Alice au Pays des Merveilles, le film animé de 1951Feu vert cinéma

Alice in Wonderland (1951)

Notez qu'il ne s'agit pas d'une adaptation fidèle du roman de Lewis Carroll.

Sorti en Angleterre et aux USA le 26 juillet 1951.
Sorti en France le 21 décembre 1951.
Sorti en blu-ray américain le 1er février 2011, édition de 60ème anniversaire (multi-régions, français inclus, première fois que le film est correctement présenté, l'édition vidéo et DVD avaient tous les deux une saute d'image lors de la rencontre avec le Chapelier Fou).
Sorti en blu-ray français le 20 avril 2011.

De Clyde Geronimi, Wilfred Jackson et Hamilton Luske ; d'après les romans de Lewis Carroll "Alice au pays des merveilles" ( Alice's Adventures in Wonderland, 1865) et "De l'autre côté du miroir" (Through the Looking-Glass, and What Alice Found There, 1871) ; avec Kathryn Beaumont, Ed Wynn, Richard Haydn, Sterling Holloway, Jerry Colonna, Verna Felton, J. Pat O'Malley, Bill Thompson, Heather Angel, Joseph Kearns, Larry Grey, Dink Trout.

Tout public.

Dans un jardin anglais, par un bel après-midi ensoleillé, la jeune Alice s’ennuie prodigieusement en écoutant la lecture de sa grande sœur. Après un bref débat sur le monde selon Alice, où il ne devrait pas exister de livres sans image, Alice poursuit le débat avec sa petite chatte Dinah , qui dans le monde de la jeune fille, devrait pouvoir parler au lieu de miauler. Le débat à sens unique se poursuit alors que Alice descend de la branche où elle s’était juchée pendant sa leçon, et va explorer le jardin.

C’est alors que la jeune fille aperçoit un lapin blanc en costume et gilet, avec parapluie et une énorme montre à gousset, qui s’écrie qu’il est en retard pour un rendez-vous très important. Alice, réalisant la bizarrerie de la situation, poursuit le lapin jusqu’à son terrier, et voulant absolument savoir à quel genre de fête le lapin peut bien se rendre, décide de ramper dans le terrier, tout en répétant que la curiosité est un vilain défaut. Et de fait, la jeune fille tombe soudain dans un puits vertigineux, si profond qu’il pourrait bien traverser la Terre et la faire atterrir là où les gens marchent les pieds en l’air.

Et effectivement, Alice se retrouve pieds en l’air dans un corridor, puis reprend la poursuite. Cependant, la jeune fille est vite bloquée par une porte minuscule, bien trop petite pour elle, et pourtant emprunté par le lapin blanc. Écoutant les suggestions de la poignée de porte parlante, elle décide de boire le contenu de la fiole posée sur une petite table non loin de là et portant l’étiquette « bois-moi ». Se répétant qu’il n’y a pas écrit « poison » dessus, la jeune fille boit le contenu de la fiole et se retrouve à la taille de la porte, seulement pour découvrir que la porte est fermée à clé, et que la clé est restée sur le plateau de la petite table, à présent inaccessible pour quelqu’un de la taille d’Alice.

Alice au Pays des Merveilles, le film animé de 1951

Alice au Pays des Merveilles, le film animé de 1951

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ImageFeu vert cinéma

Ici la page Amazon.fr du DVD français de la Chose venue d'un autre monde 1951 (édition simple)

The Thing From Another World (1951)

Noter que le film est à l'origine en noir et blanc mais qu'il existe une version colorisée.

Sorti aux USA le 27 avril 1951.
Sorti en France le 23 janvier 1952.
Sorti en VHS américaine.
Sorti en LaserDisc américain.
Sorti en DVD américain le 13 septembre 2005 (pas de bonus).
Sorti en DVD français le 8 novembre 2006, édition collector, chez Montparnasse (bonus qui ne sont pas d'époque, master numérique restauré).
Sorti en DVD français le 18 septembre 2007, édition simple chez Montparnasse (pas de bonus à part la présentation, même master).

De Christian Nyby et Howard Hawks (également scénariste), sur un scénario de Charles Lederer et Ben Hecht, d'après la nouvelle "Who Goes There?" de John W. Campbell Jr. . Avec Kenneth Tobey, Margaret Sheridan, James Arness, Robert Cornthwaite, Douglas Spencer, James Young, Dewey Martin, Robert Nichols, William Self, Eduard Franz.

Pour adultes et adolescents.

Par moins 30, le journaliste Scott rejoint trois pilotes militaires en train de jouer aux cartes dans un club : le capitaine Hendry, son navigateur et son copilote. Scott est à la recherche d’un scoop et a déjà recontré deux généraux – dont Fogarty – sans en trouver, mais les militaires lui disent qu’il se passe quelque chose dans le pôle Nord, du côté de la base scientifique dirigée par le professeur Carrington, à 3000 km de là. C’est alors que le capitaine Handry est appelé par le général Fogarty et c’est justement à propos de Carrington : il aurait découvert un genre d’avion d’un modèle inconnu qui se serait crashé à proximité de leur base, alors qu’aucun de leur avion n’est manquant, mais il peut s’agir d’un russe. Le général accepte que Hendry emmène le journaliste Scott, à la condition qu’il ne l’égare pas sur la banquise.

