- Détails
- Écrit par David Sicé
The Picture of Dorian Gray (1945)
Sorti aux USA le 3 mars 1945.
Sorti en blu-ray américain le 18 novembre 2014 (région A et B, anglais sous-titré anglais, image excellente).
Ne pas confondre avec le film Le portrait de Dorian Gray (2009, Dorian Gray)
De Albert Lewin (également scénariste) ; d'après le roman de 1890 de Oscar Wilde ; avec George Sanders, Hurd Hatfield, Donna Reed, Angela Lansbury, Peter Lawford, Cedric Hardwicke.
Pour adultes et adolescents.
J’ai envoyé mon Âme à travers l’Invisible,
Déchiffrer quelque lettre de la Vie après la Mort :
Et peu à peu mon Âme me revint,
Et me répondit : « Je suis moi-même à la fois Paradis et Enfer. »
(Le Paradis n’est que la vision de désirs exaucés
Et l’Enfer l’ombre d’une Âme embrasée
Projetée sur les Ténèbres desquelles,
Si tard nous nous sommes extirpés, si tôt nous replongerons.)
Les quatrains (Rubâyât) de Omar Khayyâm (Mage persan du 11ème siècle).
Londres, 1886.
Un fiacre avance sur la rue pavée le long des hôtels particuliers. À l’intérieur, Lord Henry Wotton, distingué barbichus en haut de forme et jabot, lit les Fleurs du Mal de Beaudelaire, le porte-cigarette au bec.
Lord Henry Wotton avait décidé très tôt de consacrer sa vie à l’étude ô combien sérieuse de l’art magnifique artistocratique de ne faire absolument rien : il ne vivait que pour le plaisir – mais son plus grand plaisir était d’observer les motions de ses amis, tandis que lui-même n’en expérimentait aucune. Il se divertissait en exerçant une influence subtile sur la vie des autres. Le fiacre s’arrête, et le cocher soulève la petite trappe dans le toit de l’habitacle par laquelle il peut s’adresser à son client – le cocher demande alors à Lord Henry si c’est bien au numéro 18 qu’il voulait être déposé. Lord Henry descend sans répondre, alors le cocher lui demande s’il doit l’attendre, et Lord Henry confirme – et lance au cocher « Les Fleurs du Mal », qui rattrape le petit volume relié, surpris.
Le numéro 18 est un hôtel particulier de brique avec une porte blanche. Lord Henry pousse la petite grille en fer forgée qui défend la courte allée menant au seuil… Parmi les amis de Lord Henry, figurait le peintre Basil Hallward. Ce dernier avait été étrangement secret quant au sujet de ce qu’il peignait alors – et Lord Henry, détectant quelque mystère, était déterminé à découvrir ce que son ami souhaitait cacher. Lord Henry frappe à la porte. Immédiatement, un digne majordome âgé ouvre et se déclare désolé : Monsieur Hallward n’est pas chez lui. Lord Henry entre quand même. Le Majordome insiste : Monsieur Hallward ne veut pas être dérangé. Lord Henry se rend directement à l’atelier, entre sans frapper, et découvre Hallward en train de peindre…
Lord Henry s’arrête, fasciné, tandis qu’Hallward s’est lui aussi presque figé. Puis Lord Henry déclare que c’est la plus belle œuvre que Hallward ait jamais peinte… Bien sûr, il ne peut pas croire qu’il puisse exister quelqu’un aussi beau que sur ce portrait. Puis Lord Henry commence son interrogatoire : qui est ce garçon, quel est son nom ? Et pourquoi Hallward tient tant au secret à son sujet ? Hallward ne répond pas. Lord Henry va se servir à une petite table, et suggère que Hallward fasse exposer le portrait au Grosvenor. Mais Basil Hallward lui répond qu’il n’exposera le portrait nulle part. Lord Henry demande pourquoi, Hallward répond qu’il s’est trop investi dans ce portrait, et Lord Henry ricane. Hallward réplique qu’il savait que Lord Henry rirait, mais cela reste la vérité.
Lord Henry revient à la charge : il n’y a certainement aucune ressemblance entre Hallward et le jeune Adonis du portrait – Hallward a une figure intelligente, et l’intelligence détruirait la beauté de n’importe quel visage… Que Hallward ne se fasse pas d’idée : il n’est en rien semblable au jeune homme du portrait. Sans se retourner, Hallward répond que bien sûr il ne lui ressemble pas, et il en est heureux. Pendant ce temps, Lord Henry a ramassé un petit livre et soupire, dédaigneux : la Sagesse de Bouddha… Puis il remarque que Hallward s’est toujours passionné pour la Vertu. Il interroge à nouveau : pourquoi Hallward est heureux de ne pas être comme le jeune homme du portrait ?
