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- Écrit par David Sicé
Voici la liste des articles de ce blog consacrés aux films de Science-fiction, Fantasy, Fantastique et Aventure annoncé pour l'année 1929. Cette liste sera mise à jour au fur et à mesure de la rédaction des articles.
Ici le calendrier cinéma pour 1930.
Ici le calendrier cinéma pour 1928.
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Annoncés en novembre 1929
En Allemagne
La femme sur la Lune (muet, 15 octobre 1929, Frau Im Mond)
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Annoncés en octobre 1929
Aux USA
L'île mystérieuse (5 octobre 1929 Mysterious Island - version parlante)
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Annoncés en septembre 1929
En Angleterre
Point ne tueras (20 septembre 1929, High Treason - version parlante)
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Annoncés en juillet 1929
Aux USA
Midstream (29 juillet 1929, à mi-chemin - version parlante)
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Annoncés en mars 1929
Aux USA
Point ne tueras (25 mars 1929, High Treason - version parlante)
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- Écrit par David Sicé
Frau Im Mond (1929)
Titres anglais : Girl in the Moon, Woman in the Moon.
Noter que ce film a notamment inspiré des scènes de l'album Tintin 17 : On a marché sur la Lune 1950 de Hergé.
Ne pas confondre avec le film Mal de Pierres 2016 (titre allemand : Die Frau im Mond - Erinnerung an die Liebe).
Sorti en Allemagne le 15 octobre 1929.
Sorti en Angleterre le 22 juillet 1930.
Sorti aux USA le 6 février 1931.
De Fritz Lang (également scénariste) ; d'après le roman de Thea von Harbou et les travaux scientifiques du physicien spécialiste en fusées Hermann Oberth ; avec Willy Fritsch, Gerda Maurus, Fritz Rasp, Klaus Pohl, Gustl Gstettenbaur (Gustl Stark-Gstettenbaur), Gustav von Wangenheim, Margarete Kupfer.
Pour adultes et adolescents.
Il n’y a pour l’esprit humain aucun « jamais », seulement des « pas encore ».
Le diplôme de Doctorat de Georg Manfeldt, professeur d’Astronomie – froissé et raturé. Le petit homme barbu et hirsute met dehors un grand blond en costume trois-pièces, le jetant du palier de son appartement jusque dans l’escalier, et le grand blond est retenu dans sa chute parce qu’un autre homme – Helius, en costume trois pièces et chapeau melon montait lui-même dans l’escalier. Choqué, Helius reste un temps à se retenir à la rambarde, puis relève les yeux en direction de Manfeldt, furieux, brandissant ses poings au plafond : selon ce dernier, Helius aurait dû laisser le blond (qu’il traite de putois) se briser la nuque.
Helius monte alors prudemment les marches et vient serrer la main de Manfield, qui tremble encore de colère : trente ans durant, il a vécu comme un chien à cause de ses théories – et voilà que cet individu louche vient spéculer sur sa misère en voulant acheter son manuscrit à titre de curiosité ? Comme Manfeldt aperçoit alors le chapeau de son premier visiteur sur le sol, il le ramasse lestement et le jette dans la cage d’escalier. Le chapeau vient alors coiffer l’une des deux cheminée de verre du lustre à gaz. Puis comme ils vont entrer dans l’appartement, Manfeldt revient cracher dans la cage d’escalier, tandis qu’en contrebas, le chapeau commence à fumer, et claque la cheminée de verre faisant le pendant de la cheminée coiffée.
Manfeldt suit enfin Helius dans le couloir de son appartement. Helius ramasse la carte du premier visiteur, un certain Walt Turner de Chicago. Manfeldt la déchire et Helios finit par saisir Manfeldt par le col et le pousse dans le salon, dont la porte n’est qu’un rideau, et le mur une palissade sur laquelle sont punaisés divers papiers, diplômes et affiches. Helius pose un paquet blanc sur la petite table et commence à le défaire, tandis que Manfeld s’agenouille dans un coin donnant une petite fenêtre devant laquelle sont installés un télescope et un fauteuil. Il ramasse par terre une pile de volumes reliés qu’il dépose sur le fauteuil – lequel, branlant, manque de se renverser. Puis Manfeld se relève et s’époussette, et soulève le fauteuil avec les livres pour le porter dans le salon.
