Souvenirs à vendre, la nouvelle de 1966
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We Can Remember It For You Wholesale (1966)
Autres titres : Souvenirs à vendre, Souvenirs garantis, De mémoire d'homme.
Sorti en avril 1966 dans The Magazine of Fantasy & Science-fiction.
Traduit en français en août 1966 par Michel Demuth sous le titre De mémoire d'homme, dans le magazine Fiction numéro 153, Paris, aux éditions OPTA FR ;
Traduit en 1984 par Bernard Raisin sous le titre Souvenirs garantis, prix raisonnables dans La Grande Anthologie de la Science fiction : Histoires de mirages, au Livre de poche ;
Compilé en 1998 sous le titre Souvenirs à vendre dans Nouvelles 1963-1981 pour Denoël Présence ;
Traduction révisé en 2000 par Hélène Collon sous le titre Souvenirs à vendre dans Nouvelles, tome 2 / 1953-1981 pour Denoël, Lunes d'encre réédité en 2006,
Réédité compilé en 2002 dans Minority Report, Gallimard, Folio SF ;
Réédité compilé sous le titre Total Recall en 2012.
Adapté en film Total Recall 1990.
Adapté en série télévisée Total Recall 2070 en 1999.
Adapté en film Total Recall: Mémoires programmées en 2012.
De Philip K. Dick.
Pour adultes et adolescents.
(cyberpunk) Douglas Quail occupe un emploi de bureau subalterne dans un "futur pas si lointain". Son plus grand rêve a toujours été de visiter Mars, mais sa femme l'en dissuade constamment. Quail finit par découvrir Rekal Incorporated, où il se fait implanter la mémoire de son voyage sur Mars. À la grande surprise des techniciens de Rekal, Quail retrouve, sous sédation, des souvenirs effacés de sa véritable identité.
*
Le texte original de Philip K. Dick pour The Magazine Of Fantasy & Science-fiction de mai 1966.
Surely one of man’s most difficult tasks is to learn to live with his memories. When, as for Douglas Quail, those include a dull job, a wilting marriage and little else, then something must be done. As, for instance, changing those memories. If you are a new reader and this concept seems far-fetched to you, we suggest that you check Ted Thomas’s column on page 62.
WE CAN REMEMBER IT FOR YOU WHOLESALE
by Philip K. Dick
He awoke—AND WANTED Mars. The valleys, he thought. What would it be like to trudge among them? Great and greater yet: the dream grew as he became fully conscious, the dream and the yearning. He could almost feel the enveloping presence of the other world, which only Government agents and high officials had seen. A clerk like himself? Not likely.
"Are you getting up or not?” his wife Kirsten asked drowsily, with her usual hint of fierce crossness. “If you are, push the hot coffee button on the dam stove.”
“Okay,” Douglas Quail said, and made his way barefoot from the bedroom of their conapt to the kitchen. There, having dutifully pressed the hot coffee button, he seated himself at the kitchen table, brought out a yellow, small tin of fine Dean Swift snuff. He inhaled briskly, and the Beau Nash mixture stung his nose, burned the roof of his mouth. But still he inhaled; it woke him up and allowed his dreams, his noctural desires and random wishes, to condense into a semblance of rationality.
I will go, he said to himself. Before I die I’ll see Mars. It was, of course, impossible, and he knew this even as he dreamed. But the daylight, the mundane noise of his wife now brushing her hair before the bedroom mirror—everything conspired to remind him of what he was. A miserable little salaried employee, he said to himself with bitterness. Kirsten reminded him of this at least once a day and he did not blame her; it was a wife’s job to bring her husband down to Earth. Down to Earth, he thought, and laughed. The figure of speech in this was literally apt.
“What are you sniggering about?” his wife asked as she swept into the kitchen, her long busy pink robe wagging after her. "A dream, I bet. You’re always full of them.”
"Yes,” he said, and gazed out the kitchen window at the hovercars and traffic runnels, and all the little energetic people hurrying to work. In a little while he would be among them. As always.
“I’ll bet it has to do with some woman,” Kirsten said witheringly.
“No,” he said. “A god. The god of war. He has wonderful craters with every kind of plant-life growing deep down in them.”
“Listen.” Kirsten crouched down beside him and spoke earnestly, the harsh quality momentarily gone from her voice. "The bottom of the ocean—our ocean is much more, an infinity of times more beautiful. You know that; everyone knows that. Rent an artificial gill-outfit for both of us, take a week off from work, and we can descend and live down there at one of those year-round aquatic resorts. And in addition—” She broke off. “You’re not listening. You should be. Here is something a lot better than that compulsion, that obsession you have about Mars, and you don’t even listen!” Her voice rose piercingly. “God in heaven, you’re doomed, Doug! What’s going to become of you?”
“I’m going to work,” he said, rising to his feet, his breakfast forgotten. “That’s what’s going to become of me.”
She eyed him. “You’re getting worse. More fanatical every day. Where’s it going to lead?”
“To Mars,” he said, and opened the door to the closet to get down a fresh shirt to wear to work.
*
La traduction au plus proche.
