Amazing Stories #016 (1927)
Titre complet : Volume 2, juillet 1927, numéro 4.
Traduction : Histoires étonnantes.
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Publicités toxiques.
Pour adultes et adolescents.
Présumé sorti en kiosque aux USA le 5 juin 1927 daté de juillet 1927, prix 25 cents, soit 9.19 dollars 2024 en tenant compte de l'inflation (4,33 en Euro du 23 janvier 2025).
De Hugo Gernsback, F. R. S. (rédacteur en chef), Dr. T. O'Conor Sloane, M. A., Ph. D. (directeur de publication), Wilbur C. Whitehead, rédacteur littéraire, C. A. BRANDT, rédacteur littéraire.
Pour adultes et adolescents.
(revue littéraire de Science-fiction) Ce numéro contient possiblement l'édito rengaine "la scientifiction peut prévoir les inventions du futur" le plus convaincants de toute la série depuis le lancement d'AMAZING STORIES, et c'est justement cet édito qui semble avoir été découpé non pas d'un seul mais des deux exemplaires électroniques les plus faciles à trouver en ligne. Heureusement, et en perdant un petit peu de temps, j'ai pu mettre la main sur un troisième exemplaire, qui, là aussi étrangement, n'était pas correctement titré -- et celui-là était complet.
Les récits lauréats première seconde troisième mention ne sont pas vraiment meilleures que les récits ayant décrochés les prix, publiés aux numéros précédents. Cela reste répétitifs, quelques peu verbeux, et si chatgpt avait alors existé, j'aurais facilement soupçonné les lauréats d'avoir triché.
Est-ce que Gernsback et compagnies n'ont retenus que des fictions les plus clichés par rapport à ce qu'il avait déjà publié dans son magazine, ou est-ce plutôt que les candidats ont joués les perroquets plus ou moins heuristiques avec abnégation, pariant que Gernsback reconnaîtra les siens dans le tas de manuscrits au courrier ? Vérifiez-vous même à quel point les H.G. Wells, Alan Poe et même (et surtout) des auteurs plus comiques brillent au contraire dès leurs premiers mots, par leur style, les idées, les caractères et les jeux avec l'imagination du lecteur. Rien de tel dans aucun des textes primés ou ayant reçu mentions honorables.
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Les numéros de pages imprimés à l'intérieur ne tiennent pas compte des quatre pages de couverture.
p. 3 = 2 : sommaire.
"Amazing Stories est publié le 5 de chaque mois. Il y a 12 numéros par année. L'abonnement est de 2.50 dollars (44.56 dollars 2024 idem euro) par an aux USA et possessions, 2,50 dollars (53.47 dollars 2024, idem en euro) au Canada et à l'étranger. Les pièces et timbres Etats-Uniens sont acceptés (pas les pièces et timbres étrangers, un exemplaire d'échantillon sera gratuitement envoyé à la demande... Toutes les contributions acceptées sont payées à publication. Amazing Stories est en vente dans tous les kiosques des Etats-Unis et du Canada. Agents européens S. J Wise et Cie 40 place verte, Antwerp, Belgique. Imprimé aux U. S. A."
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p.7B = 317 : Ours et Edito de Hugo Gernsback, F. R. S.
Cette page est manquante des exemplaires électroniques archivés les plus facilement accessibles.
Elle se trouve néanmoins dans un recueil archivée par Google Books.
Surprising Facts
Il est surprenant combien incrédule les gens peuvent être, particulièrement en relation avec la prédiction d'inventions futures et du progrès de la race humaine. Que l'homme de la rue, peu versé en matière scientifique, puisse douter des avancées scientifiques dans le futur, peut facilement se comprendre. Assez curieusement, toutefois, c'est l'homme de science plutôt que l'homme commun qui, en règle général, sera plus incroyant, plus arrogant, et plus intolérant envers la projection du progrès scientifique.
Il n'y a pas tellement d'années auparavant, avant que l'aéroplane arrive, un scientifique, pas du moindre calibre, le professeur Simon Newcomb de son nom, démontra mathématiquement, et étaya ses affirmations par une science et de la physique sensée, quant à la raison pour laquelle il serait à jamais impossible de faire voler une machine plus lourde que l'air. Néanmoins et malgré ceci, il se trouve que nous disposons de machines volantes aujourd'hui (NDT en 1927).
