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- Écrit par David Sicé
Ici la page Amazon.fr de La Grande porte
Gateway (1976)
Traduction du titre original : Passage.
Sorti aux USA de novembre 1976 à août 1977 dans Galaxy Magazine (trois parties plus un épilogue).
Sorti aux USA en 1977 chez ST MARTIN PRESS US (grand format).
Sorti aux USA en 1978 chez DEL REY (poche)
Sorti en France en 1978 chez CALMANN-LEVY (grand format, traduction de C. et L. Meistermann)
Sorti en France en 1981 chez LE LIVRE DE POCHE (poche).
Sorti en France en août 1984 chez J'AI LU (poche).
De Frederick Pohl.
Rob Broadhead est riche à millions à présent: il a les moyens de se payer toutes les filles qu'il désire - et la médication totale qui le gardera éternellement jeune. Et pourtant il ne cesse de visiter son psychiatre informatique, lequel, séance après séance, exhume les causes de son mal-être. Celles-ci sont étroitement liées à l'époque où il avait débarqué sur la Grande Porte, un astéroïde artificiel satellisé entre Venus et la Terre.
Si une banale loterie lui a permis de quitter sa misérable condition de mineur sans avenir, c'est un autre genre de tirage au sort qui l'attend, ainsi que tous ceux qui l'accompagneront à bord des vaisseaux abandonnés par une race extraterrestre disparue sur ce gigantesque astroport...
***
(traduction au plus proche, version 1977)
1
Mon nom est Robinette Broadhead, en dépit de quoi je suis un homme. Mon psychiatre (que j'appelle Sigfrid von Shrink, bien que cela ne soit pas son nom; il n'a pas de nom, étant une machine) s'amuse beaucoup électroniquement avec ce fait:
"En quoi cela vous importe que certaines personnes pensent que c'est un nom de fille, Rob?"
"Je m'en fiche."
"Alors pourquoi vous n'arrêtez pas d'y revenir?"
Il m'embête quand il n'arrête pas de revenir sur ce sur quoi je n'arrête pas de revenir. Je fixe le plafond avec ses mobiles en suspension et ses piñatas, puis je regarde par la fenêtre. Ce n'est pas vraiment une fenêtre. C'est un hologramme animé d'une déferlante sur Kaena Point; la programmation de Sigfrid est plutôt éclectique. Après un temps, je déclare, "Je n'y peut rien à ce que mes parents m'ont appelé. J'ai essayé de l'écrire R, O, B, I, N, E, T, mais ensuite tout le monde le prononçait mal."
"Vous pourriez le remplacer par quelque chose d'autre, vous savez."
"Si je le remplaçais," je répondis, et j'étais sûr que j'avais raison en cela, "vous me raconteriez seulement que je faisaisdes efforts obsessifs pour défendre mes dichotomies intérieures."
***
(Texte original version grand format de 1977)
1
My name is Robinette Broadhead, in spite of which I am male. My analyst (whom I call Sigfrid von Shrink, although that isn't his name; he hasn't got a name, being a machine) has a lot of electronic fun with this fact:
"Why do you care if some people think it's a girl's name, Rob?"
"I don't."
"Then why do you keep bringing it up?"
He annoys me when he keeps bringing up what I keep bringing up. I look at the ceiling with its hanging mobiles and pinatas, then I look out the window. It isn't really a window. It's a moving holopic of surf coming in on Kaena Point; Sigfrid's programming is pretty eclectic. After a while I say, "I can't help what my parents called me. I tried spelling it R-O-B-I-N-E-T, but then everybody pronounces it wrong."
"You could change it to something else, you know."
"If I changed it," I say, and I am sure I am right in this, "you would just tell me I was going to obsessive lengths to defend my inner dichotomies."
"What I would tell you," Sigfrid says, in his heavy mechanical attempt at humor, "is that, please, you shouldn't use technical psychoanalytic terms. I'd appreciate it if you would just say what you feel."
"What I feel," I say, for the thousandth time, "is happy. I got no problems. Why wouldn't I feel happy?"
We play these word games a lot, and I don't like them. I think there's something wrong with his program. He says, "You tell me, Robbie. Why don't you feel happy?"