Sûrement l’une des tâches les plus difficiles de l’être humain est d’apprendre à vivre avec ses souvenirs. Quand, comme dans le cas de Douglas Quail, ceux-là incluent un emploi sans intérêt, a mariage qui s’étiole, alors il y a quelque à faire. Comme, par exemple, changer ces souvenirs. Si vous êtes un nouveau lecteur (de ce magazine) et si ce concept vous parait tiré par les cheveux, nous vous suggérons d’aller lire la colomne de Ted Thomas page 62 (du numéro d’avril 1966 du magazine de la Fantasy et de la Science-fiction.)
NOUS POUVONS VOUS LE RAPPELER AU PRIX DE GROS
par Philip K. Dick
Il s’éveilla—ET VOULAIT Mars. Les vallées, il pensa. Ce que cela ferait de se frayer un chemin parmi elles ? Génial et encore plus génial: le rêve croissait au fur et à mesure qu’il regagnait complètement sa conscience, le rêve et le désir ardent. Il pouvait presque sentir la présence enveloppante d’un autre monde, que seul les agents du gouvernements et les officiels des grades les plus élevés avaient déjà vu. Un petit secrétaire comme lui ? Aucune chance.
“Tu te lèves ou quoi ?” son épouse Kirsten demanda assoupie, avec sa pointe habituelle de farouche envie d’en découdre. “Si tu le fais, va enfoncer le bouton du café chaud de la foutue cuisinière.”
“D’accord,” répondit Douglas Quail, et il tituba pieds nus depuis la chambre à coucher de leur studio jusqu’à la cuisine. Arrivé là, ayant consciencieusement pressé le bouton du café chaud, il s’installa à la table de la cuisine, ayant sorti une petite boîte en fer blanc jaune de tabac à priser fin Dean Swift . Il l’inhala avec hâte, et le mélange Beau Nash lui piqua le nez, brûla le vol de son palais. Mais encore, il inhalait; cela le réveillait complètement et permettait à ses rêves, ses désirs nocturnes et ses souhaits variables, de se condensait en un semblant de rationalité.
J’irai, se dit-il à lui-même. Avant de mourir, je verrai Mars. C’était, bien entendu, impossible, et il le savait même en rêvant. Mais la lumière du jour, les bruits ordinaires que faisait son épouse à se brosser les cheveux devant le miroir de la chambre à coucher — tout conspirait à lui rappeler ce qu’il était. Un misérable petit employé salarié, se disait-il avec amertume. Kirsten le lui rappelait au moins une fois par jouor et il ne le lui reprochait même pas ; c’était le boulot d’une épouse de garder les pieds de son mari sur terre, pensait-il, et il se mit à rire. L’expression était littéralement appropriée.
“Qu’est-ce qui te fait ricaner?” demanda son épouse alors qu’elle s’engouffrait dans la cuisine, sa longue robe de chambre rose battant à sa suite. "Un rêve, je parie. T’en as toujours plein le crâne.”
"Oui,” il répondit, et il jeta un coup d’oeil par la fenêtre de la cuisine aux voitures volantes et aux voies de circulation, et à tous ces gens énergiques qui se pressaient pour aller. D’ici peu, se retrouverait parmi eux. Comme toujours.
“Je parie que ça à voir avec une femme,” Kirsten rétorqua, venimeuse.
“Non,” il répondit. “Un dieu. Le dieu de la guerre. Il a de merveilleux cratères avec toutes les sortes de vie végétale poussant au fond.”
“Écoute.” Kirsten s’accroupit à son côté et lui parla de manière sincère, la dureté momentanément évanouie de sa voix. « Le fond de l’océan — notre océan est beaucoup plus, une infinité de fois plus merveilleux. Tu sais cela ; tout le monde sait cela. Loue une combinaison de plongée à branchies pour nous deux, prend une semaine de vacance, et nous pouvons descendre et vivre en bas là-bas dans l’une de ces résidences de vacances aquatiques à l’année. Et additionnellement—“ Elle s’interrompit. “Tu n’écoutes pas. Tu devrais. C’est quelque chose de bien mieux que cette pulsion, cette obsession que tu as à propos de Mars, et tu n’écoutes même pas ! » Le ton de sa voix devenait perçant. « Dieu du ciel, tu es maudit, Doug ! Qu’est-ce que tu vas devenir ?”
“Je vais aller travailler,” il fit, bondissant sur ses pieds, oubliant son petit-déjeuner. “Voilà ce que je vais devenir. ”
Elle lui fit les gros yeux. ”Tu deviens pire. Plus fanatique chaque jour. Où est-ce que ça va mener ? ”
“Jusqu’à Mars,” il répondit, et d’ouvrir la porte du placard pour en tirer une chemise propre à porter pour travailler.
*
La traduction de Michel Demuth d’août 1966 dans Fiction 153.
PHILIP K. DICK
De mémoire d’homme
Philip K. Dick apparaît souvent dans les pages de Galaxie — où d’ailleurs aurait pu figurer cette histoire typique de sa manière. Dans beaucoup de ses nouvelles récentes, Dick s’attache à dépeindre les incertitudes de la mémoire et les altérations de la personnalité. Sur le thème des « mémoires interchangeables », il a brodé ici une brillante variation, qui s’ouvre en conclusion sur des perspectives imprévisibles.
