- Détails
- Écrit par David Sicé
Wool (2011)
Sorti le 29 juillet 2011, version électronique le 30 juillet 2011, compte d’auteur AMAZON CHAPBOOK US.
Traduit en français par Yoann Gentric & Laure Manceau pour ACTES SUD FR ;
réédité en poche en janvier 2016 au LIVRE DE POCHE FR ;
réédité en intégrale le 4 octobre 2017.
Réédité en intégrale le 31 mai 2023 chez Actes sud.
Adapté en série télévisée sur APPLE MOINS INT/FR.
De Hugh Howey.
Pour adultes et adolescents.
(Prospective, presse) 2345, dans l’Etat de Géorgie USA. Ils sont des milliers à vivre au fond d’un silo enterré dont seul l’étage le plus élevé est censé avoir vu sur la surface dévastée de la Terre. Seulement la population ne voit l’extérieur que par écrans interposés, et la rumeur court qu’il s’agit d’un trucage, que la Terre en réalité est pleine de vie et tout à fait respirable. Le silo n’a pas d’Histoire, et lorsque Allison, l’épouse du Sheriff Holston, se déclare certaine que l’extérieur est vivable, elle doit volontairement quitter la communauté équipée d’une combinaison censée la protéger et nettoyer les lentilles des caméras filmant l’extérieur. Mais sous les yeux de tous, elle succombe une fois sa mission accomplie et à son tour, Holston veut mourir. Il y a bien un truc, mais ce n’est pas ce que Allison s’imaginait.
*
Le texte original de Hugh Howey, pour Amazon / Chapbook US
For those who dare to hope.
Part 1 – Holston
The children were plaing while Holston climbed to his death; he could hear them squealing as only happy children do. While they thundered about frantically above, Holston took his time, each step methodical and ponderous, as he wound his way around and around the spiral staircase, old boots ringing out on metal treads.
The threads, like his father’s boots, showed signs of wear. Paint clung to them, in feeble chips, mostly in the corners and undersides, where they were safe. Traffic elsewhere on the staircase sent dust shivering off in small clouds. Holston could feel the vibrations in the railing, which was worn down to the gleaming metal. That always amazed him: how centuries of bare palms and shuffling feet could wear down solid steel. One molecule at a time, he supposed. Each life might wear away a single layer, even as the silo wore away that life.
Each step was slightly bowed from generations of traffic, the edge rounded down like a pouting lip. In the centre, there was almost no trace of the small diamonds that once gave the threads their grip. Their absence could only be inferred from the pattern to either side, the small pyramidal bumps rising from the flat steel with their crisp edges and flecks of paint.
Holston lifted an old boot to an old step, pressed down, and did it again. He lost himself in what the untold years had done, the ablation of molecules and lives, layers and layers gound to fine dust. And he thought, not for the first time, that neither life nor staircase had been meant for such an existence. The tight confines of that long spiral, threading through the buried silo like a straw in a glass, had not been built for such abuse. Like much of their cylindical home, it seemed to have been made for other purposes, for functions long since forgotten. What was now used as a thoroughfare for thousands of people, moving up and down in repetitious daily cycles, seemed more apt in Holston’s view to be used only in emergencies and perhaps by mere dozens.
Another floor went by — a pie-shaped division of dormitories. As Holston ascended the last few levels, this last climb he would ever take, the sounds of childlike delight rained down even louder from above. This was the laughter of youth, of souls who had not yet come to grips with where they lived, who did not yet feel the press of the earth on all sides, who in their minds were not buried at all, but alive. Alive and un worn, dripping happy sounds down the stairwell, trils that were incongruous with Holston’s actions, his decision and determination to go outside.
As he neared the upper level, one young voice rang out above the others, and Holston remembered being a child in the silo — all the schooling and the games. Back then, the stuffy concrete cylinder had felt, with its floors and floors of appartments and workshops and hydroponic gardens and purification rooms with teir tangles of pipes, like a vast universe, a wide expanse one could never fully explore, a labyrinth he and his friends could get lost in for ever.
