- Détails
- Écrit par David Sicé
L’Écran Fantastique #01 (1977)
Sorti en France en juin 1977 - 132 pages noir et blanc chez Libraries des Champs-Elysées.
De Alain Schlockoff.
L'édito
L’Écran Fantastique a été créé en 1969. C'est une revue mais aussi un organisme de promotion du cinéma fantastique et de Science-fiction en France. La somme de travail considérable qui a permis la sortie de plus de 25 films de genre en France a empêché la sortie régulière de la revue.
Depuis 1972, L’Écran Fantastique organise le Festival International de Paris du Film Fantastique et de Science-Fiction (premier festival au monde par le nombre de participants et capacité des salles). La parution régulière d'une revue manquait, ce numéro 1 est donc une nouvelle formule pour combler ce vide.
Actualité
Le Boulevard de la Terreur - 6ème édition du Festival International de Paris du Film Fantastique du 12 au 22 mars 1977 - 22 longs-métrages, 11 courts. "Soudain les monstres" a remporté la Licorne d'Or.
Le Palmarès
Grand Prix : Soudain... les monstres (1975, Food Of The Gods)
Prix d'interprétation féminine : Pic-nic At Hanging Rock 1975 (toutes les actrices)
Meilleur scénario : Welcome To Blood City 1977
Meilleurs effets spéciaux : La pluie du Diable 1975 (The Devil's Rain)
Meilleur court-métrage : Rêves de Peter Foldes.
Prix spécial du jury: Summer of Secrets 1976.
Le prix de la critique, le Masque d'Or: Summer of Secrets 1976.
Le grand prix du public 1977: Les sorciers de la Guerre (animé, 1976, Wizards)
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Vampira 1973
Lady Dracula 1976
Nightmare in Blood 1976
Let's Scare Jessica to Death 1971
Mansion of the Doomed 1976
Wicked Wicked 1973
Les voitures qui ont mangé Paris
Les survivants de l'Infini 1954 (This Island Earth)
Godzilla Versus Hedora 1972
Voyage au centre de la Terre 1977 (El Viaje al Centro de la Tierra, de Juan Piquer)
Squirm (1976, La nuit des vers géants)
Countess Dracula
Doomwatch
Nothing But The Night
I Don't Want To Be Born
Westworld
The Crazies 1971
La nuit des morts vivants
Things To Come de Derek Todd
L'Exorciste
Alucarda 1977
La Mansion de la Locura
The Cursed Medallion 1975
Suspiria 1976
La petite gare (court)
Le miroir (court)
Une certaine jeunesse (court)
Le chat (court)
Lifespan
Victor Frankenstein 1977
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Horrorscope
Les films en projets
Les films en production
Les films en tournage
Les films terminés
Sortis à l'étranger
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Les archives du cinéma fantastique
Dossier de Jean-Claude Michel sur Frankenstein 1931
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Bilan 1976
Les films fantastiques sortis durant l'année 1976.
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Le 5ème Festival International de Paris du film fantastique et de SF
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Interviews
Christopher Lee
Édouard Molinaro
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Les films sur nos écrans
Death Race 2000
Frankenstein: The True Story 1973
Lifespan 1975 (le secret de la vie)
Dracula père et fils 1976
Demain les mômes 1976
La Malédiction (The Omen)
King Kong 1976
L'âge de cristal 1976 (Logan's Run)
Centre Terre: 7ème continent 1976 (At The Earth's Core)
Alice ou la dernière fugue 1976
The Super Inframan 1975
L'homme qui venait d'ailleurs 1976 (The Man Who Fell To Earth)
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Les films en avant-premières
Burnt Offerings
The Legendary Curse of Lemora
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Les livres
Lettres fantastiques
Panorama de la SF
Speculative Fiction
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Les disques
L'actualité
A l'orée de la gloire
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Publicités
Le Masque Fantastique
Le Livre de Poche
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- Détails
- Écrit par David Sicé
Star Wars (1977)
Traduction du titre original : Les guerres des étoiles.
Autres titres : Star Wars Episode IV: A New Hope (Les guerres des étoiles, épisode 4: Un nouvel espoir).
Attention, ce film n'est plus diffusé dans sa version originale, seulement dans de nombreuses versions très altérées.
Sorti aux USA le 25 mai 1977 (version non censurée : Han Solo tire le premier, gardes abattus au laser).