Helius demande alors à Manfeld s’il peut dîner avec lui – et si Manfeld peut lui offrir un peu de pain : le paquet contenait en effet de la nourriture et une bouteille de vin. Indigné, Manfeld sort un billet de sa veste et le plaque sur un coin de la petite table : il l’a trouvé dans son manteau la dernière fois que Helius l’a quitté – il n’a qu’à s’acheter lui-même du pain avec ! Et Manfeld de rendre son billet à Helius, confus. Manfeld demande alors à Helius de lui épargner l’humiliation de voir son seul ami lui faire l’aumône. Puis il va chercher une boite ovale et la pose sur la table. Comme Helius ouvre la boite et sort le pain, Manfeld ouvre le tiroir – et la table manque de s’écrouler, retenue de justesse par les deux hommes. Helius coupe avec difficulté le pain, tandis que Manfeld utilise la pile de volumes reliés pour remplacer le pied manquant du fauteuil, l’offrant à Helius, et s’asseyant lui-même sur une caisse.
Comme Helius tartine les tranche de pain et y ajoute le jambe, les yeux du professeur s’agrandissent et il doit desserrer son col pour ne pas se trouver mal. Helius finit par prétexter qu’il n’appréciera pas son dîner s’il ne le partage pas, et Manfield finit par accepter la tartine, qu’il dévore avec empressement. Puis Manfield tend un verre ébréché pour se faire servir du vin, et attaque la cuisse de poulet.
Pendant que Manfield mange, Helius soupire, puis remarque les dessins sur le mur d’en face – un paysage désolé, des calculs ; puis une carte représentant des cratères ; puis un grand nombre de vignettes et calendriers – et enfin les coupures de presse et caricatures sur le mur côté couloir : idiot ou escroc ? peut-on lire au-dessus du portrait de Manfield à l’occasion d’un compte-rendu d’un congrès international d’astronomie – en date du jeudi 17 août 1896.
Ce jour-là, Georg Manfeld exposait sa théorie devant ses pairs – en costume impeccable, coiffé court, la moustache distinguée, il était jeune et sur de lui. Manfeld affirmait devant une assistance essentiellement constitués d’hommes barbichus ou barbus, l’hypothèse que les montagnes de la Lune regorgeaient d’or. Les plus jeunes membres du public s’amusaient apparemment beaucoup, les plus âgés dormaient, et ceux entre deux âges regardaient leurs montres à gousset et prisaient du tabac. Ce qui n’empêchait nullement Manfeld de conclure qu’il maintenait après des années d’analyses comparées que les montagnes du monde primitif lunaire contenaient plus d’or que les montagnes terrestres – et qu’un jour, le premier spationef s’envolerait vers la Lune et ramènerait de cet or sur la Terre.
Alors toute l’assistance se met à rire à gorges déployées. Surpris, Manfeld se fâche et tape du poing sur la table – affirmant que le rire est l’argument des idiots contre toutes les idées nouvelles. La respectable assemblée cesse immédiatement de rire – les sourcils se froncent, les hommes se lèvent et brandissent leurs poings, les huées fusent et à défaut de spationef, ce sont les noms d’oiseaux qui volent, tandis que le président de la séance agite en vain sa clochette pour faire revenir le calme. Manfield finit par hurler que le Progrès du monde ne s’arrêtera pas à cause des délires des ignorants sans imagination et dont les cerveaux ont une puissance inversement proportionnelle à celle de leur calcification. Alors, s’aidant de leurs clés, les savants sifflent à qui mieux mieux.
Retour au présent : Manfield achève de ronger son os de poulet sous l’œil navré de Hélios. Celui-ci aperçoit ensuite le globe lunaire à côté du « lit » du vieux professeur… une couverture sur le sol dans un autre coin de la pièce. Puis Helius finit par avouer à son ami qu’il a décidé d’aller sur la Lune. Manfield lâche son os, veut se lever mais au bord de l’évanouissement ne peut que sourire largement – il lui manque ses deux dents de devant. Puis il réalise et supplie : pas sans lui ! Helius attrape les mains tendues et rassure le vieux professeur, qui ne se tient plus de joie et fini par s’effondrer sur la table en larme.
Helius se lève et assure que l’idée du professeur va désormais triompher. Manfield sèche ses larmes et demande si un certain Windegger viendra aussi. Hélios se raidit, détourne les yeux, et finit par répondre que non. Manfield s’étonne : le plus proche collaborateur et meilleur ami d’Hélius ne viendra pas ? Helius ne répond rien et sort de sa veste une liasse de papiers, en sort un et le tend à Manfield, qui découvre une invitation aux fiançailles d’une certaine Friede Velten, étudiante en astronomie – et de Hans Windegger.