Une bataille similaire fut livrée pendant des années à propos de la télévision. L'un de mes anciens magazines, MODERN ELECTRICS, fut probablement le pionnier dans la publication de quantité d'articles sur cet art alors futur. J'ai commencé par l'appeler le Telephot, de Tele, loin-- Photos, lumière, et MODERN ELECTRICS fut le premier à utiliser le mot Télévision. Du premier article qui paru en 1980 jusqu'au présent, il y eu une grande quantité d'encre versée sur la possibilité que la télévision devienne ou non réalité. On disait qu'il serait impossible d'obtenir assez d'impulsions par secondes pour faire la transmission et, en conséquence, la réception, que cela se fasse par câble ou par n'importe quelle autre manière. L'une des plus grandes surprises, cependant, survint quand un savant de grande capacité, qui pendant des années avait travaillé avec des cellules photo-électriques et qui est un excellent physicien et un très bon ingénieur radio, appela mes bureaux il y a cela moins de huit mois et essaya de me convaincre à l'aide de faits et de chiffres tout autant qu'avec des mathématiques que la télévision était un mythe et qu'il ne se réaliserait jamais--et certainement pas au cours des vingt-cinq prochaines années.
Néanmoins, la télévision est là. Une démonstration réussie a été effectuée aux Etats-Unis aussi bien qu'à l'étranger, et elle sera employée réellement dans nos postes de radio d'ici les deux prochaines années. Ces faits démontrent que, comme je l'ai déjà dit tellement de fois, que nous ne devrions jamais sauter à la conclusion ou ridiculiser même les projets les plus outrés, parce que la science a sa manière de surpasser même la plus brillante imagination de l'auteur de scientifiction.
Par exemple, dans le numéro de Juin de RADIO NEWS, il parait un article étonnant qui met votre crédulité à la plus rude épreuve. Monsieur Baird, l'inventeur écossais de la télévision, s'est assis dans une pièce des plus sombres, devant quelque installation, et sa propre image télévisée est apparue sur un écran au-dessus. N'oubliez pas qu'il était assis dans une pièce des plus sombres, où il n'aurait pas pu voir sa main devant son visage. Cela paraît une impossibilité totale, parce que, vous pourriez argumenter, quand il n'y a pas de lumière, aucune image d'un visage ou de tout autre objet ne pourrait être transmise et amenée de l'autre côté, comme si la chambre noire n'aurait pas été inondée de lumière.
L'explication est simple. Comme l'homme siège dans la chambre obscure, son visage est éclairé par des rayons infrarouges invisible à l’œil humain, mais parfaitement visible pour une cellule photo-électrique sensible à de tels rayons. Que l’œil humain ne perçoivent pas ces rayons ne veut rien dire pour la science. Cela à nouveau démontre l'ampleur des limites humaines. L'exemple est particulièrement intéressant, en le sens que jusqu'à aujourd'hui aucun romancier n'aura songé à raconter une idée aussi loufoque. Il aurait été moqué de toute manière. Néanmoins, c'est désormais un accomplissement bien réel.
Le problème est que nous faisons beaucoup trop confiance à nos sens. L'autre nuit, au cours d'une série d'expérience intéressantes dont j'ai fait la démonstration à la station (NDT radio) WRNY, j'ai télétransmis le battement de coeur d'un être humain, le son (produit par) des abeilles vivantes, et le son que font les poissons rouges quand ils nagent dans leur aquarium. Mais l'une des expériences les plus intéressantes fut de tester l'audibilitié (NDT la capacité à percevoir les sons) du public de la radio.
Dans cette dernière expérience, j'ai utilisé un oscillateur radio et nous avons télétransmis des sons allant de la note la plus basse d'un piano, 27 vibrations par secondes, en augmentant graduellement la hauteur du son jusqu'à environ 20.000 vibrations par seconde, un point auquel la plupart des êtres humains ne peuvent plus entendre ce son. Puis nous avons dépassé l'empan d'audibilité de l'oreille humaine, pour arriver à environ 50.000 vibrations.
Bien que des centaines de lettres furent reçues par moi après ces expériences, aucun être humain ne peut entendre au-dessus de 25.000 vibrations par seconde. Quelques uns, cependant, m'écrivirent que les chiens et les chats à proximité du haut-parleur dressèrent l'oreille et apparement entendirent les sons que les êtres humains ne pouvaient plus entendre. En l'occurrence, l'oreille humaine n'est sensible qu'à certaines vibrations, ce qui implique que le monde autour de nous est rempli de sons et de bruits intenses que nous n'entendront possiblement jamais. Ainsi, par exemple, l'entière atmosphère est pleine de télétransmissions radios, des "sons" qui bien sûr sont très au-delà des capacités d'audition de l'oreille humaine, et dès lors, ne peuvent être détectés ou entendus. Possiblement certains animaux ou insectes peuvent entendre de tels signaux radio sans aucune difficulté.