Il s’éveilla — et il avait besoin de Mars. Les vallées, songea-t-il. Comment était-ce, lorsqu’on les parcourait ? De plus en plus vaste, le rêve croissait comme il devenait pleinement conscient, le rêve et le désir. Il pouvait presque sentir l’enveloppante présence de l’autre monde que seuls de hauts fonctionnaires et des agents du gouvernement avaient contemplé. Un employé comme lui avait peu de chance d’y parvenir.
— « Est-ce que tu es levé, oui ou non ? » demanda sèchement Kirsten, sa femme, avec son habituelle intonation de colère. « Si tu es levé, appuie sur le bouton du café. »
— « D’accord, « dit Douglas Quail, et il marcha pieds nus de la chambre à la cuisine. Quand il eut docilement appuyé sur le bouton du café, il s’assit devant la table et prit une petite boîte jaune de Dean Swift à priser. Il respira profondément et le mélange lui irrita le nez, lui brûlant le palais. Mais il continua d’inhaler. Cela l’éveillait et condensait ses souvenirs, ses désirs nocturnes et ses aspirations diverses en un semblant de réalité.
J’irai, se dit-il. Avant de mourir, j’irai sur Mars.
C’était impossible, bien sûr ; il le savait même tandis qu’il rêvait. Mais, dans la journée, les bruits prosaïques qui environnaient sa femme — elle se brossait à présent les cheveux devant son miroir — contribuaient davantage à lui rappeler sa condition. Il n’était qu’un petit employé au salaire misérable, se dit-il avec amertume. Kirsten le lui rappelait au moins une fois par jour et il ne pouvait l’en blâmer. C’était le devoir d’une femme de ramener son mari sur Terre. Redescendre sur Terre, songea-t-il, amusé. L’expression convenait si bien.
— « A quoi rêvasses-tu ? » lui demanda sa femme tout en balayant la cuisine, sa robe de chambre rose flottant derrière elle. « Tu es toujours perdu dans tes songes. »
— « Oui, « dit-il, et il regarda par la fenêtre les flotteurs et les trottoirs roulants, tout le petit monde laborieux qui se hâtait vers le travail. D’ici un instant, il serait parmi eux. Comme toujours.
— « Je suis sûre que c’est à cause d’une femme, » dit Kirsten d’un ton revêche.
— « Non. A cause d’un dieu. Le dieu de la guerre. Il possède de merveilleux cratères avec toutes sortes de formes de vie végétale qui poussent au fond. »
— « Ecoute, « dit Kirsten. Elle s’agenouilla à côté de lui et se mit à lui parler d’un ton persuasif. Toute dureté avait momentanément disparu de sa voix. « Le fond de l’océan — de notre océan — est plus beau, infiniment plus beau. Tu sais cela. Tout le monde le sait. Loue des branchies artificielles pour nous deux, prends une semaine de vacances et nous pourrons aller vivre dans un de ces hôtels aquatiques. Et aussi… » Elle s’interrompit. « Tu ne m’écoutes pas. Tu devrais, pourtant. C’est un peu mieux que cette obsession de Mars ! Mais tu ne m’écoutes pas ! »
Sa voix devint perçante. « Dieu du ciel, tu es fini, Doug ! Que vas-tu devenir ? »
— « Je vais aller travailler, » dit-il en se levant et en abandonnant son breakfast. « Voilà ce que je vais devenir. »
Elle le fixa. « Tu deviens pire chaque jour. De plus en plus obsédé. Où cela va-t-il te conduire ? »
— « Sur Mars, » dit-il, et il ouvrit la porte de l’armoire pour y prendre une chemise propre.
*
La traduction de Bernard Raisin de 1984 pour LE LIVRE DE POCHE & DENOEL FR
SOUVENIRS GARANTIS, PRIX RAISONNABLES
par Philip K. Dick
IL se réveilla et eut envie de Mars. Les vallées, songea-t-il ; quel effet cela lui ferait-il d’en fouler le sol ? Ce devait être merveilleux. Et ce qui l’était plus encore c’était que le rêve se développait au fur et à mesure qu’il reprenait conscience. Le rêve et le désir ardent. Il pouvait presque sentir la présence enveloppante de l’autre monde que seuls les représentants du gouvernement et les personnages officiels avaient pu voir. Un petit fonctionnaire comme lui ? Il y avait peu de chance.
« Tu te lèves, oui ou non ? demanda Kirsten, sa femme, d’une voix ensommeillée où pointait sa virulente et coutumière mauvaise humeur. Quand tu seras debout, appuie sur le bouton café chaud de cette fichue cuisinière.
— Okay », répondit Douglas Quail, et, pieds nus, il se rendit de la chambre à coucher de leur conapt à la cuisine. Là, après s’être exécuté en appuyant sur le bouton café chaud, il s’assit à la table de cuisine et en sortit une petite boîte jaune d’excellent tabac à priser Dean Swift. Il renifla énergiquement et le mélange Beau Nash lui picota le nez et lui embrasa le palais. Il renifla quand même, ça le réveillait et cela permettait à ses rêves, à ses désirs nocturnes, à ses souhaits fortuits de se cristalliser en un semblant de cohérence.
