un certain Schmidt (quelle originalité !) — est arrivé et tout le monde doit se mettre au garde à vous au lieu de continuer à bosser. Schmidt déclare qu’il lui a fallu longtemps pour trouver cet endroit : il n’avait ni Google ni GPS. Puis il suggère une décoration pour le prêtre ( ?) resté à terre. Schmidt ordonne alors qu’on aide le vieux à se relever, pour lui déclarer qu’il pense que le prêtre est un visionnaire, et en cela ils se ressemblent beaucoup, un peu comme Schmidt ressemble comme deux gouttes d’eau à Elrond dans le Seigneur des Anneaux et à Priscillia la folle du désert.
Le vieux répond qu’il ne lui ressemble absolument pas, et Schmidt en convient immédiatement, car il n’a pas peur de se contredire à toutes les phrases, un peu comme nos hommes politiques et nos éditorialistes. Mais Schmidt soutient tout de même que ce que les autres prennent pour de la superstition, lui-même et le vieux savent que c’est de la Science. Ce qui laisse à penser que Schmidt n’a pas consulté de dictionnaire depuis bien longtemps.
Le vieux répond que ce que cherche Schmidt est une légende, Schmidt demande alors pourquoi faire un tel effort pour cacher ce qu’il recherche. Quel effort au juste ? Schmidt repousse d’une seule main le couvercle au gisant : le sarcophage contient un chevalier en arme au squelette grimaçant qui tient absolument bien en vue un cube cristallin bleuté, visiblement très fier de l’ingéniosité de sa « cachette ». Schmidt ramasse le cube bleuté qui semble contenir des aurores boréales et émet comme la sonnerie continue d’un smartphone newage , ce qui effectivement est vraiment discret.
Schmidt nous gratifie alors d’un dialogue d’exposition indispensable aux spectateurs mais dont les éléments sont supposés parfaitement connus du vieux prêtre et de Schmidt lui-même : le Tesseract était le joyeux de la chambre du trésor d’Odin. Alors Schmidt laisse tomber le cube qui éclate en mille morceau : ô surprise, c’est un faux, et le sifflement que jouait sans doute un complice du vieux prêtre quelque part dans l’église s’arrête net. Ou bien la bande son choisie par le réalisateur visait-elle à tromper le spectateur ? Oh le vilain réalisateur.
Qu’importe, Schmidt continue son dialogue d’exposition : le Tesseract n’est pas quelque chose qu’on enfouis, mais il pense que le trésor n’est pas loin. Le prêtre répond qu’il ne peut pas aider Schmidt (à le trouver). Non, mais peut-être que le prêtre peut aider son village, répond Schimdt toujours urbain et prêt à désamorcer un conflit : il a sûrement des amis là-bas, peut-être des petits enfants ? Schmidt n’a pas besoin de les faire mourir après tout… Le vieux se tait, la tourelle d’un tank garé devant l’église (qui malgré la brèche n’est toujours pas tombée).
Qu’importe, Schmidt se tourne vers une gigantesque fresque au mur — que nous n’avions absolument pas vue jusqu’ici — et Schmidt de repartir en mode dialogue d’exposition : la fresque représenterait Yggdrasil, et il est vrai que c’est vraiment encore une fois le camouflage indétectable pour un objet qui proviendrait de Odin, le gardien de l’arbre mythique en question. Plus la gravure ne représente pas tant l’arbre Yggdrasil, l’arbre du monde, le gardien de la sagesse et aussi de la destinée.
Schmidt caresse un serpent noué dans les racines de l’arbre de bois, appuie sur son œil, et avec un déclic d’une mécanique parfaitement huilée et entretenue depuis, heu, des siècles – et qui résistent aux tremblements de terre et autres secousses de l’effondrement de la façade. La section s’ouvre comme un tiroir – une boîte que Schmidt ouvre, et qui illumine alors son visage d’un bleu radioactif. Ayant probablement vu récemment Indiana Jones et l’Arche Perdu, Schmidt lâche fièrement : « et dire que le Guide fouille le désert à la recherche de babioles (qui émettent le même genre de lumière). Et à nouveau nous entendons la sonnerie du smartphone new-age, mais je ne vois pourquoi nous y croirions davantage maintenant que cinq minutes avant : le vieux a peut-être planqué une lampe torche avec un filtre bleu dans la boite ?
Et Schmidt de demander confirmation : vous n’avez jamais vu ça, non ? En fait si, dans Indiana Jones le premier film de Spielberg et dans Hellboy de Guillermo del Toro.
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