Le manuscrit trouvé à Saragosse, le roman de 1810Feu vert livre / BD

Le manuscrit trouvé à Saragosse (1810)

Ce roman est dans le domaine public.

Attention, il existe au moins quatre versions françaises originales de ce roman, davantage en comptant le texte variable des éditions françaises imprimées. Autre titre : La Duchesse d’Avila, Dix journées de la vie d’Alphonse Van-Worden.

Inachevé en 1794 puis 1804,
Achevé en 1810,
Sorti en France en 1814 sous le titre Dix journées de la vie d’Alphonse Van-Worden (plusieurs tomes) chez GIDES FILS, PARIS FR.
Traduit en français moderne par Roger Caillois en janvier 1967, en 1989 chez José Corti FR, en juin 1993 au LIVRE DE POCHE CLASSIQUE FR
Réédité en juillet 2000, en juin 2002 chez GALLIMARD FR, réédité en avril 2007 (éditions incluant possiblement un DVD du film de 1965) ;
En janvier 2008 chez GARNIER FLAMMARION en deux volumes : version de 1804 et version de 1810 ;
Auto-édité en version électronique en décembre 2017 sous Adobe DRM.

Adapté en film polonais en 1965 par par Wojciech Has ;
Adapté en 1973 en mini-série de quatre épisodes par Philippe Ducrest pour l’ORTF 2 FR.
Adapté en opéra Manuscrit trouvé à Saragosse, opéra, livret d'Alexis Nouss, musique de José Evangelista ;
Adapté en film italien en 2017 Agadah par Alberto Rondalli.

Du Comte Jan Potocki (prononcez Yann Pototski-i).

Pour adultes et adolescents.

(prospective, apocalypse) En tentant de traverser les montagnes de la Sierra Morena, en Andalousie, Alphonse Van Worden, un officier de la garde Wallonne compte s’arrêter à un relai de Malleposte, mais son serviteur disparaît avec ses provisions devant lequel deux brigands tziganes réputés vampires ont été pendus...

*

Le manuscrit trouvé à Saragosse, le roman de 1810

L’Avertissement de Jan Potocki de l’édition de 1814 de GIDES ET FILS PARIS FR.
Tome 1 des Dix journées de la vie d’Alphonse Van-Worden

Téléchargeable gratuitement sur Gallica ici.

OFFICIER dans l’armée française , je me trouvai au siége de Sarragosse. Quelques jours après la prise de la Ville, m’étant avancé vers un lieu un peu écarté , j’aperçus une petite maisonnette assez bien bâtie , que je crus d’abord n’avoir encore été visitée par aucun Français.

J’eus la curiosité d’entrer. Je frappai à la porte ; mais je vis qu’elle n’étoit pas fermée ; je la poussai , et j’entrai. J’appelai , je cherchai , ne trouvai personne. Il me paraût qu’on avoit déjà enlevé tout ce qui avoit quelque valeur ; il ne restoit sur les tables et dans les meubles que des objets de peu d’importance. Seulement j’aperçus par terre , dans un coin , plusieurs cahiers et papier écrits ; je jetai les yeux sur ce qu’ils contenoient. C’étoit un manuscrit espagnol ; je ne connoissois que fort peu cette langue ; mais cependant j’en savois assez pour comprendre que ce livre pouvoit être amusant ; on y parloit de brigands , de revenans , de cabalistes , et rien n’étoit plus propre à me distraire des fatigues de la campagne , que la lecture d’un roman bizarre. Persuadé que ce livre ne reviendroit plus à son légitime propriétaire , je n’hésitai point à m’en emparer.

Dans la suite, nous fûmes obligés de quitter Sarragosse. M’étant trouvé par malheur éloigné du corps principal de l’armée , je fus pris avec mon détachement par les ennemis ; je crus que c’en étoit fait de moi. Arrivés à l’endroit où ils nous conduisoient , les Espagnols commencèrent à nous dépouiller de nos effets ; je ne demandai à conserver qu’un seul objet qui ne pouvoit leur être utile , c’étoit le livre que j’avois trouvé ; ils firent d’abord quelque difficulté , enfin ils demandèrent l’avis du capitaine qui , ayant jeté les yeux sur le livre , vint à moi , et me remercia d’avoir conservé intact unouvrage auquel il attachoit un grand prix comme contenant l’histoire de l’un de ses ayeux. Je lui contai comment il m’étoit tombé dans les mains , il m’emmena avec lui , et pendant le séjour un peu long que je fis dans sa maion , où je fus assez bien traité , je le priai de me traduire cet Ouvrage en français ; je l’écrivis sous sa dictée.

DIX JOURNEES
DE LA VIE
D’ALPHONSE VAN-WORDEN
PREMIERE JOURNEE

*

Le texte du manuscrit de Jan Potocki conservé par la Bibliothèque Nationale de France, scanné pour Gallica.
Le .pdf gratuit téléchargeable sur Gallica se trouve ici :

Histoire d’Alphonse Van Worden
ou tiré d’un Manuscript trouvé à Saragosse


Le Comte d’Olivadèz n’avoit pas encore établi des Colonies étrangères dans la Siera Moréna ; cette chaîne sourcilleuse, qui sépare l’Andalousie d’avec la Manche, n’étoit alors habitée que par des contrebandiers, des bandits et quelques Bohèmiens qui passoient pour manger les voyageurs qu’ils avoient assassinés : et de là le proverbe Espagnol : “Las Gitanas de Siera Moréna quieren carne de hombres.”

Ce n’est pas tout. Le voyageur qui se hasardoit dans cette sauvage contrée, s’y trouvoit (disoit on) assailli par mille terreurs capables de glacer les plus hardis courages. Il entendoit des voix lamentables se mêler au bruit des torrents, et aux sifflements de la tempête, des lueurs trompeuses l’égaroient, et des mains invisibles le poussoient vers des abimes sans fond.

À la vérité quelques Ventas ou auberges isolées se trouvoient éparses sur cette route désastreuse ; mais des revenants plus diables que les cabaretiers eux mêmes, avoient forcé ceux-ci à leur céder la place, et à se retirer en des pays où leur repos ne fut plus troublé que par les reproches de leur conscience, sortes de fantômes avec qui les aubergistes ont des accommodements ; celui de l’hôtellerie d’Anduhar attestoit St. Jacques de Compostelle de la vérité de ces récits merveilleux. Enfin il ajoutoit que les archers de la St. Hermandad avoient réfusé de se charger d’aucune expédition pour la Sierra Morena, et que les voyageurs prenoient la route de Jaen ou celle de l’Estramadoure.

Je lui répondis que ce choix pouvoit convenir à des voyageurs ordinaires, mais que le Roi Don Phêlipe quinto, ayant eu la grace de m’honorer d’une commission de Capitaine aux gardes Vallones, les loix sacrées de l’honneur me préscrivoient de me rendre à Madrid, par le chemin le plus court, sans demander s’il étoit le plus dangereux.

„Mon jeune Seigneur , (reprit l’hôte) votre merçed
„me permetra de lui observer, que si le Roi l’a honoré
„d’une compagnie aux gardes , avant que l’âge eut hono
„ré du plus leger duvet le menton de votre merçed ; il
„seroit expédient de faire des preuves de prudence , or je
„dis que lors que les démons s’emparent d’un pays‟ . . .