« J’irai, se dit-il. Je verrai Mars avant de mourir. »
C’était impossible, bien sûr, et il le savait pertinemment alors même qu’il rêvait. Pourtant, la lumière du jour, le bruit si banal de sa femme qui à présent se brossait les cheveux devant le miroir de a chambre à coucher… tout conspirait à lui rappeler ce qu’il était. « Un minable petit congés payés », se dit-il amèrement. Kirsten le lui rappelait au moins une fois par jour et il ne lui en voulait pas ; c’était le rôle d’une femme que de remettre les pieds sur terre à son mari. « Les pieds sur terre », pensa-t-il et il se mit à rire. L’expression, en l’occurrence, était parfaitement appropriée.
« Qu’est-ce qui te fait ricaner ? demanda sa femme en pénétrant dans la cuisine, son long peignoir rose baiser balayant le sol derrière elle. Un rêve, je parie ; tu en as toujours la tête farcie.
— Oui », admit-il, et il porta son regard par la fenêtre de la cuisine sur les hovercars, les couloirs de circulation, et toutes ces petites personnes pleines d’entrain qui se pressaient vers leur travail. Bientôt il serait parmi eux, comme toujours.
« Je parie qu’il s’agit d’une femme, lança Kirsten avec mépris.
— Non, répliqua-t-il, d’un dieu. Le dieu de la guerre. Il a des cratères magnifiques dans le fond desquels poussent toutes sortes de végétaux.
— Écoute-moi. » Kirsten s’accroupit à côté de lui et lui parla sérieusement, sa voix perdant momentanément son ton revêche. « Le fond de l’océan – notre océan – est beaucoup plus, infiniment plus beau. Tu le sais bien, tout le monde sait cela. Tu n’as qu’à louer des équipements de branchies artificielles pour nous deux, prendre une semaine de congé et nous pourrons aller vivre là en bas dans une de ces stations subaquatiques ouvertes toute l’année. Et en plus…» Elle s’interrompit. « Tu ne m’écoutes pas. Tu devrais pourtant ! Je te parle de quelque chose qui vaut mille fois mieux que cette idée fixe, cette obsession que tu as pour Mars, et tu n’écoutes même pas ! » Sa voix se fit perçante. « Bonté divine ! tu files un mauvais coton, Doug ! Que va-t-il t’arriver ?
— Je vais aller travailler, répondit-il en se levant, voilà ce qui va m’arriver. »
Elle le dévisagea. « Tu empires ; chaque jour tu es un peu plus détraqué. Où cela va-t-il donc mener ?
— Sur Mars », déclara-t-il, puis il ouvrit la porte du placard afin d’y prendre une chemise pour aller travailler.
*
La révision et l’harmonisation de Hélène Collomb de 2000 pour DENOEL & GALLIMARD FR
SOUVENIRS GARANTIS, PRIX RAISONNABLES
de Philip K. Dick
IL se réveilla et eut envie de Mars. Les vallées, songea-t-il ; quel effet cela lui ferait-il d’en fouler le sol ? Ce devait être merveilleux. Et ce qui l’était plus encore c’était que le rêve se développait au fur et à mesure qu’il reprenait conscience. Le rêve et le désir ardent. Il pouvait presque sentir la présence enveloppante de l’autre monde que seuls les représentants du gouvernement et les personnages officiels avaient pu voir. Un petit fonctionnaire comme lui ? Il y avait peu de chance.
« Tu te lèves, oui ou non ? demanda Kirsten, sa femme, d’une voix ensommeillée où pointait sa virulente et coutumière mauvaise humeur. Quand tu seras debout, appuie sur le bouton café chaud de cette fichue cuisinière.
— Okay », répondit Douglas Quail, et, pieds nus, il se rendit de la chambre à coucher de leur conapt à la cuisine. Là, après s’être exécuté en appuyant sur le bouton café chaud, il s’assit à la table de cuisine et en sortit une petite boîte jaune d’excellent tabac à priser Dean Swift. Il renifla énergiquement et le mélange Beau Nash lui picota le nez et lui embrasa le palais. Il renifla quand même, ça le réveillait et cela permettait à ses rêves, à ses désirs nocturnes, à ses souhaits fortuits de se cristalliser en un semblant de cohérence.
« J’irai, se dit-il. Je verrai Mars avant de mourir. »
C’était impossible, bien sûr, et il le savait pertinemment alors même qu’il rêvait. Pourtant, la lumière du jour, le bruit si banal de sa femme qui à présent se brossait les cheveux devant le miroir de a chambre à coucher… tout conspirait à lui rappeler ce qu’il était. « Un minable petit congés payés », se dit-il amèrement. Kirsten le lui rappelait au moins une fois par jour et il ne lui en voulait pas ; c’était le rôle d’une femme que de remettre les pieds sur terre à son mari. « Les pieds sur terre », pensa-t-il et il se mit à rire. L’expression, en l’occurrence, était parfaitement appropriée.
« Qu’est-ce qui te fait ricaner ? demanda sa femme en pénétrant dans la cuisine, son long peignoir rose baiser balayant le sol derrière elle. Un rêve, je parie ; tu en as toujours la tête farcie.
