La Quatrième dimension S01E28: Enfer ou Paradis (1960)
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The Twilight Zone S01E28: A Nice Place To Visit (1960)
Traduction du titre original : Un bel endroit à visiter.
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Ici l'article de ce blog sur la série La quatrième dimension (1959)
Diffusé aux USA le 15 avril 1960 sur CBS US.
Sortie en blu-ray américain de la saison 1 le 14 septembre 2010 (région A seulement).
Sorti en blu-ray français de la saison 1 le 25 octobre 2011 (région B seulement, plus compressé que l'américain, bonus manquants).
De Rod Sterling (également scénariste) ; réalisé par Ron Winston ; avec Ivan Dixon, Steven Perry, Kim Hamilton.
Pour adultes et adolescents.
La nuit, derrière la vitrine de la Southline Loan Company (la compagnie de prêt de la ligne du Sud), un prêteur sur gages. Devant le gardien assommé, un cambrioleur achève de vider le contenu d’un tiroir dans un sac à papier. C’est le portrait d’un homme au travail – le seul travail qu’il ait jamais fait. Le seul travail qu’il sache faire. Son nom est Henry Francis Valentine, mais il se surnomme lui-même Rocky – parce que c’est ainsi que sa vie a été, rocailleuse et périlleuse, et abrupte, dans une course folle tout le chemin durant. Il est fatigué maintenant, fatigué de courir ou de désirer, ou d’attendre la chance qui sourit à d’autres mais jamais à lui. Jamais à Rocky Valentine.
Rocky ôte un gant pour mieux juger de la valeur d’une bague quand une sirène de police se met à hurler, en approche. Il remet son gant, ramasse son sac en papier et saute par-dessus le comptoir. Il sort dans la rue, et se retrouve face à la voiture de police qui arrive. Rocky jette son sac en papier, répandant les bijoux sur le trottoir, et tente de filer par la ruelle la plus proche. Les policiers lui tient dessus et bloquent l’entrée de la ruelle. Rocky court jusqu’au fond – la ruelle est barrée par une haute palissade, qu’il tente d’escalader. Le projecteur de la police l’illumine et un policier lui crie de s’arrêter. Rocky refuse et tire deux fois de son propre pistolet en direction de la police, puis reprend son escalade tandis que les tirs de la police redouble. Arrivé au sommet, Rocky est frappé trois fois des balles de la police dans le dos et chute lourdement au bas de la palissade.
Un petit homme effrayé en colère, qui pense que tout est terminé désormais – mais il se trompe. Car pour Rocky Valentine, c’est juste le commencement… Le temps semble suspendu, et un homme aux chaussures blanches marche jusqu’à lui, puis l’appelle tranquillement « Monsieur Valentine » deux fois. Rocky, d’abord parfaitement immobile, tressaille, bat des paupières, puis demande à qui il a affaire. L’homme est barbu, en costume cravate immaculé et déclare s’appeler Pip – et propose d’aider Rocky à se relever.
Méfiant, Rocky demande d’abord comment Pip peut connaître son nom. Pip répond que c’est son travail de tout savoir de Rocky (il travaille pour Facebook). Rocky demande si Pip est un flic, et Pip en rit doucement – absolument pas, il est le guide de Rocky, qui ricane à son tour – car selon Rocky, il a autant besoin d’un guide qu’un trou dans la tête. Rocky essaie enfin de se relever et Pip l’aide, et Rocky, cherchant à s’échapper, s’adosse dans un coin, pris de vertige, demandant ce qui s’est passé. Pip répond que Rocky a eu un petit accident, mais qu’il ne s’inquiète pas – il sera aussi en forme qu’un violon tout neuf sous peu. Pip remarque alors que Rocky a sûrement envie de changer ses vêtements tout froissés. Rocky rejette le bras de Pip, persistant à vouloir savoir pourquoi Pip sait son nom, puis entendant éclaircir son point de vue, il traite Pip de gros lard et déclare ne pas aimer les petits jeux.
Pip éclate de rire et sort son calepin car selon lui, Rocky aimerait la roulette, le blackjack, le poker et le craps – et entre l’âge de 7 et 8 ans, Rocky adorait le piquet-marmon (un jeu dangereux avec un couteau). Pour toute réponse, Rocky prend le calepin et lit. Puis il se retourne et demande à Pip ce qu’il veut. Pip répond qu’il veut seulement que Rocky soit à l’aise : Pip lui procurera tout ce qu’il veut, quoi que cela puisse être. Rocky demande en échange de quoi. Pip répond : de rien du tout – c’est absolument gratuit.
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La Quatrième dimension S01E25: Tous les gens sont partout semblables (1960)
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The Twilight Zone S01E25: People Are Alike All Over (1960)
Traduction du titre original : Les gens sont partout les mêmes.
Titre français: Tous les gens sont partout semblables.