Hallward répond : ils souffrent pour tous les dons que Dieu leur accorde. Hallward craint donc que Dorian Gray payera chèrement sa splendide apparence. Lord Henry demande alors confirmation : Dorian Gray est-il bien le nom du garçon sur le portrait ? Hallward confirme. Et le peintre confirme aussi qu’il n’avait pas l’intention de le révéler à Lord Henry. Lord Henry sirote le petit verre d’alcool qu’il s’est servi. Puis il répond que s’il doit encore visiter Hallward, il devra lui faire livrer du bon sherry. Puis il interroge à nouveau : pourquoi Hallward n’avait-il pas l’intention de révéler le nom de son modèle. Hallward répond en gardant la tête baissée : il ne peut pas l’expliquer – en vieillissant, il s’est pris à apprécier le secret, et il suppose que cette explication sonne stupide aux oreilles de Lord Henry.
Lord Henry invite alors Hallward à l’accompagner dans le jardin, l’assurant cyniquement que cela ne sonne pas du tout stupide, en ce qui le concerne : Hallward oublie que Lord Henry est marié, et que le seul charme du mariage est de rendre absolument indispensable une vie de mensonge pour les deux partis. Hallward répond ironiquement qu’il croit que Lord Henry est un très bon mari, mais qu’il a honte de ses propres vertus – son cynisme n’est qu’une attitude. Lord Henry s’assied à une petite table et rétorque qu’être naturel n’est qu’une attitude – et la plus irritante à sa connaissance. Puis il insiste : Hallward n’a pas répondu à sa question – Lord Henry veut savoir la vraie raison pour laquelle Hallward n’exposera pas le portrait de Dorian Gray.
Hallward répond qu’il n’y a presque rien à en dire – et qu’à côté, il craint que Lord Henry aura beaucoup de difficulté à le croire. Lord Henry répond du tac au tac qu’il peut tout croire pourvu que cela soit du genre assez incroyable. Hallward assure alors Lord Henry que ce sera le cas : il y a quelque chose qu’il ne peut guère comprendre. Hallward s’assied à son tour : il y a quelque chose de mystique au sujet du portrait. Lord Henry est surpris : mystique ? Hallward reprend : il ne saurait pas expliquer comment, mais chaque fois que Dorian pose pour lui, il semble au peintre qu’une puissance à l’extérieur de lui guide sa main – comme si la peinture avait une vie propre, indépendante de Hallward. Voilà pourquoi il ne l’exposera pas : la peinture appartient de plein droit à Dorian Gray et il lui en fera don.
Lord Henry se détourne et souffle qu’il souhaite rencontrer ce jeune homme extraordinaire : il pense qu’ils devraient devenir amis : Lord Henry choisit toujours ses amis pour leur belle apparence, et ses ennemis pour leur bel intellect – un homme n’est jamais assez trop prudent dans le choix de ses ennemis.
Hallward répond qu’il méprise les principes de Lord Henry, mais qu’il apprécie la manière dont il les énonce. Lord Henry répond qu’il préfère les gens aux principes, et les gens sans principes à tout le reste au monde. Puis il s’arrête : maintenant il s’en souvient.
Hallward demande de quoi. Lord Henry répond de où il entendu le nom de Dorian Gray. Hallward semble inquiet, et demande d’où ? Lord Henry s’en amuse : c’était chez sa tante Agatha – elle lui avait dit qu’elle avait découvert un merveilleux jeune homme, qui l’aiderait pour ses galas de charité, et que son nom était Dorian Gray. Lord Henry s’était imaginé quelqu’un avec des lunettes et des cheveux raides et ternes, piétinant avec de grands pieds. Aussi Lord Henry avait-il évité de le rencontrer…
Et d’enchaîner sur une remarque méprisante au sujet d’un papillon, Limenitis Sibylla, trop commun pour se poser sur le feuillage du jardin d’un gentleman. Hallward répond qu’il est heureux que Lord Henry n’ait jamais rencontré Dorian Gray. Lord Henry demande pourquoi. Hallward répond qu’il ne veut pas que Lord Henry rencontre Dorian Gray. Quelqu’un se met alors à jouer du piano dans la maison – un air romantique.
