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- Écrit par David Sicé
20,000 Leagues Under The Sea (1954)
Autre titre : 20.000 Leagues Under the Sea (1954)
Sorti aux USA le 23 décembre 1954.
Sorti en France le 7 octobre 1955.
Sorti aux USA en Laserdisc en 1980.
Sorti en France en DVD le 15 juillet 2004.
Sorti aux USA en téléchargement HD (la restauration n'est pas suffisante).
Si un blu-ray doit sortir, c'est chez Disney que cela se passera.
De Richard Fleischer. Avec Kirk Douglas, James Mason, Paul Lukas, Peter Lorre.
D'après le roman de Jules Verne.
Le professeur Pierre Aronnax se voit forcé d'embarquer à bord d'un navire de guerre à la recherche d'une prétendue bête qui a déjà coulé plusieurs navires. Lorsque la bête apparaît et coule leur navire, Aronnax, son domestique Conseil et un harponneur téméraire Ned Land trouvent refuge sur une étrange plate-forme de métal qui se révèle être un navire de guerre sous-marin aux formes monstrueuses. S'étant aventurés à bord, les trois hommes sont alors les témoins, par un hublot géant, de funérailles sous-marines par des scaphandriers.
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- Écrit par David Sicé
Galaxie Science-Fiction, deuxième année numéro 1 (1954)
Il s'agit de la version française remaniée du magazine de Science-fiction américain. Les traducteurs et dates de parution originale des nouvelles ne sont pas cités. Il n'y a apparemment aucun article, ni aucun récit inédit. Il n'y a aucune couverture de l'actualité du genre. Il n'y a même pas d'édito, ni aucun courrier des lecteurs.
Sorti en France en décembre 1954, chez NUIT JOUR FR.
De Jaqueline Boissy ; couverture de Mel Hunter.
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Nouvelles
Le téléniseur (nouvelle, 1954, The Telenizer) de Don Thompson.
La Lune était verte (nouvelle, 1952, The Moon Is Green) de Fritz Leiber, illustré par David Stone.
Tu m'as renié par trois fois (nouvelle, 1953, Lost Memory) de Peter Philips.
Le septième ordre (nouvelle, 1952, The Seventh Order) de Jerry Sohl, illustré par EMSH.
Mon amour, quand je suis près de toi (nouvelle, 1952, Lover, when you're near me) de Richard Matheson, illustré par Willer.
Le jardin du Néant (nouvelle, 1952, Garden in The Void ) de Poul Anderson ("Paul" Anderson), illustré par EMSH
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Essai
Les carburants pour fusées, par Willy Ley.
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Publicités
Horoscope, le guide des gens heureux - tous les mois, 132 pages, 70 Francs.
Détective, l'hebdomadaire des secrets du monde - aventures, tribunaux, faits divers, sports - chaque samedi, 35 Francs.
Radar, le Tour du Monde en Photos - chaque mercredi, 30 Francs.
Rêves, l'hebdomadaire qui fait vivre vos rêves - chaque vendredi : 30 francs.
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(traduction au plus proche)
Amour, quand tu es près de moi
Le vaisseau argenté arriva à toute vitesse à reculons à travers les voiles d'un nuage crevé, descendant comme sur un toboggan dans l'atmosphère de Station Quatre. Les flammes de la décélération giclèrent toutes rouges de la gueule des réacteurs, vomissant l'ouragan de leur poussée à l'assaut de la grippe de la gravité.
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(texte original de Richard Matheson)
Lover When You're Near Me
The silvery ship came rushing in backward through the veils of broken cloud, toboggading down the atmosphere of Station Four. Fires of deceleration jetted red from the reactor ports, roaring their hurricane thrust against the clutch of gravity.
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(Traduction anonyme in Galaxie Science fiction, 1954)
Mon amour, quand je suis près de toi
La nef argentée s'abattait à reculons à travers l'atmosphère nuageuse de la Station Quatre. Les réacteurs grondants lançaient leurs flammes rouges pour freiner la descente.
