Departement S S01E02: The Pied Piper of Hambledown (1969)
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Diffusé en Angleterre le 16 mars 1969 sur ITV UK.
De Dennis Spooner et Monty Berman ; avec Joel Fabiani, Rosemary Nicols et Peter Wyngarde.
Pour adultes et adolescents.
Hambledown, Hampshire, Angleterre, le 16 avril. Dans un village paisible à la nuit tombé, un homme se rend au bar de l’auberge locale, Le Duc de Cumberland, coupant à travers le petit carré de pelouse. Il pousse la porte vitrée du bar alors que la grande pendule à balancier marque huit heures vingt-six, et rejoint la salle animée tandis que le patron s’active derrière le comptoir : deux pintes et le double whisky. C’est alors que la charmante fille du patron lui souhaiter une bonne nuit depuis en haut de l'escalier voisin. Le patron s’étonne : déjà ? Sa fille lui répond qu’elle doit se présenter sous son meilleur jour demain. Son père se moque : jamais elle n’arrivera à s’endormir si tôt dans la soirée. La jeune fille agite alors en souriant un petit flacon de gélule : double-dose. Son père plaisante en retour : dans ce cas, elle ne se réveillera jamais (à temps). Elle s’en va, il revient à son client : ce sera 9,04 (livres).
Montée dans sa chambre et assise dans son lit rose en déshabillé de satin blanc, la jeune fille débouche soigneusement son flacon, prend les deux gélules et les avale avec un verre d’eau, puis remonte son gros réveil de cuivre et se couche dans son petit lit, éteignant sa lampe de chevet à 8 heures 30 exactement. Elle ferme les yeux. En bas dans la salle, le client déclare au patron que sa fille devrait avoir de bonnes chances de remporter le concours de beauté du lendemain : c’est la plus jolie fille d’Hambledown. Le patron répond qu’il le sait, mais que cela ne suffira jamais à la proclamer la plus jolie fille d’Europe. De toute façon, le lendemain ce sera seulement les quarts de finale. Il jette un coup d’oeil à la pendule murale au-dessus de lui : il est 9 heures 10.
Retour dans la chambre de la belle endormie : le réveil marque cette fois onze heures moins cinq. La jeune fille se retourne et fait grincer les ressorts de son lit. Elle entend alors comme une foule qui se presse dehors, et comme elle se redresse, intriguée, elle se retrouve éblouie par une espèce de lumière bleue qui passe par sa fenêtre pour la frapper elle et son lit. La jeune fille se lève, va à sa fenêtre, tire le rideau, ouvre sa fenêtre : en contre bas, un homme en combinaison environnementale verte botté, ganté et masqué juché sur le toit d’une camionnette promène un projecteur bleu sur les alentours. Et juste devant l’auberge, la foule des villageois se presse sac et valise à la main tandis que quatre autres hommes en combinaison environnementale les encadrent et les font circuler. La jeune fille se détourne, baille, va à la porte de sa chambre... et s’effondre sur son lit.
Le lendemain matin, le 17 avril. Il fait beau, les oiseaux chantent. Dans un salon abandonné avec la lampe de table allumée, un magnétophone à bande continue de tourner arrivé au bout de sa bobine. Un jeune chien aboie à la porte close, en vain. Dans un autre salon, la radio continue de jouer, sous une autre lampe restée allumée. Chez la jeune fille du patron de l’auberge, le gros réveil en cuivre sonne : il est sept heures ( ?). Les cloches sonnent. La jeune fille se lève, va à la fenêtre restée ouverte, un merle chante. Personne dehors. Elle retourne à son lit, enfile une sortie de bain rose fuschia, apparait en haut de l’escalier qui donne sur le bar et appelle : « Papa, où es-tu ? » Personne ne lui répond. Comme elle descend rapidement les marches, elle découvre sur la dernière une tache de sang frais sur le tapis. Inquiète, elle appelle encore deux fois son père. Trouve la cafetière encore branchée et l’arrête, une table non débarrassée avec une bougie qui achève de se consumer. Elle va à une fenêtre, tire le rideau, se retourne et va à la table, puis entend le chien aboyer. Décidée, elle sort et entend la radio venant de la maison d’en face, et va de fenêtre en fenêtre. La maison est vide. Elle revient au centre du village et réalise qu’il n’y a plus personne d’autre qu’elle.
