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- Écrit par David Sicé
Le gentleman des Antipodes (1976)
Traduction du titre original : Le gentilhomme des Antipodes.
Diffusé en France le 4 novembre 1976 sur ANTENNE 2.
De Boramy Tioulong ; sur un scénario de Christiane Lamorlette ; d'après le roman de Pierre Very ; avec Gilles Ségal, Marc Fayolle, Paul Le Person, Armand Mestral, Raymond Gérôme, Rosy Varte, Jean Saudray, Jean Martin, Francis Lax, Jean-Paul Zehnacker, Ginette Garcin, Nita Klein, Jean Obé, Hélène Calzarelli, Franck Cabot-David, Jean Laroquette.
Nous sommes en hiver, à Paris. Des pigeons folâtrent dans un parc. Jugonde apporte le dossier de Florrichon à Maître Prosper Lepicq. Celui-ci ironise sur l’affaire lorsqu’ils sont interrompus par la sonnerie de la porte. Lepicq envoie son secrétaire ouvrir : l’homme insiste pour voir Lepicq, et Jugonde insiste pour en savoir plus. Mais lorsque l’homme aperçoit le portrait de Lepicq et reconnait l’avocat-criminologiste, il s’enfuit sur les quais de la Seine. Apprenant cela, Lepicq se met immédiatement à sa poursuite. Lepick file l’inconnu – croisant au passage une femme costumée en pigeon perchée sur un banc – jusqu’à l’entrée d’une cour intérieure, décorée d’étranges sculptures et fresques, où chantent des oiseaux exotiques. Par les vitres d’une véranda, Lepicq peut apercevoir l’inconnu – Jules Blot – enfiler une blouse blanche et se mettre à son travail de sculpteur. En revenant sur ses pas, Lepicq achète France Soir, dont l’un des gros titres concerne le crime du Jardin des Plantes, qui a eu lieu il y a déjà une semaine : selon le journal, l’auteur du crime, qualifié de « monstre », reste insaisissable ; un marchand de crêpe, Albert Cartier, 60 ans, a été sauvagement étranglé dans une allée, et les traces de griffes sur le cou de la victime seraient les seuls éléments dont dispose la Police pour mener son enquête.
Tandis qu’il lit son journal en marchant le long de l’allée, Lepicq est abordé par un grand moustachu, qui se présente comme le commissaire Fronsac, qui prétend remarquer son intérêt pour l’affaire, et le complimente pour sa carrière d’expert en Criminologie. Ils entrent ensemble dans la ménagerie du Jardin des Plantes – et croisent un albinos en gabardine, tandis que Fronsac souligne l’imagination des journalistes : le monstre serait un anthropopithèque à face bestiale aux griffes de félin à moins que cela ne soit des serres de rapace. Fronsac corrige : le meurtrier portait des gants, troué aux bouts, et ce sont ses ongles qui ont laissé les marques. La victime serait sans histoire, il n’y aurait aucun mobile : la caisse du marchand de crêpe était intacte, le portefeuille aussi. Selon Fronsac, ce serait la folie – un crime spontané. Mais Lepicq fait remarquer la précaution du meurtrier de porter des gants. Ils croisent ensuite une femme âgée blonde en pleurs, qu’un jeune homme réconforte, puis un homme qui parle à un aigle royal et lui reproche d’être mal luné, puis un unijambiste qui récupère sa béquille en sautillant jusqu’à un arbre.
Lepicq se rend ensuite à la boutique d’Emile Vigerie, l’homme qui parlait à l’aigle royal. La boutique est remplie d’animaux empaillés, avec une mezzanine donnant sur des rayonnages de vieux livres reliés. Une femme en robe interpelle Vigerie, exigeant de lui son tilleul, et l’appelle encore trois fois sans résultat, avant de s’en aller, furieuse, faute d’une réponse. Vigerie va ensuite refermer le rideau en fer de sa boutique, qui n’est autre que la boutique voisine de l’entrée de la cour du sculpteur Jules Blot. Celui-ci aperçoit alors Lepicq de sa véranda, et Lepicq entre pour lui parler.