— Oui », admit-il, et il porta son regard par la fenêtre de la cuisine sur les hovercars, les couloirs de circulation, et toutes ces petites personnes pleines d’entrain qui se pressaient vers leur travail. Bientôt il serait parmi eux, comme toujours.
« Je parie qu’il s’agit d’une femme, lança Kirsten avec mépris.
— Non, répliqua-t-il, d’un dieu. Le dieu de la guerre. Il a des cratères magnifiques dans le fond desquels poussent toutes sortes de végétaux.
— Écoute-moi. » Kirsten s’accroupit à côté de lui et lui parla sérieusement, sa voix perdant momentanément son ton revêche. « Le fond de l’océan – notre océan – est beaucoup plus, infiniment plus beau. Tu le sais bien, tout le monde sait cela. Tu n’as qu’à louer des équipements de branchies artificielles pour nous deux, prendre une semaine de congé et nous pourrons aller vivre là en bas dans une de ces stations subaquatiques ouvertes toute l’année. Et en plus…» Elle s’interrompit. « Tu ne m’écoutes pas. Tu devrais pourtant ! Je te parle de quelque chose qui vaut mille fois mieux que cette idée fixe, cette obsession que tu as pour Mars, et tu n’écoutes même pas ! » Sa voix se fit perçante. « Bonté divine ! tu files un mauvais coton, Doug ! Que va-t-il t’arriver ?
— Je vais aller travailler, répondit-il en se levant, voilà ce qui va m’arriver. »
Elle le dévisagea. « Tu empires ; chaque jour tu es un peu plus détraqué. Où cela va-t-il donc mener ?
— Sur Mars », déclara-t-il, puis il ouvrit la porte du placard afin d’y prendre une chemise pour aller travailler.
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Ici la page du forum Philippe-ebly.fr consacrée à cette nouvelle.
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Les mystères de l'Ouest S01E08: La nuit du bal fatal (1965)
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The Wild Wild West S01E08: The Night of The Dancing Dead (1965)
Traduction du titre original : La nuit de la Mort qui danse.
Ici la page Amazon.fr du nouveau coffret DVD UNIVERSAL FR annoncé pour le 2 octobre 2024.
Ici la page Amazon.fr du coffret DVD saison 1 TF1 VIDEO FR de 2009.
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Ici l'article de ce blog sur la série Les mystères de l'Ouest (1965)
Diffusé aux USA le 5 novembre 1965 sur CBS US.
Censuré en France.
Sorti en France en coffret DVD français (anglais sous-titré français)
De Michael Garrison, avec Robert Conrad, Ross Martin, Marc Richman.
Pour adultes et adolescents.
La nuit. L’agent James West marche jusqu’au bout d’un long perron gardé par des soldats en armes. Il redresse le fusil de la sentinelle au bout du perron, puis sort de la poche de son gilet sa montre à gousset et commente : six minutes et dix secondes. L’homme en chapeau au côté de West – Perkins, l’ambassadeur américain, a fait de même et répond six minutes et neuf secondes – et soupire : si seulement l’affaire qui les préoccupe était déjà bouclée – si seulement la princesse d’Albanie était déjà à bord du train en route pour Washington et en sécurité.
West répond à Perkins qu’il y a une chance pour que l’information dont ce dernier disposait soit fausse. Perkins se retourne vers West et lui demande s’il réalise à quel point le gouvernement et le pays entier sera embarrassé en cas de problème. West répond impassible que leurs ennemis ont intérêt à faire leur tentative dans les six prochaines minutes sans quoi ils n’en auront plus l’occasion.
Perkins s’éloigne et un carrosse tiré par deux chevaux arrive. West sourit et descend du perron pour ouvrir la portière du carrosse. Artemus Gordon en descend et remercie West, puis aide une belle femme blonde distinguée et richement vêtue – la princesse Gina Carlotta d’Albanie, à laquelle Artemus présente West. Cette femme répond qu’elle est charmée et présente sa camériste, la signorina Marianna.
West baise également la main à Marianna mais se trouble quand il réalise la présence d’une marque en forme de fer à cheval sur le poignet de la camériste. Marianna répond elle, sans se troubler, que c’est l’initiale d’un être aimé, qui appartient désormais au passé. La princesse l’interrompt pour annoncer qu’elle va à présent entrer dans le bâtiment escortée de West et Gordon, tandis que Marianna se rendra à la gare avec les bagages.
Le carrosse repart et West remarque le regard soupçonneux de l’un des cochers. Alors qu’ils sont encore au bas des marches du perron, Artemus Gordon présente la princesse à Perkins, tandis que ce dernier retire son chapeau. La princesse répond que c’est un plaisir de rencontrer un vieil ami. Tandis qu’elle gravit les marches, West se retourne au bruit des sabots du carrosse qui revient dans la direction opposée de son arrivée.
Artemus s’étonne du regard vague de Perkins, qui devrait se souvenir de la princesse. Perkins, très soucieux, réplique que c’est justement là le problème : il s’en souvient parfaitement – et ce n’est pas la princesse. La princesse répond tranquillement que cela fait partie des risques qu’encourent les imposteurs. Elle demande alors de l’excuser, et tourne les talons devant Artemus et Perkins, médusés.
