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- Écrit par David Sicé
Mad Movies, le numéro 100 (mars 1996)
Sorti en France le 4 octobre 2017 - 100 pages, 9€90.
Une série d'articles de qualité sur les différents aspects de la production du film Blade Runner de 1982, depuis le livre jusqu'à la suite de 2017. La maquette, les illustrations, les textes sont de qualité, mais il y a plusieurs bémols :
- Aucun interview ni matériel nouveau, c'est une compilation de qualité, certes, mais seulement une compilation ;
- Les articles spoilent totalement le roman et le film de 1982, les "suites" romancées du film, il ne faut donc surtout pas les lire avant d'avoir lu le roman et/ou vu le film ;
- Enfin les rédacteurs n'ont pas vu Blade Runner 2049 (2017) et arrivent à tenir plusieurs pages dessus, sans mentionner le fait qu'a priori, c'est une énorme daube de plus, qui s'ajoute à la collection spectaculaire des daubes produites par le cinéma américain en cette année 2017, et le fiasco historique des recettes qui s'en suit.
Pour conclure, c'est bien un collector, a priori fiable et pertinent par rapport à tout ce que j'ai pu lire et collectionner sur ce film, mais ce n'est pas un document clé sur le film Blade Runner 1982, comme par exemple les différentes éditions de Future Noir.
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Edito
Pas d'édito, mais une présentation rapide de la collection de hors-séries Mad Movies
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Sommaire
p.4: écrire le Futur, le livre. Si l'on ne retient que les témoignages vaguement cité de ses ex. Philip K.Dick était un coureur et plus ou moins une ordure. Je ne mets pas les gens sur un piédestal, mais je pense que lorsqu'on résume des faits très peu honorables sur un auteur, la moindre des choses serait de fournir un minimum de preuve de ce que l'on avance. Edgar Allan Poe s'est aussi fait tailler un costume après sa mort par un rival qui a abusé de la veuve du romancier et poète qui, en prétendant rédiger une biographie flatteuse a un réalité volé les papiers personnels et manuscrits et a fait passé Poe pour un fou tout en avançant sa carrière - un comportement très fréquent dans le show-business encore aujourd'hui. Maintenant, les accusations rapportées sont cohérentes avec l'écriture de P.K. Dick. Pour le reste, Dick était inégal dans sa production, P.K. Dick s'est dopé en plus d'expérimenter et de s'autoprescrire toutes sortes de produits destructeurs, et il aura payé comme toujours dans ce cas le prix cher. Hâte de lire le HS de Mad Movies sur le Tour de France, les Jeux Olympiques et tant de personnages fameux du moment qui semblent avoir de la coco plein le nez entre autres drogues chimiques.
p.8: ça te branche si on s'en paye une tranche, les films (adaptés de P.K. Dick au cinéma). C'est bien fait, mais c'est seulement un survol illustré. La qualité du rédactionnel indique que les auteurs savent de quoi ils parlent, mais la réalité de comment fonctionne la production de ces films n'est qu'effleurée. Mais même traité bien mieux qu'une simple liste, il n'y a pas encore suffisamment de place pour dresser un portrait instructif. Encore une fois, le numéro entier consiste plus en une collection de notes de synthèse de qualité qu'une apothéose façon Cinefantastic des années 1970-1980.
p.18: Secrets d'un chef-d’œuvre : de la naissance du projet à la mise en faillite de la production.
p.30: Le Futur a vécu - le production design (=la direction artistique). Très bonne idée de détailler le travail formidable des visionnaires qui ont matérialiser les vagues descriptions de P.K.Dick, mais sauf erreur de ma part, un oubli massif : Ridley Scott lui-même, dont les croquis sont pourtant reproduit dans Future Noir. Mais est-ce que, par hasard, la rédaction de Mad Movie n'aura pas investi dans cet ouvrage majeur et incontournable de l'histoire du film Blade Runner ? à vérifier...
p.40: Poupées de chair : acteurs et personnages.
P.54: Metropolis 2019: Les effets spéciaux.