Celui-ci lui montre les fenêtres de son voisin, Vigerie, où se tient une étrange réunion autour d’une flamme. Blot lui présente alors les différents membres de l’assemblée, s’aidant de caricatures qu’il a dessiné : Vigerie en aigle – le propriétaire de l’immeuble ; Choucard – un comédien ; le professeur Sainte-Rose, en poisson des grandes profondeurs – sa spécialité ; Abadis en Saint-Bernard, un ex dompteur mis à la retraite par l’une de ses panthères ; Bilig, étudiant vétérinaire, le loup, auquel Vigerie loue une chambre en échange de travaux de documentation, et qui s’intéresse à Colette, la fille de Vigerie, qui ne fait pas partie de la secte ; les sœurs Méline – la souris Agathe et la belette Juliette ; le préparateur de Vigerie, en grillon. Selon Blot, la secte se réunit plusieurs fois par mois : après l’assassinat de père Cartier, Blot s’est imaginé que le monstre du Jardin des Plantes était un demi-humain, et plus Blot regarder la tête des membres de la secte, plus il se disait que c’était peut-être des bêtes qui voulaient se venger des humains, alors Blot a couru chez Lepicq. Lepicq fait alors remarquer que tous les humains sont des animaux, cela se voit seulement plus ou moins. Quelque chose bouge alors dans la cour et ils sortent. Blot veut lui dire alors ce qu’il était venu lui dire ce jour-là, mais Lepicq refuse et demande à ce qu’il le lui dise plus tard.
Le lendemain, Lepicq entre dans la boutique de taxidermie de Vigerie, occupé à dicter une lettre sur la naturalisation de têtes, s’interrompt, et Lepicq prétend chercher un ouvrage sur les oiseaux de nuit. S’en suit un étrange dialogue de gestes, regards et postures comme entre deux oiseaux qui s’observeraient. Lepicq est alors admis dans les réunions de chez Vigerie : Lepick prétend travailler sur le passage de l’homme à l’animal, mais pour Vigerie, il n’y a pas de passage chez certains individus, mais un état. Et sous l’influence d’un champ magnétique, Vigerie prétend démontrer que le comportement du loup surgit en Billig – mais Billig a-t-il été un loup, ou bien le devient-il ?
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- Écrit par David Sicé
Le collectionneur de cerveaux (1976)
Diffusé en France le 23 octobre 1976 sur ANTENNE 2 FR.
Diffusé en téléchargement et en DVD à la demande par INA FR (image non restaurée endommagée, virée, floue).
Sorti en DVD français le 3 juin 2014 (qualité d'image inconnue).
De Michel Subiela (également scénariste). Avec Claude Jade, François Dunoyer, André Reybaz.
D'après George Langelaan (la nouvelle Robots pensants). Musique de Vladimir Cosma.
Le Comte de Saint-Germain vient se présenter à la jeune pianiste Penny Vanderwood alors qu'elle répète avant un récital. Il lui confesse son admiration sans borne pour son jeu pianistique, et se présente comme un créateur d'automates et qu'il voudrait travailler pour créer avec elle un automate pianiste qui aurait le même jeu pianistique qu'elle. Surprise, Penny demande à réfléchir, et le Comte lui remet sa carte. Le lendemain, elle lit dans le journal non seulement le compte-rendu élogieux de son propre récital, mais également l'annonce du spectacle du comte de Saint-Germain. Sa curiosité piquée, elle se rend à la salle attenante à un café où a lieu le spectacle. Là, effectivement, un public dans la pénombre assiste captivé à une partie d'échec entre un automate de style Roccoco et un joueur d'échec local. Réalisant que l'automate a un tic qu'elle connait bien, Penny étouffe un cri, qui fait se figer, puis se retourner l'automate.