But those days were more than thirty years distant. Holston’s childhood now felt like something two or three lifetimes ago, something someone else had enjoyed. Not him. He had an entire lifetime as sheriff weighing heavy blocking off that past. And more recently, there was this third stage of his life — a secret life beyond childhood and being sheriff. It was the last layers of himself ground to dust; three years spent silently waiting for what would never come, each day longer than any month from his happier lifetimes.
At the top of the spiral stairway, Holston’s hand ran out of railing. The curvy bar of worn steel ended as the stairwell emptied into the widest rooms of the entire silo complex: the cafeteria and the adjoining lounge.
*
Traduction au plus proche.
Pour ceux qui osent espérer.
1ère partie – Holston
Les enfants jouaient pendant que Holston grimpait vers la mort ; il pouvait les entendre brailler comme seuls le font les enfants heureux. Tandis qu'ils tonnaient frénétiquement au-dessus de lui, Holston prenait son temps, chaque pas méthodique et pesant, alors qu'il tournait encore et encore dans l'escalier en colimaçon, ses vieilles bottes résonnant sur les marches en métal.
Les degrés, comme les bottes de son père, montraient des signes d'usure. La peinture s'y accrochait, en petits éclats, principalement dans les coins et par-dessous, là où elle était à l'abri. Les allées-venues ailleurs dans l'escalier envoyait pulser la poussière en petits nuages. Holston pouvait sentir les vibrations de la rampe, qui était usée jusqu'au métal luisant. Cela l'étonnait toujours : comment des siècles de paumes nues et de pieds traînants pouvaient user l'acier solide ? Une molécule à la fois, supposait-il. Chaque vie pouvait emporter une couche entière, quand bien même si le silo emporter cette vie.
Chaque marche était légèrement enfoncée par des générations de va et viens, le bord étant arrondi comme une lèvre boudeuse. Au centre, il n'y avait presque plus aucune trace des petits losanges qui donnaient autrefois aux degrés leur adhérence. Leur absence ne pouvait être déduite que du motif situé de part et d'autre, les petites pointes pyramidales émergeant de l'acier lisse avec leurs arêtes saillantes et leurs taches de peinture.
Holston hissait sa vieille botte sur une vieille marche, s’appuyait et recommençait. Il se perdait dans la pensée de ce que les années incalculables avaient fait, l'ablation de molécules et de vies, des couches et des couches réduites en fine poussière. Et il pensa, pas pour la première fois, que ni la vie ni l'escalier n'avaient été conçus pour une telle existence. L'étroitesse de cette longue spirale, qui se faufilait dans le silo s’enroulant comme une paille dans un verre, n'avait pas été conçue pour un tel abus. Comme une grande partie de leur maison cylindrique, elle semblait avoir été conçue à d'autres fins, pour des fonctions depuis longtemps oubliées. Ce qui servait aujourd'hui de voie de circulation à des milliers de personnes, montant et descendant selon des cycles quotidiens répétitifs, semblait plus apte, du point de vue de Holston, à n'être utilisé qu'en cas d'urgence et peut-être par quelques dizaines de personnes seulement.
Un autre étage passa — une portion de dortoirs en forme de tourte. Alors que Holston gravissait les derniers niveaux, cette dernière ascension qu'il ferait jamais, les sons d'une joie enfantine pleuvaient encore plus fort d'en haut. C'était le rire de la jeunesse, des âmes qui n'avaient pas encore pris conscience de l'endroit où elles vivaient, qui ne sentaient pas encore la pression de la terre de tous les côtés, qui, dans leur esprit, n'étaient pas du tout enterrées, mais vivantes. Vivantes et inusables, qui dégoulinaient de sons joyeux dans la cage d'escalier, des sons incongrus par rapport aux actions de Holston, à sa décision et à sa détermination de sortir.