P.64: Symphonie synthétique: la musique de Vangelis.
p.68: Révision(s) d'un classique : les versions connues de Blade Runner avec la liste des coupes et ajouts.
p.74: Le vertige du culte: réceptions et interprétations.
p.80: Blade Runner 2019, la séquelle (pas de véritable info mais un bon dossier de presse, et une allusion aux courts-métrages promotionnels). Pas d'interviews.
p.92: Trafic d'influences : héritage(s) de Blade Runner, à savoir le courant Cyberpunk, Akira et Ghost In The Shell (les manga et leurs adaptations animées) - en effet. Moins évident sont le Batman de Tim Burton et Brazil de Terry Gilliam et là, à moins que ces réalisateurs, qui ont leur monde bien à eux, ait admis l'influence de Blade Runner, j'en doute. Plus l'article se poursuit, plus le raisonnement est limite : je cite "Terry Gilliam peut difficilement nier l'influence de Blade Runner (sur l'Armée des 12 singes) parce qu'il a embauché David Peoples pour le script..." Hum, donc si j'embauche Peoples pour un épisode de Flipper, Flipper devient le fils de Blade Runner. C'est nier la créativité et de Gilliam et de Peoples, encore une fois à moins que les intéressés n'aient admis que sans Blade Runner ils n'auraient rien créé, et qu'ils ne créent que des hommages à Blade Runner après Blade Runner. Plus comparez Blade Runner et L'Armée des 12 singes (et Jurassic Park, et Minority Report etc.), car l'article finit par tourner à la liste du réassort d'un club vidéo (pour user d'une métaphore années 1980, mais si vous préférez 2010, ça tient de la sélection SF de l'onglet cinéma de Netflix: n'importe quel titre un peu populaire fera l'affaire). Blade Runner a bien été pastiché, et référencé, tant graphiquement que musicalement et en jeu vidéo, en bande dessinée, en série télévisée et dans on ne sait combien de séries B et Z qui ont suivi et suivent encore - mais ces pastiches et références-là n'y sont pas.
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Publicités
Seconde de couverture : L'Emprise des Ténèbres le coffret blu-ray + DVD + livret édition limitée chez Sofilm.
Troisième de couverture : Coffret 3 DVD de la série télévisée Les visiteurs chez Elephant films sorti le 13 septembre 2017.
Quatrième de couverture : Total War Warhammer, le jeu vidéo pour PC interdit aux moins de 16 ans Games Workshop, Creative Assembly, Sega.
p.17 The Jane Doe Identity (The Autopsy of Jane Doe) en blu-ray / DVD et VOD : "Voyez-le mais pas seul" (quoi que votre petite amie, vos amis et familles risquent surtout de vous prendre ensuite pour un nécrophile, mais tout est bon pour essayer de vendre un film d'horreur, apparemment).
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- Écrit par David Sicé
Zombillénium (2017)
Annoncé en France pour le 18 octobre 2017.
De Arthur de Pins, Alexis Ducord (également scénaristes) ; d'après la bande dessinée de Arthur de Pins ; avec Emmanuel Curtil, Alain Choquet, Kelly Marot, Alexis Tomassian, Mathieu Monnaert, Emmanuel Jacomy, Esther Corvez-Beaudoin, Fily Keita, Gilbert Lévy, Hervé Caradec, Claire Beaudoin, Jean-Christophe Quenon.
Pour tout public ?
(presse)Parc d’attractions peuplé de vrais monstres, Zombillénium accueille l’aventure d’Hector, un humain contrôleur des normes qui est sur le point de fermer l’établissement. Francis, le Vampire Directeur du Parc n’a d’autre choix que de l’embaucher pour éviter qu’Hector ne révèle la véritable identité des monstres. Désireux de revoir sa fille vivant à l'extérieur, Hector fera tout pour échapper à ses nouveaux collègues Zombies, Loups-Garous et Vampires. Alors qu’il était venu pour tout fermer, Hector ne pourrait-il pas devenir la nouvelle attraction phare de Zombillénium ?
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- Écrit par David Sicé
Philip K. Dick's Electric Dreams S01E04: Crazy Diamond (2017)
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Ici l'article de ce blog sur la série Philip K. Dick's Electric Dreams (2017)
Diffusé en Angleterre le 8 octobre 2017 sur CHANNEL 4 UK.
Annoncé aux USA sur STAN US, puis AMAZON PRIME US.
De Ronald D. Moore et Michael Dinner ; réalisé par Marc Munden ; scénario de Tony Grisoni, d'après la nouvelle de Philip K. Dick ; avec Steve Buscemi, Sidse Babett Knudsen, Julia Davis, Joanna Scanla, Michael Socha, Isis Davis, Lucian Msamati.
Pour adultes et adolescents
Un phare au bout d’une plaine balayant de son rayon vert le ciel bas au-dessus d’une route de goudron rectiligne jalonné de poteaux électriques.