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Ici l'article de ce blog sur la série La quatrième dimension (1959)
Diffusé aux USA le 25 mars 1960 sur CBS US.
Diffusé en France le 28 mars 1985 sur TF1 FR.
Sortie en blu-ray américain de la saison 1 le 14 septembre 2010 (région A seulement).
Sorti en blu-ray français de la saison 1 le 25 octobre 2011 (région B seulement, plus compressé que l'américain, bonus manquants).
De Rod Sterling (également scénariste) ; d'après la nouvelle de Paul Fairman, Brothers Beyond The Void (1952), réalisé par Mitchell Leisen ; avec Roddy McDowall, Paul Comi, Susan Oliver, Byron Morrow, Vic Perrin.
Pour adultes et adolescents.
La nuit. Deux hommes en complet veston derrière un grillage surmonté de barbelés contemplent le formidable pas de lancement d’une fusée, et entendent les annonces des haut-parleurs : la zone de décollage sera dégagée à deux heures. L’homme brun, Marcusson, fait remarquer à son camarade blond, Sam, que c’est une drôle de manière de passer leur dernière nuit sur la Terre : on ne la passe pas d’ordinaire à mater son moyen de transport, on la passe à profiter de la Terre – on marche dans ses rues, on entre dans ses bars, on danse avec ses femmes, parce que la fusée va être leur seul monde pendant un long moment. Et voilà qu’ils se tiennent dehors à la regarder seulement trois heures avant leur décollage.
Sam, cramponné au grillage et à l’allure de lapin blanc terrorisé, raffermit sa voix et demande à Marcusson s’il a peur. Marcusson baisse les yeux, répond qu’il ne le pense pas. Sam avoue qu’il a très peur. Selon Sam, ce n’est pas pareil pour Marcusson, qui est entraîné : Sam est un scientifique, un biologiste. Son monde est fait de livres, de lamelles et de microscopes. On l’envoie là-haut parce qu’on a besoin de son esprit, et c’est bien dommage qu’on ne puisse envoyer seulement celui-là dans l’Espace. Laisser le corps en arrière sur la Terre dont il fait partie, juste envoyer l’esprit. Et Sam de répéter qu’il est rempli d’effroi – effrayé à l’idée de ce qu’ils risquent de trouver là-haut.
Alors Marcusson répond tranquillement que c’est justement la seule chose qui ne devrait en rien l’effrayer : l’inconnu, bien sûr, la solitude, le silence – cela devrait épouvanter n’importe qui. Mais Marcusson a cette philosophie à propos des gens – de tous les gens : ce sont les mêmes partout. Marcusson est certain que lorsque Dieu a créé les êtres humains, il les a conçu selon une formule fixe : ils devraient être les mêmes, que ce soit sur la Terre ou dans les confins les plus lointains de l’Espace. Sam en doute : des gens, sur Mars ? Marcusson lève les yeux vers le ciel étoilé et maintient : où qu’ils puissent exister, ils devraient être les mêmes.
Vous regardez une espèce de fragiles petits animaux à deux pattes, avec des têtes extrêmement petites, dont le nom est « humain » : Warren Marcusson, 35 ans ; Samuel A. Conrad, 31 ans. Ils sont sur le point de prendre une autoroute de l’Espace – l’humanité qui rompt ses chaînes et envoie ses minuscules doigts tâtonnant là-haut dans l’Inconnu. Leur destination, c’est Mars – et dans quelques instants, nous débarquerons là-bas avec eux.
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La Quatrième dimension S01E22: Les monstres de Maple Street (1960)
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Ici la page Amazon.fr du blu-ray français de la saison 1 de la Quatrième dimension (1959)
The Twilight Zone S01E22: The Monsters Are Due on Maple Street (1960)
Traduction du titre original : Les monstres sont attendus rue des Érables.
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Ici l'article de ce blog sur la série La quatrième dimension (1959)
Diffusé aux USA le 4 mars 1960 sur CBS US.
Diffusé en France le 12 février 1987 sur TF1 FR.
Sortie en blu-ray américain de la saison 1 le 14 septembre 2010 (région A seulement).
Sorti en blu-ray français de la saison 1 le 25 octobre 2011 (région B seulement, plus compressé que l'américain, bonus manquants).
De Rod Sterling (également scénariste) ; réalisé par Ron Winston ; avec Claude Akins, Jack Weston, Barry Atwater, Jan Handzlik, Burt Metcalfe, Mary Gregory, Anne Barton, Leah Waggner, Ben Erway.
Pour adultes et adolescents.