Lord Henry demande qui joue du piano – puis il se lève et va à la porte-fenêtre du salon : un jeune homme élégant en noir joue sur le piano à queue, et Hallward entre dans le salon, remarquant que Dorian est arrivé tôt ce jour-là. Sans se retourner, le jeune homme répond que Hallward devrait lui prêter les partitions qu’il est en train de déchiffrer : il veut apprendre ces morceaux de musique. Hallward répond que cela dépendra de la manière dont Dorian posera l’après-midi.
Dorian objecte alors qu’il pensait que le tableau serait achevé ce jour-là. Hallward répond que cela sera le cas. Pendant ce temps, Lord Henry est entré et vient se planter juste à côté du jeune homme, qui étonné et quelque peu alarmé, se lève. Lord Henry le regarde de haut et l’encourage à continuer à jouer du piano, car il joue brillamment. Dorian regarde alors Hallward, qui présente : c’est Lord Henry Wotton, un vieil ami de Oxford. Lord Henry ajoute immédiatement que sa tante lui a parlé de Dorian – il est l’un de ses favoris, et l’une de ses victimes… Dorian ne devrait pas faire dans la philantropie.
Hallward interpelle Lord Henry : il veut finir ce portrait ; serait-ce impoli de lui demander de s’en aller ? Lord Henry se tourne vers Dorian : doit-il s’en aller ? Dorian lui demande immédiatement de rester et de lui expliquer pourquoi il ne devrait pas faire dans la philantropie. Lord Henry jubile et demande à Hallward si cela ne le dérange pas vraiment – étant donné qu’il lui avait dit que ses modèles appréciaient d’avoir quelqu’un avec qui bavarder…
Hallward invite alors Lord Henry à s’asseoir, et Dorian à monter sur l’estrade – ajoutant de ne pas faire attention à ce que Lord Henry raconte : ce dernier a une mauvaise influence sur ses amis, Hallward seul excepté. Dorian demande alors à Lord Henry s’il a vraiment une mauvaise influence. Lord Henry répond qu’une bonne influence n’existe pas – alors qu’il examine le papillon qui s’est posé sur le rideau de la porte-fenêtre donnant sur le jardin : toutes les influences sont immorales.
Dorian demande pourquoi. Lord Henry se redresse et rajuste son chapeau haut-de-forme : parce que le but de la vie est le développement indépendant – construire sa propre nature à la perfection. Lord Henry ôte alors son chapeau pour tenter de piéger le papillon : c’est pour cela qu’ils sont là (sur cette Terre) : un homme devrait vivre sa vie à fond, et donner forme à tous ses sentiments, exprimer toutes ses pensées, réaliser tous ses rêves – chaque pulsion que l’on refreine déprime l’esprit et empoisonne l’individu : il n’y a qu’un seul moyen de se débarrasser de la tentation et c’est de lui céder.
Lord Henry a attrapé le papillon, qui s’était posé sur une table, sous son chapeau. Si l’on résiste à la tentation, l’âme devient malade à force de désirer ce qu’elle s’est refusée : rien ne peut guérir l’âme sinon les sens… Lord Henry verse dans une coupelle le contenu d’un produit dont Hallward se sert pour laver ses pinceaux – et place la coupelle sous le chapeau. Exactement comme rien ne peut guérir les sens, sinon l’âme.
Hallward demande alors à Dorian de tourner sa tête un tout petit peu plus à gauche. Le garçon obéit, se tenant debout, en veste noir, gilet et cravate, fleur à la boutonnière, devant un grand fauteuil matelassé, s’appuyant sur une petite table dodécagonale surmontée de la statuette d’un chat. Lord Henry reprend : les Dieux ont été favorables à Dorian. Celui-ci demande alors pourquoi Lord Henry dit-il cela. Lord Henry répond, tandis qu’il soulève son chapeau ; le papillon git mort, asphyxié, dans la coupelle : Dorian a la plus merveilleuse des jeunesses, et la jeunesse est la seule chose qui vaille la peine d’être possédée.