Les étoiles sont en train de s’éteindre, alors l’univers devient froid. Pas de chaleur, pas d’énergie. Tout se décompose, tout meurt. Mais tout ce qui est nécessaire, c’est seulement deux œufs, deux particules qui deviennent si entremêlées que c’est comme si elles n’étaient qu’une seule et même chose... et alors il n’y a plus d’atrophie, plus de décomposition, plus de mort. Mais il n’y a qu’elle, et elle arrive à court de temps. Et sont les yeux horrifiés de Ed Morris, la rousse d’âge mûr qui lui parlait se flétrit à vue d’œil tandis que ses cheveux blanchissent, et très vite elle n’est plus qu’une espèce de momie qui s’écroule et tombe en morceaux.
Ed Morris rouvre les yeux et se relève en soupirant de sa couchette, tandis que joue un tourne-disque : ce n’était qu’un cauchemar. Puis il sort sur le pont de son petit voilier garé au bout d’un quai, et sous un ciel verdâtre, il quitte le quai et prend le volant de sa voiture pour se rendre à l’institut, où l’accueille sa femme Sally, qui lui demande s’il s’est bien amusé. Ed répond qu’il a presque terminé le pont de son voilier. Puis Sally lui annonce qu’ils ont un visiteur, ce qui étonne Ed. Tandis qu’ils marchent vers le coin salon, Sally explique à Ed que la femme en question – qui n’est autre que la rousse du cauchemar de Ed – veut leur parler d’assurances-vie à double prime. Sally présente Jill, qui salue Ed avec un grand sourire. Ed fixe alors Jill, horrifié.
Sept jours auparavant.
Au bord de la falaise, une série de préfabriqués ont été construites, sur un modèle identique : un hall en forme d’arche et deux ailes tubulaires. Un bulletin d’information rappelle qu’à cause des inondations et des tempêtes l’Agence d’information sur l’Environnement suggère que sept mille foyers disparaîtront à cause de l’érosion des côtes au cours des cent prochaines années. Dans sa cuisine, Sally fait pivoter un tiroir pour en sortir une barquette plastique large et plate contenant une tranche de terre sur laquelle ont poussé des dizaines de petits trèfles vert tendre. Puis Sally commente à Ed : la maison des Salters a basculé dans la mer à Sidestrand, et ils savaient que cela arriverait ; cela leur arrivera aussi à eux un jour.
Dans son laboratoire voisin, Ed travaille à son bureau à l’examen via un écran vidéo de ce qui ressemble à deux boites de Pétri. Il répond sans se troubler qu’ils seront parti depuis longtemps de leur maison alors : ils sillonneront les sept mers, faisant cap vers Ultima Thule, Eldorado, les Champs Elyséens... Comme son mari se lève de son bureau, Sally range précipitamment la barquette dans son tiroir et fait mine de ne pas avoir bien entendu la dernière phrase de Ed : qu’a-t-il dit ? Qu’ils navigueront jusqu’au Pays de Cocagne, elle et lui ! Sally fait le tour de la table de leur cuisine en dodelinant de la tête : c’est une bien belle idée...
Sally sort d’une enveloppe de papier posée sur un comptoir deux tranches de pain et les glisse dans le toaster intégré, tandis que Ed reprend : il a vu une publicité aujourd’hui – Embarrasse la vie, ils devraient tous embarrasser la vie. Sally corrige : Ed veut dire – Embrasse la vie. Ed rit : c’était une blague, parce qu’ils n’ont pas tant de temps que cela, et cette pensée est trop affreuse pour qu’on soit sérieux à ce sujet. Mais Sally vient de sortir les œufs du frigo et ils sont déjà expirés – complètement noirs en fait. Sally s’indigne : les œufs n’ont que deux jours ! Et de les jeter dans le broyeur, qui expédie les déchets dans un gros tuyau qui sort de la maison, lui-même brancher au tuyau flexible transparent de l’employé de la société de traitement des déchets – qui porte le nom de « Rien n’est pour toujours ».
Comme Ed et Sally sortent de leur maison chacun une valise de métal à la main, l’employé du traitement des déchets occupé à vider leurs ordures les interpellent : ils devraient être plus malins que ça, qu’ils surveillent les dates d’expiration de leur nourriture ! Ed répond jovialement que c’est de sa faute à lui, et avec un grand sourire, l’employé souhaite à Ed de « Vivre au jour le jour ». Et Ed répond que c’est certainement ce qu’il fera. Il embrasse alors Sally, et chacun par de son côté tout seul au volant de sa petite voiture bleu.
La voiture de Sally file sur une petite voie unique au milieu d’un champ jalonné à perte de vue d’éoliennes. Comme elle arrive à la petite barrière d’un poste de contrôle du Parc des Chimères, Sally ralentit et passe devant une femme en uniforme à tête de cochon, qu’elle appelle Sue, et qui la salue en retour au garde-à-vous. De son côté, Ed file sur une route en terre bordée de grands pylônes électriques menant à trois constructions en forme de soucoupes volantes. Un guide fait visiter l’un des trois bâtiments circulaires et explique qu’à Spirit Mill (Le Moulin aux Esprits) une atmosphère plus chaleureuse et conviviale est encouragée, donc pas de reconnaissance oculaire (il se montre en train de croiser un regard), juste la bonne vieille transpiration et la paume (il fait un signe de la main en guise de salut), et une voix d’une portée raisonnable.