Un petit paquebot encore à quai. Sullivan vient visiter son chef sur le point de partir en croisière, et le complimente sur sa vaste cabine. Son chef prétend qu’il peut à peine trouver le temps pour ce voyage – une mission diplomatique, il ne pouvait rien y faire. Puis il demande si Sullivan a lu les journaux du matin – Sullivan ramasse le Daily Mail du mercredi 13 juillet 1968, qui titre « Un village fantôme ? Hambledown ». Sullivan répond que oui, et qu’à ce stade la police ne pourrait que jouer aux devinettes, compte tenu que cela vient juste d’arriver. Le chef lui répond que cette fois, c’est différent : la police a réellement réclamé l’aide du Département S, alors que d’habitude ils n’appellent qu’après que toutes les autres enquêtes aient échoué. Clairement satisfait, le chef remarque que leur département est en train de devenir célèbre. Sullivan jette le journal sur le lit et répond qu’il ne sait pas si la chose doit lui plaire ou non. Le chef pose sa main sur une chemise posée à côté d’une pile de romans d’espionnage et répond que les rapports sont là, il ferait mieux de les prendre avec lui : la police veut que Sullivan commence immédiatement à travailler sur l’affaire.
Intrigué par la pile de romans d’espionnage, Sullivan en prend un, titré « L’index de la main gauche » et signé Jason King. Son chef répond que oui, il a finalement été converti : 18 langues et 60 millions d’exemplaires vendus. Sullivan plaisante : ou l’inverse. Son chef demande alors comment Sullivan et King s’entende. Sullivan répond énigmatiquement que les résultats parlent d’eux-mêmes. Son chef se demande d’où King peut-il bien tirer ses intrigues, et complimente que l’écriture est très bonne. Une sirène retentit, suivi de l’annonce dans le haut-parleur selon laquelle tous les visiteurs doivent à présent débarquer. Sullivan prend la chemise. Son patron dit qu’il le contactera à son retour. Il insiste sur le fait qu’il a apprécié le roman de King mais que Sullivan ferait mieux de ne pas le dire à King. Sullivan répond en souriant : aucune chance.
De Dennis Spooner et Monty Berman ; avec Joel Fabiani, Rosemary Nicols et Peter Wyngarde.
Pour adultes et adolescents.
Hambledown, Hampshire, Angleterre, le 16 avril. Dans un village paisible à la nuit tombé, un homme se rend au bar de l’auberge locale, Le Duc de Cumberland, coupant à travers le petit carré de pelouse. Il pousse la porte vitrée du bar alors que la grande pendule à balancier marque huit heures vingt-six, et rejoint la salle animée tandis que le patron s’active derrière le comptoir : deux pintes et le double whisky. C’est alors que la charmante fille du patron lui souhaiter une bonne nuit depuis en haut de l'escalier voisin. Le patron s’étonne : déjà ? Sa fille lui répond qu’elle doit se présenter sous son meilleur jour demain. Son père se moque : jamais elle n’arrivera à s’endormir si tôt dans la soirée. La jeune fille agite alors en souriant un petit flacon de gélule : double-dose. Son père plaisante en retour : dans ce cas, elle ne se réveillera jamais (à temps). Elle s’en va, il revient à son client : ce sera 9,04 (livres).
Montée dans sa chambre et assise dans son lit rose en déshabillé de satin blanc, la jeune fille débouche soigneusement son flacon, prend les deux gélules et les avale avec un verre d’eau, puis remonte son gros réveil de cuivre et se couche dans son petit lit, éteignant sa lampe de chevet à 8 heures 30 exactement. Elle ferme les yeux. En bas dans la salle, le client déclare au patron que sa fille devrait avoir de bonnes chances de remporter le concours de beauté du lendemain : c’est la plus jolie fille d’Hambledown. Le patron répond qu’il le sait, mais que cela ne suffira jamais à la proclamer la plus jolie fille d’Europe. De toute façon, le lendemain ce sera seulement les quarts de finale. Il jette un coup d’oeil à la pendule murale au-dessus de lui : il est 9 heures 10.