Dorian répond qu’il ne ressent pas cela. Lord Henry remet son chapeau et réplique que Dorian ne le ressent peut-être pas maintenant, mais un jour, il le ressentira terriblement : ce que les Dieux donnent, ils le retirent très vite ; le Temps est jaloux de Dorian Gray. Que Dorian ne gaspille pas l’or de ses jours ; qu’il vive, et qu’il ne regrette rien – qu’il n’ait peur de rien ; il n’y a que très peu de temps à durer pour sa jeunesse – et il ne la récupèrera jamais. Comme les hommes vieillissent, leurs souvenirs sont hantés de tentations exquises auxquelles ils n’ont pas eu le courage de céder – le monde n’est qu’à Dorian que le temps d’une saison ; ce serait une tragédie si Dorian le réalisait trop tard, comme tant d’autres : il n’y a qu’une seule chose au monde qui vaille la peine d’être possédée – et c’est la jeunesse.
Dorian Gray n’avait jamais entendu la folie être si éloquemment vantée : le crédo du plaisir transcendé en philosophie de la vie. Et comme envoûté, Dorian se tenait, apeuré par les idées de Lord Henry, et honteux d’être apeuré. C’était comme s’il apprenait à se connaître lui-même pour la première fois de sa vie, comme si un étranger lui avait révélé ses propres pensées les plus secrètes. Pour la première fois, il devenait conscient de sa jeunesse, et conscient du fait qu’un jour, il la perdrait.
Lord Henry a épinglé le papillon sur un carton blanc et déclare à Dorian qu’il n’a pas perdu son temps à visiter Hallward : il a trouvé un rare et merveilleux papillon – Euvanesse Antiope, peu ordinaire en Angleterre. Et de demander son avis à Dorian : le papillon n’est-il pas magnifique ? Comme Dorian répond que oui, Hallward invite Dorian à s’asseoir, et déclare qu’il est heureux après tout que Dorian ait rencontré Lord Henry. Lord Henry demande immédiatement à Dorian s’il est heureux de l’avoir rencontré. Dorian confirme, en tout cas à présent.
Puis il descend de l’estrade et déclare qu’il se demande s’il sera toujours heureux. Lord Henry s’étonne : toujours ? Toujours est un mot terrifiant pour Lord Henry, il en tremble rien que de l’entendre. Les femmes veulent entendre ce mot, et gâche toute romance en essayant de la faire durer toujours ; la seule différence entre un caprice et la passion d’une vie est que le caprice dure un peu plus longtemps.
Une petite fille, Gladys, fait son entrée, et Lord Henry s’interrompt : leur hôtesse vient d’arriver. Lord Henry tend les bras à la petite fille qui l’embrasse puis va rejoindre son père, Hallward, qui fait remarquer que Gladys arrive juste à temps pour assister à la signature du portrait. La petite fille demande si elle peut signer aussi, et Hallward le lui accorde : après tout, elle n’a pas raté une seule séance de pose. Lord Henry demande alors à la petite fille si elle préfère Dorian Gray ou son portrait. La petite fille répond qu’elle préfère Dorian.
Lord Henry ricane : Gladys préfère Dorian Gray aujourd’hui, mais quand elle sera jeune fille et qu’elle fera tourner toutes les têtes de Londres, elle préfèrera sans doute le portrait, car il aura exactement la même apparence que ce jour-là, tandis qu’eux tous auront changé, et pas en mieux. L’oncle de Gladys, Lord Henry et même Dorian.
Dorian est resté assis, mélancolique. La petite fille se précipite vers lui et assure : Dorian ne changera pas, jusqu’à ce qu’elle ait grandi ! Elle demande à Dorian de confirmer, et celui-ci confirme. Puis Hallward fait sortir Gladys, car sa nounou l’attend. Dorian se lève.
Comme Lord Henry s’indigne de ne pas avoir droit à son bisou, Gladys lui fait la révérence à distance – et comme Lord Henry s’inquiète de sa réputation quand il se saura que depuis que Dorian est arrivé, il n’existe plus aux yeux de Gladys, la petite fille demande à sa nounou à haute et intelligible voix s’il n’est pas vrai qu’un gentleman retire toujours son chapeau en présence d’une dame – alors que Lord Henry n’a pas retiré le sien. Lord Henry éclate d’un rire fort et peu naturel… Comme Hallward fait remarquer que Dorian a aussi volé le cœur de Gladys en ce qui le concerne, Lord Henry félicite le peintre, et fait pivoter le portrait, demandant à Dorian de l’admirer…
Dorian est subjugué : en pied et en couleurs, plus réel que la réalité, le portrait de Dorian sourit à Dorian, et celui-ci déclare que tandis qu’il vieillira, ce portrait demeurera toujours jeune… Si seulement cela pouvait être l’inverse.