Sorti en France le 19 octobre 1977 (version non censurée : Han Solo tire le premier, gardes abattus au laser).
Ressortie aux USA le 31 janvier 1997 (édition spéciale, version censurée; nouveau montage avec Han Solo et Jabba).
Sortie en DVD le 13 septembre 2006 (édition limitée : édition spéciale et en bonus une version avec le montage original partiellement censurée : Han Solo tire le premier, gardes abattus avec de la fumée).
Sortie en coffret blu-ray USA le 16 septembre 2011 (multirégions, version censurée, nouveau montage avec le cri d'Obi Wan).
Ici l'article de ce blog sur le blu-ray de 2011.
La sortie d'un blu-ray de la version originale restaurée non censurée (?) a été annoncée par Disney.
De George Lucas (également scénariste). Avec Mark Hamill, Harrison Ford, Carrie Fisher, Peter Cushing, Alec Guinness, David Prowse, Peter Mayhew. Effets spéciaux : John Dykstra, Donald E. Trumbull.
Il y a bien longtemps dans une galaxie très lointaine, une résistance partie d'une base secrète vient de remporter sa première victoire contre un empire galactique maléfique : un espion rebelle est parvenu a dérober les plans secrets de l'Etoile de la Mort, l'arme utile de l'Empire, capable de détruire des planètes entières. Poursuivie par les agents de l'Empire, la princesse Leia tente de regagner sa planète avec les plans, mais elle est poursuivie par les agents de l'empire. Elle croie que son statut diplomatique de sénatrice impériale d'Aldébaran la protègera, mais Dark Vador, le dernier des chevaliers Jedi au service de l'Empire passe outre et arraisonne le vaisseau spatial de Leia.
Tandis que l'équipage et la princesse sont capturés, deux droïdes (robots) de bord, un robot mécanicien R2-D2 entraîne l'agent humanoïde de protocole C-3PO à bord d'une capsule de survie et l'éjecte en direction de la surface de la planète désertique voisine, Tatooine. Capturés par des pillards locaux, ils sont revendus à un fermier, Owen. Celui-ci est le gardien du jeune Luke Skywalker, et refuse que ce dernier quitte la planète pour devenir pilote spatial, car il veut le garder comme ouvrier de sa ferme. Alors que Luke nettoie R2-D2, il déclenche accidentellement la projection de la fin du message holographique destiné à un certain Obi Wan Kenobi, qu'elle supplie d'intervenir. Luke a immédiatement le coup de foudre pour l'image holographique de la jolie princesse, mais lorsque, pour obtenir la suite du message, Luke fait sauter le dispositif qui oblige R2-D2 à lui obéir, le robot prétend avoir oublié le message. Et quand plus tard R2-D2 s'enfuit de la ferme, Luke doit le poursuivre pour le ramener à la ferme...
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- Écrit par David Sicé
Demon Seed (1977)
Traduction du titre original : la semence du démon.
Sorti aux USA le 8 avril 1977.
Sorti en France le 8 février 1978.
Sorti en blu-ray américain (Warner Bros Archives) le 14 mars 2017 (possiblement région A, anglais sous-titré anglais seulement ; image et son bons, pas de bonus à part la bande annonce)
De Donald Cammell ; sur un scénario de Robert Jaffe et Roger O. Hirson ; d'après le roman de Dean R. Koontz ; avec Julie Christie, Fritz Weaver, Gerrit Graham, Robert Vaughn, Michael Dorn.
Pour adultes et adolescents.
Après tout, cela fait seulement huit années que le projet a été lancé. Ce n’est pas beaucoup. Mais c’est ce secret, cette paranoïa, qui aura donné l’impression que tout cela avait duré plus longtemps. Ce matin-là, à exactement cinq heures dix-huit du matin, dans les sous-sols de l’institut Icon pour l’analyse des données ils ont installé le module final du système d’Intelligence Artificielle qu’ils appellent le Proteus IV. Ce jour-là, une nouvelle dimension a été ajoutée au concept de calculateur. Ce jour-là, Proteus IV va commencer à penser. Et il pensera avec une puissance et une précision qui rendra obsolète beaucoup des fonctions du cerveau humain.
