Bad Moon, aka Pleine Lune, le film de 1996.Feu vert cinéma

Bad Moon (1996)

Ne pas confondre avec Bad Moon 2010 (titre original Mit Moon).

Traduction du titre original : Mauvaise lune.

Sorti aux USA le 1er novembre 1996.
Sorti en blu-ray américain le 19 juillet 2016 ;
Sorti en blu-ray + DVD allemand le 9 septembre 2022 (deux couvertures).

De Eric Red, également scénariste, d’après le roman Thor de 1992 de Wayne Smith, avec Mariel Hemingway, Michael Paré, Mason Gamble, Ken Pogue, Hrothgar Mathews, Johanna Marlowe, Primo.

Pour adultes et adolescents.

Les oiseaux exotiques chantent dans une vallée abrupte tropicale embrumée au-dessus de laquelle de lourds nuages noirs roulent, et le tonnerre gronde. Dans un campement où une expédition est rassemblée autour d’un feu de camp, un homme (Ted) lit une carte à quelques pas pour faire remarquer à une femme à côté de lui qu’il y a un comptoir de commerce à 35 miles (56 km) au nord-est de là où ils sont installés, sur le grand plateau, et à dix miles (16 km) au nord de celui-là, il y a une piste d’atterrissage... Il montre la carte à la femme, tout en lui caressant les cheveux : ils pourraient faire transporter le film à Delphi, puis le faire envoyer à Calcutta.

Puis il ajoute que le vieux John devrait être content : ils sont seulement en retard de deux semaines. La femme se met à rire et se pend au cou de l’homme, lui déclarant que ça a été une merveilleuse aventure. L’homme lui répond que c’est elle qui a rendu cette aventure merveilleuse. Il l’embrasse sur la bouche, puis rappelle à la jeune femme de noter sur son agenda qu’ils ont rendez-vous en septembre pour l’Amazon, en juillet pour l’Egypte. Elle remarque cependant que dans les cinq prochaines minutes, ce sera au lit.

Et c’est une nuit de pleine lune, et les porteurs rassemblés autour du feu plaisantent dans leur langue. Sous la tente, le couple n’est pas exactement dans un lit, mais semble pratiquer le genre d’activité qui y est traditionnellement associée. Dehors, les chevaux s’agitent et hennissent. Et tandis que les porteurs s’interrogent encore, quelqu’un ou quelque chose les épie depuis derrière le taillis.

Tout le raffut ne semble pas déranger plus que ça le couple sous sa tente — peut-être ont-ils oublié leur sonotone ou souffrent-il d’un trouble de l’attention, ou comme les porteurs, les crises de panique des chevaux ne les inquiètent pas plus que cela et n’envisagent pas une seule seconde de lever leur cul, prendre un fusil, mettre en cercle les chariots etc. histoire de ne pas être massacré par le premier prédateur venu de la région, aka l’être humain.

Toujours est-il que, personne n’ayant levé son cul de là où il se trouvait fourré, les chevaux rompent leurs attaches et mettent les bouts dans la nuit claire, même si dans la jungle, de nuit, un cheval, c’est aveugle et cela peut difficilement galoper. On va dire que la pleine lune leur suffit.

Du coup, les porteurs se sont levés, ont effectivement pris leurs fusils (mieux vaut tard que jamais ?), sauf un qui reste planté bien en vue devant le feu, sans un fusil ou une quelconque arme pour le protéger. Il semble soucieux.

Du côté de la tente des lapins, rien n’a changé, sinon la position, de la cow-girl au missionnaire, sachant que malgré la chaleur apparente de la nuit, sans même tenir compte du caractère torride de l’activité, et du côté irritant du frottement des étoffes, écorchant des boutons et possiblement mutilateur des fermetures éclairs, la femme a plus ou moins gardé sa chemise.

Et il faut croire que la passion est à son comble puisqu’ils ignorent également le hurlement du plouc resté devant le feu à deux pas quand il se fait bouffer et emporter aussitôt. D’un autre côté, la femme gémit peut-être plus fort qu’un porteur hurle.

Mais visiblement l’homme n’est pas aussi comblé qu’elle quand elle reprit la position de cow-girl sur lui, car en ouvrant les yeux, il découvre, projeté sur la toile de la tente par la clarté du feu tout proche, la silhouette hirsute d’une bête humanoïde avec de grandes oreilles qui s’approche. Alors il laisse à son tour échapper une sorte de gémissement orgasmique, qui effectivement aura pu prêter à confusion pour sa partenaire, tout comme l’expression du visage.

Comme la bête lacère de ses grandes griffes la toile de la tente, l’homme crie « non ! », mais il faut croire que le monstre n’a pas l’habitude de suivre docilement ses ordres, et que cela n’aura pas suffi à la fille pour se dégager de sa position et rouler sur le côté ou en avant, empoigner le fusil qu’elle aurait bien sûr préalablement pensé à charger de balles d’argent et de sauver le monde comme la wokette de service des années 2020. Oui, nous sommes bien en 1996, et comme dans la réalité si les loups-garous attirés selon la tradition américaine des années 1950 par les couples en train de faire l’amour existaient, la femme est emportée saisie par le monstre.