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Yūfō Robo Gurendaizā S01E01: Koji Kabuto and Duke Fleed (1975)
Autres titres : UFOロボット グレンダイザー ; Grendizer, le robot OVNI ; Grandizer 3 ; Golrake.
Kouji Kabuto et Duke Fleed.
Ici l'article de ce blog sur la série animée Goldorak (1975)
Noter que Goldorak est la troisième série animée Grendizer, après Mazinger Z 1972 et Great Mazinger 1974.
Attention, en France la série a été diffusée partiellement, censurée, dans le désordre, avec les noms des personnages changés.
Diffusé au Japon le 5 octobre 1975 sur FUJI TV JP.
Sorti en blu-ray français (définition standard) S1 le 6 juillet 2015 ; S2 le 4 septembre 2015 ; S3 le 4 décembre 2015.
Sorti en coffret blu-ray français (définition standard) S1-2-3 le 2 novembre 2015 (français, japonais, format original 1:33).
Sorti en coffret intégrale blu-ray français (définition standard) annoncée pour le 5 juillet 2015.
De Masayuki Akihi et Tomoharu Katsumata ; d'après la bande dessinée UFO Robot Grendizer 19de Gō Nagai ; Hiroya Ishimaru, Chiyoko Kawashima, Kei Tomiyama.
Pour adultes et adolescents.
Une soucoupe volante jaune brille dans le ciel. Son pilote, Kabuto (Alcor), un jeune homme brun à la combinaison bleue, au casque rouge rayé de jaune orné de deux pontes, annonce qu’ils devraient être au Mont Fuji d’ici une demi-heure. Il jette plusieurs coups d’œil à travers la vitre de son cockpit – de chaque côté, puis devant lui. Alors Kabuto repère une autre soucoupe volante – bleue et verte – qui fait une boucle en zig-zagant à travers le ciel. Un ovni, s’écrit le garçon – d’abord surpris, puis résolu : il va le suivre avec son OVTerre. La soucoupe jaune dépasse la soucoupe bleue et verte, qui continue de boucler sa boucle, autour de la soucoupe jaune.
Le jeune pilote s’agace, pressant sur plusieurs des boutons de son tableau de bord, apparemment en vain : pourquoi ne peut-il pas aller plus vite ? Puis, comme la soucoupe bleue et verte s’éloigne, il s’alarme : un OVNI sur la Terre, que vient-il faire là ? La soucoupe jaune passe alors au-dessus du Mont Fuji, que Kabuto salue – se rappelant un combat de robots géants qui se déroula jadis non loin de là. Kabuto s'en trouve soulagé : il n'a plus besoin de piloter le robot géant Mazinger Z – il pilote bien mieux l’OVTerre, la première soucoupe volante construite par les Terriens.
Ailleurs, dans la tour de contrôle du Centre des Science de l’Espace, un homme au pupitre radar donne l’alerte : il a repéré un objet volant à 30 km au Sud Est. Son supérieur, le professeur Umon (Procyon), lui répond qu’il pense que c’est Kabuto, à bord de l’OVTerre et demande à l’employé de confirmer. L’employé contacte Kabuto qui confirme, et l’employé lui donne alors les coordonnées d’un point d’atterrissage – 35 Nord, Kilo 15 0,7.
Encore ailleurs, dans un ranch, Daisuke (Actarus), un jeune homme aux cheveux noirs un peu longs ramasse à la fourche du fourrage. Une jeune vachère, Hikaru (Venusia) l’interpelle et arrive, tenant un poulain à la main et escorté de son petit frère, Goro (Mizar), qui voulait montrer à Daisuke combien le poulain était devenu grand. Daisuke confirme : le poulain fera un bon cheval plus tard. Alors la jeune fille s’alarme : que fait son père, Danbei, en haut du réservoir d’eau, scrutant le ciel avec son télescope. La jeune fille accuse alors son père de se cacher au lieu d’aider Daisuke à faire le travail de la ferme. Danbei rétorque qu’il ne se cache pas : il est le président d’une association qui encourage à lier des liens d’amitié avec les gens de l’Espace : il est donc important pour lui de surveiller les OVNI.