Le professeur Alex Harris achève de dicter son rapport sur son dictaphone en vue de sa présentation au conseil d’administration d’Icon, et après un dernier regard admiratif aux colonnes bleues que les techniciens en combinaison environnementale blanche achèvent de vérifier, il quitte le sous-sol. Sa voiture de sport, un coupé blanc, file le long d’une route de campagne ensoleillée, jusqu’au portail automatique d’une splendide résidence au vaste jardin, gardé par des caméras stéréoscopiques. Harris gare à quelques pas de la façade en brique rouge, descend de voiture, récupère un petit sac en papier dans le coffre du véhicule et rejoint tranquillement le perron à colonnade. Devant la porte, il appelle un certain Alfred, lui demandant d’ouvrir – et la porte d’entrée s’ouvre automatiquement.
Dans l’entrée, Harris demande le courrier, et un tiroir s’ouvre sur le côté de la porte : il récupère quelques enveloppes, et ajoute qu’il voudrait une boisson – le truc habituel – et, de la musique.
Puis Harris entre dans la vaste cuisine, également sous l’étroite surveillance d’une caméra stéréoscopique. Harris salue la cuisinière, Maria, une dame rousse en tablier qui s’affaire à préparer un gâteau. Et va poser à côté d’elle la barquette de fraises qu’il a sorti de son sac en papier. Comme Maria ne répond rien, Harris demande si les fraises ne sont pas merveilleuses ? Maria répond sans le regarder que les fraises sont très bien.
Alors Harris demande à Maria ce qui ne va pas. La dame répond que rien, et marche vers les vitrines réfrigérées qui occupent un pan du mur de la vaste salle. Elle appuie sur un bouton sur le côté et les étagères amplement garnies descendent d’un étage pour révéler un emplacement vide dans lequel elle range les fraises. Puis Maria demande toujours sans regarder Harris : qui s’occupera de diriger cette « chose » quand Harris sera parti ? Harris rejoint Maria et la prend par les épaules, pour rappeler gentiment que Maria sait bien que cette « chose » se dirige toute seule : il va programmer des instructions pour les trois prochains mois.
Harris quitte Maria pour récupérer un grand disque souple, puis va vers le coffre en acier étiqueté Système de sécurité Enviromod – avertissement haute tension. Harris déverrouille le coffre qui abrite plusieurs boitiers électroniques dont celui du haut orné d’une lumière rouge. Il retire le disque souple d’un des trois lecteurs du bas, tandis que les caméras stéréoscopiques au plafond se braquent alors sur lui – et remplace l’ancien disque souple par un nouveau. Puis Harris va à une trappe à l’autre bout de la cuisine, sous le téléphone mural. La trappe s’ouvre et sort un plateau avec un verre à pied rempli d’un cocktail. Harris récupère son cocktail et dit à Maria de dire à Mme Harris qu’il sera dans son laboratoire.
Un peu plus tard, Mme Harris vient rejoindre son mari : Alex Harris vient de réparer une monture de lunettes à l’aide d’un bras robot programmé pour se faire, à l’abri d’une chambre aux parois de verre. Mme Harris soupire : tout cela est ridicule. Alex Harris répond qu’en tout cas, c’est réparé – presque comme neuves… Susan Harris proteste : elle parlait de l’idée qu’Alex déménage. Le professeur s’étonne : Susan ne veut plus qu’il s’en aille ? Susan explique : c’est sa maison à lui – cela parait dingue que ce soit lui qui s’en aille. Alex s’indigne : ils ont pris la décision – que Susan fasse ce que bon lui semble, mais lui s’en va. Susan soupire : c’est tellement affreux. Alex répond que c’est comme ça. Et puis 70% des couples qui se séparent sont heureux de l’avoir fait après un an passé. Et 80% après le divorce.
Susan s’agace de sa réponse. Alex lui demande ce qui pose problème à son épouse : il l’ennuie ; préfèrerait-elle qu’il lui hurle dessus ? Alex pose la paire de lunette qu’il a réparé sur la boite de métal à côté de Susan. Celle-ci se retourne et répond en donnant d’un coup de poing sur la boite que oui ! La paire de lunettes tombe à cause du coup de poing et va s’écraser sur le sol en béton... Susan a l’air navré. Alex ramasse la paire de lunettes, soupirant sans s’émouvoir que cela fera davantage de casse. Puis, il ajoute, faisant mine de vérifier l’état de la monture, que le problème est que lui et son épouse ont des visions différentes du monde : si elle le trouve ennuyeux, Alex le trouve plutôt intéressant. Susan s’assoie puis finit par répondre : Alex ne l’ennuie pas – elle a peur pour lui. Pour lui et son institut pompeux adossé à la montagne. C’est tout ce projet déshumanisant qu’est Proteus – qui a congelé le cœur de son époux.
