Shazam! 2 : Fury of the Gods (2022)
Traduction du titre : (La sagesse de) Salomon, (la force d') Hercule, (l’endurance d') Atlas, (la foudre de) Zeus, (le courage d') Achille, (la vitesse de) Mercure : La fureur des dieux.
Attention, ce personnage a été volé par harcèlement judiciaire à Fawcett Comics par DC et Marvel au faux prétexte que c’était un plagiat de Superman, grâce à une entente entre les deux éditeurs et la complaisance du juge. Payer pour lire ou voir Shazam ou Captain Marvel revient à récompenser la spoliation des éditeurs originaux aux profits des éditeurs et studios voleurs.
Sorti aux USA le 17 mars 2023, repoussé du 21 décembre 2022, du 16 décembre 2022, avancé du 2 juin 2023, repoussé du 4 novembre 2022, repoussé du 1er avril 2022..
Sorti en France le 29 mars 2023, repoussé de 2022,
Diffusé en streaming à partir 23 mai 2023 du sur DISNEY MOINS INT/FR.
De David F. Sandberg, sur un scénario de Henry Gayden et Chris Morgan, d'après le personnage de Captain Marvel dcréé par le dessinateur C. C. Beck et le scénariste Bill Parker en 1939 et volé en 1953 à Fawcett Comics par DC Comics. Avec Zachary Levi, Asher Angel, Jack Dylan Grazer, Rachel Zegler, Adam Brody, Ross Butler, D. J. Cotrona, Grace Caroline Currey, Meagan Good, Lucy Liu, Djimon Hounsou, Helen Mirren.
Pour adultes et adolescents.
(comédie de fantasy, superwoke débile) Athènes alors que la nuit tombe et qu’inexplicablement la foule se presse encore dans les allées d’un musée, encore fréquenté malgré l’heure tardive, dans lequel on laisse entrer n’importe qui masqué et armé marchant au pas. Un guide achève son récit avec un air gourmand pour seulement quelques touristes se tenant vaguement autour d’une vitrine : « … au-dessus de la mêlée. Oh, quelles armes ont-ils dû manier ? Ce qui nous amène au clou de notre exposition… » (Lisez « à notre monologue d’exposition ») « Le bâton mythique des dieux… » (de Justin qui ?).
Les deux soldats en costume d’anciens soldats grecs montent les marches qui mènent au niveau des allées donnant directement sur la vitrine et son bâton. Précisons qu’il s’agit de la version super-habillée des soldats grecs, parce que sur les vases et autres frises, ils auraient plutôt tendance à se battre et tout faire à poils, et les femmes, mamelles au vent. Le vendeur guide continue son monologue d’exposition : « Le bâton était dit concentrer le don de tous les dieux… »
Puis le guide salue les « fiers soldats » dont un soldat aux cuisses tout à fait féminine, mais il est vrai que nous vivons une époque de grande confusion, en particulier quand il s’agit d’un film ou d’une série de propagande woke tel qu’on nous en ressert à peu près vingt fois par mois. Et d’ajouter que comme il venait de le dire, les musées, c’est « fun ». Des « parcs d’attraction pour les cerveaux ». Je pense que le dialoguiste est à court d’idée pour rallonger la scène. Et de partir d’un grand rire de tafiole, le classant définitivement dans la catégorie Woket d’un film qui n’en connait qu’une autre, les wokasses.
Et justement, en voilà deux déguisées en soldat grec : la première wokasse pousse très violemment une touriste, et le woket déclare seulement qu’il n’y a pas de raison d’être « autoritaire », car tout le monde aura sa chance de le voir. Précisons qu’il n’y avait que deux pelés trois tondus autour et qu’ils sont tous étrangement muets. Le bâton est apparemment cassé en deux et sous une vitrine en verre des plus fragiles, donc il faut comprendre « tout le monde aura sa chance de le voler ».
Et de repartir en mode exposition ou si vous préférez télé-achat : « taillé dans du bois dur et disparu depuis plus de 2000 ans, les deux moitiés de cette ancienne réplique ont été récemment retrouvé dans une usine de traitement de déchet à l’extérieur de Philadelphie. Si dur qu’il en aurait cassé d’après eux trois compacteurs de déchets. »
A ces mots, la première wokasse déguisée en soldat grec tente d’attraper le bâton, mais elle n’a pas remarqué la vitrine posé dessus, alors sa main pâle aux ongles manucurés heurte fois le verre du bout des doigts. Le woket continue de lavasser « Cela suffit, c’est moi qui suit en quelque sorte la star du spectacle… »
En réponse, la wokasse donne un coup de point sur le dessus de la vitrine en verre et toujours aussi efficace pour un guide en train d’assister à une destruction ou le vol du « clou de l’exposition », crie seulement « stop ! ». Nous constatons que strictement aucune alarme n’est relié à aucune pièce de l’exposition ou vitrine. C’est en quelque sorte un musée self-service dépourvu de sécurité.