Alors qu'il s'approchait du niveau supérieur, une jeune voix s'éleva au-dessus des autres, et Holston se souvint d'avoir été un enfant dans le silo - de l'école et des jeux. À l'époque, le cylindre de béton étouffant, avec ses étages et ses étages d'appartements, d'ateliers, de jardins hydroponiques et de salles d'épuration avec leurs enchevêtrements de tuyaux, ressemblait à un vaste univers, une vaste étendue qu'on ne pourrait jamais explorer complètement, un labyrinthe dans lequel lui et ses amis pourraient se perdre à tout jamais.
Mais ces jours-là étaient éloignés de plus de trente ans. L'enfance de Holston lui semblait désormais remonter à deux ou trois époques de sa vie, à quelqu'un d'autre. Pas lui. Sa vie entière de shérif pesait lourdement sur ce passé. Et plus récemment, il y a eu cette troisième étape de sa vie - une vie secrète au-delà de l'enfance et du poste de shérif. C'était les dernières couches de lui-même réduites en poussière ; trois années passées à attendre silencieusement ce qui ne viendrait jamais, chaque jour plus long que n'importe quel mois de ses vies les plus heureuses.
En haut de l'escalier en colimaçon, la main de Holston se heurta à la rampe. La barre courbe d'acier usé s'arrêtait au moment où la cage d'escalier se déversait dans les pièces les plus larges de tout le complexe du silo : la cafétéria et le salon attenant.
*
La traduction française de Yoann Gentric & Laure Manceau pour Actes Sud FR
I
HOLSTON
Les enfants jouaient pendant que Holston montait vers sa mort ; il les entendait crier comme seuls crient les enfants heureux. Alors que leurs courses folles tonnaient au-dessus de lui, Holston prenait son temps, et chacun de ses pas se faisait pesant, méthodique, tandis qu'il tournait et tournait dans le colimaçon, ses vieilles bottes sonnant contre les marches.
Les marches, comme les bottes de son père, présentaient des signes d'usure. La peinture n'y tenait que par maigres écailles, surtout dans les coins et sur l’envers, là où elle était hors d’atteinte. Le va-et-vient ailleurs dans l'escalier faisait frémir de petits nuages de poussière. Holston sentait les vibrations dans la rampe luisante, polie jusqu’au métal. Cela l’avait toujours ébahi : comment des siècles de paumes nues et de semelles traînantes pouvaient éroder l'acier massif. Une molécule après l’autre, supposait-il. Peut-être que chaque vie en effaçait une couche pendant que le silo, lui, effaçait cette vie.
Foulée par des générations, chaque marche était légèrement incurvée, son rebord émoussé comme une lèvre boudeuse. Au milieu, il ne restait presque aucune trace de ces petits losanges dont la surface tirait jadis son adhérence. L’absence s’en déduisait seulement du motif visible de chaque côté, où de petites bosses pyramidales, aux arêtes vives et écaillées de peinture, se découpaient sur l’acier.
Holston levait sa vieille botte vers une vieille marche, appuyait sur sa jambe et recommençait. Il se perdait dans la contemplation de ce que les années sans nombres avaient fait, cette ablation de molécules et des vies, ces couches et ces couches réduites à l’état de fine poussière. Et il se dit, une fois de plus, que ni les vies ni les escaliers n’étaient faits pour ce genre d’existence. L’espace resserré de cette longue spirale, qui se déroulait dans le silo enterré comme une paille dans un verre, n’avait pas été conçu pour pareil traitement. Comme tant de choses dans leur cîte cylindrique, il semblait obéir à d’autres fins, répondre à des fonctions depuis longtemps oubliées. Ce qui servait aujourd’hui de voie de communication à des milliers de personnes, dont les montées et descentes quotidiennes se répétaient par cycles, Holston le trouvait plus propre à servir en cas d’urgence et à quelques dizaines de personnes seulement.
Il franchit un palier supplémentaire — un camembert de dortoirs. Alors qu’il gravissait les quelques étages qui restaient, pour sa toute dernière ascension, les bruits de joies enfantines se mirent à pleuvoir plus fort au-dessus de lui. C’était le rire de la jeunesse, d’êtres qui ne s’interrogeaient pas encore sur l’endroit où ils grandissaient, ne sentaient pas encore la terre presser de tous côtés, ne se sentaient pas le moins du monde enterrés, mais en vie. En vie et inusés, ils faisaient ruisseler leurs trilles heureux dans la cage d’escalier, des trilles qui s’accordaient mal aux actions d’Holston, à sa décision, à sa détermination à sortir.