Maple Street, la rue résidentielle idyllique d’une petite ville des USA à la fin de l’été – un petit monde d’arbres gentiment alignés le long de rues aux porches agrémentés de banquettes, aux jardins équipés de barbecues, avec des rires d’enfants et le carillon d’un vendeur de crèmes glacées. Quand grondera le tonnerre et brillera l’éclair, il sera très exactement 6 heures 43 sur Maple Street…
Trois enfants qui jouaient au base-ball tandis qu’un voisin arrosait sa haie accourent auprès du marchand de glace, mais tandis que l’homme les sert, tous lèvent les yeux vers le ciel alors qu’un bourdonnement étrange descend sur eux. Le ciel se met alors à clignoter, puis tout redevient ordinaire et les oiseaux se remettent à chanter. Un homme qui nettoyait sa voiture, Steve Brandt, demande à son voisin si c’était un météore. Le voisin répond que cela en avait l’air, mais qu’il n’a entendu aucun bruit de chute. L’épouse de l’homme sort de la maison et demande ce que c’était : un météore qui est passé tout près, on lui répond. Et elle commente que c’était bien trop près pour son salaire.
Puis tout le monde reprend ses activités comme si de rien n’était : c’est Maple Street, un samedi en fin d’après-midi. Le dernier moment calme et réfléchi dans cette rue, juste avant l’arrivée des monstres.
La nuit tombe. Un vieil homme vient changer l’ampoule de la lanterne à sa porte, mais cela ne change rien : la lanterne ne s’allume pas. À l’intérieur de la maison, son épouse s’efforce en vain de joindre l’opérateur des téléphones : la ligne est coupée.
Dehors, un autre homme, Pete Van Horn, n’arrive pas à faire démarrer sa perceuse électrique. Du côté de Steve, qui a fini de laver sa voiture, c’est son épouse à lui qui vient le trouver pour se plaindre qu’il n’y a plus d’électricité alors qu’elle avait la soupe sur la cuisinière, et la cuisinière a simplement cessé de fonctionner. La vieille dame d’à côté les interpelle : est-ce que leur téléphone fonctionne ? Parce qu’elle n’arrive à joindre personne avec le sien. C’est alors qu’ils entendent que la rue entière se plaint de ne plus avoir d’électricité – les radios ne fonctionnent plus.
Tandis que Pete Van Horn, son marteau encore en poche, entend passer par son arrière-cour dans Floral Street pour aller voir si là-bas il y a de l’électricité, Steve et ses voisins s’interrogent : tout cela n’a aucun sens, pourquoi d’un coup plus d’électricité ni de téléphone. Comme l’un d’eux suggèrent un orage, l’autre objecte que le ciel est bleu, pas un nuage, pas d’éclair ni de tonnerre. Une femme intervient : même les radios portables ne fonctionnent plus. L’un des voisins, Charlie, propose qu’ils descendent trouver la police mais craint de les déranger pour rien : ce n’est qu’une panne d’électricité. Steve objecte que si c’était seulement une panne d’électricité, les radios à piles fonctionneraient. Steve se propose alors de descendre en ville : il monte dans sa voiture… mais ne réussit pas à la faire démarrer. Il sort, déclare ne rien y comprendre : la voiture fonctionnait parfaitement, il y a de l’essence…
Tandis que les gens s’agitent autour d’eux, Charlie déclare que cela veut seulement dire qu’ils devront aller à pied jusqu’au poste de police, et Steve propose qu’ils y aillent à deux. Comme ils vont pour s’en aller, ils sont interpelés par un de leur jeune voisin : ils feraient mieux de ne pas descendre en ville. Steve demande pourquoi, et l’adolescent répond que c’est parce qu’ « ils » ne le veulent pas. Steve demande alors qui sont ces « ils ». Alors le garçon pointe le doigt vers le ciel : il veut dire, quiconque est arrivé dans cette chose qui les a survolés quelque minutes auparavant.
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La Quatrième dimension S01E24: Longue vie, Walter Jameson (1960)
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The Twilight Zone S01E24: Long Live Walter Jameson (1960)
Titre français : Longue vie, Walter Jameson.
Traduction du titre original : Vive Walter Jameson! (Vis encore longtemps, Walter Jameson)
Épisode précédent <> Épisode suivant.
Ici l'article de ce blog sur la série La quatrième dimension (1959)
Diffusé aux USA le 18 mars 1960 sur CBS US.
Diffusé en France le 9 février 1985 sur TF1 FR.
Sortie en blu-ray américain de la saison 1 le 14 septembre 2010 (région A seulement).
Sorti en blu-ray français de la saison 1 le 25 octobre 2011 (région B seulement, plus compressé que l'américain, bonus manquants).
De Rod Sterling ; scénario de Charles Beaumont, réalisé par Anton Leader ; avec Kevin McCarthy, Edgar Stehli.
Pour adultes et adolescents.
Vous regardez l’acte un, scène un d’un cauchemar, un de ceux qui ne se limitent pas aux heures de la Sorcière, et aux nuits ténébreuses balayées par la pluie : voici le professeur Walter Jameson, populaire au-delà des mots, qui parle du passé comme si c’était le présent, qui invoque les morts comme s’ils étaient vivants.