Cette fois, Alex devient tout rouge : ce qui est déshumanisant, c’est voir un petit enfant perdre la vie parce que l’on n’a pas su le guérir de sa leucémie ! Susan proteste mais Alex continue de parler sans l’écouter, pour finalement conclure que son rêve s’est avéré être le cauchemar de Susan. Puis il s’approche de son épouse et murmure : est-il vraiment si froid ? Susan soupire qu’elle ne le sait pas. Pour ajouter qu’elle sait cependant qu’à l’intérieur, il a bien des sentiments forts. Alex s’écarte : des sentiments ? Non, ça il ne fait pas dans le sentiment ! Susan a des sentiments, les autres gens ont des sentiments… Alex marche jusqu’à un engin recouvert d’un drap – en fait une chaise roulante avec un bras électronique greffé sur l’un des accoudoirs – qu’Alex a baptisé Joshua : Joshua, lui, a aussi des sentiments, même s’il n’est qu’une vieille expérience abandonnée, mais il a des sentiments.
Et Alex d’allumer le tableau derrière la chaise roulante et d’ordonner à Joshua de montrer ce qu’il ressent à Susan. La caméra stéréoscopique surmontant la chaise s’allume d’une lumière rouge et la chaise roule jusqu’à Susan. Alex ordonne alors à Joshua qu’il montre seulement son respect. Le bras articulé se tend puis esquive un salut en portant la main de métal à ses « yeux ». Susan se lève vivement de sa propre chaise et va à la porte. Levant sa propre main à côté de la caméra sur le côté, elle déclenche l’ouverture de la porte blindée, et sort, sans un mot.
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- Détails
- Écrit par David Sicé
Jabberwocky (1977)
Sorti en Angleterre le 28 mars 1977.
Sorti aux USA le 15 avril 1977.
Sorti en France le 8 juin 1977.
Ressorti aux USA le 21 septembre 2001.
Sorti en blu-ray US le 21 novembre 2017.
Sorti en blu-ray UK le 20 novembre 2017.
Ressorti en France le 25 décembre 2019 (restauration 4K).
Sorti en blu-ray allemand le 18 décembre 2020.
Sorti en blu-ray français le 17 février 2021.
Sorti en blu-ray allemand le 1er octobre 2021.
De Terry Gilliam (également scénariste), sur un scénario de Charles Alverson, d'après le poème Jabberwocky 1871 de Lewis Carroll ; avec Michael Palin, Harry H. Corbett, John Le Mesurier, Warren Mitchell.
Pour adultes
C’est le début d’une belle journée comme le soleil se lève sur la campagne boisée : les oiseaux chantent et crient, et comme le narrateur le raconte, il était brillig et les slineux toves gyraient et se tortillaient dans le wabe. Tous mimsi étaient les borogoves et les mome raths tendrattrapaient.
C’est alors qu’un très joli papillon est brutalement écrabouillé par un braconnier s’en allant sifflotant dans la forêt avec un sac sur le dos. Il s’arrête pour décrocher un lapin étranglé à une branche, qu’il ajoute à son sac dont le contenu remue beaucoup en crissant. C’est alors que des coups terribles contre le sol résonnent dans la forêt. Le braconnier continue de siffler et récupère un renard dans l’une de ses cages en bois alors que le sac remue de plus belle.
Le braconnier lève enfin les yeux, et s’arrête de siffler. Puis n’entendant plus rien, il se remet à siffler et referme son grand sac à l’aide d’un bâton et d’une corde. Au-dessus de lui, quelque chose écarte les branches. Le braconnier s’arrête à nouveau, alors qu’un autre lièvre pendant à une branche au pied de l’arbre mort nimbé de brume suivant sur son chemin. Le braconnier dépose son sac pour pouvoir plus facilement récupérer le lièvre piégé. A nouveau, il s’arrête, entendant un long grondement, mais comme il ne semble toujours rien voir, il se remet à siffler.
A nouveau le grondement et cette fois il regarde autour de lui, et enfin il voit : ses yeux s’écarquillent, il veut hurler, comme happé il perd son chapeau, tous les étourneaux s’envolent d’un arbre voisin. Quand enfin il retombe, le braconnier git dans les fougères, les yeux et bouche ouverts, fumant, le tronc et les jambes presque complètement dévorés.