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(traduction Michel Deutsch)
Mamour, quand tu es près de moi
Le museau pointé vers le haut, le vaisseau argenté aux flancs soudés descendaient en crevant les nuages et en déchirant l'atmosphère de la station quatre. Les flammes rouges s'échappant des tuyères rugissaient de tous leurs tonnerres pour combattre l'étreinte de la pesanteur.
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(Traduction Hélène Collon et Jacques Chambon, 1999)
Mamour, quand tu es près de moi
Le nez pointé vers le haut, le vaisseau argenté parfaitement lisse creva les nuages et poursuivit sa descente dans l'atmosphère de Station Quatre. Le feu craché par les tuyères rugissait toute sa puissance pour combattre l'étreinte de la pesanteur.
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- Écrit par David Sicé
How-2 (1954)
Sorti dans Galaxy Science Fiction en novembre 1954.
Traduit en français en avril 1955 dans Galaxy Science-fiction sous le titre Plus besoin d’hommes.
Traduit en avril 1974 sous le titre Brikol’âge par Micheline Legras-Wechsler pour Le Livre de Poche dans La Grande Anthologie de la Science-fiction : Histoires de Robots, réédité en février 1975, février 1976, août 1978, octobre 1993.
De Clifford D. Simak.
Pour adultes et adolescents.
(Prospective, robot, satire) Gordon Knight est un inconditionnel des kits How-2 qui permettent à n’importe qui capable de suivre à la lettre le manuel d’instruction de construire quelque chose ou de rendre un service pour un moindre prix, avec en bonus le fait d’occuper le temps libre considérable que les citoyens du futur doivent gérer. Mais alors qu’il se sent assez entraîné pour assembler un chien biologique en kit, Chevalier reçoit une boite apparemment mal étiqueté d’un modèle plus grand. Le défi d’assembler quelque chose de surprenant le tente, et, comme Chevallier suit les instructions à la lettre jusqu’au bout, il se retrouve avec à son service un robot expérimental multitâche dévoué et attachant.…
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Le texte original de Clifford D. Simak pour le magazine Galaxy, dans le numéro 48 de novembre 1954.
HOW-2
Are you lonesome? Bored? Then do as Knight
did—acquire a hobby of some kind—but make
sure that your hobby does not acquire you!
Gordon Knight was anxious for the five-hour day to end so he could rush home. For this was the day he should receive the How-2 Kit he’d ordered and he was anxious to get to work on it.
It wasn’t only that he had always wanted a dog, although that was more than half of it—but, with this kit, he would be trying something new. He’d never handled any How-2 Kit with biologic components and he was considerably excited. Although, of course, the dog would be biologic only to a limited degree and some of it would be packaged, anyhow, and all he’d have to do would be assemble it. But it was something new and he wanted to get started.
He was thinking of the dog so hard that he was mildly irritated when Randall Stewart, returning from one of his numerous trips to the water fountain, stopped at his desk to give him a progress report on home dentistry.
“It’s easy;” Stewart told him. “Nothing to it if you follow the instructions. Here, look — I did this one last night.”
He then squatted down beside Knight’s desk and opened his mouth, proudly pulling it out of shape with his fingers so Knight could see.
“Thish un ere,” said Stewart, blindly attempting to point, with a wildly waggling finger, at the tooth in question.
He let his face snape back together.
“Filled it myself,” he announced complacently. “Rigged up a series of mirrors to see what I was doing. They came right in the kit, so all I had to do was follow the instructions.”
He reached a finger deep inside his mouth and probed tenderly at his handiwork. “A little awkward, working on yourself. On someone else, of course, there’d be nothing to it.”
He waited hopefully.
“Must be interesting,” said Knight.
“Economical, too. No use paying the dentists the prices they ask. Figure I’ll practice on myself and then take on the family. Some of my friends, even, if they want me to.”
He regarded Knight intently.
Knight failed to rise to the dangling bait.
Stewart gave up. “I’m going to try cleaning next. You got to dig down beneath the gums and break loose the tartar.
***
La traduction au plus proche.
PRO-C
Vous vous sentez seul ? lassé ? Alors faites
comme Chevalier a fait — faites-vous cadeau d’un passe-temps
d’un genre quelconque — mais veillez alors à que ce passe-temps
ne fasse pas de vous son propre cadeau!
