- Détails
- Écrit par David Sicé
Firefly S01E06: Safe.
Traduction : Sécurité ; canadien : Protection ; français : sains et saufs).
Diffusé aux USA le 8 novembre 2002 sur FOX US.
Sorti en DVD anglais le 19 avril 2004 (piste français canadien incluse, sous-titres français inclus).
Diffusé en France le 28 avril 2005 sur SERIE CLUB FR.
Sorti en Blu-ray américain le 11 novembre 2008 (multi-régions, piste français canadien incluse, sous-titres français inclus).
De Joss Whedon, avec Nathan Fillion, Gina Torres, Alan Tudyk, Morena Baccarin, Adam Baldwin, Summer Glau, Sean Maher, Mark Sheppard.
(Space opera, Western spatial, horreur) La nuit. Le manoir Tam, onze ans auparavant. Une grande maison de briques à deux étages illuminées, avec des pots de fleurs décorant le perron et des arbres qui semblent en plastique. Le périmètre est apparemment limité par un halo verdâtre émis à un poteau lumineux vert.
Dans le vaste salon, sous le manteau d’une grande cheminée, brûle un joyeux feu de bois. Assis sur le long divan de cuir noir à court dossier devant la table basse en verre, un adolescent pâle, studieux, d’allure aristocratique, écrit sur une tablette lumineuse posée sur ses genoux. Le salon est décoré de bibelots orientaux, les lumières — des appliques au mur, une lampe près de la haute baie vitrée — sont tamisées.
Une toute jeune fille sort alors la tête de derrière le divan. Elle regarde à gauche, puis à droite, puis déclare, à l’attention de son frère : « Nous avons des ennuis. » La fille disparaît à nouveau derrière le divan. Le garçon n’a pas bronché et continue de tracer sur sa tablette.
La fille repasse la tête au-dessus de la banquette du divan, et insiste, le ton alarmé : « Nous avons été séparés ! » Sans se retourner, le garçon demande : « Séparés de quoi ? »
La jeune fille répond : « De notre compagnie, Simon ! » et d’enjamber le dossier pour s’asseoir à côté du garçon et lui expliquer : « Nos flancs ont été débordés par l’escouade indépendantiste, et nous n’arriverons jamais à rejoindre notre compagnie ! »
Et comme le garçon — Simon — ne répond rien, la jeune fille, vêtue très sagement, ajoute, posément : « Il va nous falloir nous résoudre au cannibalisme. »
Rien ne semble troubler Simon, qui répond : « C’est du rapide : n’avons-nous pas des rations (de survie) ou (quelque chose) du (même) genre ? »
Mais la jeune fille a réponse à tout : « On les a perdues, il va nous falloir manger nos soldats. »
Simon lève enfin la tête de sa tablette : « N’es-tu pas supposée pratiquer en vue de ton récital de danse ? » La jeune fille répond aussitôt : « J’ai tout appris. » et ajoute, pointant du doigt une ligne sur la tablette lumineuse : « C’est faux. »
Simon regarde et la regarde, sentencieux : « C’est recopié du livre, River (NDT Rive / Rivière). » Mais River n’en démord pas et prend le livre ouvert dont il s’agit : « Non, le livre est faux — toute cette conclusion est fallacieuse.