Mais la jeune fille ne veut rien entendre : pendant que son père rêve d’astronautes et de soucoupes volantes, il n’a qu’à nettoyer la grange. Danbei se plaint alors qu’il soit dur de gérer les femmes et les enfants – ils n’ont pas de rêves, il n’est pas comme eux : l’infini de l’Univers excite son imagination, et c’est son droit de s’intéresser aux OVNIs. Pendant ce temps, Daisuke s’est remis à sortir le foin. Mais Danbei s’interrompt : dans l’œil de son télescope vient d’apparaître la soucoupe jaune de Kabuto. Danbei court jusqu’à sa radio, surexcité, pour tenter de contacter l’OVNI, puis repart immédiatement observer depuis sa lunette, faisant « bonjour » de la main à l’OVNI – qui grossit à vue d’œil jusqu’à emplir complètement le champ de vision.
Alors Danbei réalise que l’OVNI vient droit sur eux, et en tombe du château d’eau, glisse le long du toit de la grange et atterrit dans le tas de foin. Pendant ce temps, la soucoupe volante jaune vient se ranger sagement devant le portail du ranch. La jeune fille veut alors empêcher son père de courir à la rencontre du pilote d’astronef, mais son père l’écarte : il n’y a aucun danger, il connait le langage de l’Espace intersidéral ! Le cockpit de la soucoupe jaune se soulève et Kabuto saute à terre. Danbei s’étonne : l’extraterrestre ne ressemble pas à une pieuvre – il ne vient pas de Mars. Mais le gamin remarque que les extraterrestres savent se déguiser, il faut donc s’en méfier. Danbei répond qu’alors l’extraterrestre s’est déguisé en terrien. Kabuto retire alors son masque et son casque et proteste : ils disent n’importe quoi – il est japonais !
Danbei en déduit aussitôt que l’extraterrestre sait parler le japonais, donc qu’il est très malin. À cela, Kabuto ne sait quoi répondre. Arrive alors un van rouge et blanc d’où saute le professeur Umon, qui souhaite à Kabuto la bienvenue dans le Pacifique. Le jeune pilote serre la main du professeur et se présente comme Kouji Kabuto. Puis le professeur présente ses trois assistants : Hayashi, Yamada et Aoi. Alors Danbei intervient, étonné : Kabuto ne serait pas un homme de l’Espace ? Umon éclate de rire, imité par ses assistants, puis il explique : Kabuto travaillait pour le Centre, et il a conçu lui-même sa soucoupe volante, l’OVTerre.
Du coup, le professeur Umon présente à Kabuto son associé pour le ranch, Danbei Makiba, sa fille Hikaru et Goro, le petit garçon. Danbei insiste alors sur le fait que le ranch n’est pas son métier, mais qu’il préside une association prônant l’amitié avec les gens de l’Espace. Kabuto semble surpris : l’amitié avec les gens de l’Espace ? Hikaru Makiba intervient pour préciser qu’elle croyait que Kabuto venait de l’Espace. Goro ajoute alors que lui aussi. Kabuto remarque que c’est une bonne chose qu’il puisse passer pour quelqu’un de l’Espace. Mais comme Danbei veut voir ce que Kabuto cache dans sa soucoupe volante, le professeur Umon appelle Daisuke, qui continuait d’enlever la paille sale. Umon présente alors Daisuke comme son fils. Daisuke et Kabuto se saluent, et Kabuto précise qu’il est venu enquêter sur les très nombreux signalements d’OVNI au Japon pour découvrir la vérité.
Daisuke répond alors qu’il n’a pas le temps pour ça, et retourne à son travail, laissant Kabuto très étonné, tandis que le professeur Umon voudrait que Daisuke reste lui parler un peu plus longtemps. Danbei demande alors à Daisuke s’il ne peut pas être un peu flexible. Daisuke rétorque que l’Hiver n’attendra pas. Kabuto est vexé : Daisuke n’a même pas regardé sa soucoupe volante. Plus tard, Umon fait visiter le centre spatial à Kabuto, mais comme ils ont rejoint la tour de contrôle, voilà que la soucoupe volante bleue et vert réapparait sur les écrans de Umon.
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Tout l'Art de Valérian et la Cité des Mille Planètes (2017)
Sorti en France le 23 juin 2017 - 35 euros, 194 pages reliure cartonnée.
Sorti annoncée en Angleterre pour le 18 juillet 2017.
De Mark Salisbury.
Pour tout public.
Attention, ce n'est pas un making-of.