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Les mystères de l'Ouest S01E06: La nuit des mille yeux (1965)
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The Wild Wild West S01E06: The Night of a Thousand Eyes (1965)
Traduction du titre original : La nuit d'un millier d'yeux.
Autre titre: La nuit des pirates du Mississippi.
Ici la page Amazon.fr du nouveau coffret DVD UNIVERSAL FR annoncé pour le 2 octobre 2024.
Ici la page Amazon.fr du coffret DVD saison 1 TF1 VIDEO FR de 2009.
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Ici l'article de ce blog sur la série Les mystères de l'Ouest (1965)
Diffusé aux USA le 22 octobre 1965 sur CBS US.
Diffusé en France le 16 avril 1967 sur ORTF 2 FR.
Sorti en France en coffret DVD français (anglais sous-titré français)
De Michael Garrison, avec Robert Conrad, Ross Martin, Jeff Corey.
Pour adultes et adolescents.
De nuit, sous une pluie battante et alors que les éclairs de l’orage zèbrent le ciel, le Delta Belle un bateau à roues à aubes avance sur le Mississippi. Miss Devine, une passagère terrifiée est venue trouver le capitaine sur le pont pour lui demander s’ils arriveront vivants, et le capitaine la rassure avec fermeté : ils sont à bord du plus sur bateau du fleuve ; ils sont des gardes armées et le meilleur pilote du Mississippi. Comme Miss Devine répète qu’elle l’espère sincèrement, le capitaine rentre dans sa cabine de pilotage et le tonnerre roule de plus belle.
Sur la rive, un homme mal rasé est perché sur un arbre avec une lanterne : il guette le Delta Belle qui avance dans sa direction. Apercevant le bateau, l’homme fait balancer sa lanterne, et un autre homme, debout en haut d’un talus, répète son signal. Arrive alors sur la route en contrebas deux chariots chargés d’hommes et de matériel : les hommes dressent en haut du talus en décor de clocher. Pendant ce temps, l’un des bandits, avec un crochet à la place de la main, dit à l’autre que s’il a appris quelque chose de son métier, c’est bien que les morts ne peuvent rien raconter…
À bord du Delta Belle, le capitaine demande à son pilote où ils se trouvent, et le pilote répond, sûr de lui, qu’il vient juste de voir le clocher de Springfield et qu’il braque la barre dans sa direction. Le capitaine est soulagé : ils vont s’en sortir. Le pilote demande à son capitaine s’il en doutait, et le capitaine répond que le pilote en doutait autant que lui, et avoue qu’il a signé à la Nouvelle-Orléans à cause de la prime. Le pilote renchérit : dans trois heures, ils seront à Pittsburg, sains et saufs. Et comme le capitaine répond qu’ils peuvent remercier Dieu pour cela, il voit alors droit devant eux les premiers rochers du rivage sortir des flots bouillonnants. Il crie, tente de braquer la barre dans la direction opposée, jetant à terre le pilote qui s’étonne de ne plus voir le clocher de Pittsburg… Et les vitres du Delta Belle explosent, enfoncés par les branches des arbres.
Et effectivement, les bandits sont en train de démonter leur décor en haut du talus. Puis ils sautent de leur promontoire sur le plateau du premier chariot, qui s’en va – tandis qu’à bord du Delta Belle, le capitaine et son pilote veulent sortir de leur cabine : ils sont abattus par la mitrailleuse maniée par un bandit, derrière lequel se tient tout droit un homme lui-même en uniforme de capitaine de navire.
Le lendemain, le train des agents James West et Artemus Gordon avance dans le couchant. Dans le salon, West lance un jeton en annonçant que l’on a repêché le cadavre de son propriétaire dans le Mississipi il y a deux heures. Gordon commente que c’est le quatrième enquêteur qu’ils perdent en quatre semaines : Moore, Fisher, O’Neal et désormais Hackett. Et en se levant, Gordon ajoute qu’à chaque fois la cause de la mort a été notée comme accidentelle. West objecte que Hackett était un bon nageur – donc il ne peut pas croire que Hackett se soit noyé.
Gordon demande si West pense que Hackett aurait pu être une autre victime du Delta Belle. Mais West réplique que les trois autres enquêteurs ont aussi été repêchés dans le fleuve – cela fait trop de coïncidences pour West. Gordon répond que les quatre agents devaient être sur la piste de quelque chose. West ajoute : ou de quelqu’un – Gordon doit se rappeler que l’on n’a retrouvé aucune trace des cargaisons, le seul indice étant un jeton de casino la Marmite d’Or (Pot Of Gold), retrouvé sur Hackett.
Gordon commente : Hackett a été chanceux, mais il est mort avant d’avoir pu changer son jeton en argent. West répond qu’en ce cas, c’est à lui de tenter sa chance. Gordon remarque que leur règlement leur interdit les jeux d’argents… West réplique que c’est leur seule piste – et qu’au moins, c’est un point de départ ; Gordon devra couvrir la section du Fleuve en remontant jusqu’à Fish Landing – et ils se retrouveront en amont. Gordon prétend alors qu’il sera heureux de n’avoir à fouiller que 250 kilomètres de rive. Puis, alors que West va pour descendre du train, Gordon lui lance le jeton de casino en lui demandant de le placer sur le numéro 13 – en mémoire de Hackett. West regarde le jeton, puis sans répondre, sort.