Il en eut dit d’avantage, mais je piquai des deux et ne m’arrêtai que lorsque je me crus hors de la portée de ses remontrances ; Alors je me retournai et je le vis qui gesticuloit encore et me montroit de loin la route de l’Estramadoure. Mon valet Lopez et Moschito mon Zagal me regardoient d’un air piteux, qui vouloit dire à peu près la même chose. Je fis semblant de ne les point comprendre, et m’enfonçai dans les bruyères, où depuis l’on a bati la colonie appellée la Carlota.

À la place même où est aujourd’hui la maison de poste il y avoit alors un abri , fort connu des muletiers, qui l’appelloient : „Los Alcornoques — ou les chênes verts, parce que deux beaux arbres de cette espèce y ombrageoient une source abondante que recevoit un abreuvoir de marbre. C’était la seule eau et le seul ombrage que l’on trouvat dépuis Anduhar , jusqu’à l’auberge dite Venta-Quemada. Cette auberge étoit batie au milieu d’un désert, mais grande et spacieuse. C’était proprement un ancien château des Mores que le Marquis de Penna-Quemada avoit fait réparer, et delà lui venoit le nom de Venta-Quemada. Le Marquis l’avoit affermée à un bourgeois de Murcie , qui y avoit établi une hôtellerie la plus considérable qu’il y eut sur cette route. Les voyageurs partoient donc le matin d’Anduhar, dinoient à Los Alcornoques des provisions qu’ils avoient apportées, et puis ils couchoient à la Venta-Quemada ; souvent même ils y passoient la journée du lendemain, pour s’y préparer au passage de montagnes et faire de nouvelles provisions ; tel étoit aussi le plan de mon voyage.

Mais comme nous approchions déja des chênes verts, et que je parlois à Lopez du petit repas que nous comptions y faire, je m’aperçus que Moschito n’étoit point avec nous, non plus que la mule chargée de nos provisions. Lopez me dit que ce garçon êtoit resté quelques cens pas en arriere, pour refaire quelque chose au bât de sa monture : nous l’attendimes, — puis nous fimes quelques pas en avant — puis nous nous arretâmes pour l’attendre encore — Nous l’appellames — nous retournames sur nos pas pour le chercher : le tout en vain. Moschito avoit disparu et emportoit avec lui nos plus chères espérances, c’est-à-dire tout notre diner.

*

Le texte de la non autographe, Madrid, Bib. Nacional, cote 22185. François Rosset, Dominique Triaire, JeanPotocki, Manuscrit trouvé à Saragosse (1810) — Manuscrits et imprimés originels Edition électronique 2019. hal-02083167
Téléchargeable ici.

Le Comte d’Olivadez n’avoit pas encore établi des Colonies étrangères dans la Siera Moréna ; cette chaîne de monts sourcilleux, qui séparent l’Andalousie d’avec la Manche, n’étoit alors habitée que par des Contrebandiers des Bandits et quelques Bohémiens qui passoient pour manger les voyageurs qu’ils avoient assassinés : et de la le proverbe Espagnol : “ Las Citanas de Siera Moréna quieren carne de hombres. ”

Ce n’est pas tout. Le voyageur qui se hasardoit dans cette sauvage contrée, s’y trouvoit, disoit on assailli par mille terreurs capables de glacer les plus hardis courages. Il entendoit des voix lamentables se mèler aux sifflements de la tempête, des lueurs trompeuses l’égaroient, et des mains invisibles le poussoient vers des abimes sans fond.

À la vérité quelques auberges isolées se trouvoient éparses sur cette route désastreuse ; mais des revenants plus diables que les cabaretiers eux mêmes, avoient forcé ceux-ci à leur céder la place, et se retirer en des pays où leur répos ne fut plus troublé que par les reproches de leur conscience, sorte de fantomes avec qui les aubergistes ont des accomodements ; celui de l’hottellerie d’Anduhar attestoit St Jacques de Compostelle de la vérité de ces récits merveilleux. Enfin il ajoutoit que les archers de la Ste Hermandad avoi[en]t réfusé de se charger d’aucune expédition pour la Sierra Moréna, et que les voyageurs prenoient la route de Jaen ou celle de l’Estramadoure.

Je lui répondis que ce choix pouvoit convenir à des voyageurs ordinaires ; mais que le Roi Don Philippe Quinto, ayant eu la grace de m’honnorer d’une commission de Capitaine aux Gardes Vallones, les loix sacrées de l’honneur me préscrivoient de me rendre à Madrid, par le chemin le plus court, sans demander s’il étoit le plus dangereux. “ Mon jeune Seigneur /:réprit l’hôte:/ votre merced me permetra de lui observer, que si le Roi l’a honoré d’une compagnie aux gardes avant que l’age eut honoré du plus léger duvet le menton de vôtre merced, il seroit expedient de faire des preuves de prudence ; or je dis que lorsque les Démons s’emparent d’un pays… ” Il en eut dit d’avantage, mais je piquai des deux et m’arrêtai hors de la portée de ses rémontrances ; alors je me retournai et je le vis qui me montroit de loin la route de l’Estramadoure. Mon valet Lopez de Moschito, mon Zagal me regardoient d’un air piteux qui vouloit dire à peu près la même chose. Je fis semblant de ne les point comprendre et m’enfonçai dans les bruyères où dépuis l’on a bati la colonie appellée la Carlota

À la place même où se trouve aujourd’hui la maison de poste étoit alors un abri fort connu des muletiers qui l’appelloient Los Alcornoques où les chaines verts, parce que deux beaux arbres de cette espèce ombrageoient une source abondante que recevoit un abreuvoir de marbre. C’était là seule eau et le seul ombrage que l’on trouvat dépuis Andouhar jusqu’à l’auberge dite Venta-Quemada. Cette Auberge était batie au milieu d’un désert, mais grande et spacieuse. C’était proprement un ancien château des Mores détruit ancienement par un incendie et réparé dépuis pour en faire une hotellerie, de la le nom de Venta-Quemada. Un bourgeois de Murcie s’y était établi. Les voyageurs partoient donc le matin d’Andoulhar, dinoient à los Alcornoques des provisions qu’ils avoient apportées, et puis ils avoient couché à la Venta-Quemada ; souvent même ils y passoient la journée du lendemain, pour s’y préparer au passage de montagnes et faire de nouvelles provisions ; tel était aussi le plan de mon voyage.

Mais comme nous approchions déja des chênes vertes, et que je parlois à Lopez du petit repas que nous comptions y faire je m’aperçus que Moschitot n’étoit point avec nous non plus que la mule chargée de nos provisions. Lopez me dit qu’il étoit resté quelques cens pas en arriere pour refaire quelque chose au bât de sa monture, nous l’entendimes — Puis nous fimes quelques pas en avant, puis nous [nous] arretâmes pour l’attendre encore. Nous l’appellames — nous retournames sur nos pas pour le chercher ; le tout en vain — Moschito avoit disparu et emportoit avec lui nos plus cheres espérances, c’est à dire tout nôtre diner.