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p.7 = 318: The ETHER SHIP of OLTOR (Le vaisseau de l'Ether venu d'Oltor) par S. Maxwell Coder.
Première mention honorable du concours de couverture à 500 dollars de prix.
New York Bulletin, 16 novembre 2034 :
La terre sera rapidement le témoin et pourrait même participer au plus stupéfiant phénomène astronomique se préparant, déclare le professeur Albert Dunhill, de l'Observatoire de la Montagne de Pierre dans le VermonT. Selon les calculs faits par lui, et indépendamment par Zondersteitz de Berlin, une étoile vagabonde et ses satellites passeront à proximité du système solaire dans un an et demi. Cela dépendra de si la force gravitationnelle du Soleil aura l'effet de détourner le groupe de sa trajectoire erratique en cela détruisant l'équilibre entre les membres du système solaire. Si ceci devait arriver, le chaos est considéré comme inévitable, mais les probabilités sont de très loin contre une telle survenance.
Albany Ledger, 2 décembre 2024 :
Aaron Steiner, producteur de fruits et légumes près de Middleburg, a déclaré aujourd'hui que ses études de la Bible ont révélé une prophétie selon laquelle la fin du monde devrait arriver l'année prochaine en décembre. Il croit que la précipitation des corps célestes récemment découverts se dirigeant vers le Soleil causera l'incinération de la terre, réalisant les anciennes prédictions des devins hébreux.
Bulletin de New York, 26 novembre 2035 :
La fin de la terre est certaine, déclare un savant suédois--aucune conséquence dans ce cas, d'autres astronomes rapportent.
Si grande a été l'altération de la trajectoire du système planétaire vagabond découvert se dirigeant dans la direction générale de la terre l'automne dernier qu'il est pratiquement impossible de repartir dans complètement perturber le système solaire, selon Andrew Jensen, observateur astronomique de l'Université de Stokholm (...)
Bulletin, 7 janvier 2036 : (...)
Extrait de "Une Histoire du Cataclysme": (...)
Coupures de presse combinées des journaux de New-York du 6 mars 2036 :
Les rapports des observatoires affirment que la nouvelle planète visible dans les cieux n'est pas Mars projetée hors de son orbite comme cela avait en premier été supposé, mais un membre du système qui bien failli détruire la terre. Le système solaire a perdu sa planète la plus périphérique, Neptune, capturée par le soleil vagabond, qui en retour a cédé Neone, comme a été nommé notre nouvelle voisine.
C'est une question intéressante de savoir si la vie existe sur Neone. Son atmosphère et sa température sont similaire à celles de la Terre, mais aucun signe de végétation ou d'habitation n'ont été découverts. La couleur rouge est largement continue, à l'exception de quelques régions de bleu pâle, que l'on pense être des mers. Une fois que les peuples de la terre se seront davantage remis des conséquences de la catastrophe, des efforts pour communiquer par radio seront faits.
Deux hommes se tenaient à la rambarde du paquebot L'Impératrice de Ceylan, à regarder le lever de Neone. Un merveilleux cramoisi profond, qui laissait empourprée la mer à l'Est et lentement montait à travers le ciel. Avec nombres de leurs camarades passagers, ils étaient absorbés par leur vision, quand soudain l'un d'eux s'écria : "Dis, Bob, qu'est-ce que ce truc peut bien être là-bas ? On dirait un ballon."
Il pointait dans la direction d'une boule argentée qui jusqu'alors n'avait été remarquée par personne au-dessus de la mer en direction du sud...
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p.17 = 328: The VOICE from the INNER WORLD (La voix du monde interne) par A. Hyatt Verrill.
Seconde mention honorable du concours de couverture à 500 dollars de prix.
Le 19 octobre, les journaux de New-York rapportèrent l'apparition d'un météore remarquable, qui avait été aperçu dans le milieu du Pacifique, et l'annonce bien plus surprenante que l'on redoutait que l'étonnant visiteur céleste avait frappé et détruit un vapeur.
"A onze heures quinze hier soir, on pouvait lire dans The Herald (NDT le Héraut), le paquebot Panaméen-Hawaïen Chiriqui a signalé par radio l'apparition d'un immense météore qui soudain était apparu au-dessus de l'horizon au sud-est, et qui avait rapidement augmenté en taille et en brillance. En l'espace de dix minutes à partir de l'instant où le phénomène avait d'abord été repéré, il se transforma en une grosse sphère verdâtre étincelante haute dans le ciel, se dirigeant apparemment directement sur le Chiriqui. Presque au même moment du rapport du Chiriqui, plusieurs autres navires, parmi lesquels le Vulcain de la ligne Miners et Merchants, ainsi que le paquebot japonais Fujiama Maru signalaient aussi la météorite, bien qu'ils se trouvassent à plus d'un millier de miles, et à équidistance de la position du Chiriqui.