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The cat and the canary (1927)
Traduction : le chat et le canari.
Titre français : la volonté du mort (The Will of The Dead Man).
Notez que ce film a été cinq fois refait, en particulier avec le Mystère de la Maison Norman de 1939.
Sorti à New-York le 9 septembre 1927 (muet, noir et blanc teinté).
Sorti en Angleterre le 3 octobre 1927.
Sorti en blu-ray anglais EUREKA UK le 22 avril 2024 (Masters of the cinéma, format original 1.37:1, barres noires sur les côtés, teinté, 1080p, son HDMA 5.1 musique originale de Hugo Riesenfeld avec bruitages, nombreux bonus, jaquette réversible pour montrer l'un des posters originaux, livret inclus à l'intérieur du coffret)
Sorti en blu-ray américain EUREKA US le 23 avril 2024 (identique à l'édition UK)
De Paul Leni, sur un scénario de Robert F. Hill, Alfreda Cohn, Edward J. Montagne, d’après la pièce de théâtre de John Willard, avec Laura La Plante, Creighton Hale, Forrest Stanley, Tully Marshall, Gertrude Astror, Flora Finch, Artur Edmund Carew, Martha Mattox, George Siegmann, Lucien Littlefield ; produit par Carl Laemmle.
Pour adultes et adolescents
(Mystère fantastique, épouvante, comédie policière) Sur une colline solitaire recouverte de pins, surplombant l’Hudson, se dressait le manoir grotesque aux toits pointus d’un millionaire excentrique.
La médecine ne pouvait plus rien faire pour Cyrus West, dont les parents avides, tels des chats tournant autour d’un canari, l’avait poussé au bord de la folie. Dans des visions de chats noirs géants, griffus, aux crocs acérés qui le serraient pour le dévorer, il s’écroula dans son fauteuil, finalement terrassé.
Selon sa propre volonté, l’enveloppe contenant son testament devait être ouverte vingt années après sa mort. Mais il avait aussi laissé une seconde enveloppe qui ne devait jamais être ouverte dès lors que les consignes qu’il avait laissée étaient respectées.
Et vingt années durant, il fut dit que le fantôme tourmenté de Cyrus West hantait la nuit les corridors déserts de sa dernière demeure. Mais la nuit-même où le testament devait être lu, il y avait dans cette maison quelque chose de plus tangible qu’un fantôme, un visiteur chapeauté et ganté qui venait ouvrir un coffre-fort dont il connaissait la combinaison.
Et peu après, la sinistre gouvernante Mammie Plaisante tentait de faire de même, interrompu par les coups vigoureux de heurtoir à la porte d’entrée : ceux du notaire Crosby venu lire le testament de Cyrus West. Après s’être enquis de si les invités étaient arrivés, et apparemment non, il ouvre le coffre et une mite bien vivante s’en échappe alors qu’il avait lui-même fermé ce coffret il y a vingt ans de cela. Et bien entendu, les enveloppes sont décachetées.
Les invités arrivent : Harry Blythen, que le notaire reconnait ; Charlie Wilder, le cousin de Blyten —que le notaire ne reconnaît pas ; deux femmes craintives, une élégante et son chaperon, et le chauffeur de taxi moustachu refuse de les amener à l’entrée du manoir, pas pour un million de dollars ! et de les abandoner à la nuit venteuse. : Cecily et la tante Suzanne.
Arrive ensuite dans une petite voiture le binoclard Paul Jones, qui pile pour éviter d’écraser un chat noir planté au beau milieu de la route, dans le faisceau de ses phares. Comme Jones descend pour houspiller l’animal, puis se retourne pour retenir sa voiture qui avait avancé, l’un de ses pneus explose, ayant roulésur une crevasse. Immédiatement Jones se retourne apeuré, les mains en l’air ?
Et dans la bibliothèque, tous les invités, et le notaire sursautent au son de la détonation. Comme Jones s’engouffre par la porte ouverte par la gouvernante et se réfugie dans la bibliothèque, le notaire le reconnaît. Au notaire qui demande ce que c’était que cette explosion, Jones raconte, ainsi qu’à tous les autres invités, qu’on lui a tiré dessus, mais que la balle l’a manqué.