La wokasse déguisée en guerrier frappe encore plusieurs coups de poing, et de manière tout à fait opportune, le guide fait le tour de la vitrine afin que la doublure qui porte le déguisement de soldat grec antique puisse faire sa cascade — soulever la vitrine qui bien sûr n’était en rien fixée à la table d’exposition, n’importe quel gamin dérapant sur le sol aurait pu la heurter et la faire tomber — et projeter la vitrine à terre. Quant au guide, il a fait exactement le parcours nécessaire pour ne pas se retrouver bombardé de débris de verres, comme s’il savait tout largement d’avance, et le soldat grec a patiemment attendu que le guide se mette à l’abri. Ils ne sont pas complice, c’est seulement le film qui est écrit de la manière la plus négligente qui soit.
Alors qu’ils viennent de fracasser la vitrine, c’est le moment que choisissent les cambrioleurs de jeter leur casque à terre pour révéler que ce sont deux poufs — pardon, wokasse. J’ai dû mal à comprendre pourquoi elles n’étaient pas à visage découvert depuis le début, ou pourquoi elles se sont fait passer pour des hommes — quoi, ça existe encore dans les films Marvel ? L’asiatique — car il est bien connu que les déesses grecques sont importées de Chine — veut poser la main sur un bout de bâton, alors la vieille — car il est bien connu que les déesses grecques sont éternellement vieilles et n’ont aucun moyen de le cacher, lui tape sur la main, et empoigne elle-même le bout de bâton de son côté.
Des éclairs en jaillissent remontent de son bras jusqu’à son visage, lui causant une sorte d’orgasme qui n’a pas dû coûté beaucoup d’efforts ou de temps de calculs en effets spéciaux numériques. Et de relever le bout de bâton, qui ressemble furieusement à la moitié d’un manche à balai qui sert à balayer et qui se serait pétrifié plus ou moins. Mis à part l’orchestre qui joue un genre d’effet sonore générique convaincu, personne n’a bougé, les sirènes ne sonnent pas, le bruit n’a affolé personne, voir deux femmes très maquillées faire mumuse avec l’électricité et avoir des orgasmes en public ne dérange pas non plus.
Et personne n’a sortit son smartphone pour filmer, alors que tout le monde en a un et qu’il n’est pas interdit de filmer dans le musée, comme le prouve le plan incluant un gamin en train de faire un selfie. Tout cela est tellement réaliste qu’on se croirait dans un film de Bergman.
Et en fait si, il y a une alarme, mais le volume en est tellement faible qu’il est couvert par l’orchestre, et la lumière rouge de l’alarme est seulement visible dans le dernier plan, bien après le bris de vitrine ou les cris très limité du guide, dont le vocabulaire n’inclue pas le mot « Sécurité ! ». Sécurité qui se limite à un seul bonhomme en costume cravate sorti du placard à balai le plus proche où il attendait de s’élancer, comme s’il avait couru tout ce temps avant d’arriver.
Puis, d’une manière pas professionnelle du tout, il court agripper le bras de l’asiatique. D’abord on évite de tripoter les jolies visiteuses, surtout le bras armé, parce qu’un bâton ça fait mal et un procès pour attouchements inappropriés d’une touriste encore plus. Et puis le but c’était quoi ? Il ne s’agit même pas d’une clé qui aurait immédiatement entraîné la donzelle au sol en lui tordant le bras. Il ne s’agit pas non plus de la taser et le garde ne peut pas savoir que la gégène elle adore ça. Non, le but de la manœuvre du garde, c’est seulement de se placer dans la position qui permettrait de tourner le plan laborieusement prévu où la chinoise sussure à l’oreille d’un woket de plus : « déchaîne le chaos… ».
Alors je ne suis pas du tout certain qu’en grec ancien pour une déesse d’époque, le mot KAOS signifie exactement la même chose que pour un scénariste américain de 2023, ne parlons même pas de son public, car le scénariste aurait pu faire ses devoirs ou, je ne sais pas moi, poser la question à un expert qui l’aurait su.