Au milieu d'une phrase décrivant l'apparence du météore en approche rapide, le message radio du Chiriqui s'est brutalement interrompu et toutes les tentatives pour reprendre le contact avec l'opérateur échouèrent. Les autres navires rapportèrent qu'un flash scintillant, tel une explosion, fut suivi de la disparition du météore, et l'on craint que l'immense aérolite ait pu frapper le Chiriqui et le détruire complètement ainsi que tous ceux à bord. Aucun S.O. S n'a été reçu et le contact radio s'est coupé après les mots : "Il est très près et la mer est aussi brillante que le jour ; sous l'immense masse de feu vert se trouvent deux petites sphères d'un rouge intense ; il est si près que nous pouvons l'entendre hurler comme un vent terrifiant ; il se dirige vers..."
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p. 28 = 339 : The LOST CONTINENT (Le continent perdu) par Cecil B. White
Troisième mention honorable du concours de couverture à 500 dollars de prix.
CHAPITRE I (NDT 1, un)
Le nom du Docteur Joseph Lamon est si bien connu du public qu'il n'est pas vraiment nécessaire de le présenter. Les avances surprenantes récemment accomplie dans la libération de l'énergie de l'atome et l'encore plus remarquable exploit de la création véritable de matière à partir d'énergie sont, comme presque tout le monde le sait, dus à ses efforts jamais relâchés.
Il y a de cela cinq années, j'ai eu la bonne fortune d'être sélectionné pour remplacer un membre de sa petite équipe. Quelques mois auparavant, j'avais été diplômé avec les honneurs en Physique à Chicago. A l'évidence il avait été impressionné par les nouvelles méthodes que j'avais développées dans mon approche du problème de la structure atomique, après la parution de mon article dans le Journal des Sciences Physiques, résultant de ces recherches, et je recevais une courte note requérant de l'appeler aussitôt qu'il me serait possible. Le résultat de ma visite fut que j'étais recruté à un poste que je n'aurais même pas osé espéré.
Peut-être deux ans de cela, il me demanda de venir dans son bureau, me demandant d'amener avec moi Harvey, un autre membre de l'équipe. C'était une situation inhabituelle, car on nous donnait en général nos consignes sous la forme d'un message dactylographié par son secrétaire, et nos rapports étaient dictés à son secrétaire quotidiennement, de telle manière qu'il n'était que rarement nécessaire pour n'importe lequel d'entre nous de mettre un pied dans son bureau. A l'évidence, quelque chose de peu ordinaire était dans l'air.
(...) en entrant dans son bureau, nous le trouvâmes à jouer avec un appareillage d'allure étrange qui se trouvait installé sur sa table de travail. Il nous fit signe de nous asseoir, fit passer son étuis à cigarettes; et dit : "Je veux que vous deux vous examiniez deux choses que je viens tout juste de terminer -- ceci..." il pointait l'appareillage sur sa table, "et ceci..." sortant un objet sphérique d'un tiroir.
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p. 36=347 : The GRAVITOMOBILE (la Gravitomobile) par D. B. McRae.
La veille petite locomotive lentement et laborieusement crachota tout le long des rails rouillés pour finalement se ranger le long d'une cabane isolée. A la fin de l'édifice décrépi pandouillait une pancarte usée par la météo ornée des mots "El Centro" encore à peine lisible.
Comment ceci pouvait-il être l'endroit où j'étais censé recontrer mon vieil ami Harry Teasdale ? Je jetais un coup d'oeil à la lettre qu'il m'avait écrite. Oui, elle disait certainement "El Centro" et plus loin qu'il me rencontrerait là. Je descendais de la vieille cambuse que la compagnie ferroviaire mexicaine se flattait de qualifier de wagon des passagers, m'asseyais sur un banc qui paraissait risquer de céder à n'importe quel moment, et je me préparais à l'attente de l'arrivée de mon ami. Comme le train reculait, le chauffeur me regarda avec pitié, comme si quelque part il doutait de la santé mentale de quiconque faisant une halte dans un lieu abandonné de tous.
