Harrison Bergeron, le film de 1995Feu vert cinéma

Harrison Bergeron (1995)

Diffusé le 13 août 1995 sur SHOWTIME US.
Sorti en cassette vidéo aux USA.

De Bruce Pittman, sur un scénario de Arthur Crimm, d'après la nouvelle de Kurt Vonnegut parue en 1961 dans The Magazine of Fantasy and Science Fiction d'octobre 1961; avec Sean Astin, Christopher Plummer, Eugene Levy, Miranda de Pencier, Howie Mandel.

Pour adultes et adolescents.

(Dystopie) Et la radio chantait : « Ma sucette, ma sucette, oh Sussi Sussi Sussi, ma sucette… Boum boum boum : J’appelle mon chéri Sucette, voilà pourquoi : ses baisers sont plus sucrés qu’la tarte Tatin, quoi, et quand il s’met danser son rock qui balance, mec, j’ai aucune chance : je l’appelle… Ma sucette ! »

Madison, Rhode Island, USA, apparemment dans les années 1950 s’il faut en croire la mode et la voiture garée devant le lycée à l’architecture traditionnelle américaine pour cette époque. Une jeune fille s’élance depuis la voiture garée jusqu’à deux autres jeunes filles de son âge : « Hé, Juddy, comment était ton week-end ? »

L’année est 2053.

Puis elle demande, plus bas : « Comment était ton rendez-vous avec Frank ? » Juddy répond : « Génial ! »

Curieusement, les trois jeunes filles portent une sorte de serre-tête de métal retenu par leurs oreilles, qui détonne avec le style années 1950 de leurs tenues et accessoires. La cloche du lycée sonne et trois filles traversent la rue en courant pour rejoindre leurs camarades qui se pressent d’aller en classe : « … je te dirais tout au déjeuner. »

En classe justement, l’heure est à la remise des copies : l’enseignante annonce donc « Jeanie Baily, D plus. »

Et d’ajouter : « Je sais que tu peux mieux faire, Jeannie. » L’intéressée répopnd : « Oui, Mademoiselle Hopkins. »
On entend alors un bref bourdonnement électrique, comme un léger coup de buzzer.

Puis avançant dans l’allée : « Garth Bergeron, B moins ; il me semble que vous aviez eu un B plus dans votre dernier test de Géographie ? » Le jeune adolescent confirme docilement : « Oui, Mademoiselle Hopkins. » Mademoiselle Hopkins répond : « Eh bien, c’est un grand progrès ! — Merci ! » A nouveau un bref buzz.

Mademoiselle Hopkins se retourne et dépose la copie de l’élève à la gauche de Garth Bergeron : « Morris Wilkerson, C moins : bon travail, Morris. » Morris jubile sans oser répondre quoi que ce soit. Aucun buzz.

Mademoiselle Hopkins se retourne vers la jeune fille à sa droite : « Géraldine Hoverman, C : Félicitations, Géraldine. » Un bref buzz, puis Géraldine en pouffe de joie, et un nouveau buzz, plus long. Et mademoiselle Hopkins d’en arriver à l’élève devant Géraldine : « Harrison Bergeron… A plus. »

L’intéressé baisse les yeux et grimace, tandis que Morris Wilkierson ironise : « Oh oh. » L’heure est en effet grave pour Harrison, que Mademoiselle Hopkins retient après la sonnerie annonçant la fin du cours : « Cela fait combien d’années que vous redoublez, Harrison ? Trois ? »

Harrison corrige : « Quatre… » L’enseignante réplique : « Eh bien vous n’arriverez jamais au niveau 15 avec ces notes. » Harrison répond avec un petit rire triste : « Je sais, c’est déjà assez embarrassant d’avoir votre frère cadet dans la même classe que vous… »

Mademoiselle Hokins demande alors : « Quand votre bandeau a-t-il été ajusté pour la dernière fois ? » Harrison s’indigne : « Il y a seulement un mois ! » Hopkins s’inquiète : « Ils ont augmenté l’intensité ? » Harrison confirme : « Et la fréquence ! Mais ça ne m’aide simplement pas !!! »

Hopkins console : « Ne vous découragez pas, Harrison : vous savez que beaucoup d’élèves seraient tentés de tricher aux tests — donner des réponses fausses. Vous avez beaucoup d’intégrité. » Mademoiselle Hopkins sourit un peu. Harrison répond : « Ouais, j’aimerais bien m’en débarrasser d’un peu. »

Et Mademoiselle Hopkins sourit davantage, et demande : « Qui est votre intellectriste ? » Harrison répond : « Le docteur Gordon. » Hopkins répond : « Il est bien considéré — mais… un peu vieux-jeu. Je vais suggérer à vos parents qu’il vous emmènent voir le docteur Einsenstock. Vous savez, il y a quatre ans, quand j’ai commencé à enseigner, mes élèves avaient la seconde meilleure moyenne de tout l’Etat. J’ai presque failli être virée : il m’a énormément aidée. »

Harrison demande : « Il est bon ? » Et Mademoiselle Hopkins confirme : « Oui ! »

Harrison Bergeron, le film de 1995

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Ici la page du forum Philippe-Ebly.fr consacrée à ce film.

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