Un effet spécial pas chair du genre que l’on voit dix fois par épisode de Supernatural, et le garde bondit sur une touriste qui n’avait pas bougé, alors que pas un des fragments de la vitrine n’a roulé de part et d’autres du socle. Car ce sont des bris de verres très disciplinés.
Et la touriste qui n’a que ça à faire se redresse seulement pour écouter ce que le garde a à lui répétér susurrant à son tour, car il aurait été bien trop compliqué et coûteux de traduire l’une de ces antiques formules de sorcellerie en ancien grec dans le texte, alors qu’elles sont légions et faciles à retrouver pour qui aurait eu la curiosité d’aller les chercher.
Bref, ça nous rejoue des scènes du Dernier Train pour Busan 2016, parce que la culture des scénaristes ne remontent pas à plus de sept ans, et c’est aussi l’estimation qu’ils doivent avoir de la culture cinématographique du public de Shazam 2.
Et le public continue de ne rien faire de censé : comment un bon samaritain pourrait se précipité à l’aide de la dame en blanc alors qu’il n’a pas avisé les deux femmes armées à moins de trois mètres de lui : il attendait qu’elles lui plantent un bout de bâton dans le cul quand il se pencherait ?
Le comportement du garde n’avait rien de normal, les quasi convulsion de la dame en blanc non plus et il va se jeter sur elle comme s’il allait la violer ? Et alors que seulement trois personnes ont commencer à attaquer le public à la façon de Word War Z, que font les témoins ? Mais attendre bien sûr d’être attaqués à leur tour. Ce n’est pas comme si dans la réalité les attaques terroristes et autres fous dangereux ça existait ici ou ailleurs, n’est-ce pas ? Et il n’y a strictement personne d’autres pour veiller à la sécurité de l’exposition ou de ses visiteurs, et personne qui connait la direction de la sortie. Et on dirait même que les seuls personnes qui crient, c’est la bande-enregistrée.
Nous apercevons enfin une meute de gardes et/ou guides, seulement au moment où des grilles descendent au-dessus des issues pour empêcher les touristes de sortir. Les touristes n’ont pas bougés des différentes positions qu’ils occupaient dans le plan précédent, parce que c’est bien connu, lorsque les sorties de secours sont bloquées à la Resident Evil, c’est que tout va bien.
Et malgré le « chaos » qu’elles ont semées, les deux « déesses » redescendent tranquillement les marches, sans que jamais un seul des touristes zombifiés ne leur coupe la route ou ne leur passe à travers, alors que le même genre de possédé saute culbuté une colonne antique censée être en pierre. Juste pour le plaisir.
Le guide se planque, comme d’autres. Mais un qui ne se plante pas, c’est la copie conforme du premier garde qui tout à l’heure était sorti en courant du placard à balais. Ce lemming lui ne court pas, il marche tranquillement intrigué vers les deux femmes qui incidemment sont armées de lames potentiellement tranchant, et lui n’a apparemment rien dans les mains ni dans la tête : c’est un woket de plus. Ah si, il a une toute petite matraque télescopique, d’une efficacité très limitée face aux lames même copiées sur un modèle antique.
Puis il charge, là aussi, comme un lemming. Incidemment, le public, il s’en fout, il a clairement identifié les deux wokasses comme le premier danger pour… euh, qui exactement ? Certes, la vieille brandit un manche à balai plus ou moins pétrifié, plus ou moins antique, plus ou moins trouvé dans une décharge et très mal protégé. Sans doute devait-il être très bien assuré ?
Et à nouveau, le woket n’était là que pour prendre la pause le temps que la vieille le paralyse d’une passe de la main, puis le soulève et l’envoie fracasser une vitrine de plus, décidément très fragiles. Elles doivent être faites pour être brisées à la fin de la soirée mousse du samedi soir.
Rappelez-moi pourquoi ces « déesses » avec de tels pouvoirs sont restées si longtemps planquées, et pourquoi elles auraient besoin d’un manche à balai antique pour dompter le pouvoir des dieux ? Question rhétorique, je ne doute pas qu’un dialogue d’exposition suivra à ce sujet.