(...) Une heure avait passé et je me dégoûtais moi-même d'avoir perdu à ce point du temps et de l'argent simplement pour satisfaire ma curiosité. Si le train était revenu alors, je serais , sans aucun doute, rentré chez moi aussitôt. Si j'avais seulement pu apercevoir une bribe de mon futur proche, je n'aurais même pas attendu le train : je serai rentré à pieds, mais n'ayant aucune idée des événements à venir, j'attendais davantage.
"Vous êtes Monsieur Albert Fisher ? demanda une voix agréable dans mon dos. Sursautant, je me retournait pour découvrir le propriétaire de la voix, un grand jeune homme blond de peut-être vingt-cinq ans. "Le docteur Teasdale n'a pas pu s'échapper ce matin pour venir vous rencontrer et vous ramener. Je suis Pete Nelson, l'un de ses assistants," il déclara.
Il me conduisit à un petit bolide d'allure élégante qu'il avait conduit sans que je l'entende arriver, plongé dans mes pensées comme je l'étais. Nous embarquâmes et Pete enfonça la pédale de l'accélérateur. Il s'avéra un excellent pilote. La route était assez caillouteuse en certains points mais il démontra la plus bizarre capacité à éviter les trous. J'essayais en vain d'entamer la conversation.
Nous nous arrêtâmes devant un long édifice sans étage, qui avait l'air de pouvoir être des bureaux ou un laboratoire. Il y avait d'autres édifices éparpillés autour, que je décidais d'identifier comme appartenant à une exploitation minière.
"Le docteur Teasdale est dans son bureau, je pense..." m'informa Pete, prenant les devants pour me mener à la porte de devant de l'édifice. Avant que nous ayons pu entrer, la porte fut ouverte et je me retrouvais à serrer vigoureusement la main de mon vieil ami.
"Eh bien, Al, on se croirait de retour au bon vieux temps de vous voir à nouveau, disait-il, comment allez vous ?" Avant que j'ai pu lui répondre, il ajoutant que j'étais juste à l'heure pour le dîner, et qu'il valait mieux qu'il parte faire un brin de toilette.
Le dîner était excellent, mais j'étais si intéressé par mon hôte et de comment il s'était retrouvé à exploiter une mine, que je ne prêtais guère attention à la nourriture (...) Harry avait découvert une méthode d'extraction du radium à une fraction du coût de l'ancien procédé. En conséquence, (lui et son associé) étaient devenus riches. Puis le vieil homme était mort, laissant ses parts de la mine à Harry. Le résultat fut que Harry avait été capable de réaliser son vieux rêve de construire un laboratoire de recherche bien à lui. Grâce aux revenus de la mine, il pouvait mener ses expériences sans s'inquiéter de la question de comment les financer.
"Mais peut-être préféreriez-vous voir plutôt que m'écouter en parler," disait-il tandis qu'il m'emmenait vers la partie arrière de l'édifice.
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p.43 = 354 :
PLANET NEPTUNE TO MOTHER SUN (Planète Neptune à Mère Soleil), poésie de Leland S. Copeland.
ALONE (tout seul), poésie de Leland S. Copeland.
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p.44 = 355 : THE PLATTNER STORY (l'histoire de Plattner) par H. G. Wells.
Que l'histoire de Gottfrid Plattner doive être signée ou non est une question plutôt délicate quant à la valeur de la preuve. D'un côté, nous avons sept témoins -- pour être parfaitement exact, six et une demi paire d'yeux, et un un fait indéniable ; et de l'autre nous avons-- quoi donc ? des préjugés ? le sens commun ? l'inertie de l'opinion. Il n'y avait jamais eu sept témoins d'allure plus honnête, jamais eu de fait plus indéniables que l'invasion de la structure anatomique de Gottfried Plattner, et--jamais eu plus récit plus loufoque que celui qu'ils avaient à raconter! La partie la plus loufoque du récit est bien à la hauteur de la contribution de Gottfried (que je compte parmi les sept témoins).
(...) Vous auriez pu remarquer, peut-être que, comme dans le cas de la majorité des gens, son visage n'était pas absolument symétrique, son œil droit un peu plus gros que le gauche, et sa mâchoire un peu plus lourde du côté droit. Si vous-même en tant qu'observateur ordinaire, avait eu à découvrir sa poitrine et palper son cœur battant, vous l'auriez probablement trouvé identique à celui de tout autre. Mais c'est à ce point que vous-même et un observateur entraîné auraient divergé d'opinion. Si vous auriez trouvé ce cœur tout à fait ordinaire, l'observateur entraîné aurait pensé assez différemment. Et une fois qu'on vous aurait signalé la chose, vous aussi, auriez relevé la particularité assez facilement. C'était que le cœur de Gottfried battait du côté droit de son corps.