Bref, toujours aussi efficace, l’homme crie à nouveau « non » et se jette apparemment hors de la tente sur le monstre, supposant que ses armes naturelles et sa nudité suffiront à l’effrayer. Mal supposé — l’eussiez-vous cru ? — et le monstre le repousse d’un coup de griffes vraiment pas trop profond gentiment placé au gras de l’épaule au-dessus du téton. Puis, moins gentiment, le monstre se met en demeure de lacéré la femme qu’il tient toujours et qui continue de hurler, tandis que l’homme à terre cherche des yeux une arme, et cela tombe bien, il y a un fusil à pompe posé sans surveillance et nous supposons chargé contre une table à deux pas, bien en vue — ce n’est pas comme si une telle arme pouvait tuer plusieurs personnes juste en glissant du bord de la table et en heurtant le sol.

L’homme rampe, tandis que la fille continue de hurler dans les bras du loup-garou, qui a le pelage blanc et qui semble, comme King Kong dans tous ses films une femelle... Et un peu comme l’homme tout à l’heure avant qu’il ne soit déranger, le monstre semble tout à faire respirer son haleine à la femme qui continue de hurler, laissant largement le temps à l’homme de ramper jusqu’à la table, s’emparer du fusil, de pomper et de décapiter d’une seule balle le loup-garou. Précisons que le monstre a eu la délicatesse de d’écarter la femme de la ligne de tir d’un coup de poing. Juste je me demande comment elle a pu continuer à hurler comme ça alors que le monstre semblait l’avoir égorgée dès la sortie de la tente.

Ailleurs, de jour, une forêt de conifères de retour en la doulce Amérique du Nord, ses ours, ses loups pas garou et ses massacres à la tronçonneuse. Un gamin blond joue à la balle avec Thor son berger allemand, à moins que, et c’est plus probable, ce soit Thor qui joue avec le gamin. Soudain le jeu s’arrête : Thor aurait perdu la balle, et guette l’homme en par-dessus qui vient de s’arrêter devant lui. Sort la maîtresse de maison, méfiante : l’étranger se présente comme un marchand d’encyclopédie, valise à la main dont il veut montrer le continue.

Malgré l’opposition de la dame, l’étranger commence à ouvrir sa malette. Comme Thor semble s’alarmer, l’étranger menace le chien de sa mallette, et hausse le ton pour avertir que la dame devrait tenir son chien en laisse. La dame s’approche pour retenir le chien, et sans l’attendre, l’étranger lève la main pour frapper – peut-être le chien, peut-être la mère de famille. Ni une ni deux, Thor saute à la gorge du représentant et lui montre ses grandes dents.

Puis comme Thor obéit à sa maîtresse et s’écarte, le représentant accuse le chien de l’avoir mordu, ce qui étonne la mère de famille, car l’homme n’a aucune trace de morsure, et annonce qu’il va lui faire un procès et qu’elle a intérêt à se trouver un avocat. La blonde mère de famille sourit et sort de son sac à main une carte de visite : il peut lui parler à elle, car elle est elle-même avocate. Et l’étranger a l’air décontenancé. Puis elle propose à l’étranger de l’amener aux urgences ou bien à son propre médecin de famille pour soigner cette morsure. L’homme refuse, il a son propre docteur. La blonde mère de famille déclare alors qu’elle en a assez entendu, traitant l’homme de Flopsy.

Et d’expliquer à son fils qu’un Flopsy est un homme qui se promène pour se jeter sous les voitures et intentionnellement provoquer les chiens des gens pour les menacer d’un procès ou de faire abattre leurs animaux chéris, s’il n’est pas payé. Et d’ajouter qu’elle a déjà fait condamner quantité de ce genre de types.

Et comme l’homme répond qu’ils se reverront devant le juge, la mère de famille avocate (Janet) demande alors à son fils d’appeler le sheriff en précisant qu’il est le fils de Janet : il prendra l’appel. Qu’il lui dise qu’ils ont un petit problème chez eux et qu’il doit envoyer tout de suite l’un de ses assistants. Puis d’ajouter à « Flopsy » que cela a été un plaisir de le rencontrer, et qu’elle lui rendra visite plus tard dans sa cellule.

Bad Moon, aka Pleine Lune, le film de 1996.

Bad Moon, aka Pleine Lune, le film de 1996.

Bad Moon, aka Pleine Lune, le film de 1996.

Bad Moon, aka Pleine Lune, le film de 1996.

Bad Moon, aka Pleine Lune, le film de 1996.

Bad Moon, aka Pleine Lune, le film de 1996.

***