Alors qu’il approchait du dernier étage, une voix juvénile résonna un ton au-dessus des autres, et il se rappela son enfance dans le silo — toutes ses heures d’écoles et de jeux…
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Ici la page du forum Philippe-Ebly.fr consacrée à ce roman.
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- Écrit par David Sicé
Ici la page Amazon.fr du coffret intégrale saison 1 et 2 (version française incluse) de Teen Wolf (2011)
Teen Wolf S01E09: Wolf's bane.
Traduction du titre : La Tue-loup (le fléau du loup).
Épisode précédent <> Épisode suivant.
Ici l'article de ce blog sur la série Teen Wolf (2011)
Diffusé aux USA le 25 juillet 2011 sur MTV.
Diffusé en France sur MTV France et sur France 4.
Diffusé sur Netflix France.
Actuellement rediffusé sur MTV France.
Le DVD américain lisible en France avec la version française est sorti le 22 mai 2012 (avec des chansons en fond parfois différentes).
Également disponible en coffret DVD saison 1+2.
De Jeff Davis, d'après le film de 1985, avec Tyler Posey, Dylan O'Brien, Tyler Hoechlin.
Pour adultes et adolescents.
La nuit est tombé. Le professeur Harris range son bureau quand il trouve une liste avec son nom dessus. Le monstre surgit. Harris le supplie d'épargner sa vie, et le monstre répond par des questions, puis lui demande de se retourner et de contempler ce qu'il a fait. Derek surgit, Harris s'enfuit.
Plus tard Derek est poursuivi par les voitures de la police, mené par le sherif Stilinski, tandis que le père d'Alyson surveille à distance les évènements - mais quand Kate, la tante d'Alyson apprend que Derek est à pieds, elle se demande qui conduit sa voiture qu'elle était en train de poursuivre.
Or ce n'est autre que Scott avec Stiles à son bord. Le père d'Alyson tente alors d'abattre Derek, qui a juste le temps de monter à bord de sa propre voiture : Derek explique qu'il avait presque coincé le loup-garou qui avait mordu Scott, mais la police est intervenu et le monstre s'est échappé.
Cependant, Derek a pu obtenir du professeur Harris le dessin d'un symbole - que Scott reconnait comme étant le dessin du pendentif d'Alyson.
Le lendemain, Stiles demande à Scott de récupérer le pendentif, censé leur permettre de retrouver le monstre. Pendant ce temps, Jackson confie à un médecin qui examine sa blessure à la nuque qu'il fait des cauchemars à propos d'une maison en feu...
A la fin de l'examen, le médecin demande à Jackson s'il n'a pas été en contact avec des herbes étranges. Puis il explique à Jackson que celui-ci a été empoisonné à l’Aconit tue-loup.
A sa sortie d'examen, Jackson se fait passer pour un bon ami de Scott et convainct sa mère, qui travaille à l'hôpital, de le laisser faire une recherche sur l'ordinateur du service.
De retour à l'école, Jackson confronte Scott : il sait ce que Scott est et il veut la même chose pour le devenir à son tour. Si Scott ne fait pas ce qu'il demande, Jackson dira tout à Alyson.
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Ici la page du forum Philippe-Ebly.fr consacrée à cet épisode.
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- Écrit par David Sicé
Captain America: The First Avenger (2011)
Sorti aux USA le 22 juillet 2011.
Sorti en Angleterre le 29 juillet 2011.
Sorti en France le 17 août 2011.
Sorti en blu-ray 3D américain (VF incluse) Paramount le 25 octobre 2011.
Sorti en blu-ray 3D français (VF incluse) Paramount le 17 décembre 2011.
Sorti en blu-ray 4K américain cinematic universe Disney le 26 février 2019.