Mais il est déjà minuit et Blythen exige que le notaire lise le testament. Le notaire objecte : il manque encore Annabelle West. Justement, une autre élégande vient de frapper à la porte. Comme la jeune femme salue Jones, qui selon elle, n’a pas changé depuis que la nounou l’aura fait tombé sur la tête, tante Suzanne fait remarquer à Cecily qu’Annabelle est le portrait craché de Cyrus West, et qu’elle parierait qu’Annabelle est aussi folle que Cyrus. Ce à quoi Cecily répond que ce n’est pas le moment d’être aggressive : mieux vaut attendre de savoir qui va hériter de l’argent.
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Ici la page du forum Philippe-Ebly.fr consacrée à ce film.
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- Écrit par David Sicé
Metropolis (1927)
Ce film existe dans de nombreux montages très différents. Même à l'origine, il a été tourné sous plusieurs angles.
Bien que muet, il a été tourné avec des dialogues prononcés par les acteurs, complètement rédigés.
Bien que présenté en noir et blanc dans les éditions actuelles, ce film a été présenté à l'origine colorisé (teintes sophistiquées).
Sorti en Allemagne le 10 janvier 1927 (version originale de 153 minutes ensuite censurée et remontée par les nazis).
Sorti aux USA le 6 mars 1927 (remonté et raccourci tenir compte du scénario d'origine).
Ressortie aux USA le 6 mars 1984 (reconstruction de 80 minutes Georgio Moroder, avec les teintes couleurs, sans les intertitres, sur sa musique pop-rock).
Sorti en DVD américain en 1998 chez Madacy (115 minutes, daté de 1926).
Ressortie en Allemagne le 15 février 2001 (reconstruction de Ennio Patalas de 1986 augmentée, les scènes manquantes sont remplacées par des photos).
Sorti en DVD américain en 2002 chez KINO (124 minutes, daté de 1927, restaured authorized edition, livret inclus)
Sorti en DVD français le 14 avril 2004 chez Mk2 (119 minutes ! daté de 1927, pas de livret inclus, censé reprendre le contenu du DVD américain de chez Kino, mais de qualité d'image inférieure)
Ressortie en Allemagne le 12 février 2010 (d'après la copie retrouvée en argentine en 2008 et la copie néo-zélandaise du même master retrouvée en 2005, plusieurs scènes sont encore manquantes).
Sortie en blu-ray anglais le 22 novembre 2010 coffret collection Masters Of The Cinema, Limited Edition (région B, son DTS HDMA 5.1 et 2.0 pas de sous-titres français, manque encore des scènes, commentaires très prétentieux).
Sortie en blu-ray américain le 23 novembre 2010 chez KINO (région B, pas de sous-titres français, son LPCM 2.0 et DTS 5.1 HDMA, manque encore des scènes, commentaires très prétentieux).
Sortie en blu-ray français le 22 novembre 2010 chez Mk2 (145 minutes, son DTS HDMA 5.1 et 2.0 région B, sous-titres français, censé être la même version que le blu-ray anglais).
Il existe aussi une reconstruction "officielle" de Metropolis après celle de Ennio Patalas de 2001 émanant aussi de la fondation Murnau, qui prétendait reconstruire dans le style de l'époque le film en recyclant caricaturalement les plans de 1986.
De Fritz Lang. Avec Brigitte Helm, Alfred Abel, Gustav Fröhlich, Rudolf Klein-Rogge, Fritz Rasp, Theodor Loos, Heinrich George. D'après le scénario de Thea von Harbou, novellisé par elle-même.
2026. Metropolis est la Ville, sur laquelle règne en maître Jo Fredersen (Alfred Abel). Alors que son fils Freder (Gustav Frölich) se plaît dans l'oisiveté totale, comme tout ceux qui appartiennent aux familles dirigeantes, le reste de la population est tenu en esclavage et vit dans les caves gigantesques sous la ville. Mais cet ordre vacille lorsqu'une jeune illuminée nommée Maria (Brigitte Helm) décide de montrer aux enfants des ouvriers les niveaux supérieurs de la cité : Freder aperçoit Maria, la suit dans l'enfer des machines et se met en tête de changer le triste sort des ouvriers. Son père décide alors de trouver le savant Rotwang (Rudolf Klein-Rogge), un ancien rival pour le débarrasser de Maria, et de la révolte ouvrière qu'il menace... Rotwang lui propose sa dernière invention, Parodie, un robot capable de prendre l'apparence humaine de Maria.