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Le manuscrit trouvé à Saragosse, le roman de 1810Le manuscrit trouvé à Saragosse, le roman de 1810Le manuscrit trouvé à Saragosse, le roman de 1810Le manuscrit trouvé à Saragosse, le roman de 1810Le manuscrit trouvé à Saragosse, le roman de 1810Le manuscrit trouvé à Saragosse, le roman de 1810Le manuscrit trouvé à Saragosse, le roman de 1810

Traductions en français moderne.

... à venir.

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Ici la page du forum Philippe-Ebly.fr consacrée à ce roman.

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La légende dorée, le recueil de légendes de 1266Feu vert livre / BD

Legenda Aurae (1266)
Traduction du titre original latin : La légende d'or.

Publié en latin en 1266.
Considérablement augmenté lors des rééditions.
Premier livre imprimé en français en 1476 à Lyon.
Traduit notamment par Jean de Vignay pour la reine Jeanne de Bourgogne,
Illustré par de nombreux bas-reliefs dans les cathédrales, ainsi que par de nombreux peintres et tapissiers.
Traduit en 1843 par Pierre-Gustave Brunet,
Traduit en 1902 par J.-B. M. Roze,
Traduit en 1911 par Teodor de Wyzeva.
Adapté au cinéma sans citer le titre et l'auteur du texte original aka plagiée dans Le Dragon du Lac de Feu 1981.

De Jacques de Voragine aka Jacobus de Voragine aka Jacopo da Varazz.

Pour adultes et adolescents.

(Compilation de légendes, Fantasy) La vie d’environ 150 Saints associés à un jour de l’année.

*

La légende dorée, le recueil de légendes de 1266

Le texte original de Jacques de Voragine achevé en 1298.
Avec traduction juxtalinéaire de Jean-Baptiste Roze de 1902 (parenthèses de moi).

Noter que la wikipédia stigmatise la traduction de J.B Roze comme « historiquement dépassée » alors qu’elle est fidèle quasiment au mot près au texte source latin dont je dispose — et pas les autres traductions proposées. Donc, vérifiez toujours la Wikipédia et autres par vous-même.

CAP. LVIII.
(Chapitre 58)

De sancto Georgio.
(à propos de) Saint Georges.

Georgius dicitur a geos, quod est terra, et orge,
Georges est ainsi appelé de Geos, qui veut dire terre, et orge

quod est colere, quasi colens terram, id est carnem suam.
qui signifie cultiver, cultivant la terre, c’est-à-dire sa (propre) chair.

Augustinus autem in libro de trinitate, quod bona terra est
Saint Augustin au livre de la Trinité avance que la bonne terre est

altitudine montium, temperamento collium,
sur les hauteurs des montagnes, dans les collines tempérées,

planitie corporum. Prima enim est bona ad virentes herbas,
et dans les plaines des champs. La première convient aux herbes verdoyantes.

secunda ad vineas , tertia ad fruges. Sic beatus Georgius
la seconde aux vignes, la troisième aux blés., De même saint Georges

fuit altus despiciendo inferiora et ideo habuit virorem puritatis,
s’éleva en méprisant les choses basses ce qui lui donna la verdeur de la pureté,

temperatus per discretionem et ideo habuit vinum
il fut tempéré en discernement, aussi eut-il le vin

aeternae jucunditatis, planus per humilitatem
de l’allégresse intérieure. Il fut plein d’humilité

et ideo protulit fruges bonae operationis.
ce qui lui fit produire des fruits de bonnes œuvres.

Vel dicitur a gerar, quod est sacrum, et gyon, quod est arena,
Georges pourrait encore venir de gerar, sacré, de gyon, sable,

quasi sacra arena. Fuit enim arena, quia ponderosus
(quasiment) sable sacré ; or Georges fut comme le sable, lourd

morum gravitate , minutus humilitate,
par la gravité de ses mœurs, menu par son humilité

et siccus a carnali voluptate. Vel dicitur a gerar,
et sec ou exempt de volupté charnelle. Georges viendrait de gerar,

quod est sacrum , et gyon , quod est luctatio,
(ce qui veut dire) sacré, et gyon, (ce qui veut dire) lutte,

quasi sacer luctator, quia luctatus est cum dracone et carnifice;
(quasi) lutteur sacré, parce qu’il lutta contre le dragon et contre le bourreau ;

vel Georgius dicitur a gero, quod est peregrinus,
On pourrait encore tirer (Georges) de Gero, qui veut dire pèlerin,

gir praecisio et ys consiliator. Ipse enim fuit peregrinus
gir, précieux, et ys, conseiller. Car saint Georges fut pèlerin

*

in contemtu mundi , praecisus in corona martyrii et consiliator
dans son mépris du monde, précieux dans son martyre, et conseiller

in prae dicatione regni.
dans la prédication du royaume.

Ejus legenda inter scripturas apocryphas in Nicaeno concilio
Sa légende au nombre des pièces apocryphes dans les actes du concile de Nicée

connumeratur ex eo, quod ejus martirium
est mise, parce que l’histoire de son martyre

certam relationem non habet. Nam in calendario Bedae legitur,
n’est point authentique : on lit dans le calendrier de Bède,

quod sit passus in Persica civitate Dyaspoli,
qu’il souffrit en Perse dans la ville de Diaspolis

quae prius Lidda vocabatur, et est juxta Joppen. Alibi,
anciennement appelée Lidda, située près de Joppé. On dit ailleurs (d’autres)

quod passus sit sub Dyocletiano et Maximiniano imperatoribus
qu’il souffrit sous les empereurs Dioclétien et Maximien,

alibi quod sub Dyocletiano imperatore Persarum
On voit autre part que ce fut sous l’empire de Dioclétien (des Perses),

praesentibus LXXX regibus imperii sui. Hic,
En présence de 70 rois de son empire. D’autres enfin
(80 rois !!! : L=50 suivi de XXX = +30=80)

quod sub Daciano praeside imperantibus Dyocletiano
prétendent que ce fut sous le président Dacien, sous l’empire de Dioclétien

et Maximiniano.
et de Maximien.

*

Georgius tribunus genere Cappadocum pervenit quadam vice
Georges, tribun, né en Cappadoce, vint une fois

in provinciam Libyae in civitatem , quae dicitur Silena.
A Silcha, ville de province de Lybie.

Juxta quam civitatem erat stagnum instar maris ,
A côté de cette cité était un étang grand comme un mer,

in quo draco pestifer latitabat , qui saepe
dans lequel se cachait un dragon pernicieux, qui souvent

populum contra se armatum in fugam converterat
avait fait reculer le peuple venu avec des armes pour le tuer

flatuque suo ad muros civitatis accedens omnes inficiebat.
Il lui suffisait d’approcher les murailles de la ville pour détruire tout le monde de son souffle.