Pour ouvrir les portes vitrées, il pose sa main sur une borne et reprend sa présentation comme ils entrent dans une allée bordant un grand tube : de nos jours, tout le monde considère comme un fait acquis les chimères cognitives – les Jacks, les Jills et les autres fusions pensantes sont partout. Il y en a peut-être même parmi les visiteurs au moment même où il leur parle – au travail, aux jeux... Comment pourraient-ils le savoir ? L’implantation chirurgicale d’une conscience quantique a révolutionné nos relations avec elles, ce qui veut dire qu’ils sont devenus nous. En fait, le guise a une confession à faire aux visiteurs : il est lui-même un Jack.
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- Écrit par David Sicé
Fear The Walking Dead S03E14: El Matadero (2017)
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Ici l'article de ce blog sur la série Fear The Walking Dead (2015)
Diffusé aux USA le 8 octobre 2017 sur AMC US.
Diffusé en France le 9 octobre 2017 sur CANAL PLUS SERIES FR.
De Robert Kirkman et Dave Erickson, d'après la bande dessinée de Robert Kirkman et la série télévisée The Walking Dead du même ; avec Kim Dickens, Cliff Curtis, Frank Dillane, Alycia Debnam-Carey, Colman Domingo.
Pour adultes.
Le camion de Taqa Walker, Madison Clark et Victor Strand file sur la route, avec sur le marchepied arrière, Ofelia et Chien Fou. Rand rompt le silence : il réalise que c’est la dernière chose que Madison a envie d’entendre, mais ils sont sur le point de négocier un marché... Madison l’interrompt : elle sait exactement ce à quoi ils sont sur le point de faire.
Strand soupire : c’est réconfortant. Madison reprend : une météo des hordes zombies, ça n’existe pas. Ce qui est arrivé n’était pas de leur faute – ils donneront ce qu’ils ont emporté, en espérant que l’invitation de Daniel tiendra. Strand demande alors : et si Daniel refuse ? Madison hésite, puis fixant le paysage, répond laconiquement qu’ils ont Ofelia, la fille de Daniel, avec eux. Alors Ofelia, qui sur le marche-pied arrière du camion, somnolait, se redresse, puis secoue la tête, soupire, s’incline. Un chaos, et elle s’incline encore plus. Chien fou tambourine contre la tôle : le camion doit s’arrêter ! Mais déjà, Ofelia tombe et roule sur la route. Chien Fou aide Ofelia à se relever.
Le camion s’est enfin arrêté et ses occupants en descendent. Ofelia, debout, et s’écartant de Chien Fou, répète qu’ils doivent repartir : elle a seulement lâché prise accidentellement. Madison demande si Ofelia s’est cognée la tête en tombant, et demande à examiner Ofelia, qui répète qu’elle va bien, et qu’ils doivent repartir. Mais en s’approchant, Madison voit très bien désormais ce qui ne va pas... et les autres aussi. Ailleurs. Alicia s’est embusquée dans le garage en entendant le bruit. Elle sort soudain de sa cachette et tire en l’air, ordonnant aux deux hommes qui l’avaient suivi de sortir et de remonter dans leur propre voiture, ou bien elle les tuera.
C’est alors qu’elle reconnait son frère Nick, et Troy, le cadet des Ottos, avec lequel Nick fait désormais équipe. Nick explique : ils ont vu la voiture d’Alicia. Ils partagent ensuite des bières et manger un bout, et Nick reprend : cette situation est dingue. Alicia réplique qu’elle sait ce que c’est que dingue, et que cette situation de son point de vue est plutôt sympa en fait.
La jeune fille ajoute que ce qu’ils sont en train de manger, par contre, c’est dégoutant. Nick essaie à nouveau de la convaincre : Alicia n’a aucune idée de ce que c’est la vie dehors. Alicia répond que Nick a l’air de s’être plutôt bien débrouillé avec...
Malgré tout, Nick l’affirme : la sécurité est dans le nombre – et Alicia le sait. Alicia rétorque qu’elle ne le sait pas : elle est pratiquement morte la veille, entourée de gens. Et de demander à son frère : est-ce que c’est lui, Nick, qui parle, ou bien est-ce qu’il ne fait que répéter les mots de leur mère ?
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