Jameson achève son cours sur la Guerre Civile américaine : les soldats de l’union ont brûlé Atlanta, mais il peut assurer à ses étudiants qu’ils n’ont pris aucun plaisir à leur ouvrage – ils y ont été forcés, par un homme qu’ils ont haï plus qu’ils n’auraient jamais pu haïr les rebelles. Un homme laid, morne, incroyablement brutal – nommé William Tecumseh Sherman.
Et afin de donner une idée plus complète de ce grand héros, Jameson se propose de lire quelques extraits du journal du Major Skelton. Le professeur sort le vieux carnet relié de sa sacoche et le feuillette, puis commence : « La date est le mardi 11 septembre 1864, la ville était à nous, il n’y avait aucune nécessité à détruire quoi que ce soit, mis à part ce qui pouvait être utilisé dans le combat qui nous opposait. Mais Sherman était ivre de sa victoire. Il a lui-même bouté les feux affreux, les feux qui ont détruit cette superbe citadelle de grâce et de beauté.
Parmi les jeunes étudiants qui suivent attentivement le cours, un vieil homme s’est assis. À la vue de cet homme, le professeur Samuel Kittridge, Walter Jameson a accès à un savoir qui ne pourrait être sorti d’un livre d’Histoire, mais plutôt d’un livre sur la Magie Noire – ce qui revient à dire que ce cauchemar commence à Midi.
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La Quatrième dimension S01E21: Image dans un miroir (1960)
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Ici la page Amazon.fr du blu-ray français de la saison 1 de la Quatrième dimension (1959)
The Twilight Zone S01E21: Mirror Image (1960)
Traduction du titre original : Image inversée (image-miroir)
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Ici l'article de ce blog sur la série La quatrième dimension (1959)
Diffusé aux USA le 25 février 1960 sur CBS US.
Diffusé en France le 4 avril 1984 sur TF1 FR.
Sortie en blu-ray américain de la saison 1 le 14 septembre 2010 (région A seulement).
Sorti en blu-ray français de la saison 1 le 25 octobre 2011 (région B seulement, plus compressé que l'américain, bonus manquants).
De Rod Sterling (également scénariste) ; réalisé par John Brahm ; avec Vera Miles, Martin Milner, Joseph Hamilton.
Pour adultes et adolescents.
Une nuit d’orage, une gare de bus sous une pluie battante. Une jeune femme blonde attend assise sur un banc au milieu du hall presque désert, brillamment éclairé, une lourde valise posée à côté d’elle. Elle finit par se lever pour aller au guichet où veille un vieillard grincheux occupé à lire : le bus pour Cortland aurait dû arriver une demi-heure auparavant. Le vieillard confirme. Et quand la demoiselle demande à quelle heure le bus arrivera, il répond que c’est difficile à dire, vu qu’il pleut fort, la route est glissante, peut-être il y a un ou deux ponts barrés – cela rend les horaires difficiles à respecter : le bus arrivera quand il doit arriver et le vieil homme rappelle qu’il lui a répondu cela la dernière fois qu’elle lui a posé la question.
La jeune femme s’indigne : la dernière fois qu’elle lui a posé la question c’est cette fois-là, et tout ce qu’elle veut c’est une réponse polie. Le vieillard persiste : elle aura une réponse polie, le problème étant qu’elle la réclame toutes les dix minutes – les situations ne changent simplement pas si rapidement. Et si elle veut tout savoir sur le bus de Cortland il est en retard ; il était en retard quand elle a posé la question une demi-heure auparavant ; en retard quand elle est revenue quinze minutes plus tard et il est en retard à présent, et toutes les questions du monde ne lui donneront pas d’élan.
La jeune femme proteste : c’est la première fois qu’elle se présente au guichet, la toute première fois. Et comme elle commence à dire que le préposé doit faire vérifier ses yeux, elle reconnait parmi les bagages rangés derrière lui – sa grande valise blanche ! La jeune femme se retourne vers le banc qu’elle occupait au milieu du hall : sa grande valise blanche est toujours-là, à côté du banc. Elle regarde à nouveau derrière le préposé : il y a bien une valise identique à la sienne posée derrière lui…
Millicent Barnes, 25 ans, est une jeune femme qui attend un bus par une nuit pluvieuse de novembre. Elle n’est pas du genre très imaginative, ne se laisse pas aller à des angoisses ou des peurs inutiles, même pas à la rêverie la plus passagère : comme toutes les jeunes femmes qui font carrière, elle tombe dans la catégorie générale des filles qui ont la tête sur les épaules. Il faut préciser cela car dans les moments qui vont suivre, la tête bien en place sur les épaules de Mademoiselle Barnes va être soumise à rude épreuve...
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