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p. 52=363 : VON KAMPELEN and his DISCOVERY(Von Kampelen et sa découverte) par Edgar Allan Poe.
Après la courte notice et l'article élaboré par Arago, sans même parler du résumé paru dans le journal de Silliman avec le témoignage détaillé à peine publiée du Lieutenant Maury, il ne pourra être supposé bien entendu qu'en offrant mes quelques remarques se rapportant à la découverte de Von Kempelen, j'ai pu avoir la moindre intention de porter un regard "scientifique" sur le sujet. Mon objectif est simple, et en premier lieu, de dire quelques mots de Von Kempelen lui-même (qu'il y a de cela quelques années j'ai eu l'honneur de faire la connaissance personnelle), étant donné que tout ce qui peut le concerner, à ce point, puisse être digne d'intérêt ; et, en second lieu, de porter un regard d'un point de vue général, et d'imaginer les conséquences de la découverte.
(...) Von Kempelen toutefois n'est en rien un "misanthrope", en apparence tout du moins, quoi qu'il puisse être en réalité. Ma relation avec lui était dès plus incidentes, et je ne pourrais jamais être autorisé à prétendre le connaître et de loin; mais d'avoir pu converser avec un homme aussi prodigieusement réputé aujourd'hui, ou voué à une réputation prodigieuse d'ici quelques jours, n'est pas une moindre affaire, alors que le temps passe.
(...) ses principaux sujets de conversation était du temps qu'il faisait ; et je n'aurais jamais eu suspecté ses accomplissements scientifiques. Il a quitté l'hôtel avant moi, avec l'intention d'aller à New York, et de là, à Bremen ; ce fut dans cette dernière ville que sa grande découverte fut rendue publique ; ou plutôt, ce fut là-bas qu'il fut pour la première fois soupçonné d'avoir atteint son objectif. Et c'est à peu près tout ce que je sais du désormais immortel Von Kampelen.
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p.57 = p. 268: RADIO MATES (Camarades par Radio) par Benjamin Witwer.
Il s'agissait d'une grande enveloppe brune, de la taille habituellement utilisée pour envoyer des prospectus ou des catalogues. Et pourtant elle avait une adresse et avait été remise par messager spécial cet après-midi-là, m'informa ma logeuse. Probablement, c'est le virus de l'instinct policier présent chez la plupart d'entre nous qui me fit retarder l'ouverture de la missive le temps d'un examen attentif de l'écriture à la main de l'adresse. Il y avait quelque chose de vaguement familier dans l'exactitude de l'inclinaison des caractères, et pourtant quand je déchiffrais le cachet de la poste--" Eastport, N. Y." j'étais encore dans le noir, car je n'arrivais pas à me souvenir d'avoir entendu parler de l'endroit auparavant. Comme je retournais le paquet, le picotement plaisant à l'idée de satisfaire ma curiosité fut brusquement refroidi. Le long du rabat se trouvait une rangée sinistre de bulles de cire noire, qui semblaient me fixer avec un air entendu malveillant. A l'examen plus rapproché, je remarquais que chaque sceau gardait l'impression d'un blason, également familier mais dont le sens m'échappait.
Pris d'un mauvais pressentiment, je laissais tomber la missive sur la table. Curieux comme quelques gouttes de cire peuvent ajouter de sinistre à une enveloppe ordinaire. Délibérément, je pris le temps de changer de veste et d'enfiler des pantoufles, tisonner le feu déjà bien crépitant, et de m'allumer une pipe, avant d'enfin rompre les sceaux et ouvrir l'enveloppe. Elle contenait beaucoup de pages dactylographiées, commençant en la forme d'un courrier.
54 Westervelt Ave. Eastport, New York
Le 15 février.
Mon cher cousin George:
A présent que vous m'avez identifié en vous en référant à ma signature à la dernière page (que je viens juste d'achever), vous vous poserez certainement des questions sur la raison de cette lettre plutôt sentimentale de la part de quelqu'un resté si longtemps aussi silencieux que je l'ai été. Le fait est que vous êtes le seul parent mâle avec lequel je puis communiquer à cette heure. Mon neveu Ralph est premier officier à bord d'un cargo croisant quelque part dans la mer Caraïbe, et on n'a plus entendu parler d'Alfred Hutton, votre premier cousin maternel, depuis qu'il a embarqué pour la Nouvelle Guinée en tant que colon voilà pratiquement un an...