Qua propter compulsi cives duas oves quotidie sibi dabant, ut
Les habitants se virent forcés de lui donner tous les jours deux brebis afin

ejus furorem sedarent, alioquin sic muros civitatis invadebat
d’apaiser sa fureur ; autrement c’était comme s’il s’emparait des murs de la ville.

et aërem inficiebat , quod plurimi interibant. Cum ergo jam
Il infectait l’air, en sorte que beaucoup en mouraient. Or,

oves paene deficerent, maxime cum harum copiam habere
les brebis étant venues à manquer et être fournies en quantité suffisante.

non possent, inito consilio ovem cum adjuncto homine tribuebant.
ne pouvant, on décida dans un conseil qu’on y ajouterait un homme

Cum igitur sorte omnium filii et filiae hominum darentur
Tous les garçons et les filles étaient désignés par le sort,

et sors neminem exciperet, et jam paene
et il n’y avait d’exception pour personne.

*

omnes filii et filiae essent consumti, quadam vice filia regis unica
Or comme il n’en restait presque plus, le sort vint à tomber sur la fille unique du roi.

sorte est deprehensa et draconi adjudicata. Tunc rex contristatus ait:
Qui fut par conséquent destinée au monstre. Le roi tout contristé dit :

tollite aurum et argentum et dimidium regni mei
« Prenez l’or, l’argent, la moitié de mon royaume,

et filiam mihi dimittite , ne taliter moriatur.
Mais laissez-moi ma fille, et qu’elle ne meure pas de semblable mort,

Cui populus cum furore respondit : tu , o rex ,
Le peuple lui répondit avec fureur : « O Roi, c’est toi,

hoc edictum fecisti et nunc omnes pueri nostri mortui sunt
qui as porté cet édit, et maintenant que tous nos enfants sont morts,

et tu vis filiam tuam salvare ? nisi in filia tua compleveris,
tu veux sauver ta fille ? Si tu ne fais pour ta fille,

quod in aliis ordinasti, succendemus te et domum tuum.
Ce que tu as ordonné pour les autres, nous te brûlerons avec ta maison.

Quod rex videns coepit filiam suam flere dicens :
En entendant ces mots, le roi se mit à pleurer sa fille en disant :

heu me, filia mea dulcissima, quid de te faciam ?
Malheureux que je suis ! ô ma tendre fille, que faire de toi ?

aut quid dicam ? quando plus videbo nuptias tuas ?
(ou) que dire ? Je ne verrai donc jamais tes noces ?

Et conversus ad populum dixit : oro , ut inducias
Et se tournant vers le peuple : « je vous en pris, dit-il, accordez-moi

octo dierum lugendi mihi filiam tribuatis.
Huit jours de délai pour pleurer ma fille.

Quod cum populus admisisset, in fine octo dierum
Le peuple y ayant consenti, au bout de huit jours.

reversus populus est cum furore dicens : quare perdis
revint en fureur et il dit au roi : « pourquoi perds-tu

populum tuum propter filiam tuam? En
le peuple pour ta fille ? Voici que

omnes afflatu draconis morimur.
nous mourons tous du souffle du dragon.

Tunc rex videns, quod non posset filiam liberare,
Alors le roi, voyant qu’il ne pourrait délivrer sa fille,

induit eam vestibus regalibus et amplexatus eam cum lacrymis
la fit revêtir d’habits royaux et l’embrassa avec larmes,

dixit : heu me, filia mea dulcissima, de te
en disant : « Ah que je suis malheureux ! ma très douce fille, de ton sein

filios in regali gremio nutrire credebam et nunc vadis,
j’espérais élever des enfants de race royale Et maintenant tu vas

ut a dracone devoreris. Heu me , filia mea dulcissima,
être dévorée par le dragon. Ah malheureux que je suis ! ma très douce fille.

sperabam ad tuas nuptias principes invitare, palatium
j’espérais inviter des princes à tes noces, ton palais

margaritis ornare , tympana et organą audire,
orner de pierres précieuses, entendre les instruments et les tambours

et nunc vadis , ut a dracone devoreris. Et deosculans dimisit
et tu vas être dévorée par le dragon. » Il l’embrassa et la laissa partir

eam dicens : utinam , filia mea , ego ante te mortuus essem,
en lui disant : « O ma fille, que ne suis-je mort avant toi

quam te sic amisissem !
pour te perdre ainsi ! »

*

La traduction de traduction par T. de Wyzewa de 1910.

CHAPITRE LIX, SAINT GEORGES, MARTYR
23 avril.


L’introduction originale au chapitre n’est pas traduite.

Georges était originaire de Cappadoce, et servait dans l’armée romaine, avec le grade de tribun. Le hasard d’un voyage le conduisit un jour dans les environs d’une ville de la province de Libye, nommée Silène. Or, dans un vaste étang voisin de cette ville habitait un dragon effroyable qui, maintes fois, avait mis en fuite la foule armée contre lui, et qui, s’approchant parfois des murs de la ville, empoisonnait de son souffle tous ceux qui se trouvaient à sa portée.

Pour apaiser la fureur de ce monstre et pour l’empêcher d’anéantir la ville tout entière, les habitants s’étaient mis d’abord à lui offrir, tous les jours, deux brebis. Mais bientôt le nombre des brebis se trouva si réduit qu’on dut, chaque jour, livrer au dragon une brebis et une créature humaine. On tirait donc au sort le nom d’un jeune homme ou d’une jeune fille ; et aucune famille n’était exceptée de ce choix. Et déjà presque tous les jeunes gens de la ville avaient été dévorés lorsque, le jour même de l’arrivée de saint Georges, le sort avait désigné pour victime la fille unique du roi. Alors ce vieillard, désolé, avait dit : « Prenez mon or et mon argent, et la moitié de mon royaume, mais rendez-moi ma fille, afin que lui soit épargnée une mort si affreuse ! »

Mais son peuple, furieux, lui répondit : « C’est toi-même, ô roi, qui as fait cet édit ; et maintenant que, à cause de lui, tous nos enfants ont péri, tu voudrais que ta fille échappât à la loi ? Non, il faut qu’elle périsse comme les autres, ou bien nous te brûlerons avec toute ta maison ! » Ce qu’entendant, le roi fondit en larmes, et dit à sa fille : « Hélas, ma douce enfant, que ferai-je de toi ? Et ne me sera-t-il pas donné de voir un jour tes noces ? » Après quoi, voyant qu’il ne parviendrait pas à obtenir le salut de sa fille, il la revêtit de robes royales, la couvrit de baisers, et lui dit : « Hélas, ma douce enfant, j’espérais voir se nourrir sur ton sein des enfants royaux, et voici que tu dois me quitter pour aller servir de pâture à cet horrible dragon ! Hélas, ma douce enfant, j’espérais pouvoir inviter à-tes noces tous les princes du pays, et orner de perles mon palais, et entendre le son joyeux des orgues et des tambours ; et voici que je dois t’envoyer à ce dragon qui doit te dévorer ! »

Et il la renvoya en lui disant encore : « Hélas, ma fille, que ne suis-je mort avant ce triste jour ! » Alors la jeune fille tomba aux pieds de son père, pour recevoir sa bénédiction ; après quoi, sortant de la ville, elle marcha vers l’étang où était le monstre. 

Source : Wikisource, libre de droits.
https://fr.wikisource.org/wiki/La_Légende_dorée/Saint_Georges 

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Ici la page du forum Philippe-Ebly.fr consacrée à ce roman.