***
(traduction de C. et L. Meistermann de 1978)
1
Je m'appelle Robinette Broadhead, mais je n'en suis pas moins du sexe masculin. Mon analyste (que j'appelle Siegfried von Shrink, quoique ce ne soit point son nom; il ne possède aucun nom, car c'est une machine) tire un grand plaisir électronique de ce fait:
- Pourquoi te tourmentes-tu si certaines personnes croient que c'est un nom de fille, Bob ?
- Je ne me tourmente pas.
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- Écrit par David Sicé
Le gentleman des Antipodes (1976)
Traduction du titre original : Le gentilhomme des Antipodes.
Diffusé en France le 4 novembre 1976 sur ANTENNE 2.
De Boramy Tioulong ; sur un scénario de Christiane Lamorlette ; d'après le roman de Pierre Very ; avec Gilles Ségal, Marc Fayolle, Paul Le Person, Armand Mestral, Raymond Gérôme, Rosy Varte, Jean Saudray, Jean Martin, Francis Lax, Jean-Paul Zehnacker, Ginette Garcin, Nita Klein, Jean Obé, Hélène Calzarelli, Franck Cabot-David, Jean Laroquette.
Nous sommes en hiver, à Paris. Des pigeons folâtrent dans un parc. Jugonde apporte le dossier de Florrichon à Maître Prosper Lepicq. Celui-ci ironise sur l’affaire lorsqu’ils sont interrompus par la sonnerie de la porte. Lepicq envoie son secrétaire ouvrir : l’homme insiste pour voir Lepicq, et Jugonde insiste pour en savoir plus. Mais lorsque l’homme aperçoit le portrait de Lepicq et reconnait l’avocat-criminologiste, il s’enfuit sur les quais de la Seine. Apprenant cela, Lepicq se met immédiatement à sa poursuite. Lepick file l’inconnu – croisant au passage une femme costumée en pigeon perchée sur un banc – jusqu’à l’entrée d’une cour intérieure, décorée d’étranges sculptures et fresques, où chantent des oiseaux exotiques. Par les vitres d’une véranda, Lepicq peut apercevoir l’inconnu – Jules Blot – enfiler une blouse blanche et se mettre à son travail de sculpteur. En revenant sur ses pas, Lepicq achète France Soir, dont l’un des gros titres concerne le crime du Jardin des Plantes, qui a eu lieu il y a déjà une semaine : selon le journal, l’auteur du crime, qualifié de « monstre », reste insaisissable ; un marchand de crêpe, Albert Cartier, 60 ans, a été sauvagement étranglé dans une allée, et les traces de griffes sur le cou de la victime seraient les seuls éléments dont dispose la Police pour mener son enquête.
Tandis qu’il lit son journal en marchant le long de l’allée, Lepicq est abordé par un grand moustachu, qui se présente comme le commissaire Fronsac, qui prétend remarquer son intérêt pour l’affaire, et le complimente pour sa carrière d’expert en Criminologie. Ils entrent ensemble dans la ménagerie du Jardin des Plantes – et croisent un albinos en gabardine, tandis que Fronsac souligne l’imagination des journalistes : le monstre serait un anthropopithèque à face bestiale aux griffes de félin à moins que cela ne soit des serres de rapace. Fronsac corrige : le meurtrier portait des gants, troué aux bouts, et ce sont ses ongles qui ont laissé les marques. La victime serait sans histoire, il n’y aurait aucun mobile : la caisse du marchand de crêpe était intacte, le portefeuille aussi. Selon Fronsac, ce serait la folie – un crime spontané. Mais Lepicq fait remarquer la précaution du meurtrier de porter des gants. Ils croisent ensuite une femme âgée blonde en pleurs, qu’un jeune homme réconforte, puis un homme qui parle à un aigle royal et lui reproche d’être mal luné, puis un unijambiste qui récupère sa béquille en sautillant jusqu’à un arbre.
