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- Écrit par David Sicé
The Cave Of Steels (1953)
Titre français : Les cavernes d’acier.
Autre titre : Les villes d’acier.
Sous-titré : le cycle des robots 3 depuis 2011.
Publié dans Galaxy d’octobre à décembre 1953 ;
sorti aux USA chez Doubleday en 1954 ;
traduit en français anonymement en mai 1954, juin 1954 et juillet 1954 pour Galaxie numéro 6, 7, 8 ;
traduit en février 1956 par Jacques Brécard pour Hachette Le Rayon Fantastique.
Rassemblé en Omnibus en décembre 1990 réédité en 1999, en octobre 2003 aux Presses de la Cité « Le Grand Livre des Robots vol 1 ».
Réédité en poche en 2020.
Adapté pour la télévision en Angleterre sur BB2 avec Peter Cushing pour la série d’anthologie Story Parade.
De Isaac Asimov.
Pour adultes et adolescents.
(polar futuriste) Roj Nemmenuh Sarton, l’Ambassadeur des Spatiens vient d’être assassiné chez lui, dans la Cité de l’Espace, l’avant-poste des Spatiens voisin de New-York. Elija Bailey, le plus brillant des enquêteurs doit enquêter en coordination avec un enquêteur spatien, et son supérieur Julius Enderby le charge de prouver que les enquêteurs humains ne peuvent être remplacer par des androïdes. Or l’enquêteur spatien n’est autre qu’un androïde, de génération supérieure aux robots terriens.
Le texte original de Isaac Asimovv de octobre 1953 pour Galaxy, illustré par EMSH.
The Caves Of Steel
Future New York would have been a great place to live in… if it weren’t for the deadly helpfulness of its robots… and the fact that someone chose the worst man in the world to murder!
CHAPTER I
LIJE BALEY had just reached his desk when he became aware of R. Sammy watching him expectantly.
The dour lines of his long face hardened. “What do you want?”
“The boss wants you, Lije. Right away. Soon as you come in.”
“All right.”
R. Sammy stood there with his unchanging blank grin.
Baley said. “All right, I told you! Go away!”
R. Sammy turned and left to go about his duties. Baley wondered irritably why those duties couldn’t be done by a man.
He paused to examine the contents of his tobacco pouch and made a mental calculation. At two pipefuls a day, he could stretch it to next quota day.
Then Baley stepped out from behind his railing—he’s earned a railed corner two years ago—and walked the length of the common room.
Simpson looked up from a merc-pool file as he passed. “Boss wants you, Lije.”
“I know. R. Sammy told me.”
A closely coded tape reeled out of the merc-pool’s vitals as the small instrument searched and analyzed its “memory” for the desired information, which was stored in the tiny vibration patterns of the gleaming mercury surface within.
“I’d kick R. Sammy’s armored behind if I weren’t afraid of breaking a leg,” said Simpson. “I saw Vince Barrett the other day.”
Baley’s long face grew longer. “How’s he doing?”
“Working a delivery-tread on the yeast farms. He asked if there was any cance he could get his job back. Or any job in the Departmen. What could I tell him? R. Sammy’s doing Vince’s job now and that’s that. A damned shame. Vince is a bright kid. Everyone liked him.”
Baley shrugged. “It’s something we’re all living through,” he said in a manner stiffer than he intended of felt. He’s liked Vince too, and hated the vacantly grinning robot that had replaced the boy. His own foot had itched in much the same fashion as Smipson’s. Not just for R. Sammy, either. For any of the damned robots.
*
La traduction au plus proche
Les cavernes d’acier
Le New York du futur aurait été un endroit formidable à vivre... s'il n'y avait pas eu la serviabilité mortelle de ses robots... et le fait que quelqu'un ait choisi le pire homme du monde à assassiner !
CHAPITRE I
LIJE BALEY venait d'atteindre son bureau lorsqu'il s'aperçut que R. Sammy l'observait avec impatience.
Les lignes austères de son long visage se durcirent. « Qu'est-ce que tu veux ?
— Le patron veut te voir, Lije. Tout de suite. Dès que tu arrives.
—D'accord. »
R. Sammy se tenait là avec son immuable sourire en coin.
Baley dit. « D'accord, je te l'avais dit ! Va-t'en ! »
R. Sammy se retourna et partit vaquer à ses occupations. Baley se demanda avec irritation pourquoi ces tâches ne pouvaient pas être accomplies par un être humain.