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L'Apocalypse, la nouvelle de l'an 96Feu orange livre / BDRécit toxique à ne regarder qu'avec prudence et esprit critique


Aποκάλυψις (96)
Titre original transcrit : apokalypsis (dévoilement).
Titre français : Apocalypse selon Saint Jean.
Titre anglais : Book Of Revelation.

Attention, tant que le texte de l'Apocalypse est considéré comme de la fiction, il est parfaitement lisible sans dommage au lecteur ; dès lors que le même texte est présenté et/ou pris pour la réalité, il est extrêmement toxique, criminogène, provoquant violence de masse et maladies mentales abominables et très contagieuses. N'exposez en aucun cas des enfants ou des adultes en position de faiblesse, ou ignorant de la communication pathologique. N'oubliez pas que ce genre de texte présenté comme la réalité détourne ou exploite des récits originaux pour manipuler foules et individus de manière latente, au moins en deux temps, répétés à l'infini : d'abord en exposant au texte présenté comme la réalité, ce qui revient à implanter les germes de panique ou amorcer les maladies mentales; ensuite en provocant, c'est-à-dire en prétendant que l'actualité passée, présente ou future se confond avec le texte de fiction et en se posant comme "guide" tout en invitant l'auditeur à débrancher son cerveau sous les prétextes les plus divers et par la menace. Voir à toutes fins utiles le film La Nuit du Chasseur 1955.

De Jean (de Patmos), adapté de légendes préexistantes.

Pour adultes.

(apocalypse, dark fantasy) L'apôtre Jean de Patmos est visité par Jésus Christ qui lui demande de consigner par écrit une série de visions du futur, incluant le bris des sept sceaux posés sur un rouleau de parchemin, chaque sceau brisé ouvrant un chapitre de la fin du monde.

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(Chapitre 6)

Καὶ εἶδον ὅτε ἤνοιξε τὸ ἀρνίον μίαν ἐκ τῶν ἑπτὰ σφραγίδων,
Kaì eĩdon hóte ḗnoixe tò arníon mían ek tō̃n heptà sphragídōn,
I. ET VIDI QUOD APERVISSET AGNVS VNVM DE SEPTEM SIGNACVLIS
1. Et je vis l’Agneau qui ouvrit le premier des sept sceaux,

καὶ ἤκουσα ἑνὸς ἐκ τῶν τεσσάρων ζῴων λέγοντος,
kaì ḗkousa henòs ek tō̃n tessárōn zṓͅōn légontos,
ET AVDIVI VNVM DE QVATTVOR ANIMALIBVS DICENTEM
et j’entendis l’un des quatre animaux qui disait disant

ὡς φωνῆς βροντῆς, Ἔρχου καὶ βλέπε.
hōs phōnē̃s brontē̃s, Érkhou kaì blépe.
TAMQVAM VOCEM TONITRVI VENI
comme d’une voix de tonnerre : " Viens ! "

καὶ εἶδον, καὶ ἰδού, ἵππος λευκός,
kaì eĩdon, kaì idoú, híppos leukós,
II. ET VIDI ET ECCE EQVVS ALBVS
2. Et je vis paraître un cheval blanc.

καὶ ὁ καθήμενος ἐπ’ αὐτῷ ἔχων τόξον·
kaì ho kathḗmenos ep’ autō̃ͅ ékhōn tóxon;
ET QVI SEDEBAT SVPER ILLVM HABEBAT ARCVM
Celui qui le montait avait un arc ;

καὶ ἐδόθη αὐτῷ στέφανος, καὶ ἐξῆλθε νικῶν, καὶ ἵνα νικήσῃ.
kaì edóthē autō̃ͅ stéphanos, kaì exē̃lthe nikō̃n, kaì hína nikḗsēͅ.
ET DATA EST EI CORONA ET EXIVIT VINCENS VT VINCERET
on lui donna une couronne, et il partit en vainqueur et pour vaincre.

Καὶ ὅτε ἤνοιξε τὴν δευτέραν σφραγῖδα,
Kaì hóte ḗnoixe tḕn deutéran sphragĩda,
III. ET CVM APERVISSET SIGILLVM SECVNDVM
3. Et quand il eut ouvert le deuxième sceau,

ἤκουσα τοῦ δευτέρου ζῴου λέγοντος, Ἔρχου καὶ βλέπε.
ḗkousa toũ deutérou zṓͅou légontos, Érkhou kaì blépe.
AVDIVI SECVNDVM ANIMAL DICENS VENI
j’entendis le second animal qui disait disant : " Viens et vois! "

καὶ ἐξῆλθεν ἄλλος ἵππος πυρρός·
kaì exē̃lthen állos híppos purrhós;
IV. ET EXIVIT ALIVS EQVVS RVFVS
4. Et il sortit un autre cheval qui était roux.

καὶ τῷ καθημένῳ ἐπ’ αὐτῷ ἐδόθη αὐτῷ
kaì tō̃ͅ kathēménōͅ ep’ autō̃ͅ edóthē autō̃ͅ
ET QVI SEDEBAT SVPER ILLVM DATVM EST EI
Celui qui le montait reçut

λαβεῖν τὴν εἰρήνην ἀπὸ τῆς γῆς,
labeĩn tḕn eirḗnēn apò tē̃s gē̃s,
VT SVMERET PACEM DE TERRA
le pouvoir d’ôter la paix de la terre,

καὶ ἵνα ἀλλήλους σφάξωσι·
kaì hína allḗlous spháxōsi;
ET VT INVICEM SE INTERFICIANT
afin que les hommes s’égorgeassent les uns les autres,

καὶ ἐδόθη αὐτῷ μάχαιρα μεγάλη.
kaì edóthē autō̃ͅ mákhaira megálē.
ET DATVS EST ILLI GLADIVS MAGNVS
et on lui donna une grande épée.

Καὶ ὅτε ἤνοιξε τὴν τρίτην σφραγῖδα,
Kaì hóte ḗnoixe tḕn trítēn sphragĩda,
V. ET CVM APERVISSET SIGILLVM TERTIVM
5. Et quand il eut ouvert le troisième sceau,

ἤκουσα τοῦ τρίτου ζώου λέγοντος, Ἔρχου καὶ βλέπε.
ḗkousa toũ trítou zṓou légontos, Érkhou kaì blépe.
AVDIVI TERTIVM ANIMAL DICENS VENI ET VIDI
j’entendis le troisième animal qui disait disant : " Viens et vois ! "

καὶ εἶδον, καὶ ἰδού, ἵππος μέλας,
kaì eĩdon, kaì idoú, híppos mélas,
ET ECCE EQVVS NIGER
Et je vis paraître et voilà un cheval noir.

καὶ ὁ καθήμενος ἐπ’ αὐτῷ ἔχων ζυγὸν ἐν τῇ χειρὶ αὐτοῦ.
kaì ho kathḗmenos ep’ autō̃ͅ ékhōn zugòn en tē̃ͅ kheirì autoũ.
ET QVI SEDEBAT SVPER EVM HABEBAT STATERAM IN MANV SVA
Celui qui le montait tenait à la main une balance ;

καὶ ἤκουσα φωνὴν ἐν μέσῳ τῶν τεσσάρων ζώων,
kaì ḗkousa phōnḕn en mésōͅ tō̃n tessárōn zṓōn,
VI. ET AVDIVI TAMQUAM VOCEM IN MEDIO QVATTVOR ANIMALIVM
6. et j’entendis au milieu des quatre animaux comme une voix

λέγουσαν, Χοῖνιξ σίτου δηναρίου,
légousan, Khoĩnix sítou dēnaríou,
DICENTEM BILIBRIS TRITICI DENARIO
qui disait disant : " Une mesure de blé pour un denier !