Lepicq se rend ensuite à la boutique d’Emile Vigerie, l’homme qui parlait à l’aigle royal. La boutique est remplie d’animaux empaillés, avec une mezzanine donnant sur des rayonnages de vieux livres reliés. Une femme en robe interpelle Vigerie, exigeant de lui son tilleul, et l’appelle encore trois fois sans résultat, avant de s’en aller, furieuse, faute d’une réponse. Vigerie va ensuite refermer le rideau en fer de sa boutique, qui n’est autre que la boutique voisine de l’entrée de la cour du sculpteur Jules Blot. Celui-ci aperçoit alors Lepicq de sa véranda, et Lepicq entre pour lui parler.
Celui-ci lui montre les fenêtres de son voisin, Vigerie, où se tient une étrange réunion autour d’une flamme. Blot lui présente alors les différents membres de l’assemblée, s’aidant de caricatures qu’il a dessiné : Vigerie en aigle – le propriétaire de l’immeuble ; Choucard – un comédien ; le professeur Sainte-Rose, en poisson des grandes profondeurs – sa spécialité ; Abadis en Saint-Bernard, un ex dompteur mis à la retraite par l’une de ses panthères ; Bilig, étudiant vétérinaire, le loup, auquel Vigerie loue une chambre en échange de travaux de documentation, et qui s’intéresse à Colette, la fille de Vigerie, qui ne fait pas partie de la secte ; les sœurs Méline – la souris Agathe et la belette Juliette ; le préparateur de Vigerie, en grillon. Selon Blot, la secte se réunit plusieurs fois par mois : après l’assassinat de père Cartier, Blot s’est imaginé que le monstre du Jardin des Plantes était un demi-humain, et plus Blot regarder la tête des membres de la secte, plus il se disait que c’était peut-être des bêtes qui voulaient se venger des humains, alors Blot a couru chez Lepicq. Lepicq fait alors remarquer que tous les humains sont des animaux, cela se voit seulement plus ou moins. Quelque chose bouge alors dans la cour et ils sortent. Blot veut lui dire alors ce qu’il était venu lui dire ce jour-là, mais Lepicq refuse et demande à ce qu’il le lui dise plus tard.
Le lendemain, Lepicq entre dans la boutique de taxidermie de Vigerie, occupé à dicter une lettre sur la naturalisation de têtes, s’interrompt, et Lepicq prétend chercher un ouvrage sur les oiseaux de nuit. S’en suit un étrange dialogue de gestes, regards et postures comme entre deux oiseaux qui s’observeraient. Lepicq est alors admis dans les réunions de chez Vigerie : Lepick prétend travailler sur le passage de l’homme à l’animal, mais pour Vigerie, il n’y a pas de passage chez certains individus, mais un état. Et sous l’influence d’un champ magnétique, Vigerie prétend démontrer que le comportement du loup surgit en Billig – mais Billig a-t-il été un loup, ou bien le devient-il ?
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- Écrit par David Sicé
Le collectionneur de cerveaux (1976)
Diffusé en France le 23 octobre 1976 sur ANTENNE 2 FR.
Diffusé en téléchargement et en DVD à la demande par INA FR (image non restaurée endommagée, virée, floue).
Sorti en DVD français le 3 juin 2014 (qualité d'image inconnue).
De Michel Subiela (également scénariste). Avec Claude Jade, François Dunoyer, André Reybaz.
D'après George Langelaan (la nouvelle Robots pensants). Musique de Vladimir Cosma.
Le Comte de Saint-Germain vient se présenter à la jeune pianiste Penny Vanderwood alors qu'elle répète avant un récital. Il lui confesse son admiration sans borne pour son jeu pianistique, et se présente comme un créateur d'automates et qu'il voudrait travailler pour créer avec elle un automate pianiste qui aurait le même jeu pianistique qu'elle. Surprise, Penny demande à réfléchir, et le Comte lui remet sa carte. Le lendemain, elle lit dans le journal non seulement le compte-rendu élogieux de son propre récital, mais également l'annonce du spectacle du comte de Saint-Germain. Sa curiosité piquée, elle se rend à la salle attenante à un café où a lieu le spectacle. Là, effectivement, un public dans la pénombre assiste captivé à une partie d'échec entre un automate de style Roccoco et un joueur d'échec local. Réalisant que l'automate a un tic qu'elle connait bien, Penny étouffe un cri, qui fait se figer, puis se retourner l'automate.