Simon, sourit, dépose sa tablette sur la table voisine du divan et se retourne vers River : « Alors, comment les indépendantistes nous ont séparés ? » Et River répond sans hésiter : « Ils ont utilisé des dinosaures. »
Aussitôt Simon accuse : « Tche’nn mal agwê » et leur père qui vient d’entrer dans le salon le rappelle à l’ordre : « Ton langage, jeune homme ! »
Simon se retourne vers lui, hilare : « Désolé, Papa : les indépendantistes nous ont attaqué avec des dinosaures. » Et River de commenter sans rire : « Simon a perdu la tête dans le feu de la bataille. »
Le père en rit doucement et ajoute en chinois : « Na mê gwan shi ! » (NDT : billevesées ?) tout en s’asseyant à côté du feu de cheminée, puis déclare : « Parce que des dinosaures impliqués, je pense que nous allons laisser passer. »
Simon demande alors avec aplomb : « As-tu eu mon onde ? » Son père répond : « Je l’ai eu ; ton texte a été coupé. Mais j’ai eu le tut pendant un conseil d’administration, merci. »
Cela ne démonte pas Simon : « Si j’avais une boîte-source dédiée, ça ne couperait pas : j’ai perdu la moitié de mon essai. »
Son père n’est pas convaincu : « Oui, et tu aurais ainsi accès à tout shien she’nn deuh (NDT fausse information ?) qui déborde du cortex ! J’interdis absolument. » Simon proteste : « Papa ! » — imité par sa petite sœur : « Papa ! » Mais Monsieur Tam ne cède pas : « Cela n’arrivera pas sous mon toit ! »
Simon semble être horriblement déçu et se détourne. Son père reprend : « Mais étant donné que ta mère en a déjà commandé une, je pense que je devrais renoncer à cette chimère de me croire encore chez moi. »
Le visage du garçon s’illumine et il demande : « Est-ce que c’est une blague ? » Son père répond : « Tu me le remboursera… » Le père fait alors une pause dramatique, index pointé, puis achève : « … En devant un brillant docteur : c’est le contrat. » Simon hoche la tête, ravi, et son père rappelle : « Boite-source dédiée — brillant docteur. »
Alors River demande : « Et quand moi… » Son père l’interrompt : « Pas avant des années. »
Simon déborde d’enthousiasme : « Pa, c’est si dabia’nn wa ! Cela va vraiment… » Son père l’interrompt lui aussi : « Ouais je sais : tu pensez peut-être que je te laisserai travailler avec du matériel de second choix ? » Simon répond avec un large sourire : « Merci ! » Et son père répond : « Tu le vaux bien. » Puis il soupire et déclare : « A présent, pensez-vous que les deux génies que vous êtes pourraient donner à votre vieux père fatigué deux minutes de quiétude ? »
Et de ramasser le journal qui était sur la table basse.
« NOON, NOON, JE NE VEUX PAS ALLER LÀ-BAS !!! » hurle River, qui a bien grandi, dans le salon des passagers du Serenity. La jeune fille se laisse tomber sur le divan.
Simon, qui a lui aussi bien grandi s’élance pour tenter de la calmer : « Tout va bien !!! » Elle rétorque : « Tout ne va pas bien !!! Tu ne peux pas juste creuser en moi, m’enfoncer tes aiguilles pointues dans les yeux et de me demander ce que je vois !!! »
River sanglote, Simon s’écarte et assure : « On n’entrera pas ! » Et va refermer les portes coulissantes qui donnent directement sur l’infirmerie du Sérénité. « Regarde : pas de test aujourd’hui ! » River répond, assise sur le divan : « Pas de test de rut ? Ce stupide fils de pute m’a habillé comme une gorram de poupée ! »
Simon revient à elle : « Pas de test, pas d’injection, allez… » Il va ouvrir une malette orange qui contient des accessoires de coiffure : « Je vais juste te faire une coupe (de cheveux) plus sage. »
Mais soudain River se lève, attrape la mallette et la balance… sur le capitaine Malcom Reynolds qui descendait les marches menant au salon des passagers.
Simon s’écrie : « River ! » et tous les deux se retourne vers Mal, clairement excédé, tandis que la mallette s’écrasé contre une paroi et répandue sur le sol. River, soudain calmée, bredouille : « Pas lui ! » Et un lointain beuglement lui répond.