καὶ τρεῖς χοίνικες κριθῆς δηναρίου
kaì treĩs khoínikes krithē̃s dēnaríou
ET TRES BILIBRES HORDEI DENARIO
Trois mesures d’orge pour un denier ! "

καὶ τὸ ἔλαιον καὶ τὸν οἶνον μὴ ἀδικήσῃς.
kaì tò élaion kaì tòn oĩnon mḕ adikḗsēͅs.
ET VINVM ET OLEVM NE LAESERIS
Et : " Ne gâte pas l’huile et le vin ! "

Καὶ ὅτε ἤνοιξε τὴν σφραγῖδα τὴν τετάρτην,
Kaì hóte ḗnoixe tḕn sphragĩda tḕn tetártēn,
VII. ET CVM APERVISSET SIGILLVM QVARTVM
7. Et quand il eut ouvert le quatrième sceau,

ἤκουσα φωνὴν τοῦ τετάρτου ζώου λέγουσαν·
ḗkousa phōnḕn toũ tetártou zṓou légousan;
DICENTIS AUDIVI VOCEM QVARTI ANIMALIS
j’entendis la voix du quatrième animal qui disait disant :

Ἔρχου καὶ βλέπε.
Érkhou kaì blépe.
VENI ET VIDI
"Viens et vois !"

καὶ εἶδον, καὶ ἰδού, ἵππος χλωρός,
kaì eĩdon, kaì idoú, híppos khlōrós,
VIII. ET ECCE EQVVS PALLIDVS
8. Et je vis paraître et voilà un cheval de couleur pâle.

καὶ ὁ καθήμενος ἐπάνω αὐτοῦ, ὄνομα αὐτῷ ὁ θάνατος,
kaì ho kathḗmenos epánō autoũ, ónoma autō̃ͅ ho thánatos,
ET QVI SEDEBAT DESVPER NOMEN ILLI MORS
Celui qui le montait se nommait la Mort,

καὶ ὁ ᾅδης ἀκολουθεῖ μετ’ αὐτοῦ·
kaì ho háͅdēs akoloutheĩ met’ autoũ;
ET INFERVS SEQVEBATVR EVM
et l’Enfer le suivait.

καὶ ἐδόθη αὐτοῖς ἐξουσία ἀποκτεῖναι ἐπὶ τὸ τέταρτον τῆς γῆς
kaì edóthē autoĩs exousía apokteĩnai epì tò tétarton tē̃s gē̃s
ET DATA EST ILLI POTESTAS SVPER QVATTVOR PARTES TERRAE
On leur donna pouvoir sur la quatrième partie de la terre,

ἐν ῥομφαίᾳ καὶ ἐν λιμῷ καὶ ἐν θανάτῳ,
en rhomphaíaͅ kaì en limō̃ͅ kaì en thanátōͅ,
INTERFICERE GLADIO FAME ET MORTE
pour faire tuer par l’épée, par la famine, par la mortalité

καὶ ὑπὸ τῶν θηρίων τῆς γῆς.
kaì hupò tō̃n thēríōn tē̃s gē̃s.
ET BESTIIS TERRAE
et par les bêtes féroces de la terre.

*

Source du texte en grec ancien : https://el.wikisource.org/wiki/Αποκάλυψις_Ιωάννου#6:1
Conversion des caractères du grec ancien en caractères latins : lexilogos.
Source du texte en latin : intratext.
Source du texte en français: Wikisource.

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Ici la page du forum Philippe-Ebly.fr consacré à cette nouvelle.

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ImageFeu vert livre / BD

Metamorphoseon (1)
Traduction : Les métamorphoses.

Sorti à Rome en l’An 1.

De Ovide (Publius Ovidius Naso).

Pour adultes et adolescents

(Poésie de Fantasy satirique) En quinze livres et douze milles vers, la création de l’univers et les exploits comme les mauvais coups des Dieux et Déesses, des rois et reines et des héros de l’Antiquité.

*

Le texte de OVIDE du 1er siècle après Jésus Christ, traduit au plus proche ligne à ligne.

(Persée, fils de Jupiter et de la mortelle Danae est envoyé tuer Méduse par le roi Polydecte qui l’avait recueilli avec sa mère Danae, que Polydecte veut épouser. Persée doit ramener la tête de Méduse pour en faire cadeau à Athéna afin qu’elle approuve le mariage de sa mère avec le roi Polydecte. Sa quête est approuvée et aidé par les dieux, en particulier Athéna, Hermes et Hades)

LIBER IV
Livre 4

POSTQVAM EPVLIS FVNCTI GENEROSI MVNERE BACCHI
Après par les victuailles et par le don consommé du généreux Bacchus

DIFFVDERE ANIMOS, CVLTVSQVE GENVSQVE LOCORVM
Ils effusèrent leurs âmes, et des religions, et des lignées en ces lieux

QVAERIT LYNCIDES MORESQVE ANIMVMQVE VIRORVM;
Lyncides (noble descendant de l’Argonaute) s’enquit, des mœurs et de la valeur des hommes

QVI SIMVL EDOCVIT, 'NVNC, O FORTISSIME,' DIXIT
Lui qui de même éduquait (Persée) ; « à présent, ô fortissime, dit-il,

'FARE, PRECOR, PERSEV, QVANTA VIRTVTE QVIBVSQVE
Raconte, je t’en prie, Persée, par quelle vertue et quels

ARTIBVS ABSTVLERIS CRINITA DRACONIBVS ORA!'
Artifices tu as arraché les gueules en chevelures de serpents !

NARRAT AGENORIDES GELIDO SVB ATLANTE IACENTEM
Le descendant d’Agenor (Persée) narra que, gisant gelé sous l’Atlas,

ESSE LOCVM SOLIDAE TVTVM MVNIMINE MOLIS;
Il y avait un lieu abrité défendu par une pierre à meuler solide ;

CVJVS IN INTROITV GEMINAS HABITASSE SORORES
En lequel à l’entrée des sœurs jumelles habitaient

PHORCIDAS VNIVS PARTITAS LVMINIS VSVM;
les Phorcides ont été imparties de l’usage d’une seule longue-vue.

ID SE SOLLERTI FVRTIM, DVM TRADITVR, ASTV
Tandis qu’avec adresse, furtivement échangée entre elles,


SVPPOSITA CEPISSE MANV PERQVE ABDITA LONGE
Avec astuce d’une main par-dessous, il (Persée) emportait au loin

DEVIAQVE ET SILVIS HORRENTIA SAXA FRAGOSIS
par des chemins détournés et les bois accidentés hérissés de rochers.

GORGONEAS TETIGISSE DOMOS PASSIMQVE PER AGROS
Des Gorgones d’atteindre la demeure ça et là par les champs,

PERQVE VIAS VIDISSE HOMINVM SIMVLACRA FERARVMQVE
Et par les routes, de voir des statues d’hommes et les bêtes

IN SILICEM EX IPSIS VISA CONVERSA MEDVSA.
En pierre après ceux-là transformés par la vision de la Méduse.