Sorti en blu-ray 4K français cinematic universe Disney le 4 mars 2019.
Sorti en blu-ray 4K allemand cinematic universe Disney le 4 novembre 2019.
De Joe Johnston, sur un scénario de Christopher Markus et Stephen McFeely, d'après la bande dessinée Captain America (mars 1941) de Joe Simon et Jack Kirby ; avec Chris Evans, Tommy Lee Jones, Hugo Weaving, Hayley Atwell, Sebastian Stan, Dominic Cooper, Neal McDonough, Derek Luke, Stanley Tucci.
Pour adultes.
Des phares dans le blizzard. Une camionnette s’arrête devant un homme en veste et capuche fourrée qui les attendait avec une lanterne rouge au bout d’un bâton. Deux hommes en descendent et le premier leur demande s’ils sont les hommes de Washington. En guise de réponse, l’un des deux nouveaux venus lui demande s’il a beaucoup de visiteurs dans le coin. L’autre demande depuis combien de temps leur guide est sur place. Le guide répond, depuis ce matin. C’est une équipe de pétrolier russes qui le leur a signalé il y a peut-être dix-huit heures de cela.
L’un des visiteurs demande comment il se fait que personne ne l’avait repéré auparavant. Le guide lui répond que ce n’est vraiment pas surprenant : le paysage d’ici change constamment. Puis il demande aux deux visiteurs s’ils ont une idée de ce que peut-être cette chose. On lui répond qu’ils ne savent pas, que c’est probablement un ballon météo. Le guide est sceptique, puis fait remarquer qu’ils n’ont pas l’équipement ici pour un tel boulot.
Le plus grand des deux visiteurs demande combien ça prendra avant qu’ils puissent le sortir de la glace avec une grue. Le guide répond que les visiteurs n’ont pas vraiment compris la situation : à ce compte-là, ils vont avoir besoin d’une grue gigantesque.
Ils arrivent en vue d’une espèce de soucoupe enneigée dont seule une partie émerge de la glace, tandis qu’une douzaine de porteurs de torches tournent autour ou l’escalade. Plus une espèce de piste d’atterrissage a été balisée, la trajectoire du crash ? Le tout commençant à franchement ressembler au site d’écrasement de la soucoupe volante du film La Chose Venue d’un Autre Monde.
Plus tard, un laser sur grue découpe un trou dans la glace, qui donne directement sur l’intérieur d’une espèce d’aile volante. La découpe circulaire de la coque tombe et les visiteurs descendent d’un câble. Ils s’avancent sur la passerelle enneigée et glissante et arrive au poste de pilotage. Portant une visière de protection, le plus grand des deux visiteurs essuie le bloc de glace et lâche un « mon Dieu ». L’autre visiteur, à la vue de la découverte, demande à ce que le radio contacte immédiatement le colonel, leur supérieur hiérarchique, quand bien même il serait trois heures du matin. On lui répond qu’on se fiche de l’heure qu’il est : celui qu’ils ont retrouvé a attendu suffisamment longtemps. Et ce qu’ils ont retrouvé, c’est un bouclier rouge au centre bleu marqué d’une étoile blanche.
Tonsberg, Norvège, mars 1942. Au son de la mitraille, un résistant local, fusil mitrailleur en bandoulière, court se réfugier dans l’église éclairée à la bougie. Il crie au prêtre (orthodoxe ?) que les envahisseurs viennent pour le chercher, et le prêtre qui descend un escalier tandis que l’autre barricade la porte, répond blasé qu’ils sont déjà venus avant. Le résistant répond, pas comme ça. Mais le prêtre, un vieillard, en est certain : ils ne le trouveront jamais.
La terre se met à trembler. Puis un bulldozer défonce l’entrée de l’église, qui étonnamment ne s’effondre pas toute entière et sur le bulldozer, et sur les deux hommes. Le plus jeune en revanche s’est reçu un gros bloc de pierre taillée sur la tronche, que le vieillard soulève sans effort. Le jeune semble mort, mais il n’a qu’une toute petite coupure au front.