Le narrateur reprend : c’est le milieu de l’Âge des ténèbres, plus ténébreux que quiconque l’aurait jamais anticipé. Un monstre horrible jette un voie d’épouvante morbide sur un royaume autrefois heureux. Et comme les villes et les villages sont mis en pièces, les survivants sans secours cherchent refuge derrière les murailles de la capitale. Mais, dehors, dans la forêt, dans des poches isolées encore intactes des ravages du monstre, la vie et les affaires continuent comme d’habitude.
Un tonnelier rougeaud, barbu et chauve demande à un certain Dennis ce qu’il fait à compter jusqu’à quinze : Dennis Cooper, un garçon jovial mais qui n’a pas l’air très intelligent sort la tête de la grange et répond à son père qu’il compte le bétail, car de nos jours, en affaire… le vieil homme interrompt son fils : que Dennis arrête de dire n’importe quoi et l’aide plutôt à monter le tonneau. Dennis concède que le compte du bétail peut attendre et vient rejoindre son père qui très fier de son ouvrage tente de lui expliquer que le secret de la fabrication d’un tonneau… mais le père constate que son fils regarde ailleurs et lui ordonne plutôt de tenir fermement le cerceau de métal du tonneau en cours de fabrication.
Ils sont interrompus par Monsieur Doigt-De-Poisson qui vient acheter un tonneau pour porter son poisson à la ville. L’homme salue le père – Ralph — et le fils, et Dennis lâche immédiatement le cerceau, et toutes les lames de bois tombent à terre. Dennis interroge immédiatement Doigt-de-poisson sur la rumeur qu’un monstre rôderait et aurait détruit les villages aux alentours, mais ce qui intéresse surtout Doigt-de-poisson c’est qu’on lui fasse un prix le plus bas possible sur des tonneaux de première qualité. Après quoi, Dennis vient trouver Griselda, une rousse gironde occupée à croquer une pomme, et incidemment la fille de Doigt-de-poissons, que Dennis courtise et comme il lui demande sa main, le petit frère vient lui pisser dessus. Puis il se reçoit les ordures jetées par la fenêtre de la maison. Comme on lui demande des nouvelles de son père, Dennis répond qu’il va très bien, ignorant que celui-ci vient de tomber.
Et comme Dennis retourne chez lu par une nuit d’orage, il découvre son père sur son lit de mort, qui lui avoue que son cœur a lâché, qu’il n’en a plus pour longtemps, qu’il va… Et comme Dennis s’inquiète de comment il finira sans les conseils de son père, celui-ci rétorque avec haine que Dennis finira comme ce… Doigt de Poisson !!! Dennis est flatté car il sait que Doigt de Poisson est un homme d’affaire qui a réussi. Le père de Dennis secoue la tête et achève sa phrase : parce que Dennis ne comprend rien à rien à l’artisanat, il est incapable d’apprécier les beautés du monde, car il est seulement un vain, triste, prétentieux, petit… Dennis s’indigne, et son père termine par « compteur de bétail ». Dennis répond en souriant que son père délire, qu’il ne sait plus ce qu’il dit. Son père répond que bien sûr que si, il le sait : Dennis n’est qu’un morveux, un mollasson crétin et il voulait le dire depuis des années. Dennis rappelle alors à son père qu’ils ne sont pas seuls, alors son père vocifère : Dennis est tout ce que son père méprise, et comme Dennis explique à un prêtre voisin que son père délire, le prêtre répond que non. Le père de Dennis continue : Dennis et son espèce crucifieront les artisans bons et honnêtes au mur, au mur !
Et comme Dennis pleurniche qu’il voulait seulement améliorer les affaires de son père, celui-ci s’empare d’un coffre en grondant que Dennis n’aura même plus les affaires de son père à améliorer, parce qu’il emporte ses affaires avec lui. Et comme Dennis ne comprend pas, son père insiste : il renie son fils, Dennis n’est plus son fils, il n’est plus le fils d’un artisan, qu’il sorte, dégage de sa vue, le compteur de bétail ! Dennis va alors en barque prévenir Griselda qu’il part pour la ville et reviendra pour sa main, mais Griselda est occupée à manger (et péter) et refuse de le voir. Dennis doit se contenter d’une pomme pourrie dont Griselda n’a pas voulu, et que Dennis prétend garder contre son cœur en souvenir d’elle.
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