SE TAMEN HORRENDAE CLIPEI, QVEM LAEVA GEREBAT,
Cependant les horreurs du bouclier qu’à sa main droite lui portait,

AERE REPERCVSSO FORMAM ADSPEXISSE MEDVSAE,
Dans l’airain reflété de la forme de la Méduse ayant contemplé,

DVMQVE GRAVIS SOMNVS COLVBRASQVE IPSAMQVE TENEBAT,
Et alors qu’un sommeil lourd la tenait elle et ses couleuvres

ERIPVISSE CAPVT COLLO; PENNISQVE FVGACEM
De séparer sa tête de son cou ; et avec leurs ailes le fugace

PEGASON ET FRATREM MATRIS DE SANGVINE NATOS.
Pégase et son frère étaient accouchés dans le sang de cette mère.

*

ADDIDIT ET LONGI NON FALSA PERICVLA CVRSVS,
(Persée) énuméra et les dangers bien réels de sa longue course,

QVAE FRETA, QVAS TERRAS SVB SE VIDISSET AB ALTO
Quels mers étroites, quelles terres sous lui il aurait vu de haut

ET QVAE JACTATIS TETIGISSET SIDERA PENNIS;
Et dans quelles constellations il se serait inscrit, porté par les ailes (de Pégase) ;

ANTE EXSPECTATVM TACVIT TAMEN. EXCIPIT VNVS
Il se tut, dans l’attente. L’un osa,

EX NVMERO PROCERVM QVAERENS, CVR SOLA SORORVM
Au nombre des princes, demandant pourquoi une seule des sœurs (Gorgones, filles de monstres marins)

GESSERIT ALTERNIS INMIXTOS CRINIBVS ANGVES.
aurait porté des serpents agglutinés, différente de leurs autres coiffures.

HOSPES AIT: 'QVONIAM SCITARIS DIGNA RELATV,
L’invité d’honneur (Persée) répondit : « vu que ce qui te préoccupe est digne d’être rapporté

ACCIPE QVAESITI CAVSAM. CLARISSIMA FORMA
Accepte la réponse. Tout à fait resplendissante de forme

MVLTORVMQVE FVIT SPES INVIDIOSA PROCORVM
elle fut l’espoir jaloux d’une multitude de courtisans.

ILLA, NEC IN TOTA CONSPECTIOR VLLA CAPILLIS
De son corps entier aucune plus remarquée sinon ses cheveux

PARS FVIT: INVENI, QVI SE VIDISSE REFERRET.
part se trouvait : j’ai rencontré quelqu’un qui racontait l’avoir vue.

HANC PELAGI RECTOR TEMPLO VITIASSE MINERVAE
Le maître de la mer l’aurait déflorée dans le temple de Minerve

DICITVR: AVERSA EST ET CASTOS AEGIDE VVLTVS
Dit-on : Minerve se détourna et se cacha le visage de son bouclier.

NATA IOVIS TEXIT, NEVE HOC INPVNE FVISSET,
La fille née de Jupiter enchanta, afin que l’acte ne soit pas impuni,

GORGONEVM CRINEM TVRPES MVTAVIT IN HYDROS.
La chevelure de la Gorgone, la changea en d’infâmes serpents marins.

NVNC QVOQVE, VT ATTONITOS FORMIDINE TERREAT HOSTES,
Et à présent encore, pour terrifier ses ennemis tétanisés par la menace

PECTORE IN ADVERSO, QVOS FECIT, SVSTINET ANGVES.'
Sur sa cuirasse au combat, il (Persée) porte dressé les serpents que Minerve fit.

*

Traduction en vers par Desaintange de 1808 pour DESRAY FR.

XX. Les Gorgones.

QUAND on fit succéder aux plaisir des la table
La douce liberté d’un entretien aimable,
Le fils de Danaë, sagement curieux ;
Veut conoître les mœurs, les usges des lieux.
Lyncide, interrogé par ce noble convive,
Captive, en l’instruisant, son oreille attentive.
Mais, ô vous ! reprit-il, Persée, apprenez-nous
Par quels secours puissans, quels prodiges, quels coups,
Votre bras de Méduse a pu trancher la tête,
Et remporter dans l’air cette horrible conquête ?

Sous les flancs de l’Atlas, il est, dit le héros,
Un lieu toujours glacé, de longs rochers enclos.
Nul ne peut aborder cette froide contrée.
Deux filles de Phorcus en défendent l’entrée.
Le destin leur donna, pour veiller à l’entour,
Un seul œil que ces sœurs se prêtent tour-à-tour.
Je sus, en épiant ces deux sœurs sentinelles,
Enlever de leurs mains cet œil commun entr’elles.

Je marche dans des lieux sans cesse entrecoupés
De bois en précipice, et de rocs escarpés.
Par-tout dans ces forêts par l’aquilon battues,
Quadrupèdes, humains transformés en statues,
Des regards de Méduse attestent les effets.

De la Gorgone enfin j’aborde le palais.
Je vis impunément son visage homicide
Réfléchi sur l’airain de l’immortelle égide.
Tandis qu’un lourd sommeil engourdit tous ses sens,
Je tranche d’un seul coup sa tête et ses serpens.
Pégase, de son sang né soudain à ma vie,
Coursier au dos ailé, s’envole dans la nue.

Il leur apprend encore à travers quels dangers
Il voyagea dans l’air sous des cieux étrangers,
Quels astres il a vus du couchant à l’aurore :
Il avait achevé, qu’on l’écoutait encore.
On demande d’où vient que les serpens hideux
D’une seule Gorgone entouraient les cheveux.
Cette histoire, dit-il, que vus voulez entendre,
Mérite qu’on lécoute, et je vais vous l’apprendre.

*

XXI. Cheveux de Méduse changés en serpens.

ESPOIR de mille amans, jadis le croiriez-vous ?
Méduse posséda les charmes les plus doux.
On admiroit sur-tout sa belle chevelure,
Des graces de son front séduisante parure.
Neptune qui la vit, épris de ses appas,
Osa les profaner au temple de Pallas.
La déesse, à l’abri de l’égide céleste,
Couvrit en rougissant son visage modeste ;
Et vengant ses autels par Médue souillés,
Hérissa ses cheveux d’hydres entortillés.
De ce monstre créé pour imprimer la crainte,
Depuis sur son égide elle a gravé l’empreinte.

Ce texte appartient au Domaine public, et est téléchargeable intégralement, gratuitement et légalement en .pdf ici avec l’original latin donné en vis à vis :


*

Traduction en prose de Joseph Chamonard de 1966 pour GARNIER FRERES FR.