Le casino La Marmite d’Or est dans une grande maison blanche à colonnades toute illuminée dans la nuit, avec un vaste jardin. Dans le vaste hall aux lustres de cristal et aux statues rococo, se trouvent diverses tables de jeux, dont une roulette et une roue, ainsi que leurs croupiers, et un marin qui boit accoudé à un comptoir. West est accueilli par le physionomiste qui lui souhaite la bienvenue et lui présente les jeux de Black-Jack, Poker, dés et roulette – toutes les tables sont libre, West n’a qu’à choisir, et il n’y a pas de maximum à miser.
Comme West complimente le physionomiste sur le casino, celui-ci se lamente de la baisse d’activité en débarrassant West de son manteau et de sa canne : avec tout ces bateaux qui disparaissent, les gens ont peur de naviguer, et tous les touristes se détournent sur Hadès. West tend alors le jeton de Hackett et demande à son hôte de confirmer s’il provient bien de la Marmite d’Or. L’homme répond que son boulot est physionomiste – se rappeler de la figure des gens – et il ne se souvient pas avoir déjà vu James West venir jouer là.
Comme West déclare que c’est l’un de ses amis qui lui a demandé de venir jouer ce jeton à la Marmite d’Or pour lui, une joli blonde s’approche et tend l’oreille. West déclare alors que le nom de son ami est Hackett. Le physionomiste répète le nom, puis se souvient : Hackett était très malchanceux. West confirme. Le physionomiste remarque alors que Hackett n’a jamais pleuré alors que beaucoup d’autres pleuraient quand ils perdaient. West assure alors que Hackett ne pleurera plus – il est parti faire un long voyage.
Alors la blonde intervient : selon elle, le noir pourrait être la couleur favorite de l’ami de West… Puis elle se présente comme étant Crystal, et West se présente comme James West. Alors le physionomiste dit à Cristal de bien s’occuper de Monsieur West et les quittent, tandis que Crystal vient s’appuyer en souriant sur la table de la roulette – dont elle est l’hôtesse. Crystal répond qu’elle s’occupera très bien de West. Puis elle demande comment elle doit appeler West : James, Jim ou Monsieur West ? West lui répond de faire son choix, et place le jeton de Hackett sur le noir. Crystal fait tourner la roulette et lance la bille, puis annonce… noir. Et de pousser une pile de jetons blancs en direction de West.
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Les mystères de l'Ouest S01E07: La nuit du cadavre fluorescent (1965)
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- Écrit par David Sicé
- Catégorie : Blog
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The Wild Wild West S01E07: The Night of The Glowing Corpse (1965)
Traduction du titre original : La nuit du cadavre luisant.
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Ici la page Amazon.fr du coffret DVD saison 1 TF1 VIDEO FR de 2009.
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Ici l'article de ce blog sur la série Les mystères de l'Ouest (1965)
Diffusé aux USA le 29 octobre 1965 sur CBS US.
Censuré en France (les méchants sont français)
Sorti en France en coffret DVD français (anglais sous-titré français)
De Michael Garrison, avec Robert Conrad, Ross Martin, Kipp Hamilton.
Pour adultes et adolescents.
Une réception, le soir, à l’Ambassade de France. James West attend dans le hall à côté la porte d’entrée tandis qu’un domestique vient ouvrir. Entre le sénateur Hastings, qui salue l’agent fédéral. Hastings suppose qu’il doit s’agir d’une affaire importante pour que West se soit déplacé et West confirme. Arrive le Consul général français Potez, barbichu et ventripotent, qui serre chaleureusement la main au sénateur Hastings. Le consul français s’excuse auprès de West et emmène immédiatement Hastings pour le présenter à l’un de ses invités.
Au même instant descendent de l’escalier à côté de la porte entrée Gordon et le lieutenant Armand Renard de la sûreté française. Gordon annonce qu’ils descendront quelque chose dans la demi-heure qui suit, mais que pour l’instant, l’objet est en sécurité, sous clé. Renard demande à West si les invités sont sûr, et West le garantit. Renard remarque prétentieusement que la sûreté française ne se contente pas, elle, de mesures de sécurité ordinaires. West reste impassible et répond qu’il tient en plus haute estime la sûreté française, mais compte tenu de l’importance du matériau stocké dans son coffre, et du dérangement que cela causerait à leurs deux gouvernements si ce matériau venait à être volé, West et Gordon tiennent à participer le plus complètement possible à sa protection.
Pendant ce temps, le consul a présenté le sénateur Hastings à un homme grand barbichu, le professeur Jean-Paul Ormont, qui s’extasie sur le Franconium, un élément découvert par les français aux potentialités exceptionnelles. Le consul français appelle alors West, qui s’apprêtait à passer dans un salon voisin, l’avertissant qu’ils ne devraient plus tarder à commencer. West le remercie et ouvre la porte du salon, où des chaises et un divan ont été disposés, ainsi que deux fauteuils, face à la cheminée. West entre, et sourit en découvrant qu’une femme est en train d’arranger un bouquet de fleurs. Il toussote, la femme se retourne et comme il s’intéresse à l’arrangement, la femme, une française, précise qu’elle a apporté les fleurs et le vase elle-même.