Il s'arrêta pour examiner le contenu de sa blague à tabac et fit un calcul mental. A raison de deux pipes pleines par jour, il pouvait atteindre le prochain jour de la distribution du tabac.
Puis Baley sortit de derrière sa rambarde — il avait gagné une section de rambarde il y a deux ans — et marcha le long de la salle de bureaux partagés.
Comme il passait, Simpson leva les yeux d'un dossier rédigé automatiquement. « Le patron veut te voir, Lije. — Je sais. R. Sammy me l'a dit. »
Une bande au code serré s'échappa des entrailles de l’imprimante de ressources, tandis que le petit instrument cherchait et analysait sa "mémoire" pour retrouver l'information désirée, laquelle était stockée dans les minuscules motifs des vibrations de la surface de mercure étincelante à l'intérieur.
« Je botterais bien le derrière blindé de R. Sammy si je n'avais pas peur de me casser une jambe, dit Simpson. J'ai vu Vince Barrett l'autre jour. »
Le long visage de Baley s’allongea encore. « Comment va-t-il ?
— Il travaille au déchargement d’un tapis-roulant dans les fermes à levure. Il a demandé s'il y avait une possibilité de récupérer son travail. Ou n'importe quel travail dans le département. Qu'est-ce que je pouvais lui dire ? R. Sammy fait le travail de Vince maintenant et c'est tout. Une sacrée honte. Vince est un garçon intelligent. Tout le monde l'aimait bien. »
Baley a haussé les épaules. « C'est quelque chose que nous sommes tous en train de vivre. » Il avait répondu plus raidement qu'il ne l'aurait voulu. Il avait bien aimé Vince aussi, et il détestait le robot au sourire vide qui avait remplacé le garçon. Son propre pied l'avait démangé de la même façon que celui de Simpson. Pas seulement pour R. Sammy, d'ailleurs. Pour n'importe lequel de ces maudits robots.
*
La traduction anonyme dans Galaxie numéro 6 de mai 1954
LES VILLES D’ACIER
par Isaac ASIMOV
Quelques centaines de siècles dans le futur. Nourris chimiquement, ou de céréales et de légumes forcés en usines, les Terriens sont maintenant groupés dans d’énormes cités d’acier. Les colonies créées dans les mondes extérieurs se sont depuis longtemps affranchies de la tutelle de la Terre. Elles manifestent l’intention de moderniser entièrement leur économie qui se trouve dans une impasse.
Mais les Terriens accepteront-ils leurs formes nouvelles de civilisation ? Accepteront-ils surtout la collaboration des robots à vraie figure humaine créés dans les mondes nouveaux ? En effet, le chômage né sur la Terre, dans certains secteurs, par suite de l’emploi de robots ordinaires, a déjà entraîné des émeutes.
CHAPITRE I
Lije Baley s’installait devant son bureau quand il s’aperçut que R. Sammy l’attendait, en le regardant fixement.
Les traits de Baley, naturellement austères, se durcirent encore.
« Que veux-tu ? »
— « Le Patron vous demande de suite, Lije ; il a dit : aussitôt arrivé. »
— « Bien », mais R. Sammy restait sur place, immobile, le sourire figé, sans aucune expression.
« Je t’ai dit : bien ; alors va-t-en ! » cria Baley impatiemment.
R. Sammy fit demi-tour, et s’en fut, pendant que Baley se demandait aigrement pourquoi ces commissions n’étaient pas confiées à un quelconque garçon ?
Avant de s’en aller, Baley s’arrêta un instant pour examiner le contenu de sa blague à tabac, et faire rapidement le calcul mental : à deux pipes par jour, pendant combien de temps pourrait-il encore fumer ? Puis il quitta le bureau grillagé, son coin personnel, qu’il était parvenu à obtenir, grâce à ses bonnes notes, deux années auparavant.
Il traversa la grande salle commune ; à son passage, Simpson, assis parmi la file des employés, leva la tête, et remarqua : « Le Patron vous attend, Lije. »
— « Je sais, R. Sammy m’a prévenu ».