C'est un somptueux et épais recueil d'illustrations conceptuelles autour du film - réellement foisonnant graphiquement et du point de vue des idées, il révèle très peu de photos tirés du film - et très peu d'éléments fidèles aux bandes dessinées de Valérian. On est cependant plusieurs crans au-dessus du Cinquième élément (pas seulement en imagination, mais aussi en qualité du Art Of), et apparemment au niveau ou au-dessus des Guerres des étoiles selon Lucas (les six premiers films). Pas d'interview ou de portraits des talentueux illustrateurs-auteurs.
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The Mist S01E01: Pilot (2017)
Ici l'article de ce blog sur la série télévisée The Mist (2017)
Diffusé aux USA le 22 juin 2017 sur SPIKE TV.
De Christian Torpe ; d'après Stephen King ; avec Alyssa Sutherland, Isiah Whitlock Jr., Bill Carr, Holly Deveaux.
Une araignée sur un treillis. Un temps immobile, la petite araignée reprend sa marche exploratoire et arrive sur la joue d’un soldat noir assoupi, qui, chatouillé, grimace, ouvre les yeux, se donne une petite claque faisant fuir l’araignée. Le soldat réalise alors qu’il est couché en pleine forêt, un berger allemand attendant sagement à ses côtés.
Le soldat est au sommet d’une colline. Il fait beau, mais sur le versant opposé, une nappe de brouillard a franchi la crête et descend lentement. Le soldat semble confus. Il remarque le médaillon au collier du chien : Rufus. Il fouille alors les poches de son treillis et découvre un portefeuille, avec une carte de crédit au nom de Bryan Holt.
Il caresse alors le chien, qui halète, et lui demande s’il lui appartient, espère qu’il lui appartient. Puis il aperçoit la nappe de brouillard qui s’étend et avance dans sa direction. Avec le chien, il descend avec précaution le versant, puis se désaltère à une source. Comme il caresse à nouveau le chien, celui-ci aboie plusieurs fois en direction de la brume qui avance à travers le sous-bois.
D’un coup le chien s’élance en direction de la brume, sans obéir au soldat qui lui crie de s’arrêter. Le soldat s’enfonce alors à son tour, à pas rapides, dans la brume, très épaisse : on n’y voit pas à trois mètres. Il s’appuie à un arbre (que lui ou son chien aurait facilement pu se prendre dans les dents, à courir comme ça sans même mettre les bras en avant), et appelle encore Rufus, lui demandant où il était passé.
Le chien aboie au loin. Quelque chose bouge dans un buisson tout près du soldat, qui demande alors qui est là. Le soldat répète sa question en se retournant plusieurs fois, tandis qu’un corbeau croasse. Les aboiements s’arrêtent alors dans un jappement de douleur – et à force de se retourner dans tous les sens, sans avoir vraiment bougé, le soldat découvre le cadavre de son chien suspendu à une branche, la tête arrachée. Épouvanté, le soldat tourne des talons et part en courant (dans le brouillard épais, dans une forêt remplie de troncs d’arbres plutôt rapprochés les uns les autres et de rochers).
Le collège central de Bridgeville, par temps clair. Une blonde sexy en chemisier blanc, Eve Copeland, a été convoquée dans le bureau du principal : elle n’aurait pas dû faire cela – les parents d’élèves font une pétition pour la faire virer. La blonde sourit : elle sait qui, ils essaient de la faire virer depuis qu’elle a commencé à travailler. Le principal lui répond qu’à ses yeux Eve semble tout faire pour qu’ils réussissent. Eve objecte que les programmes nationaux exigent des cours d’éducation sexuelle. Le principal répond que c’est au conseil local de décider quels points sont à traiter.
Eve demande alors s’ils doivent s’imaginer que les points non traités disparaîtront comme ça ? Le principal répond qu’il est personnellement d’accord, mais en enseignant des points que le conseil ne veut pas que les élèves sachent, elle leur parle de choses que le conseil a décidé qu’ils n’avaient pas à savoir. Eve répond en souriant que les jeunes savent utiliser Google. Le principal répond que certaines personnes croient que disposer de telles informations incitera les élèves à avoir des rapports sexuels.
Eve sourit encore plus. Puis finit par répondre qu’elle espère que non – mais qu’elle sait qu’ils en auront. C’est là la différence. Le principal soupire : il le sait aussi ; néanmoins le conseil a décidé de placer Eve en congé administratif à partir du lendemain.
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