Georges Chevalier avait hâte que sa journée de cinq heures finisse pour pouvoir se dépêcher de rentrer chez lui. Car, c'était le jour où il devait recevoir le kit Pro-C qu'il avait commandé, et il avait hâte de se mettre au travail.
Ce n'était pas seulement parce qu'il avait toujours voulu un chien, bien que cela comptait pour plus de la moitié, mais parce qu'avec ce kit, il allait essayer quelque chose de nouveau. Il n'avait jamais eu à gérer un kit Pro-C contenant des éléments biologiques, et il en était considérablement excité. Bien sûr, le chien ne serait biologique qu’à un degré limité et une partie serait déjà assemblée, de toute façon, et tout ce qu'il aurait à faire serait de l'assembler. Mais c'était quelque chose de nouveau et il voulait se lancer.
Il pensait tellement à ce chien qu'il s’en trouva légèrement irrité alors que Randolph Portier, revenant d'une de ses nombreuses visites à la fontaine à eau, s'arrêta à son bureau pour lui faire un rapport sur ses progrès en matière de soins dentaires à domicile.
— C'est facile, lui disait Portier. Il suffit de suivre les instructions. Tiens, regarde : j'ai fait celle-là hier soir.
Il s'est ensuite accroupi à côté du bureau de Chevalier et a ouvert la bouche, l’étirant fièrement avec ses doigts pour que Chevalier puisse voir.
— Chelle-là, là, disait Portier, essayant de pointer à à l’aveugle d’un doigt tremblotant la dent en question.
Puis il laissa son visage reprendre ses traits d’origine.
— Je l’ai plombée moi-même, il annonça complaisamment. J'ai monté une série de miroirs pour voir ce que je faisais. Ils étaient fournis dans le kit, alors tout ce que j’avais à faire, c’était des uivre les instructions."
Il introduisit un doigt profondément dans sa bouche et sonda tendrement son ouvrage.
— C'est un peu embarrassant de travailler sur soi-même. Sur quelqu'un d'autre, bien sûr, ça ne serait rien du tout.
Il attendit avec espoir.
— Cela doit être intéressant, répondit Chevalier.
— Et économique aussi. Plus besoin de payer le genre de prix que demandent les dentistes. Je me suis dit que je pratiquerais d’abord sur moi et après je m’occuperais de ma famille. Et peut-être même de certains de mes amis, s’ils me le demandent.
Et de regarder Chevalier intensément.
Chevalier ne daigna pas mordre à l'hameçon.
Portier abandonna.
— Je vais m’essayer ensuite au détartrage. Il faut creuser sous les gencives et enlever le tartre. Il y a une sorte de crochet avec lequel on fait ça. Il n'y a pas de raison qu'un homme ne s'occupe pas lui-même de ses dents au lieu de payer un dentiste.
— Ça ne m’a pas l'air trop difficile, admit Chevalier.
***
La traduction anonyme (approximative et non intégrale) pour Galaxie Science-fiction #17 d’avril 1955.
PLUS BESOIN D’HOMMES
Cherchez vous un remède contre la solitude ou l’ennui ? Faites comme Gordon Knight, offrez une pâture à votre activité.
PLUS BESOIN D’HOMMES
Cherchez vous un remède contre la solitude ou l’ennui ? Faites comme Gordon Knight, offrez une pâture à votre activité.
Gordon Knight était impatient d’achever ses cinq heures quotidiennes de bureau. Chez lui l’attendait la trousse Rob-2 qu’il avait commandée : il lui tardait de se mettre au travail.
Il avait toujours voulu un chien, mais ce n’était pas la seule raison de son exaltation. Cette trousse lui ouvrait des horizons nouveaux ; l’idée de travailler sur des éléments biologiques le passionnait. Evidemment, le chien ne serait pas absolument vivant. C’était tout de même une expérience excitante.
Lorsque Randall Stewart, au retour d’une de ses nombreuses stations au bar, s’arrêta devant son bureau pour lui confier ses impressions de dentiste amateur, Gordon s’impatienta.