(...) pour commencer au commencement. Comme vous le savez, ou peut-être que non, car j'oublie que notre correspondance fut négligeable ces cinq dernières années, j'ai accompagné l'expédition Rodgers en Afghanistan. Nous étions officiellement recrutés pour une mission géologique, mais nous étions en réalité à la recherche de Radium--entre autres choses. Quand je suis parti, j'étais pratiquement fiancé avec Venice Potter, une parente distante des Potters de Long Island, dont vous avez peut-être entendu parlé (...) Cinq mois après mon départ, ses lettres ont cessé de me parvenir et les miennes me furent retournées sans avoir été ouverte. Deux mois plus tard, j'ai reçu le faire-part de ses fiançailles avec Howard Marsden. Je l'ai reçu là-bas en Afghanistan, alors que j'étais retourné sur la côte pour faire des provisions. Nous oublierons l'année suivante durant laquelle j'étais coincé avec l'expédition. Nous avons atteint nos objectifs, je rentrais.
J'ai alors découvert que les Marsdens vivaient ici à Eastport. (...) Je décidais de fonder mon laboratoire ici à Eastport, peut-être dans le but de dévouer tout temps libre à découvrir pourquoi j'avais été soudainement écarté. Avec une barbe de deux ans, et un teint rôti par le soleil, bien peu m'aurait reconnu et identifié sous mon vrai nom et aucun n'aurait percé à jour personnage de "Professeur Walters."
(...) Un jour, quelques trois mois après avoir pris résidence à Eastport, j'ai eu un visiteur. C'était Marsden. Il avait été fasciné par la lecture de mon roman radiophonique, qui venait à peine de se terminer. De son propre aveu, il était un admirateur ardent de la radio, comme on dit populairement, je crois, et il passait la plus grande partie de ses après-midi à se vanter des stations auxquelles il avait pu se verrouiller avec son poste de radio dernier modèle. Même en mettant de côté mes vagues soupçons de sa complicité dans le rejet de ma chère Venice, je dois admettre que même alors, je ressentais un indéfinissable dégoût de sa personne. Il y avait quelque chose d'intangiblement malhonnête à son sujet, une étroitesse du regard qui me révulsait. Et pourtant alors, je n'avais machiné aucun plan à son sujet ; néanmoins je l'encourageais en me servant de mes manières les plus hospitalières, quand bien même déjà à ce point, j'avais le sentiment que d'ici peu, je serais amené à instrumentaliser notre relation, dans mon propre intérêt.
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P.62 : OF THEIR OWN HAVE WE GIVEN THEN (des leurs nous avons donné ensuite), poésie de Leland S. Copeland.
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p. 63 = p374 : The MOON POOL (le bassin lunaire) par A. Merrit.
Troisième partie.
CHAPITRE XXIII (NDT 23, vingt-trois)
Le ver dragon et la mousse mortelle.
Cela s'avéra être un raccourci souterrain à travers la mousse verte. Son sol était une bande plate dessinant un chemin large d'un yard à partir duquel les murs formaient en se courbant un parfait cylindre. A trente pieds de distance, les murs se maintenait sans cesser d'être symétriques : ils ne se rapprochaient pas. Au-dessus, il y a avait une crevasse aux bords dentelés d'où tombait la lumière comme à travers le coeur d'un prisme d'ambre, un rayon doré ourlé d'ombres couleur de bronze curieusement évanescentes.
"Vite !" commanda Rador, mal à l'aise, et de se mettre en marche à pas rapide. A présent mes yeux s'habituaient à la lumière étrange. Je vis que les murs du tunnel étaient faits de mousse...
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p. 99=410 Discussions
Plusieurs critiques de la plausibilité de la Machine à Explorer de Temps de H. G. Wells.
T. J. D de Cleveland, dans l'Ohio pointe le paradoxe du voyageur imprudent (remonter le temps et exister deux fois à la même époque), et le fait que Wells a laissé dans le vague de quel Temps il parle exactement : le temps chronologique de sa la croissance et le vieillisement de son corps biologique par exemple, comment le voyageur pourrait-il échapper à l'écoulement dans un sens ou de l'autre du temps.
C'est encore plus grave que cela car avancer dans le temps suppose que le voyageur ne devrait même pas avoir conscience du temps qu'il zappe, voire de l'époque à laquelle il arrive, mais comme Wells se fiche complètement et prend le Temps pour une horloge qu'on avance ou recule à volonté et la réalité pour une pellicule de films de cinéma qu'on peut accélérer ou rembobiner, comme d'autres semblent croire qu'une bougie, le déplacement du soleil dans le ciel ou l'écoulement de l'eau dans une clepsyde ou la faim sont tous reliés à une seule et unique horloge universelle.