Le lendemain, Penny ne peut plus s'arrêter de repenser à ce qu'elle a vu, et elle téléphone à l'ambassade de Grande-Bretagne pour parler à Lewis Armeigh. Elle le retrouve plus tard dans une brasserie sous une coupole art-déco. Là ils commencent à parler de Robert Tournon, le fiancée de Penny, décédé récemment dans un accident de voiture, que Lewis connaissait bien et avait laissé courtiser Penny alors que lui-même était amoureux d'elle... Penny affirme alors à Lewis que Robert est encore vivant.
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- Écrit par David Sicé
The Space Vampires (1976)
Autre titre: Life Force, Lifeforce.
Ici l'article de ce blog sur le film Lifeforce, l'étoile du Mal (1985, Space Vampires)
Sorti en Angleterre en septembre 1976 chez HART-DAVIS, MacGIBBON UK (grand format)
Sorti aux USA en octobre 1976 chez RANDOM HOUSE US (grand format)
Sorti en France le 22 mai 1978 chez ALBIN MICHEL FR (poche, traduction de Georges H. Gallet)
Sorti en France le15 janvier 1981 chez J'AI LU (poche)
De Colin Wilson.
Résumé à venir.
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(traduction au plus proche)
Leurs instruments détectèrent la silhouette massive bien avant qu'ils l'aperçoivent. Il fallait s'y attendre. Ce qui déconcerta Carlsen, était que, quand bien même ils se trouvaient à un millier de milles, et que les fusées de freinages avaient ramené leur vitesse à sept cents milles par heure, l'objet était encore invisible.
Puis Craigie, jetant un coup d’œil à travers le verre-cristal du hublot, le vit à cause de l'ombre découpée dans le ciel étoilé. Les autres quittèrent leurs sièges pour le contempler. Dabrowsky, l'ingénieur en chef, déclara : "Un autre astéroïde. Comment faut-il qu'on l'appelle, celui-là ?"
Carlsen regarda à travers le hublot, ses yeux plissés face l'éclat aveuglant des étoiles. Quand il effleura le pupitre d'analyse spectrographique, des lignes vertes symétriques envahirent l'écran, déformées en montant par la vitesse de leur approche. Il lâcha : "Ce n'est pas un astéroïde. C'est totalement métallique."
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(texte original)
Their instruments picked up the massive outline long before they saw it. That was to be expected. What baffled Carlsen was that even when they were a thousand miles away, and the braking rockets had cut their speed to seven hundred miles an hour, it was still invisible.
Then Craigie, peering through the crystal-glass of the port, saw it outlined against the stars. The others left their places to stare at it. Dabrowsky, the chief engineer, said: "Another asteroid. What shall we name this one?"
Carlsen looked out through the port, his eyes narrowed against the blinding glare of the stars. When he touched the analyser control, symmetrical green lines flowed across the screen, distorted upwards by the speed of their approach. He said: "That's no asteroid. It's all metal."
Dabrowsky came back to the panel and stared at it. "What else could it be?"
At this speed, the humming of the atomic motors was scarcely louder than an electric clock. They moved back to their places and watched as the expanding shape blocked the stars. They had examined and charted nine new asteroids in the past month; now each knew, with the instinct of trained spacemen, that this was different.
At two hundred miles, the outline was clear enough to leave no doubt. Craigie said: "It is a bloody spacecraft."
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(traduction de Georges H. Gallet, 1978)
Leurs instruments détectèrent cette forme massive longtemps avant qu'ils ne la voient. C'était prévisible. Ce qui déconcerta Carlsen, ce fut que, même lorsqu'ils en furent à mille cinq cent kilomètres et que les fusées de freinage eurent réduit leur vitesse à moins de douze cents kilomètres à l'heure, elle restât encore invisible.
Puis Craigie, qui scrutait l'espace à travers le cristal du hublot, la vit se détacher en silhouette sur le fond des étoiles. Les autres quittèrent leurs places pour la regarder avec des yeux écarquillés.