River débite alors du chinois, puis s’effondre prostrée sur le divan. L’air dégagé, Mal les rejoint : « Alors, elle a ajouté les jurons et balancer des trucs à son répertoire ? C’est un véritable prodige. »
Simon, apeuré, répond : « C’est juste un mauvais jour… » Mal corrige : « Non, un mauvais jour, c’est quand quelqu’un qui hurle terrorise le bétail, c’est compris ? Vous avez déjà vu un troupeau charger quand il n’a nulle part où aller ? C’est un peu comme un hachoir à viande, et nous y perdrions la moitié de nos têtes. »
Simon proteste : « Elle ne s’est jamais approchée du troupeau. » Malcom concède : « Non, mais au cas où vous ne l’auriez pas remarqué, sa voix porte quelque peu. Nous sommes à deux miles au-dessus du sol et ils peuvent probablement ?... »
Mal se tourne vers River, tétanisée, revient à Simon : « … l’entendre depuis en bas. Alors dès que nous aurons déchargé, elle pourra hurler à nous en faire saigner les tympans… » Mal se retourne vers River : « Bien que je trouverais charitable qu’elle ne le fasse pas. »
Ce à quoi River, affalée comme une poupée abandonnée sur le divan, répond distraitement : « Le corps humain peut être drainé de son sang en huit virgule six secondes, à condition d’avoir un système d’aspiration adéquat. » Mal prend un air dégoûté : « Vous voyez, morbide et flippante, j’ai aucun problème avec ça, tant qu’elle le fait plutôt en silence. »
Simon répond : « C’est de la paranoïa schizophrénique, Capitaine, fabriquée par des scientifiques du gouvernement qui pensaient que le cerveau de ma sœur était un terrain de jeu eugénique ; je n’ai aucune idée de ce qui déclenche ses crises… Et si vous aviez quelque expertise…. »
Mal prend le jeune docteur par les épaules et sourit durement : « Je ne suis pas docteur ; et je ne suis pas non plus votre gorram de baby-sitter : bâillonnez-la s’il le faut : j’ai un marché à conclure. »
Et le capitaine de remonter les marches qui mènent du salon des passagers à la soute principale.
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Ici la page du forum Philippe-Ebly.fr consacrée à cet épisode.
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- Écrit par David Sicé
Firefly S01E05: Shindig (2002)
Traduction : Mondanités.
Titre français : Le duel.
Diffusé aux USA le 1er novembre 2002 sur FOX US.
Sorti en DVD anglais le 19 avril 2004 (piste français canadien incluse, sous-titres français inclus).
Diffusé en France le 21 avril 2005 sur SERIE CLUB FR.
Sorti en Blu-ray américain le 11 novembre 2008 (multi-régions, piste français canadien incluse, sous-titres français inclus).
De Joss Whedon, avec Nathan Fillion, Gina Torres, Alan Tudyk, Morena Baccarin, Adam Baldwin, Summer Glau, Sean Maher, Mark Sheppard.
Pour adultes et adolescents.
(Space opera, Western spatial, horreur) Un autre bar, enfumé. Dans le brouhaha, Jayne machouille un gros cigare tandis qu’Inara, perchée sur un tabouret de bar, observe à distance comment l’affaire va encore tourner.
Jayne récupère une assiette creuse et la porte à sa bouche pour sleurper la soupe blanche qui s’y flotte, tout en rejoignant son capitaine à la table de billard, tandis qu’un des joueurs (Wright) se vante : « J’ai même pas eu à adapter le vaisseau : des serrures plus solides, des portes plus épaisses, pour garder tout le monde là où il est supposé rester. Même pas eu besoin de plus de rations. »
Et dans le dos de ce capitaine-là, Mal adossé au mur grimace.
Un bruit statique et les boules de la table de billard clignotent, au mécontentement général des joueurs et en particulier du capitaine vantard. « Hé ! Attendez ! » Mal intervient, apparemment aussi indigné que le vantard : « Allez ! » Mais le barman se contente de pointer de son chiffon le panneau : « La direction n’est pas responsables des pannes de boule. » (NDT jeu de mots très grossier).
Le capitaine vantard soupire en repointant sa canne de billard vers sa cible holographique, Mal se recule contre le mur. La balle est lancée, mais deux chuintements électroniques retentissent et le capitaine vantard grogne en levant ses poings au plafond.