Les gens se bousculent pour se retrouver bloqués par les grilles. Est-ce que les gardes que j’ai cru voir fuir était au contraire entré dans la même salle à présent barricadée ? Alors pourquoi on n’en a vu aucun dans les plans précédents alors que la salle n’est pas si grande et qu’il aurait été impossible de manquer l’arrivée de la petite meute de garde ? Pourquoi avoir abaissé ces grilles alors que le public était en danger ? Pour protéger les œuvres qui ont été fracassées ? Que pourrait-on voler dans cette exposition sans être équipé d’engins de levage ? Plus tout est en pierre donc potentiellement des moulages ou des impressions 3D : les faux islamistes d’Isis fondés par Lafarge et venus de France armés d’armes et d’explosifs français nous avaient déjà fait le coup en Syrie, et avant eux les pilleurs de musée à la solde des collectionneurs américains. et incendiaires de bibliothèques remplis de corans déplaisant à l’Arabie saoudite.
Seulement parce que le scénariste a dû trouvé que les effets spéciaux feraient jolis à ce point du film, les deux femmes changent de direction pour se planter devant le guide, qui inexplicablement est sorti de sa planque pour aller à leur rencontre. La vieille fait un geste vers un modèle 3D qui se faisait passer pour une statue physiquement présente du Dieu Atlas soulevant une mappemonde. La magie des effets spéciaux fait s’effriter la statue et éjecter des particules déguisées en nuage de poussière, imité par toutes les autres statues et plongeant la salle dans un brouillard numérique.
Et là encore, parce que cela faisait genre, tous les touristes et le guide se retrouvent transformés en statue de terres cuites très fragiles. Plus de poussière du tout : le moment est venu pour le dialogue d’exposition clôturant une scène parfaitement inutile. L’asiatique déclare qu’il s’est avéré que les musées sont amusant. Ce qui serait logique, puisque musée et amusant ont la même racine gréco-romaine, mais passons. L’asiatique propose qu’elles s’amusent à casser d’autres statuts comme le guide, puisqu’elles n’ont que ça à f…tre.
Mais la vieille lui casse son flow et déclare : « Nous ne pouvons rien faire tant que le bâton restera brisé… » Et pourtant, ce n’est pas ce qui les aura gênée quand il s’agissait de vandaliser un musée mondialement connu et d’en massacrer les visiteurs et les quelques gardiens. « Les champions de ce monde nous dépassent en nombre. » Ce à quoi l’asiatique répond que « Les champions humains ne sont que des humains et elles sont des déesses ». Une traduction serait « des dieu·esse·x·s », à moins que ce ne soit des « des dieu·x·esse s » ou un autre mot compte triple que seule l’écriture inclusive pourrait nous donner, si seulement les points médians étaient des jetons de Scrabble.
Ce à quoi la vieille répond — désolé, elles ne se sont toujours présentées et dans ce film, elles voyagent sans aucune prêtresse ni servante, contrairement aux vraies, donc les personnages resteront « la vieille » et « l’asiatique » jusqu’à la fin de ce prélude.
Or donc, la vieille répond « Ne sous-estimez pas le jugement du sorcier. » D’abord elle est une déesse, elle devrait être au-dessus de toute sorcellerie, ensuite elles se connaissent quand même d’avant l’attaque du musée et ont dû discuter un minimum de leur situation, qui pour l’instant semble se résumer strictement à un dialogue d’exposition de trois lignes. Alors dites-moi, pour quelle raison elles se planteraient là à discutailler de quand elles vont s’amuser un peu plus et pourquoi, et comment et pourquoi pas au milieu du massacre, surtout si les champions trop nombreux pour elles deux pourraient rappliquer à l’instant pour les mandaler sans façon ?
Mais pour le dialogue d’exposition et poser devant la caméra du réalisateur de ce film, bien sûr ; et la vieille d’ajouter que le sorcier en question aura choisi avec précision méticuleuse le plus fort, le plus appliqué, le plus intelligent des champions.
Et là le gag : Shazam à la sagesse et tout le reste des plus grands héros de tous les temps est vautré à se faire psychanalyser pour rire à répéter qu’il est un idiot et qu’il ne mérite pas ces pouvoirs s’il est honnête. Avec le léger problème que c’est son alter-ego qui devrait parler comme ça, et seulement revenu à son état naturel, privé de la sagesse de Salomon etc. Car s’il avait maintenant la sagesse de Salomon, il aurait déjà réglé son compte aux deux wokasses, mais Shazam et tous les autres mâles du film ne sont que des wokets de plus, et la totalité des scènes une simple diversion pour piquer du fric au public et lui laver le cerveau avec une propagande qui n’a absolument rien à voir déjà avec le personnage original et probablement rien de plus avec ses différentes adaptations en bandes dessinées.
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Ici la page du forum Philippe-Ebly.fr consacrée à ce film.
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