Une voiture de luxe avec sur le capot l’emblème de l’hydre à la place de celui de Rolls Royce s’arrête avec un ronronnement de moteur caressant. En descend votre naze de service cuir noir tu m’attires, avec un long manteau faisant office de cape. Puis votre officier supérieur naze de service hurle sur trois soldats avec l’écusson d’une hydre rouge sur la manche pour qu’ils poussent plus vite le couvercle d’un gisant, tandis qu’un soldat est resté en arrière avec son pistolet mitrailleur à les regarder faire, au lieu de regarder vers la sortie.
Mais déjà leur chef « cuir tu m’attires » — un certain Schmidt (quelle originalité !) — est arrivé et tout le monde doit se mettre au garde à vous au lieu de continuer à bosser. Schmidt déclare qu’il lui a fallu longtemps pour trouver cet endroit : il n’avait ni Google ni GPS. Puis il suggère une décoration pour le prêtre ( ?) resté à terre. Schmidt ordonne alors qu’on aide le vieux à se relever, pour lui déclarer qu’il pense que le prêtre est un visionnaire, et en cela ils se ressemblent beaucoup, un peu comme Schmidt ressemble comme deux gouttes d’eau à Elrond dans le Seigneur des Anneaux et à Priscillia la folle du désert.
Le vieux répond qu’il ne lui ressemble absolument pas, et Schmidt en convient immédiatement, car il n’a pas peur de se contredire à toutes les phrases, un peu comme nos hommes politiques et nos éditorialistes. Mais Schmidt soutient tout de même que ce que les autres prennent pour de la superstition, lui-même et le vieux savent que c’est de la Science. Ce qui laisse à penser que Schmidt n’a pas consulté de dictionnaire depuis bien longtemps.
Le vieux répond que ce que cherche Schmidt est une légende, Schmidt demande alors pourquoi faire un tel effort pour cacher ce qu’il recherche. Quel effort au juste ? Schmidt repousse d’une seule main le couvercle au gisant : le sarcophage contient un chevalier en arme au squelette grimaçant qui tient absolument bien en vue un cube cristallin bleuté, visiblement très fier de l’ingéniosité de sa « cachette ». Schmidt ramasse le cube bleuté qui semble contenir des aurores boréales et émet comme la sonnerie continue d’un smartphone newage , ce qui effectivement est vraiment discret.
Schmidt nous gratifie alors d’un dialogue d’exposition indispensable aux spectateurs mais dont les éléments sont supposés parfaitement connus du vieux prêtre et de Schmidt lui-même : le Tesseract était le joyeux de la chambre du trésor d’Odin. Alors Schmidt laisse tomber le cube qui éclate en mille morceau : ô surprise, c’est un faux, et le sifflement que jouait sans doute un complice du vieux prêtre quelque part dans l’église s’arrête net. Ou bien la bande son choisie par le réalisateur visait-elle à tromper le spectateur ? Oh le vilain réalisateur.
Qu’importe, Schmidt continue son dialogue d’exposition : le Tesseract n’est pas quelque chose qu’on enfouis, mais il pense que le trésor n’est pas loin. Le prêtre répond qu’il ne peut pas aider Schmidt (à le trouver). Non, mais peut-être que le prêtre peut aider son village, répond Schimdt toujours urbain et prêt à désamorcer un conflit : il a sûrement des amis là-bas, peut-être des petits enfants ? Schmidt n’a pas besoin de les faire mourir après tout… Le vieux se tait, la tourelle d’un tank garé devant l’église (qui malgré la brèche n’est toujours pas tombée).
Qu’importe, Schmidt se tourne vers une gigantesque fresque au mur — que nous n’avions absolument pas vue jusqu’ici — et Schmidt de repartir en mode dialogue d’exposition : la fresque représenterait Yggdrasil, et il est vrai que c’est vraiment encore une fois le camouflage indétectable pour un objet qui proviendrait de Odin, le gardien de l’arbre mythique en question. Plus la gravure ne représente pas tant l’arbre Yggdrasil, l’arbre du monde, le gardien de la sagesse et aussi de la destinée.