Mal s’en va faire le tour de la table de billard et Jayne demande au capitaine vantard : « T’as gagné de l’argent ? » Le vantard répond : « La main l’emporte sur le poing, mon ami : les planètes arrosée ont besoin de main d’œuvre ; les équipes de terraformations ont un taux de mortalité prodigieux »
Mal corrige, tout en s’apprêtant à jouer son coup au billard : « De la main d’œuvre ? Vous voulez dire, des esclaves. » Le billard chuinte joyeusement. Le capitaine vantard confirme sans se troubler : « Eh bien, ils étaient pas volontaires, j’en suis putain de sûr. »
Mal va pour jouer le coup suivant, et demande encore : « C’est pour ça que vous n’avez pas eu besoin de sacrifier davantage de rations ? » Nouveau chuintement, soupire de dépit de Mal. Le capitaine Vantard répond, toujours tranquille : « J’ai pas entendu de plaintes. » Mais Jayne n’en démord pas : « Combien d’argent ? Beaucoup ? »
Pendant ce temps, Mal a discrètement rejoint Inara, et lui glisse, l’air de rien : « Il y a, euh, un risque pour que vous préféreriez retourner au vaisseau… » Inara secoue la tête : « Non, ça me va ; en fait, c’est assez divertissant. »
Mal semble très surpris : « Ah ouais ? Divertissant en quoi ? » Inara avale la gorgée de son cocktail et répond : « J’aime regarder la partie (de billard), plus les autres enjeux ; la clé semble être de… donner à Jayne une grosse baguette et prendre du recul. »
Et c’est effectivement au tour de Jayne qui fait joyeusement tinter le billard, et pousse une exclamation de triomphe. Mal insiste auprès d’Inara : « Malgré tout, peut-être qu’il vaudrait mieux dégager avant (d’avoir attendu) trop longtemps. » Et de préciser : « On dirait qu’il y a un voleur dans le coin. »
Inara répète, incrédule : « Un voleur ? » Mal confirme, exhibant une liasse de billets de banque : « Ouais, il lui a pickpocketé ceci juste sous son nez. »
Inara confisque la liasse de billet, et Mal se justifie : « Attendez, ils ont gagné ça à la sueur de leur front de trafiquants d’esclaves. » Mal veut récupérer la liasse mais Inara proteste et cache l’argent dans son corsage : « Mal ! » Mal accuse : « Oh, la terrible honte ! » Et d’ajouter : « Bien sûr ils ne découvriront rien avant la prochaine tournée. »
Alors une main se pose sur l’épaule de Mal — celle du capitaine vantard qui interpelle le capitaine du Serenité : « Way ! » (NDT : « Hé ! » prononcer « wê »). Et aussitôt, Mal remarque à Inara : « Gros buveur, celui-là ! » Et de se retourner pour un direct au menton du capitaine vantard.
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Ici la page du forum Philippe-Ebly.fr consacrée à cet épisode.
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- Écrit par David Sicé
Flashback (2025)
Traduction : retour en arrière (en un éclair).
Ne pas confondre avec (l'excellente) comédie de Caroline Vigneaux de 2021 sur AMAZON PRIME FR.
Cette série emprunte clairement à la série anglaise Life on Mars, transposée dans les années 1990.
Une saison de 6 épisodes de 45 minutes environ ???
Diffusé en Belgique depuis le mercredi 19 février 2025 RTL et RTL+.
Annoncé à partir du 3 avril 2025 sur TF1 FR à 21h10, deux épisodes par semaine comme en Belgique.
Déjà disponible en VOD depuis date indéterminée (possiblement début mars 2025 ?)
Annoncé en streaming sur MyCANAL et MyTF1 date indéterminée, probablement après le 3 avril 2025.
De Clélia Constantine et Julie-Anna Grignon d'après une idée et un concept "original" (sic) de ITINÉRAIRE PRODUCTIONS (apparemment Charlotte Robb, Louise Bezombes, Vinciane Mokry) ; avec Constance Gay, Michaël Youn, Julien Pestel, Sam Karmann, Malek Lamraoui, Olivia Côte, Vanessa David, Miglen Mirtchev, Déborah Grall.
(Voyage dans le temps, policier, comédie, presse, woke, probablement artificiel, toxique) Elsa Letellier, une agente de la police scientifique de Lyon. Ayant choisi cette carrière en hommage à son père, Josselin Letellier, une légende de la police assassiné en service le jour de son sixième anniversaire, Elsa est mystérieusement transportée en 1994, quelques mois avant la mort de son père. Elle saisit cette opportunité pour tenter de sauver Josselin en devenant sa coéquipière, tout en cachant sa véritable identité. Cependant, travailler en tant que femme flic dans les années 90 s’avère complexe, d’autant plus que Josselin, bien que charismatique, est loin d’être le héros qu’elle imaginait.