Et Simpson s’écriait : « Comme j’aurais plaisir à envoyer un coup de pied quelque part à cet affreux Sammy ! Mais je crains toujours de lui casser un membre ! » Il ajouta : « À propos, j’ai rencontré, l’autre jour, Vince Barrett. »
La longue figure de Baley s’allongea encore : « Que devient-il ? »
— « Il travaille, comme livreur dans les fermes à levure ; il m’a demandé s’il aurait quelque chance de récupérer son ancienne place, ou une occupation quelconque dans notre Administration. Que lui répondre ? R. Sammy l’a remplacé, c’est chose faite. Pauvre Vince, un chic type, que tout le monde appréciait ! »
Baley haussa les épaules, et articula sèchement : « Nous en sommes tous là maintenant », car, lui aussi, aimait autant Vince qu’il exécrait le robot au sourire vague et grimaçant, qui l’avait remplacé, et, comme à Simpson, le pied lui démangeait, non seulement vis-à-vis de Sammy, mais aussi à l’encontre de toutes ces maudites machines qui envahissaient tout.
*
La traduction française de Jacques Brécart de 1956 pour le Rayon Fantastique, J’ai Lu et Les Presses de la Cité.
Les cavernes d’acier
1
ENTRETIEN AVEC UN COMMISSAIRE
Lije Baley venait d’atteindre son bureau quand il se rendit compte que R. Sammy l’observait, et que, manifestement, il l’avait attendu.
Les traits austères de son visage allongé se durcirent.
— Qu’est-ce que tu veux ? fit-il.
— Le patron vous demande, Lije. Tout de suite. Dès votre arrivée.
— Entendu !
R. Sammy demeura planté à sa place.
— J’ai dit : entendu ! répéta Baley. Fous le camp !
R. Sammy pivota sur les talons, et s’en fut vaquer à ses occupations ; et Baley, fort irrité, se demanda une fois de plus, pourquoi ces occupations-là ne pouvaient pas être confiées à un homme. Pendant un instant, il examina avec soin le contenu de sa blague à tabac, et fit un petit calcul mental : à raison de deux pipes par jour, il atteindrait tout juste la date de sa prochaine distribution.
Il sortit alors de derrière sa balustrade (depuis deux ans, il avait droit à un bureau d’angle, entouré de balustrades) et traversa dans toute sa longueur l’immense salle.
Comme il passait devant Simpson, celui-ci interrompit un instant les observations auxquelles il se livrait, sur une enregistreuse automatique au mercure, et lui dit :
— Le patron te demande, Lije.
— Je sais. R. Sammy m’a prévenu.
Un ruban couvert d’inscriptions serrées en langage chiffré sortait sans arrêt des organes vitaux de l’enregistreuse ; ce petit appareil recherchait et analysait ses « souvenirs », afin de fournir le renseignement demandé, qui était obtenu grâce à d’infinies vibrations produites sur la brillante surface du mercure.
— Moi, reprit Simpson, je flanquerais mon pied au derrière de R. Sammy, si je n’avais pas peur de me casser une jambe ! Tu sais, l’autre soir, j’ai rencontré Vince Barrett…
— Ah oui ?...
— Il cherche à récupérer son job, ou n’importe quelle autre place dans le Service. Pauvre gosse ! Il est désespéré ! Mais que voulais-tu que, moi, je lui dises ?... R. Sammy l’a remplacé, et faite exactement son boulot : un point, c’est tout ! Et pendant ce temps-là, Vince fait marcher un tapis roulant dans une des fermes productrices de levure. Pourtant c’était un gosse brillant, ce petit-là, et tout le monde l’aimait bien !
Baley haussa les épaules et répliqua, plus sèchement qu’il ne l’aurait voulu :
—Oh ! tu sais, nous en sommes tous là, plus ou moins.
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Ici la page du forum Philippe-Ebly.fr consacrée à ce roman.
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- Écrit par David Sicé
The War Of The Worlds (1953)
Sorti aux USA le 26 août 1953.
Sorti en France le 23 décembre 1953.
De Byron Haskin. Avec Gene Barry, Ann Robinson, Les Tremayne.
Produit par George Pal. D'après le roman de H.G. Wells.
Californie, années 1950. Alors qu'il campe après une partie de pêche en rase campagne, le physicien Clayton Forrester est informé par le garde-chasse qu'un météore vient de tomber du ciel et qu'il est encore incandescent. Une petite foule de curieux venus de la petite ville la plus proche se sont déjà assemblés quand Forrester arrive sur place. Là, il fait la connaissance de la jolie Sylvia Van Buren, qui vient de décrocher son diplôme universitaire de Physique et désormais enseigne les sciences au lycée. Elle présente Forrester au pasteur, son oncle Matthew. Leur conversation est interrompu par l'appel du sheriff qui a pris le compteur Geiger du physicien pour une bombe. Le fait est que le météore est radioactif, et pas qu'un peu... Ils décident d'éloigner les curieux. Forrester prend une chambre en ville et est invité au bal hebdomadaire de danses carrées. Restés sur place, trois curieux réalisent que quelque chose a bougé sur le météore !