Comme West semble poursuivre son examen, la française demande s’il s’intéresse aux fleurs – ou s’il est à la recherche d’une bombe. West réplique en souriant que c’est une vieille habitude chez lui, il en a bien peur. Puis il propose à la française de l’accompagner au théâtre une fois sa mission terminée. La française - Cluny Ormont - hausse les sourcils, puis sourit : elle adorerait. Ils sont interrompus par l’entrée bruyante du consul français et de ses invités dans le salon. Parmi les derniers à entrer, le professeur Jean-Paul Ormont, qui croit connaître Gordon d’un des nombreux séminaires européens auquel il s’est rendu. Gordon veut le détromper mais l’homme répond qu’il ne fait jamais d’erreur. Alors Gordon répond avec un sourire hypocrite qu’ils se sont bien rencontrés au séminaire de Greenwich…
Comme tout le monde est entré dans le salon, un domestique referme la double-porte, puis, entendant frapper à la porte d’entrée, va ouvrir et fait remarquer à la digne vieille dame qui entre, suivie de son mari en grand uniforme, qu’elle est en retard. Celle-ci s’arrête et se retourne, pour regarder son « mari » donner un formidable coup de pied en pleine poitrine du domestique, qui s’écroule au bas des marches de l’escalier. La « vieille dame » va alors vivement rouvrir la porte d’entrée pour que son « mari » jette le corps du domestique dehors.
Pendant ce temps, ignorant tout de ce qui vient d’arriver, le consul fait son discours : en raison du conflit entre la France et la Prusse, les USA ont fait preuve de bonté en laissant les français apporter le Franconium aux USA pour le garder en sécurité. Mais c’est aussi l’occasion de présenter le nouvel élément à la communauté scientifique américaine…
De leur côté, la fausse vieille dame et son faux mari avancent à grand pas dans un couloir du consulat français, sachant exactement où ils vont. La fausse vieille dame cherche à ouvrir une porte dont la porte indique qu’il s’agit d’une chambre de sécurité – et comme elle n’y parvient pas, fait signe à son « mari ». Celui-ci défonce la porte à coup de pied. Ils entrent alors dans une salle aux murs de pierre avec une grande cellule défendue par une grille. Dans la cellule se trouve la porte blindée d’une chambre forte. Le « mari » de la vieille dame commence à défoncer la grille à coup de pied, tandis que la « vieille dame » sort de son réticule (un petit sac)… plusieurs bâtons de dynamite attachés en une charge explosive. Elle sort ensuite une mèche qu’elle pique dans la dynamite.
Dans le salon, le consul présente le professeur Jean-Paul Ormont à ses invités et le fait applaudir. C’est alors que West et Gordon entendent un grondement et constatent que le lustre en cristal au-dessus d’eux tremble. West se lève et demande à Gordon d’ouvrir les yeux pendant que lui va aller voir ce qui se passe. Passé la porte du salon, West traverse le hall en courant et grimpe quatre à quatre les marches de l’escalier, jusqu’à l’entrée d’un couloir que cachait un rideau. West court à travers le couloir et s’arrête devant la fumée qui sort de la chambre de sécurité. Puis il s’élance et se retrouve nez à nez avec le « mari » de la vieille dame, lequel, une sacoche à la main, sort de la cellule à la grille enfoncée, et tente immédiatement de donner un coup de pied à West.
Comme West tombe en esquivant le coup, il remarque les lourdes bottes de son adversaire. Il esquive le coup suivant et frappe le « mari » d’un coup de poing, ce qui repousse son adversaire contre la grille. Il esquive à nouveau le coup de pied suivant, tente de frapper avec la table – le coup de pied d’après fracasse la table, mais West a déjà frappé son adversaire avec une chaise. Ce dernier chancelle contre le bureau en face de la cellule, et s’appuyant dessus tente de frapper plusieurs fois West toujours de ses pieds, mais West pare chaque coup sous le regard inquiet de la « vieille dame » qui s’est reculée et cachée derrière un rideau. Comme West bourre son adversaire à terre de coup de poings, la « vieille dame » arrive rapidement et frappe West à la tête de sa matraque. West se retourne et fixe des yeux le visage grimé de la dame, et s’écroule – mais il empoigne la cheville de la dame et celle-ci doit lui donner plusieurs coups de pieds dans le bras avant qu’il tourne enfin de l’œil et la relâche.
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Les mystères de l'Ouest S01E05: La nuit du tueur désinvolte (1965)
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The Wild Wild West S01E05: Night Of The Casual Killer
Traduction du titre original : L'Ouest très sauvage / L'Agent West, le déchaîné, la nuit du tueur opportuniste.
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Ici la page Amazon.fr du coffret DVD saison 1 TF1 VIDEO FR de 2009.
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Ici l'article de ce blog sur la série Les mystères de l'Ouest (1965)
Diffusé aux USA le 15 octobre 1965 sur CBS US.
Épisode censuré en France.
Sorti en France en coffret DVD français (anglais sous-titré français)
De Michael Garrison, avec Robert Conrad, Ross Martin, John Dehner, Ruta Lee.
Pour adultes et adolescents.
Résumé à venir.
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