— Rien de plus simple, commença Stewart, si l’on suit les instructions à la lettre. Tiens, regarde ! Je me suis soigné cette dent hier au soir.
— La voilà ! dit Stewart, pointant un doigt vers un coin de sa mâchoire.
« J’ai fait le plombage moi-même : il m’a fallu monter tout un échafaudage de miroirs pour voir ce que je faisais. Mais tout se trouve dans la trousse….
— Intéressant ! répondit Gordon, croyant se débarrasser du gêneur.
— Et économique ! Je vais m’essayer au nettoyage, maintenant On est obligé d’enfoncer l’instrument sous la gencive pour décoller le tartre. On se sert d’une sorte de crochet. Je ne vois vraiment pas pourquoi on ne s’occupe pas soi-même de ses dents… Il faut seulement suivre les instructions. Quand on le suit, on peut faire n’importe quoi !
Il a raison, pensa Gordon. On peut vraiment tout faire en suivant scrupuleusement les instructions ; à condition de ne pas se précipiter…
***
La traduction de Micheline Legras-Wechsler pour Le Livre de Poche en 1974. Avec les erreurs de traduction d’origine.
BRIKOL’AGE
I
Gordon Knight attendait avec impatience que s’achèvent ses cinq heures quotidiennes de bureau pour pouvoir se précipiter chez lui. C’était aujourd’hui qu’il devait receboir le coffret Brikol qu’il avait commandé, et il lui tardait de se mettre au travail.
Il avait toujours désiré un chien, c’est vrai, mais il y avait autre chose : ce coffret lui ouvrait des horizons nouveaux. Il n’avait jamais eu entre les mains de coffret Brikol comprenant des éléments biologiques, et il se sentait très ému. Evidemment, ce ne serait pas tout à fait un chien biologique et, de toute façon, il serait déjà en partie monté ; il ne lui resterait plus qu’à assembler les pièces. Mais c’était une nouvelle expérience et il avait hâte de commencer.
L’idée de ce chien l’obsédait tellement qu’il ressentit un léger agacement lorsque Randall Stuart, qui s’était une fois de plus absenté pour aller boire à la fontaine, s’arrêta au retour devant son bureau pour lui vanter ses progrès de dentiste amateur.
« C’est facile, lui déclara Stuart. Rien de plus simple, si l’on suit les instructions à la lettre. Tiens, regarde ! Je me suis soigné celle-là hier soir ! »
Il s’accroupit alors près du bureau de Knight et ouvrit sa bouche avec fierté, se la déformant presque à force de tirer avec ses doigts pour que Knight pût voir.
« Celle-là », dit Stewart, essayant sans succès d’indiquer la fameuse dent d’un doigt hésitant et fébrile.
Il laissa son visage reprendre son aspect normal.
« J’ai fait le plombage moi-même, annonça-t-il avec suffisance, il m’a fallu monter tout un échaffaudage de miroirs pour voir ce que je faisais. Mais tout se trouvait dans le coffret ; je n’ai eu qu’à suivre le mode d’emploi. »
Il s’enfonça un doigt profondément dans la bouche pour palper délicatement son ouvrage. « Ça fait une drôle d’impression, de le faire soi-même. Sur quelqu’un d’autre, bien sûr, ce n’est pas pareil. »
Il attendait sans se décourager.
« Ça doit être intéressant, dit Knight.
— Et économique ! Pas la peine de payer si cher les dentistes. Rends-toi compte un peu si je me soigne tout seul, et puis ensuite ma famille. Et puis aussi des amis, pourquoi pas, s’ils en ont envie. »
Il regarda Knight avec insistance.
Knight ne mordit pas l’hameçon.
Stewart n’insista pas davantage. « Je vais m’essayer au nettoyage, maintenant. On est obligé d’enfoncer l’instrument sous la gencive pour décrocher le tartre. On se sert d’une sorte de crochet. Je ne vois vraiment pas pourquoi on ne s’occupe pas soi-même de ses dents, au lieu de payer des dentistes.
— Cela n’a pas trop l’air difficile, reconnut Knight.