Schmidt caresse un serpent noué dans les racines de l’arbre de bois, appuie sur son œil, et avec un déclic d’une mécanique parfaitement huilée et entretenue depuis, heu, des siècles – et qui résistent aux tremblements de terre et autres secousses de l’effondrement de la façade. La section s’ouvre comme un tiroir – une boîte que Schmidt ouvre, et qui illumine alors son visage d’un bleu radioactif. Ayant probablement vu récemment Indiana Jones et l’Arche Perdu, Schmidt lâche fièrement : « et dire que le Guide fouille le désert à la recherche de babioles (qui émettent le même genre de lumière). Et à nouveau nous entendons la sonnerie du smartphone new-age, mais je ne vois pourquoi nous y croirions davantage maintenant que cinq minutes avant : le vieux a peut-être planqué une lampe torche avec un filtre bleu dans la boite ?
Et Schmidt de demander confirmation : vous n’avez jamais vu ça, non ? En fait si, dans Indiana Jones le premier film de Spielberg et dans Hellboy de Guillermo del Toro.
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- Écrit par David Sicé


Teen Wolf S01E08: Lunatic.
Traduction du titre : Lunatique.
Ici l'article de ce blog sur la série Teen Wolf (2011)
Diffusé aux USA le 18 juillet 2011 sur MTV.
Diffusé en France sur MTV France et sur France 4.
Diffusé sur Netflix France.
Actuellement rediffusé sur MTV France.
Le DVD américain lisible en France avec la version française est sorti le 22 mai 2012 (avec des chansons en fond parfois différentes).
Également disponible en coffret DVD saison 1+2.
De Jeff Davis. Avec Tyler Posey, Dylan O'Brien, Tyler Hoechlin.
D'après la comédie fantastique de 1985 avec Michael J. Fox.
Pour adultes et adolescents.
Stiles emmène Scott se saouler dans les bois pour qu'il se remette de sa rupture avec Alyson. Seulement c'est Stiles qui boit tandis que Scott se morfond à écouter son meilleur ami parler de Lydia. Stiles réalise malgré son état que Scott n'est peut-être plus capable de devenir ivre. C'est alors qu'ils sont abordés par deux voyous, qui leur prennent la bouteille d'alcool. Scott refuse de leur abandonner l'alcool et les confrontent en faisant briller ses yeux et pousser ses ongles. Il récupère la boutique et la brise contre un arbre. Comme Scott et Stiles rentrent chez eux, les deux voyous restés dans la forêt sont attaqués par un monstre et connaissent une fin horrible, alors que la Lune est presque pleine.
Le lendemain, l'école a rouvert après deux jours de fermeture, tandis que Derek n'a toujours pas été retrouvé. La mère de Scott essaie de parler avec Scott de sa rupture avec Alyson, mais Scott ne veut pas en entendre parler, car il est déterminé à revenir avec Alyson. De son côté, Alyson doit insister pour que son père la laisse sortir de la voiture alors qu'ils sont garés devant l'école - et c'est sa tante Kate qui lui ouvre la portière. Après le départ d'Alyson, son père admet devant Kate qu'il a été imprudent et qu'il aurait dû éliminer la menace avant que sa fille se retrouve en danger. Ayant retrouvé Lydia, Alyson lui demande si elle a fait une erreur en rompant avec Scott. Lydia lui répond que Scott doit s'estimer heureux qu'elles n'aient pas porté plainte contre lui. Stiles essaie d'en savoir plus sur la présence de son père le shérif à l'école, mais celui-ci le renvoie à son examen. Scott, Stiles, Alyson et Lydia se retrouvent tous dans la salle de classe, mais pour Scott l'épreuve tourne vite au cauchemar : son ouïe sur-développée s'active, les questions qu'il lit sur la page deviennent des insultes à son encontre, puis une invitation à tuer a) tous ses amis, b) quelques un de ses amis c) la plupart de ses amis, d) aucune des réponses déjà citées. Alors Scott craque et s'enfuit de la salle d'examen...



