Ici la page Amazon.fr du blu-ray américain de Windjammer 1958 (multi-régions, pas de français)
Windjammer, le blu-ray américain multi-régions de 2012.
Noter que ce film a été réédité le 15 mai 2018 en blu-ray FLICKER ALLEY US multi-régions avec un transfert bien meilleur réalisé à partir des négatifs originaux.
Sorti aux USA le 25 septembre 2012.
Ici l'article de ce blog sur le film Windjammer (1958)
Il s'agit d'un film tourné en Cinemiracle - format plus ou moins équivalent du Cinerama, l'imax des années 50/60, c'est à dire avec une image qui vous entoure. Le film est apparemment inédit en France. Le blu-ray est multirégions et jouera sur les lecteurs français. Un DVD double couche est inclus dans le boitier.
Sur le film : En 1958, comme le veut la tradition norvégienne, une trentaine de jeunes aspirants font leur service militaire à bord d'un voilier qui va traverser l'Atlantique jusqu'au Caraïbes et revenir. C'est un documentaire à vocation spectaculaire, qui aujourd'hui permet de redécouvrir des lieux et des modes de vie d'il y a près d'un demi-siècle. Là encore, pratiquement l'époque des premières aventures de la série Langelot. Malheureusement, comme pour This Cinerama, la restauration est beaucoup trop limitée, même si le cas est un peu moins catastrophique, la copie du musée d'Oslo étant en meilleur état, mais pas de beaucoup non plus... et en avant donc pour un festival d'images en définition standard aux couleurs délavées à la colorimétrie incohérente non seulement plan par plan mais également dans chaque plan, pour cause du négatif original non utilisé ou non utilisable, et surtout pour cause de budget manquant.
Image : Médiocre - 2.59 (présenté en Smile Box) - Aucun détail fin n'est vraiment visible, même si dans certains plans on devine ceux des décors. Les couleurs sont passés, les zones claires et sombres sont confuses, les petits dégâts à l'image n'ont pas été enlevés (petits points blancs, quelques rayures et tâches notamment quand on passe d'un plan à un autre), les démarcations entre les parties centrales et latérales de l'image se voient pratiquement toujours sous la forme de zones décolorées, et il y a parfois des images démultipliées aux jonctions. Notez que le prologue au format 4:3 est en couleur, il n'a été reproduit que dans un sixième d'écran 16:9ème, alors que scanné en HD et convenablement restauré il aurait très bien pu présenter une HD honorable sur un vrai 4:3.
Son : Médiocre - Anglais 5.1 (original 7.1) - Beaucoup de souffle, parfois un écho sur la voix du commentaire (effet volontaire ou pas, je ne saurais le dire), image sonore confuse mais puissante, immersion limitée. Pas de piste française, pas de sous-titres anglais ou français. Cependant, le narrateur étant un jeune norvégien, son anglais est très facile à suivre car il parle avec des mots simples et en soignant son articulation, sans aller trop vite.
Bonus : Bons. Documentaire de 56 minutes 16:9 HD, la bobine en cas de panne de l'un des trois projecteurs, constituées de trois scènes coupées présentées. Et là c'est en quatre tiers, avec les couleurs moins virées, plus éclatantes et naturelles que dans le film. Certains détails fins de certains éléments du décor ou des vêtements sont visibles, avec des petits dégâts à l'image (coups = points blancs) non nettoyés. La restauration du film à partir d'un film complètement viré (l'eau de la mer est rose). Le Christian Radich au festival de voiliers de 2010 au Danemark à Aalborg (HD 16/9ème sans commentaire). La bande-annonce reconstituée et divers diaporamas d'une durée allant jusqu'à 9 minutes HD.
En conclusion : Comme pour This Is Cinerama, le film est un document historique d'une valeur impressionnante (la seconde escale inclue par exemple un bref concert de Pablo Casals). La vie à bord du bateau, le vocabulaire marin est détaillé, avec ses adages. Bien sûr, tout est mis en scène et certains cadets n'ont pas toujours le regard brillant que suppose le ton du documentaire, la musique et les chansons ont été composées et écrites spécialement pour le film, ce qui donne un côté faux à tout ces passages musicaux censés être spontanés, mais en fait tournés après le véritable voyage, avec seulement une partie des jeunes marins.
Mais cela reste un témoignage précieux, qui frappe aujourd'hui par l'importance de la culture dans la vie à bord, et je ne pense pas que ce soit de la mise en scène, car j'ai déjà pu recueillir des témoignages directs de la vie à bord des grands navires de cette époque, fussent-ils industriel : aucun Ipod à l'horizon, il y a un piano, un accordéon et tout le monde participaient aux concerts d'alors. Bien sûr, il y a sans doute la censure, et j'imagine que les sermons du capitaine avant le débarquement devrait aussi et sans doute principalement sur les maladies vénériennes plutôt que sur je ne sais quel code de bonne conduite, les jeunes gens recrutés au départ l'ayant aussi été sur leur bonne éducation. Après tout, c'est un film familial...
Windjammer est bien un film exceptionnel, et il est vraiment dommage qu'il n'ait pas pu être restauré avec davantage de moyens. Quand je vois les comparaisons d'image entre deux transferts d'un même film, l'un réalisé sans moyens, l'autre avec moyens (cf. Patton) je pense que les films Cinerama auraient mérité, du point de vue historique, une bien meilleure restauration, avec de gros moyens.
***mise à jour***
La jaquette du blu-ray français indique une remasterisation, mais c'est aussi le cas du blu-ray américain, donc méfiance.
Si en revanche, la restauration du film avait été refaite avec de meilleurs outils ou à partir du négatif original, cela serait génial... mais attendons voir.
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Ici la page du forum Philippe-Ebly.fr consacrée à ce blu-ray.
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