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Ici la page du forum Philippe-Ebly.fr consacrée à cette série télévisée.
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- Écrit par David Sicé
Ici la page Amazon.fr du coffret espagnol El Ministerio del Tiempo 2015 S1-4 (espagnol seulement).
El Ministerio Del Tiempo S04E08: Días de futuro pasado (2020)
Traduction : Les jours du futur passé / Les jours d'un futur révolu.
Ici l'article de ce blog sur la série télévisée El Ministerio Del Tiempo (2015)
Diffusé en Espagne le 23 juin 2020 sur RTVE ES.
Annoncé à l'international sur NETFLIX FR.
Annoncé pour le 22 juin 2025 sur SYFY FR (PARAMOUNT+, rediffusé le 29 juin 2025)
De Javier Olivares et Pablo Olivares, avec Macarena García, Nacho Fresneda, Hugo Silva.
Pour adultes et adolescents.
(Voyage dans le temps, uchronie) 20 novembre 2020, la nuit. Les gyrophares de la police, et les sirènes qui résonnent de toutes parts. L’inspectrice au volant se gare calmement, gobe une pastille.
L’un de ses collègues s’étonne, lui ouvre la portière : « Je ne savais pas que tu viendrais… » L’inspectrice ne répond rien, défait sa ceinture de sécurité et descend dans la pénombre.
Puis le collègue offre à sa collègue une tasse en carton de café et annonce : « Deux sucres et du lait ordinaire, désolé. » Elle répond : « A cette heure, je peux boire n’importe quoi… » Et ils se dirigent vers le lieu du crime.
« Allez, raconte-moi… » l’inspectrice demande à son collègue, qui répond : « Là-bas, c’est Rafael Cruz : Il vit dans le quartier et promène son chien par ici ; le problème, c'est que le toutou a commencé à creuser… et il a trouvé la truffe. »
Ils arrivent à une tente blanche montée sur le lieu de la découverte. Le collègue secoue la tête et déclare : « Il y a des gens ne devraient pas être autorisés à faire des enfants. »
Un autre homme tend des formulaires à l’inspecteur, sa collègue reprend sa marche. Il y a des pancartes pour indiquer la position des indices, et les flashs des appareils photos. Elle tombe à genoux alors qu’ils remplissent ce qui ressemble à un grand sac poubelle noir mouillé par la pluie.
L’inspectrice se relève, et d’une voix détachée interroge son collègue : « Il y a un autre témoin ? Des caméras de surveillance ? » Son collègue lui répond : « Non : nous avons inspecté la zone et il n'y a rien. »
L’inspectrice fait alors plusieurs pas, dépassant son collègue, les yeux braqués vers quelque chose à l’horizon : « C’est quoi, ça ? » Le collègue se retourne et la rejoint pour avouer : « En fait, j’en n’ai aucune idée. »
En fait, ce qu’ils sont en train de contempler, c’est la haute façade du Ministère du Temps, dont les fenêtres des étages donnent directement sur la scène du crime et son périmètre illuminé dans la nuit.
Et par l’une des fenêtres, Ernesto Jimenez, chef des opérations, fixe tristement la scène depuis une pièce plongée dans l’obscurité — et baisse les yeux. Jimenez semble prendre une décision et s’en va.
Dans son bureau du Ministère, Salvador Marti est à sa table de travail et rédige un courrier : « … Pour toutes ces raisons, je considère que le moment est venu de mettre fin à mon emploi de sous-secrétaire (NDT, chef) de ce Ministère. »
La porte du bureau s’ouvre ; Marti retire ses lunettes. C’est Jimenez qui vient d’entrer et marche tranquillement vers la table de travail de Marti. Le chef des opérations s’arrête à deux pas et déclare laconiquement à Marti : « Ils sont là. »
Pour toute réponse, Marti soupire. Jimenez ajoute : « Salvador, entre nous, êtes-vous sûr de ce que vous allez faire ? » Marti répond après une très courte pause : « Oui. »
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Ici la page du forum Philippe-Ebly.fr consacrée à cet épisode.
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