Tout ce que pointe le lecteur sera relevé comme des genres de défis par les auteurs de voyages temporels qui viendront, en général comme des gags multipliant les paradoxes.
Une bonne récapitulation de tout ce qui a été écrit et tout ce qu'on peut faire avec la théorie d'un temps linéaire (forcément fausse car la carte (du temps) n'a jamais été le territoire (du temps) peut se voir en ce moment dans la série le Ministère du Temps sur SYFY FR (Paramount +) et je n'ai pas d'action.
Jackson Beck, New-York City :
Comment quelqu'un peut-il voyager vers le futur dans une machine alors que les êtres du futur ne se sont pas encore matérialisés ?
Réponse de la rédaction : (bouchée comme d'hab)
Souvenez-vous, ces histoires de la fiction et bien que la science dans ces récits puissent avoir quelques touches de vérisimilitude, toute la trame perdrait son intérêt s'il n'avait pas suffisamment d'élasticité pour être étirable. Vous devez vous souvenir que ce que nous faisons aujourd'hui même vingt-cinq ans auparavant aurait été tancé d'impossible.
Encore une fois c'est une réponse complètement fumeuse, qui contredit tous les éditos, et se contredit elle-même. Gernsback répète qu'il faut lire AMAZING parce qu'il exige de publier des récits qui ont une plausibilité, des fondements scientifiques. Le voyage dans le temps n'a aucun fondement scientifique, c'est du fantastique : le temps est une représentation, on ne voyage pas réellement avec une machine dans une représentation mais à travers un territoire physique qui héberge les fameux êtres vivants.
La réalité c'est que la rédaction malgré tous ses diplômes n'a pas une seule fois essayé de réfléchir à la réalité, à la définition des notions concernées, et pas plus que Wells n'a envisagé par exemple que le voyageur temporel puisse rencontrer les êtres futurs parce qu'ils existent déjà à son époque, et qu'il ne peut alors les percevoir, sa machine ne permettant que de changer sa construction de la réalité qui l'entoure - des particules qui s'agitent qui en 1900 ressemble à Londres en 1900 et en 2025 à Londres en 2025 et ainsi de suite. Cela implique de se poser la question de la nature de l'observateur d'un phénomène physique apparent et pas seulement du phénomène physique apparent, à prévoir ou à provoquer.
On peut trouver en effet un grand nombre de réponse à tous les paradoxes apparents, mais à condition de poser des règles - l'infrastructure du monde imaginaire, qui doivent tenir la route, et de ne pas confondre les niveaux du récit, par exemple la réalité dans le monde imaginaire, et la fiction du monde du lecteur - en matière de voyage cette confusion-là détruit toute plausibilité comme dans le paradoxe du voyageur imprudent ou celui d'Achille qui court et ne rattraperait jamais la tortue - c'est le langage du récit qui est spécieux, et le récit n'a pas de lois naturelles ou surnaturelles.
Et c'est ce raisonnement de construire un monde plausible sans confusion de langage, qui va générer le monde du récit et le récit lui-même de science-fiction (ou fantastique, ou fantasy) avec des règles qui est scientifique et qui explique pourquoi des inventeurs de la réalité ou des psychopathes de la réalité peuvent réaliser les rêves comme les cauchemars que racontent les auteurs de science-fiction : par exemple, un anglais va écrire une vision satirique d'une société où tout le monde se note avec son smartphone et si on est mal noté, on est puni en ne pouvant plus voyager, plus rencontrer certaines personnes, plus se loger etc. Et voilà qu'un membre psychopathe du parti communiste chinois voit l'épisode et va utiliser son pouvoir dictatorial en appliquant les mêmes règles inventées plausiblement par l'auteur de science-fiction (Black Mirror, épisode Nose Dive).
Les défauts que relèvent les lecteurs d'AMAZING STORIES sont de vrais défauts d'écriture et de vrais manquement aux promesses de la rédaction, que la rédaction nie encore et encore avec malhonnêteté et en multipliant les doubles-contraintes : la guerre c'est la paix, noir c'est blanc, l'amour c'est la peine, la fiction c'est scientifique et la fiction n'est pas science et il ne faut exiger que les auteurs de science-fiction tiennent leur promesse qu'une fois que leurs délires seront réalisés parce qu'ils finiront bien par se réalisez, ou bien vous lecteurs serez morts et ne pourrez plus nous critiquer quand nous avons toujours raison.
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