Le lendemain, Penny ne peut plus s'arrêter de repenser à ce qu'elle a vu, et elle téléphone à l'ambassade de Grande-Bretagne pour parler à Lewis Armeigh. Elle le retrouve plus tard dans une brasserie sous une coupole art-déco. Là ils commencent à parler de Robert Tournon, le fiancée de Penny, décédé récemment dans un accident de voiture, que Lewis connaissait bien et avait laissé courtiser Penny alors que lui-même était amoureux d'elle... Penny affirme alors à Lewis que Robert est encore vivant.
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- Écrit par David Sicé
The Space Vampires (1976)
Autre titre: Life Force, Lifeforce.
Ici l'article de ce blog sur le film Lifeforce, l'étoile du Mal (1985, Space Vampires)
Sorti en Angleterre en septembre 1976 chez HART-DAVIS, MacGIBBON UK (grand format)
Sorti aux USA en octobre 1976 chez RANDOM HOUSE US (grand format)
Sorti en France le 22 mai 1978 chez ALBIN MICHEL FR (poche, traduction de Georges H. Gallet)
Sorti en France le15 janvier 1981 chez J'AI LU (poche)
De Colin Wilson.
Résumé à venir.
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(traduction au plus proche)
Leurs instruments détectèrent la silhouette massive bien avant qu'ils l'aperçoivent. Il fallait s'y attendre. Ce qui déconcerta Carlsen, était que, quand bien même ils se trouvaient à un millier de milles, et que les fusées de freinages avaient ramené leur vitesse à sept cents milles par heure, l'objet était encore invisible.
Puis Craigie, jetant un coup d’œil à travers le verre-cristal du hublot, le vit à cause de l'ombre découpée dans le ciel étoilé. Les autres quittèrent leurs sièges pour le contempler. Dabrowsky, l'ingénieur en chef, déclara : "Un autre astéroïde. Comment faut-il qu'on l'appelle, celui-là ?"
Carlsen regarda à travers le hublot, ses yeux plissés face l'éclat aveuglant des étoiles. Quand il effleura le pupitre d'analyse spectrographique, des lignes vertes symétriques envahirent l'écran, déformées en montant par la vitesse de leur approche. Il lâcha : "Ce n'est pas un astéroïde. C'est totalement métallique."
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(texte original)
Their instruments picked up the massive outline long before they saw it. That was to be expected. What baffled Carlsen was that even when they were a thousand miles away, and the braking rockets had cut their speed to seven hundred miles an hour, it was still invisible.
Then Craigie, peering through the crystal-glass of the port, saw it outlined against the stars. The others left their places to stare at it. Dabrowsky, the chief engineer, said: "Another asteroid. What shall we name this one?"
Carlsen looked out through the port, his eyes narrowed against the blinding glare of the stars. When he touched the analyser control, symmetrical green lines flowed across the screen, distorted upwards by the speed of their approach. He said: "That's no asteroid. It's all metal."
Dabrowsky came back to the panel and stared at it. "What else could it be?"
At this speed, the humming of the atomic motors was scarcely louder than an electric clock. They moved back to their places and watched as the expanding shape blocked the stars. They had examined and charted nine new asteroids in the past month; now each knew, with the instinct of trained spacemen, that this was different.
At two hundred miles, the outline was clear enough to leave no doubt. Craigie said: "It is a bloody spacecraft."
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(traduction de Georges H. Gallet, 1978)
Leurs instruments détectèrent cette forme massive longtemps avant qu'ils ne la voient. C'était prévisible. Ce qui déconcerta Carlsen, ce fut que, même lorsqu'ils en furent à mille cinq cent kilomètres et que les fusées de freinage eurent réduit leur vitesse à moins de douze cents kilomètres à l'heure, elle restât encore invisible.
Puis Craigie, qui scrutait l'espace à travers le cristal du hublot, la vit se détacher en silhouette sur le fond des étoiles. Les autres quittèrent leurs places pour la regarder avec des yeux écarquillés.
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