Quand, le repas achevé, les cœurs de convives s’épanouirent sous l’influence des généreux présents de Bacchus, le descendant d’Abas s’informe du degré de civilisation, du caractère du pays. Répondant à ses questions, l’un des convives fait au petit-fils de Lyncée un tableau des mœurs et de l’esprit de ses habitants. Après l’avoir ainsi instruit : « Et maintenant, ô courageux héros, dis-nous, je t’en prie, Persée, par quel prodige de valeur et par quels moyens tu as pu t’emparer de cette tête à chevelure de serpents. »

Le petit-fis d’Agenor raconte alors qu’au pied de l’Atlas, lieu à l’entrée duquel habitaient deux sœurs, les filles de Phorcys, qui se partageaient l’usage d’un œil unique. A la dérobée, grâce à une ruse habile, au moment où l’une le transmettait à l’autre, substituant sa main à la main tendue, il s’en était emparé. Puis, par des sentiers cachés et des routes détournées, à travers des rochers hérissés de forêts escarpées, il avait atteint la demeure des Gorgones ; ça et là, à travers les champs et sur les routes, il avait vu des figures d’hommes et de bêtes féroces qui avaient été, perdant leur forme première, pétrifiés pour avoir vu Méduse.

Lui-même, cependant, dans le miroir de bronze le hideux personnage de Méduse. Profitant d’un lourd sommeil qui s’était emparé d’elle et de ses serpents, il lui avait détaché la tête du cou ; Pégase, à la course ailée, et son frère étaient nés du sang de cette mère. Persée ajouta le récit de son long et vraiment périlleux voyage ; il dit quelles mers, quelles terres il avait vues au-dessous de lui du haut des airs, et quels astres il avait frôlés du battement de ses ailes. Décevant l’attente des auditeurs, il se tut cependant.

Prenant alors la parole, l’un des nobles lui demande pourquoi, seule parmi ses sœurs, Méduse portait des serpents entremêlés au milieu de ses cheveux. L’hôte répondit : « Le fait dont tu t’informes là mérite d’être rapporté ; apprends-en donc la cause, puisque tu la demandes. D’une éclatante beauté, Méduse avait fait naître les espoirs jaloux de nombreux prétendants, et dans toute sa personne, il n’y avait rien qui attirât plus les regards que ses cheveux. J’ai rencontré un homme qui racontait l’avoir vue. Le maître de la mer la viola, dit-on, dans le temple de Minerve. La fille de Jupiter détourna sa vue et couvrit de son égide son chaste visage. Et, pour que cet attentat ne demeurât pas impuni, elle changea les cheveux de la Gorgone en hideux serpents. Aujourd’hui encore, pour frapper de terreur ses ennemis épouvantés, elle porte, sur le devant de sa poitrine, les serpents nés par sa volonté.

*

Traduction en prose de Olivier Sers de 2009 pour LES BELLES LETTRES FR.

Au dessert, quand les dons du généreux Bacchus
Ont épanoui les cœurs, l’Abatiade à ses hôtes
Demande qui habite et quel est ce pays.
L’un d’entre eux aussitôt dit ses mœurs et coutumes,
Et pourquit : Maintenant, grand héros intrépide,
Dis-nous, Persée, par quels exploits et artifices
Tu conquis cette tête à cheveux de serpents.

Persée répond qu’au pied des glaces de l’Atlas
Est un lieu fortifié d’un rempart de rochers,
Qu’à son entrée vivaient deux sœurs nées de Phorcus,
N’ayant qu’un œil pour deux qu’elles se repassaient,
Qu’il subtilisa l’oeil glissant sa main entre elles,

Puis s’enfuyant au loin par des sentiers perdus
A travers des rochers hérissés de maquis,
Parvint chez la Gorgone. En route et dans les champs
Se profilaient, épars, des hommes et des bêtes
Pétrifiés à la vue de Méduse. Au miroir
Du bouclier d’airain qu’il tenait en main gauche
Il put voir sa hideur. Pendant qu’un lourd sommeil
Les tenait endormies ses couleuvres et elle,
Il lui coupa la tête, et de son sang naquirent
Pégase au vol rapide et sa si longue course,
Les terres et les mers qu’il vit sous lui du ciel,
Et les astres frôlés par ses ailes battantes.

On veut qu’il continue. Il se tait. L’un des grands
Lui demande pourquoi, seule entre plusieurs sœurs,
Méduse eut des serpents mêlés à ses cheveux.
Ta question, répond l’hôte, est digne de réponse,
Apprends-en la raison. Pour sa beauté insigne
De nombreux prétendants jaloux la disputaient.
Rien plus que ses cheveux ne fut d’elle admiré.
J’en sus un qui disait les avoir vus. Neptune
La souilla, narre-t-on, au temple de Minerve.
La déesse offusquée vila de son égide
Sa chaste face, et pour punir cet attentat
En hydres transforma les crins de la Gorgone,
Et ces serpents nés d’elle encor la barricadent
Frappant ses ennemis d’horreur et d’épouvante.

*

Traduction partielle en prose de Georges Charpak ? du 18 mars 2021 pour le blog Learning Georges.

« Maintenant, ô très-vaillant Persée, dit-il,
apprenez-nous, je vous en prie, avec combien de courage, et par quelles techniques vous avez pu trancher cette tête coiffée de serpents.
— Sous le froid Atlas, dit le descendant d’Agénor, il se trouve un lieu protégé et fortifié par un rocher massif. L’entrée en est habitée par les deux filles de Phorcus, qui se partagent l’usage d’un œil unique. Tandis que l’une le mettait à l’autre, je substitue furtivement ma main à la main qui allait le prendre, et je le saisis. Alors je parcours des chemins cachés au loin et à l’écart des routes, je franchis des roches hérissées dans de rocailleuses forêts, et j’arrive au palais des Gorgones. J’avais aperçu partout, dans les champs, et sur ma route, des statues d’hommes et de bêtes, transformés en pierre à la vue de Méduse. Le visage de l’effroyable Méduse, je l’avais seulement vu moi-même réfléchi sur l’airain de mon bouclier, que je portais de la main gauche ; et tandis que le sommeil la tenait, elle et ses couleuvres, j’arrachai sa tête de son cou. Le rapide Pégase, avec ses ailes, et son frère Chrysaor, naquirent du sang de leur mère. » Il leur apprend ensuite les dangers qui l’ont menacé dans ses voyages; il leur dit quelles mers, quelles terres il a vues du haut des airs; vers quels astres ses ailes l’ont emporté.

Il se tait enfin, on l’écoutait encore.
Un des grands personnages présents objecte et demande pourquoi, seule de ses sœurs, Méduse portait des serpents entremêlés à ses autres cheveux.

L’invité dit : « Puisque tu demandes quelque chose digne d’un récit, écoute la réponse à ta question. Sa beauté fut la plus éclatante et elle fut l’objet des espoirs jaloux de nombreux prétendants ; et sur son corps tout entier, en aucune partie ses cheveux n’étaient plus étonnants : j’ai connu des personnes qui m’ont raconté leur rencontre avec elle. On dit que le maître de la mer la déshonora dans le temple de Minerve : la fille de Jupiter se détourna et cacha ses yeux purs sous son égide. Et pour que cet acte ne soit pas impuni, elle changea les cheveux de Méduse en serpents dégoûtants.
Maintenant même, pour terrifier ses ennemis et les frapper d’effroi,
elle porte sur sa poitrine, face à son adversaire, les serpents qu’elle a créés. »

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Ici la page du forum Philippe-Ebly.fr consacré à ce poème épique.

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