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- Écrit par David Sicé
The Magicians (1976)
Attention, ce roman n'a rien à voir avec la série télévisée Les Magiciens (2016)
Sorti aux USA en septembre 1976 chez Charles Scribner's Sons (grand format)
Sorti en France en septembre 1977 chez Presses de la Renaissance (grand format, 234 pages broché, traduction Jacqueline Huet)
Sorti en France le 4 mai 2016 chez Moutons électriques (poche, traduction de Julien Bétan).
De James Gunn.
Pour adultes et adolescents.
Un détective privé débutant découvre que la sorcellerie existe...
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(traduction au plus proche)
Les lettres blanches sur le panneau noir gondolé se lisaient:
COVENTION
30 et 31 octobre
Salle Cristal
Je ricanais. Cela ne ratait jamais: les panneaux d'annonce des hôtels sont comme les titres des films à l'entrée des cinémas; il y a toujours quelque chose dessus qui est mal écrit.
Le ricanement mourut étouffé dans le vaste hall de l'Hôtel comme un rire dans une église. Je jetai des coups d’œil tout autour mal à l'aise. Mon homme n'était pas arrivé. Je n'avais pas de raison d'être mal à l'aise. Pas de raison valable en tout cas. La mission ne me plaisait simplement pas. Non pas qu'elle promettait d'être rude. C'était trop simple, vraiment, et la vieille dame payait beaucoup trop. Et j'avais l'impression qu'il y avait des yeux qui me surveillaient. Il n'y avait personne. J'aurais pu le jurer. Et pourtant j'étais certain que j'étais surveillé. Ça change. C'est assez pour donner à n'importe quel détective privé une névrose.
Enfer! Pourquoi quiconque irait donner un millier de biftons juste pour trouver le nom d'un type?
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(texte original)
The white letters on the corrugated black board spelled out:
COVENTION
October 30 and 31
Crystal Room
I chuckled. It never fails: hotel's bulletins board are like movie marquees; there always is something on them that is mispelled.
The chuckle died away in the vastness of the hotel lobby like laughter in a church. I glanced around uneasily. My man hadn't come in. I had no reason to be uneasy - no valid reason anyway. I just didn't like the job. Not that it promised to be taugh. It was too simple, really, and the old lady was paying too much. And I had the feeling that there were eyes watching me. There was nobody. I could swear to that. And yet I knew I was being watched. That's a switch. It's enough to give any private detective a neurosis.
Hell! Why should anyone give a thousand bucks just to find out some guy's name?
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(traduction de Jacqueline Huet)
Les lettres blanches se détachent sur le tableau noir gondolé:
Réunion du CONVENT
30 et 31 octobre
SALLE DU CRISTAL
Je pouffe. Ça ne rate jamais. C'est comme les sous-titres au ciné, le tableau de service d'un hôtel est toujours criblé de fautes d'orthographe.
Mon rire s'éteint dans le vaste hall d'entrée de l'hôtel comme il l'aurait fait dans la nef d'une église. Je jette un regard circulaire. Je me sens tout chose. Mon bonhomme n'a pas l'air d'être là. Je n'ai aucune raison de me sentir tout chose. Aucune raison valable en tout cas. Ce boulot ne me plait pas, c'est tout. Pas à cause de la difficulté, au contraire, dirais-je même, tout ça parait trop beau, trop simple en tout cas, et la vieille dame s'est montrée beaucoup trop généreuse. Et maintenant, voilà que j'ai l'impression qu'on m'observe. Il n'y a personne dans les parages, ça je peux le jurer. N'empêche que j'ai l'impression qu'on m'observe. Pour un privé, c'est le pompon! De quoi vous coller une névrose à tous les coups!
Diable! Mille dollars simplement pour retrouver le nom d'un bonhomme! Qui irait faire une chose pareille!
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