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- Écrit par David Sicé
The Golden Blade (1953)
Autre titre : L'épée magique.
Sorti aux USA le 12 août 1953.
Sorti en France le 17 septembre 1954.
Sorti en coffret blu-ray allemand 3BD Die Schönsten Klassiker aus 1001 Nacht le 20 février 2014 (format 4:3, 1,37:1 1080p, anglais et allemand seulement, sous-titres anglais et allemand DTS HD MA 2.0)
Sorti en blu-ray espagnol le 16 juin 2014 (idem plus espagnol mono et sous-titres espagnols).
De Nathan Juran, sur un scénario de John Rich ; avec Rock Hudson, Piper Laurie, Gene Evans, George Macready, Kathleen Hughes, Steven Geray, Edgar Barrier, Alice Kelley.
Pour tout public.
Il est écrit qu’une fois, il y a bien longtemps pendant l’âge d’or de Bagdad, une bande de désert était disputée entre Bagdad et Basra. C’est à travers de ce désert qu’un jeune homme nommé Haroun fit un voyage pour retrouver la caravane de son père, ignorant que Allah, dans ses voies mystérieuses, avait décidé de son destin.
En effet, arrivé à cheval au sommet d’une dune, le jeune homme aperçoit un campement en feu, assiégé par des troupes de cavaliers armés de sabres. Il se joint à la bataille, et descend de cheval quand le combat se poursuit à pied. Son attention est attiré par le cri de son père, blessé à mort sous sa tente en flammes. Le jeune Haroun se précipite auprès de son père, recueillant la dernière volonté du vieil homme : qu’il recherche l’auteur de ces crimes dans tout Basra – et le père de Haroun lui remet alors un pendentif qu’il a arraché à son assassin, dont le motif gravé semble représenter un scorpion, qui pourra le mener un jour à sa vengeance. Agonisant, le père bénit son fils – et expire... Comme de nouveaux cavaliers arrivent au galop sur le camp attaqué, Haroun remonte à cheval et prend la fuite à travers les flammes, galopant dans les traces de l’ennemi pour ne pas être suivi. Une fois certain d’avoir semé d’éventuels poursuivants, il prend la direction d’une cité resplendissante, Bagdad, et y entre.
Haroun se rend au magasin d’antiquité de Barcus, qui fait une promotion sur les nouveaux et vieux vêtements cette lune (ce mois lunaire) seulement. Barcus est justement en train chasser une jolie rousse, Khaïrouzan, qu’il supplie de quitter sa boutique car les ennuis la suivent comme un chien fidèle. Khaïrouzan insiste cependant : si l’homme veut qu’elle parte, il devra acheter les vêtements que la jeune fille vend. Barcus refuse, Khaïrouzan prétend alors rester devant le magasin jusqu’à ce qu’elle soit trouvée. Barcus examine alors les vêtements en question, et réplique qu’ils ne valent rien à ses yeux, pas même un dinar.
Soudain, Barcus jette un coup d’œil derrière lui, et souffle à la jeune fille de se cacher, car quelqu’un vient… C’est Haroun qui arrive, et Barcus Le Grecq lui souhaite obséquieusement la bienvenue dans son humble demeure. Haroun déclare vouloir acheter des vêtements, pas nécessairement neufs, et Barcus répond que c’est le Destin qui l’envoie, car il a d’excellentes et nombreuses occasions de faire affaire. Barcus lui propose alors un premier vêtement, importé, la dernière mode à Bagdad, selon lui… pour presque rien, dix dinars.
Cachée derrière de très belles poteries vernies, Khaïrouzan observe le bel étranger en souriant. Mais en entendant le prix de dix dinars, elle fait des grands gestes à Haroun pour qu’il refuse. Haroun répond alors, amusé, que quelque chose lui dit que le prix est trop élevé. Barcus se retourne, mais Khaïrouzan s’est baissée pour disparaître derrière les poteries. Il revient à son client, et insistant pour que Haroun apprécie l’étoffe, Barcus interroge Haroun : la qualité du tissu ne trahit-elle pas sa valeur ? Alors Khaïrouzan se relève avec un grand sourire pour Haroun, en indiquant de la main le chiffre un – et Haroun répond : le vêtement vaut un dinar.
