Bob Morane S01E03: Le témoin (1964 )
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Ici la page de ce blog consacré à la série télévisée Bob Morane (1964)
D'abord diffusée en Suisse début 1964.
Ensuite diffusé en Belgique en 1964 sur RTBF 1 BE.
Diffusée en France le dimanche 11 avril 1965 à 16h35 sur ORTF 2 FR.
Diffusé au Canada en 1965 sur Télévision Radio-Canada CA.
Rediffusé en France en 1972 sur ORTF 1 FR.
Rediffusé en France en 1988 sur LA CINQ FR.
Rediffusé en France en 1989 sur ANTENNE 2 FR.
Sorti en DVD le 17 mai 2001 chez LCJ FR.
De Robert Vernay, d'après les romans de Henri Vernes (pseudonyme de Charles-Henri Dewisme), réalisation Robert Vernay, adaptation et dialogues de Claude Denys ; avec Claude Titre, Billy Kearns, Helga Kruck, Pierre Repp, Robert Rollis ; images Jacques Ledoux, régie générale : Michel Moitessier, montage Jacques Mavel, musique Louiguy.
Pour tout public.
(aventure, policier, espionnage) Le Mali. Une jungle dans laquelle les oiseaux chantent bruyamment. Une allée. Un lac, une cabane sur pilotis. "Trois mille kilomètres de brousse africaine. Un reportage qui s'achevait presque. Et puis une panne stupide."
En ville, une rue avec un mur blanchi à la chaud qui fait l'angle, plusieurs mécaniciens juchés sur une jeep capot ouvert dans l'ombre d'un palmier, et plusieurs jeunes africains qui assistent au spectacle depuis le trottoir opposé.
"Notre jeep ? Inutilisable : une fois encore l'aventure nous faisait un clin d’œil à mon ami Bill Ballantine et à moi-même."
Comme le garagiste, un français blond à polo rayé revient couvert de tâches d'huile, Morane le presse : "Alors ?" Le garagiste répond : "Trois heures de travail." Morane dit alors en souriant à Ballantine : "Ben tu vois, on va pouvoir repartir ce soir." Le garagiste rit : "Oui, à condition d'avoir la pièce de rechange..." Morane demande : "Et... il vous faut combien de temps pour avoir la pièce de rechange ?" "Ben, en téléphonant et si tout va bien, d'ici une dizaine de jours..."
Ballantine s'exclame: "Quoi !?!" Morane renchérit : "Ah ! Vous parlez pas sérieusement ?" Le garagiste répond : "Ici, c'est pas comme à Paris." Morane s'indigne: "(Mais on n'a) pas vu passé d'auto pendant cinq jours ! Et on nous attend!" Ballantine ajoute : "Nous avons nos billets!" Le garagiste répond : "Je veux bien mais j'peux rien faire sans la pièce de rechange!" Morane insite : "Quoi ? y'a pas un moyen de transport par ici ?" Le garagiste confirme : "ah si, il y a un car; mais il est parti il y a trois jours..." Morane demande : "Et il reviendra quand ?" Le garagiste répond : "Ah dans deux semaines environ."
Ballantine est à nouveau choqué : "Deux semaines ? Quand à Morane, il se prend la tête : Ben on est frais!" Le garagiste ajoute, toujours positif : "Remarquez, et avec un peu de chance, y'aura peut-être une voiture qui passera..." Morane demande encore : "Et... ça s'est pas vu depuis combien de temps ?" Le garagiste se détourne : "Ah ben ça, j'peux pas vous dire."
Ils sont interrompus par les coups de klaxon des enfants africains qui sont montés dans la jeep. Le garagiste abandonne la pièce qu'il était en train de nettoyer en gesticulant : "Allez les gosses, là, ho! ça suffit, allez..." et de leur ordonner de partir en Bambara "Do i naa !".
Les enfants filent. Morane et Ballantine suivent le garagiste et Ballantine s'indigne encore : "Non mais écoutez: on va pas tout de même rester dans ce bled!" Ballantine regarde en fait Morane, qui lui répond. "Oui,j'en ai peur..." Le garagiste s'adosse à la jeep et leur pointe un vague direction : "Le bistrot est sur la place..." Ballantine remarque "Voilà une bonne idée." et au garagiste : "Merci !"
Ses clients partis, le garagiste décroche le combiné d'un téléphone mural, tapote sur le crochet commutateur qui signale à la standardiste l'appel, tandis qu'un coq tout proche se met à chanter. "Allo Daphnée '(?), dis donc tâche de m'avoir le garage d'Auguste à Bafoulabé... ouais, c'est pour deux copains qui sont en rade."
Au bistrot, Morane et Ballantine commencent une partie de baby-foot avec les enfants qui se pressent autour. Mais Ballantine abandonne vite : "Il fait trop chaud, Bob!"
Au comptoir ils retrouvent leurs consommations, et un occidental qui sort de sa valise un collier fantasie en disant : "Tenez, regardez: ici, c'est la meilleure monnaie d'échange!" Morane répond, ironiquement : "ça pour une voiture ?" Le vendeur referme sa valise et demande soupçonneux : "Pourquoi, vous en cherchez une ?" Morane confirme : "Avec désespoir, oui..." Le vendeur répond : "Ah désolé, c'est bien la seule chose qu'on trouve difficilement dans ce pays..."
Morane demande :" Et vous-même, comment êtes-vous venu jusqu'ici ?" Le vendeur répond avec détachement : "le car..." et d'épousseter sa valise. "Y r'passe dans quinze jours ; d'ici là j'aurai écoulé tout mon stock, croyez-moi, ce s'ra pas difficile!"
C'est alors qu'un gendarme local vient s'accouder à son tour au comptoir, entre le vendeur et Ballantine et demande : "M'sieur Morane ?" Morane confirme: "lui-même..." Le gendarme tend la main à Morane qui lui la serre, et se présente : "Sergent Obar, de la police..." Morane le salue : "Bonjour..." Ballantine lui sert aussi la main et se présente à son tour : "Bill Ballantine." Le sergent répond : "Ravi de vous connaître." Et reprend immédiatement : "J'ai entendu dire que vous aviez des difficultés..."
Morane répond : "Oui, c'est exact." Le sergent répond : "Il y a peut-être moyen d'arranger ça... Puis-je vous offrir quelque chose ?" Morane accepte :" Volontiers..." Le sergent propose "Alors allons nous asseoir, nous serons plus à l'aise." Le sergent sort sur la terrasse et chasse les enfants qui monopolisaient la table: "Hé, doplé, do lèss pa! (?)"
Puis comme ils s'assoient, le sergent demande "Qu'est-ce que vous prenez ?" Ballantine râle haut et fort : "il n'y a rien que du lait et des jus de fruits, sans glace !" Puis plus bas : "Heu, un jus de fruit." Morane ajoute : "La même chose." Le sergent hèle : "Patrice ! Un lait et deux jus de fruits!"
Pendant ce temps, l'air de rien, le vendeur de colifichet s'est adossé juste à l'entrée de la terrasse pour siroter sa propre boisson. Morane se penche en avant : "Vous vouliez nous proposer quelque chose ?"
Le sergent répond : "Oui : une voiture."
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Ici la page du forum Philippe-Ebly.fr consacrée à cet épisode.
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