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- Détails
- Écrit par David Sicé
Fondly Fahrenheit (1954)
Publié pour la première fois aux USA dans The Magazine of Fantasy and Science Fiction, d’août 1954 ;
Traduit en français pour le numéro 24 de la revue Fiction de novembre 1955,
Repris dans la Grande Anthologie de la Science-fiction : Histoire de Robots le 16 avril 1974 chez Le Livre de poche ;
Réédité le 11 juin 1974, le 26 février 1975, puis en 1976 et en 1978 ; réédité en février 1985, puis en octobre 1993.
Réédition partielle en 1996.
De Alfred Bester.
Pour adultes et adolescents
Vandaleur est en cavale et fuit de planète en planète. Ce riche propriétaire a tout quitté, tout, sauf son androïde, son bien le plus précieux, et surtout son gagne-pain car Vandaleur n’a jamais travaillé de sa vie…
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Notez que vous pouvez lire en ligne et télécharger gratuitement le numéro entier du Magazine of Fantasy and Science-fiction d’août 1954.
***
Si vous ne devez acheter qu’un seul volume de la Grande Anthologie de la Science-fiction, choisissez Histoires de Robots, la première ou la seconde édition, pas la version allégée sortie plus tard. Parmi plusieurs nouvelles simplement magistrales et très inspirantes, Fondly Fahrenheit d’Alfred Bester est un sommet absolu de la Science-fiction, du polar et de pure épouvante, basé sur un phénomène bien réel absolument glaçant. Malheureusement, le titre français est un gros spoiler, vous me permettrez donc de ne pas le citer et de vous laisser découvrir sous la traduction exacte du titre original, les deux premières scènes. La nouvelle a été adaptée en théâtre radiophonique, disponible en ligne, mais j’ignore la fidélité de l’adaptation, ainsi qu’en « théâtre télévisé », paraît-il réussi, mais je n’ai pu juger sur pièce à cette heure. Ici : le .mp3 de adaptation en théâtre radiophonique de 1976 (CBS Radio Mystery Theater #0484 – The Walking Dead, adapté par A. Bester)
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Le texte original de Alfred Bester.
FONDLY FAHRENHEIT
He doesn’t know which of us I am these days, but they know one truth. You must own nothing but yourself. You must make your own life, live your own life and die your own death...or else you will die another’s.
The rice fields on Paragon III stretch for hundreds of miles like checkerboard tundras, a blue and brown mosaic under a burning sky of orange. In the evening, clouds whip like smoke, and the paddies rustle and murmur.
A long line of men marched across the paddies the evening we escaped from Paragon III. They were silent, armed, intent; a long rank of silhouetted statues looming against the smoking sky. Each man carried a gun. Each man wore a walkie-talkie belt pack, the speaker button in his ear, the microphone bug clipped to his throat, the glowing view-screen strapped to his wrist like a green-eyed watch. The multitude of screens showed nothing but a multitude of individual paths through the paddies. The annunciators made no sound but the rustle and splash of steps. The men spoke infrequently, in heavy grunts, all speaking to all.
"Nothing here. — Where’s here? — Jenson’s fields. — You’re drifting too far west. — Close in the line there. — Anybody covered the Grimson paddy? — Yeah. Nothing. — She couldn’t have walked this far. — Could have been carried. — Think she’s alive? — Why should she be dead?"
The slow refrain swept up and down the long line of beaters advancing toward the smoky sunset. The line of beaters wavered like a writhing snake, but never ceased its remorseless advance. One hundred men spaced fifty feet apart. Five thousand feet of ominous search. One mile of angry determination stretching from east to west across a compass of heat. Evening fell. Each man lit his search lamp. The writhing snake was transformed into a necklace of wavering diamonds.
"Clear here. Nothing. — Nothing here. — Nothing. — What about the Allen paddies? — Covering them now. — Think we missed her? — Maybe. — We’ll beat back and check. — This’ll be an all-night job. — Allen paddies clear. — God damn! We’ve got to find her! — We’ll find her. — Here she is. Sector seven. Tune in."