Barcus éclate d’un rire forcé : un seul dinar pour un tel vêtement ? Puis, tout rouge, réplique que Haroun est fort. Tranquillement, le jeune homme répond que c’est pourtant bien ce que le panneau de Barcus indique – des promotions. Barcus réplique qu’une promotion n’est pas un cadeau, et Haroun répond que Barcus aura ses dix dinars – et verse leur équivalent, 20 aspers – mais il veut une tenue complète. Barcus accepte, remarquant que c’est de la monnaie de Basra, et dit à Haroun de le suivre à l’intérieur de sa boutique, puis lui indique des choses qui viennent tout juste d’arriver de Syrie : Haroun n’aura qu’à trouver ce qui l’intéresse, et ils feront affaire.
Pendant que Haroun cherche dans les vêtements, Khaïrouzan revient tout sourire, et Barcus tente de chasser à nouveau la jeune rouquine, qui refuse. Haroun trouve une tunique argentée, puis une épée au fourreau orné qu’il dépose simplement avec la tunique. Mais à peine a-t-il tourné le dos à l’épée qu’il se ravise et la sort de son fourreau – la lame dorée est ouvragée et décorée d’une inscription. Derrière lui, dans la rue, un homme crie aux citoyens de Basra d’approcher pour se plaindre des affronts de Bagdad.
L’homme commence : Bagdad ne reflète plus la gloire, et ses fils ne sont plus redoutés de l’Ennemi ; pendant que Basra vole leurs terres, le Calife rapetit de couardise à refuser la guerre… à ces mots, Haroun se précipite hors de la boutique, l’épée à la main. Alors Khaïrouzan crie que l’homme qui fait le discours est un menteur. Barcus tente de la retenir, encore une fois en vain, et Haroun remarque à Barcus que ce n’est pas Basra qui attaque ou vole Bagdad, tandis que Khaïrouzan interpelle l’homme : où sont les preuves de ses contes ? L’homme réplique que ses mots sont des preuves vivantes de la vérité…
Barcus se lamente : Khaïrouzan manque de toute discrétion. Haroun répond que la jeune fille ne manque de rien d’autre, et une telle énergie se doit d’être récompensée. Pendant ce temps, l’homme tente de reprendre sa charge contre le caliphe, mais Khaïrouzan l’interrompt aussitôt : le Calife ne tremble pas de couardise dans son palais – et elle traite alors l’homme de voleur de chevaux. En retour l’homme la traite de fille de mouche du cheval, proposant de l’ignorer afin qu’elle puisse retourner à sa cuisine puante.
Furieuse de l’insulte, Khaïrouzan attrape une tomate sur le plateau d’une voisine et la lance à la figure de l’homme, le traitant de fils de chameau mangé par les puces, de chien et de menteur. L’homme hurle alors à ses quatre comparses au premier rang de se saisir de Khaïrouzan, qui sortent leurs sabres…
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- Écrit par David Sicé
It came from outer space 3D (1953)
Sorti aux USA le 5 juin 1953.
Sorti en Angleterre le 25 septembre 1953.
Sorti en France le 16 décembre 1953.
Sorti en blu-ray+dvd français ELEPHANT FR version française incluse le 6 juillet 2016.
Sorti en blu-ray 3D allemand KOCH MEDIA DE le 1er décembre 2016.
Sorti en blu-ray 4K anglais UNIVERSAL 3D le 2 octobre 2023.
Sorti en blu-ray 3D + 4K américain UNIVERSAL 3D multi-régions sous-titré français le 3 octobre 2023.
De Jack Arnold, sur un scénario de Harry Essex et Ray Bradbury, avec Richard Carlson, Barbara Rush, Charles Drake, Joe Sawyer, Russell Johnson, Kathleen Hughes.
Voici Sand Rock (NDT : Rocher des sables) dans l’Arizona, tard le soir au début du printemps. C’est une gentille ville, connaissant son passé et certaine de son future, comme elle s’apprête pour la nuit et le matin prévisible. Le désert borde la terre, se rafraîchissant, se reposant en vue du combat face au soleil du lendemain.