Retour dans la chambre de la belle endormie : le réveil marque cette fois onze heures moins cinq. La jeune fille se retourne et fait grincer les ressorts de son lit. Elle entend alors comme une foule qui se presse dehors, et comme elle se redresse, intriguée, elle se retrouve éblouie par une espèce de lumière bleue qui passe par sa fenêtre pour la frapper elle et son lit. La jeune fille se lève, va à sa fenêtre, tire le rideau, ouvre sa fenêtre : en contre bas, un homme en combinaison environnementale verte botté, ganté et masqué juché sur le toit d’une camionnette promène un projecteur bleu sur les alentours. Et juste devant l’auberge, la foule des villageois se presse sac et valise à la main tandis que quatre autres hommes en combinaison environnementale les encadrent et les font circuler. La jeune fille se détourne, baille, va à la porte de sa chambre... et s’effondre sur son lit.
Le lendemain matin, le 17 avril. Il fait beau, les oiseaux chantent. Dans un salon abandonné avec la lampe de table allumée, un magnétophone à bande continue de tourner arrivé au bout de sa bobine. Un jeune chien aboie à la porte close, en vain. Dans un autre salon, la radio continue de jouer, sous une autre lampe restée allumée. Chez la jeune fille du patron de l’auberge, le gros réveil en cuivre sonne : il est sept heures ( ?). Les cloches sonnent. La jeune fille se lève, va à la fenêtre restée ouverte, un merle chante. Personne dehors. Elle retourne à son lit, enfile une sortie de bain rose fuschia, apparait en haut de l’escalier qui donne sur le bar et appelle : « Papa, où es-tu ? » Personne ne lui répond. Comme elle descend rapidement les marches, elle découvre sur la dernière une tache de sang frais sur le tapis. Inquiète, elle appelle encore deux fois son père. Trouve la cafetière encore branchée et l’arrête, une table non débarrassée avec une bougie qui achève de se consumer. Elle va à une fenêtre, tire le rideau, se retourne et va à la table, puis entend le chien aboyer. Décidée, elle sort et entend la radio venant de la maison d’en face, et va de fenêtre en fenêtre. La maison est vide. Elle revient au centre du village et réalise qu’il n’y a plus personne d’autre qu’elle.
Un petit paquebot encore à quai. Sullivan vient visiter son chef sur le point de partir en croisière, et le complimente sur sa vaste cabine. Son chef prétend qu’il peut à peine trouver le temps pour ce voyage – une mission diplomatique, il ne pouvait rien y faire. Puis il demande si Sullivan a lu les journaux du matin – Sullivan ramasse le Daily Mail du mercredi 13 juillet 1968, qui titre « Un village fantôme ? Hambledown ». Sullivan répond que oui, et qu’à ce stade la police ne pourrait que jouer aux devinettes, compte tenu que cela vient juste d’arriver. Le chef lui répond que cette fois, c’est différent : la police a réellement réclamé l’aide du Département S, alors que d’habitude ils n’appellent qu’après que toutes les autres enquêtes aient échoué. Clairement satisfait, le chef remarque que leur département est en train de devenir célèbre. Sullivan jette le journal sur le lit et répond qu’il ne sait pas si la chose doit lui plaire ou non. Le chef pose sa main sur une chemise posée à côté d’une pile de romans d’espionnage et répond que les rapports sont là, il ferait mieux de les prendre avec lui : la police veut que Sullivan commence immédiatement à travailler sur l’affaire.
Intrigué par la pile de romans d’espionnage, Sullivan en prend un, titré « L’index de la main gauche » et signé Jason King. Son chef répond que oui, il a finalement été converti : 18 langues et 60 millions d’exemplaires vendus. Sullivan plaisante : ou l’inverse. Son chef demande alors comment Sullivan et King s’entende. Sullivan répond énigmatiquement que les résultats parlent d’eux-mêmes. Son chef se demande d’où King peut-il bien tirer ses intrigues, et complimente que l’écriture est très bonne. Une sirène retentit, suivi de l’annonce dans le haut-parleur selon laquelle tous les visiteurs doivent à présent débarquer. Sullivan prend la chemise. Son patron dit qu’il le contactera à son retour. Il insiste sur le fait qu’il a apprécié le roman de King mais que Sullivan ferait mieux de ne pas le dire à King. Sullivan répond en souriant : aucune chance.
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