The line stopped. The diamonds froze in the heat. There was silence. Each man gazed into the glowing green screen on his wrist, tuning to sector seven. All tuned to one. All showed a small nude figure awash in the muddy water of a paddy. Alongside the figure an owner’s stake of bronze read: VANDALEUR. The ends of the line converged toward the Vandaleur field. The necklace turned into a cluster of stars. One hundred men gathered around a small nude body, a child dead in a rice paddy. There was no water in her mouth. There were fingermarks on her throat. Her innocent face was battered. Her body was torn. Clotted blood on her skin was crusted and hard.
"Dead three-four hours at least. — Her mouth is dry. — She wasn’t drowned. Beaten to death.”
In the dark evening heat the men swore softly. They picked up the body. One stopped the others and pointed to the child’s fingernails. She had fought her murderer. Under the nails were particles of flesh and bright drops of scarlet blood, still liquid, still uncoagulated.
"That blood ought to be clotted too. — Funny. — Not so funny. What kind of blood don’t clot? — Android. — Looks like she was killed by one. — Vandaleur owns an android. — She couldn’t be killed by an android. — That’s android blood under her nails. — The police better check. — The police’ll prove I’m right. — But androids can’t kill. — That’s android blood, ain’t it? — Androids can’t kill. They’re made that way. — Looks like one android was made wrong. — Jesus!"
And the thermometer that day registered 92.9° gloriously Fahrenheit.
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Traduction au plus proche
TENDREMENT PAR DEGRÉS
Il ne sait pas lequel d'entre nous je suis ces jours-ci, mais ils savent une vérité. Il ne faut rien devoir sinon à vous-même. Il faut gagner sa propre vie, vivre sa propre vie et mourir de sa propre mort... ou bien on mourra de la mort d'un autre.
Les rizières de Paragon III s'étendent sur des centaines de kilomètres comme des toundras en damier, une mosaïque bleue et brune sous un ciel orange brûlant. Le soir, les nuages se tordent comme de la fumée, et les rizières bruissent et murmurent.
Une longue ligne d'hommes traversa les rizières le soir où nous nous échappâmes de Paragon III. Ils étaient silencieux, armés, déterminés ; un long rang de silhouettes découpées, se détachant contre le ciel fumant. Chaque homme portait une arme. Chaque homme portait un talkie-walkie à la ceinture, le haut-parleur bouton dans l'oreille, le micro fixé à la gorge, l'écran lumineux sanglé au poignet comme une montre aux yeux verts. La multitude d'écrans ne montrait rien d'autre qu'une multitude de trajectoires individuels à travers les rizières. Les volontaires ne faisaient aucun son, si ce n'est le bruissement de leur passage et les éclaboussures de leurs pas. Les hommes parlaient peu, avec des grosses voix, tous parlant à tous.
« Rien ici. — Où c’est, ici ? — Les champs de Jenson. — Vous vous déportez trop vers l'ouest. — Près de la ligne, là. — Quelqu'un a couvert la rizière de Grimson ? — Oui. Rien. — Elle n'a pas pu marcher aussi loin. — Elle a pu être portée. — Tu crois qu'elle est vivante ? — Pourquoi serait-elle morte ?"
Le lent refrain balayait dans un sens puis dans l’autre la longue file des marcheurs avançant vers le coucher de soleil enfumé. La ligne de marcheurs ondulait comme un serpent qui se tortille, mais ne cessait jamais son avance sans remords. Cent hommes espacés de quinze mètres. Mille cinq cent mètres de recherche sinistre. Mille cinq cent mètres de détermination furieuse s'étendant d'est en ouest à travers une boussole de chaleur. Le soir tombait. Chaque homme alluma sa lampe de recherche. Le serpent se transforma en un collier de diamants ondulants.
"Rien à signaler ici. Rien. — Rien ici. - Rien. — Et les rizières d'Allen ? — On les recouvre maintenant. - Tu crois qu'on l'a manquée ? — Peut-être. - On va revenir et vérifier. —- On va y passer la nuit. — Les rizières d'Allen sont dégagées. - Bon sang ! Il faut qu'on la trouve ! — On va la trouver. - Elle est là. Secteur sept. Branchez-vous."