Et dans ma maison, près de la ville, nous sommes aussi certain du futur. Tellement certain.
Une maison isolée sans allure ni crépi avec une caravane dans la cour, entourée d’un désert aride. L’intérieur semble confortable cependant : Madame (Ellen Fields) apporte son café à Monsieur (John Putnam) allumant sa pipe assis près du feu de bois où de grosses bûches flambent joyeusement. Au mur du fond, un piano, devant un coffre recouvert d’une nappe semble faire office de table à manger, avec un candélabre à trois bougies allumées.
Il tire une bouffée puis annonce : « Mmm… Minuit pile. »
Madame déclare, minaudant : « Tu essaies de te débarrasser de moi ? Eh bien si c’est le cas, tu n’y arriveras pas. »
Monsieur répond : « Eh bien, je ne voudrais pas que les gens jasent. »
Elle réplique : « Laisse-les faire. Ils jaseront de toute manière »
Se relevant, Monsieur dit : « Mm… Tu sais, je pense que c’est ma fortune qui t’impressionne. »
« Quelle fortune ? » s’étonne Madame. Monsieur se plante à la porte fenêtre ouverte pour faire mine de contempler le désert : « Eh bien, j’ai reçu un chèque aujourd’hui. »
Ravie, Madame le rejoint : « Johnny, tu as vendu un autre de tes articles !!! »
« Mm-mm, assez pour finir l’extérieur de la maison, une maison tout confort ! Quand je pense à tout ce temps où je m’étiolais en ville… »
Madame admet : « C’est gentil ici. »
Monsieur répond : « La question est… » et pointant de sa pipe le candélabre allumé sur la « table » à manger « continueras-tu de faire des frais si nous étions mariés ? »
Madame, faisant mine de considérer la même table : « Bien sûr que non : aussitôt ton nom ajouté au certificat de mariage, je ne n’aurai plus à faire aucun effort. »
Monsieur répond : « Allons voir ce que les étoiles ont à nous dire. »
Et de souffler les bougies du candélabre : il en souffle deux, elle souffle la troisième et affirme tandis qu’ils se regardent amoureusement : « Je connais déjà ton horoscope. »
Bras dessus, bras dessous, ils sortent par la porte-fenêtre et en quelques pas nonchalants, les voilà devant un télescope imposant sur un solide trépied métallique. Monsieur va pour le régler, Madame met ses mains sur ses hanches et demande : « Sais-tu qui les étoiles dirait d’épouser à un homme de ton signe ? — Non, qui ? — Moi : je suis Scorpion, et un Scorpion s’entend toujours bien avec un Sagittaire. — Vraiment ? Mm-mm, et qu’est-ce qu’elles disent d’autre ? — Oh, un Sagittaire est philosophe et très positif, et une manière de vivre joyeuse et insouciante. »
Monsieur se tourne vers Madame, haussant un sourcil puis prenant un air fasciné tandis qu’elle ajoute : « Il mourrais de faim si quelqu’un ne venait pas à l’occasion lui faire son repas. »
Elle approche sa bouche de la sienne, espérant un baiser, mais celui-ci ne l’embrasse pas alors elle ajoute encore, soudain prise de doute : « Et il peut être pris au dépourvu dans certaines situations. »
Monsieur hoche la tête, puis l’amenant devant le téléscope : « Viens là, regarde mes étoiles… Et dis-moi si elles racontent qu’un Sagittaire pourrait entretenir une Scorpion. »
Alors Madame récite : « Ciel étoilé, étoile vive, première que j’ai vu cette nuit, je souhaite que je puisse, je souhaite voir, se réaliser le souhait que j’ai souhaité cette nuit. »
Et elle regarde droit dans les yeux, et il pose sa main sur sa joue, va pour l’embrasser… quand soudain un grondement monte et une lumière vive les illuminent : ils se retournent, se serrant l’un contre l’autre, pour suivre la longue descente d’un point à l’autre de l’horizon d’une grosse boule brillante semant des étincelles au-dessus des collines.
Une boule de feu qui a un empennage et une structure sphérique alvéolée extérieure. Dans une explosion retentissante, la boule percute le sol. « Qu’est-ce que c’était ? » s’alarme Madame. « Un météore ! Un parmi les plus gros !!! » s’enthousiasme Monsieur.
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Ici la page du forum Philippe-Ebly.fr consacrée à ce film.
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