La ligne s'est arrêtée. Les diamants ont gelé dans la chaleur. Le silence s'est installé. Chaque homme a regardé l'écran vert lumineux à son poignet, se syntonisant sur le secteur sept. Tous se sont branchés sur le secteur 1. Tous montraient une petite silhouette nue baignant dans l'eau boueuse d'une rizière. A côté de la figure, un piquet de bronze indique le propriétaire : VANDALEUR. Les extrémités de la ligne convergeaient vers le champ Vandaleur. Le collier se transforma en une grappe d'étoiles. Cent hommes se sont rassemblés autour d'un petit corps nu, un enfant mort dans une rizière. Il n'y avait pas d'eau dans sa bouche. Il y avait des marques de doigts sur sa gorge. Son visage innocent était meurtri. Son corps était déchiré. Le sang coagulé sur sa peau était incrusté et dur.
"Morte depuis au moins trois ou quatre heures. - Sa bouche est sèche. - Elle n'a pas été noyée. Battue à mort."
Dans la chaleur sombre du soir, les hommes ont juré doucement. Ils ont ramassé le corps. L'un d'eux a arrêté les autres et a montré les ongles de l'enfant. Elle s'était battue contre son meurtrier. Sous les ongles, il y avait des particules de chair et des gouttes de sang écarlate, encore liquide, non coagulé.
"Ce sang devrait aussi être coagulé. — Drôle. — Pas si drôle. Quel genre de sang ne coagule pas ? — Un androïde. — On dirait qu'elle a été tuée par un. — Vandaleur possède un androïde. — Elle n'a pas pu être tuée par un androïde. — C'est du sang d'androïde sous ses ongles. — La police devrait vérifier. — La police prouvera que j'ai raison. — Mais les androïdes ne peuvent pas tuer. — C'est du sang d'androïde, n'est-ce pas ? — Les androïdes ne peuvent pas tuer. Ils sont faits comme ça. — On dirait qu'un androïde a été mal fait. — Jésus !"
Et le thermomètre affichait ce jour-là 92,9° glorieux Fahrenheit.
***
La traduction anonyme de 1972 pour Opta et Le Livre de Poche
(LE TITRE FRANÇAIS EST UN SPOILER)
MAINTENANT il ne sait pas qui de nous deux je suis réellement : moi ou lui. Mais lui ou moi savons une chose. Nous savons qu’on ne peut être à la fois deux personnes. Il faut vivre sa propre vie — ou bien en vivre une étrangère.
Il y avait les rizières s’étirant à perte de vue ; sur Paragon III, le soir où nous nous en sommes enfuis. Mosaïques en damiers bleue et brune, pendant le jour, sous le feu du ciel orange. Avec le soir, les nuages précipitent leurs fumées, le vent se lève, le riz dans sa balle bruit et murmure.
Le vent du soir soufflait sur Paragon III, à l’heure de notre fuite, et les nuages défaisaient leurs fumées dans le ciel. Et quelque part au milieu des rizières bruissantes, parmi le murmure du riz dans sa balle, marchaient des hommes en ligne, debout contre l’horizon jaune…
La vaste rangée d’hommes avançait lentement entre les sillons des rizières. Silencieux, aux aguets, en armes. Un chapelet de silhouettes grises profilées comme des statues sur le ciel fumeux. Chacun tenait son arme à la main. Chacun portait à sa ceinture un émetteur-récepteur, l’écouteur fixé à l’oreille, le micro pendu au cou, et un télécran portatif assujetti au poignet, telle une grosse montre lumineuse verte. Les multiples images des télécrans en enfilades ne révélaient rien d’autre que les multiples sillons parallèles. Les amplificateurs ne retransmettaient que les clapotements produits par les pas simultanés. Les hommes parlaient à de rares intervalles, d’une voix lourde, chacun s’adressant à tous les autres.
« Rien par ici.
— Par ici où ?
— Le champ de Jenson.
— Trop dévié vers l’ouest.
— Serrez par là.
— Vu la limite du champ de Grimson ?
— Oui. Rien.
— Elle n’aurait pas pu s’écarter autant.
— Elle pouvait être transportée.
— Vous pensez qu’elle est vivante ?
— Pourquoi serait-elle morte ? »
***