Alors qu’ils sont encore à trois heures de la base, ils reçoivent un message radio de celle-ci les alertant de perturbations magnétiques intenses dérèglant tous les instruments, les enjoignant à vérifier leur position. Ils attérissent néanmoins à proximité de la base, directement sur la banquise, leur avion étant monté sur skis. Arrivés ils rencontrent le docteur Chapman et sa femme dans le foyer, et comme Patrick Hendry s’esquive rapidement pour rencontrer la jolie Miss Nicholson, car il veut des explications sur quelque chose qu’elle a écrit sur son torse pour se venger du fait qu’il l’avait fait boire à Anchorage. Il lui reproche d’être partie avant son réveil, et il veut s’excuser que les choses soient allés trop vite, et voudrait reprendre leur relation depuis le début, mais la jeune femme refuse d’en parler et l’emmène auprès du docteur Carrington. Ils retrouvent Carrington au radar, qui demande à Miss Nicholson de noter que la déviation magnétique se poursuit. Il lui fait ensuite lire ses notes : la veille, le 1er novembre à 18h15, leurs sismographes ont enregistré un impact à l’Est de la base, suivi de la déviation magnétique de 12°, impossible à moins que 20.000 tonnes de fer n’aient été écrasées. Ils ont également des photos d’un point lumineux dans le ciel, dont la trajectoire varie, ce qui exclue l’hypothèse d’un météore. Grace à l’heure de l’explosion et des ondes, ils peuvent retrouver l’objet, à 80 km de la base, seulement 20.000 tonnes de fer c’est un peu beaucoup.

L’avion de Hendry décolle en direction du point d’impact, et en naviguant à vue, ils arrivent au point d’impact : une trainée et un cercle fondu puis recongelé sont visibles sur la glace et le compteur Geiger mesure une élévation des radiations… Sur place, ils commencent à prendre des photos, puis s’avancent vers le centre du cercle et y trouvent un aileron non identifié… Comme ils observent une ombre à travers la glace, ils s’écartent pour se positionner aux extrémités : l’avion est circulaire – ils ont trouvé une soucoupe volante. Et l’aileron semble être d’un alliage inconnu. Ils décident alors d’examiner l’intérieur. Comme le journaliste veut alerter le monde entier, Hendry refuse. Il demande à ce que l’on alerte d’abord le général Fogarty. Ils ont cependant moins d’une heure avant que le soleil ne se couche et que la température descende en-dessous du supportable pour leur équipage.

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L'Homme de la planète X, le film de 1951 Feu orange cinéma

The Man from Planet X (1951)
Traduction du titre original : l'homme venu de la planète X.

Sorti aux USA le 27 avril 1951.
Annoncé en blu-ray américain pour le 11 juillet 2017 (format respecté, noir et blanc, probablement région A et anglais seulement.

De Edgar G. Ulmer ; sur un scénario de Aubrey Wisberg et Jack Pollexfen, également producteurs ; avec Robert Clarke, Margaret Field, Raymond Bond, William Schallert, Roy Engel, David Ormont, Gilbert Fallman, Tom Daly, June Jeffery.

Le bord de mer de jour, paisible, verdoyant, les oiseaux chantent. La lande de nuit, morte, nimbée de brume, le vent qui hurle, un château en ruine au loin où brille une fenêtre.

Un homme en tenue d’aviateur fait les cent pas dans la pénombre d’une vaste pièce où un télescope est installé. John Lawrence ne sait pas si Enid Eliott est morte ou vivante – cela fait 24 heures qu’il n’a plus de nouvelles. Il est à peu près certain en revanche du sort du père de la jeune femme, le professeur Eliott, probablement mort – et les chances que John meure aussi avant le lever du soleil sont fortes. Mais cette nuit, il se battra pour sa vie, étant donné le grand péril qui menace l’Humanité entière. L’homme s’assied à une table, sur laquelle se trouve de quoi écrire. S’il échoue, ce qui est le plus probable, les conséquences pour l’Humanité défient l’imagination : en tant que seul journaliste professionnel ayant observé la Terreur depuis son point de départ, et en tant que seul être humain encore en vie à l’avoir confrontée : l’Homme venu de la Planète X – il va essayer d’écrire l’histoire la plus étrange qu’un être humain n’ait jamais rapportée…

L’histoire a commencé très ordinairement dans un observatoire universitaire non loin de Los Angeles. John Lawrence, petite moustache, costume cravate élégant, retire son œil de l’oculaire et demande au professeur Blane, un vieil astronome ce qu’il vient de voir. Blane répond qu’il s’agit d’une nouvelle planète. Faute d’un autre nom, ils l’identifieront par la lettre X. Blane explique que la planète X a été découverte il y a quelques semaines, se précipitant à travers l’Espace. Ils redescendent à l’étage inférieur et John demande si c’est pour cela que le professeur Eliott lui a demandé de contacter l’astronome.

Blane demande à John s’il connait Eliott depuis longtemps. John confirme : de la Royal Airforce – Eliott était le météorologue chargé d’assister les raids des bombardiers. Ils sont vite devenus amis, et lui promis de le prévenir s’il entendait parler de quoi que ce soit de vraiment important. Il ne plaisantait pas. L’astronome confirme. Dans la chambre noire, Blane développe ses clichés, tandis que John lui demande ce qui se passe. Le vieil homme répond que le monde entier expérimente désormais un phénomène étrange : venant de tous les côtés, des objets inexpliqués tombent du ciel.

John est incrédule : un scientifique tel que Blane ne croit tout de même pas à une telle ineptie. Blane répond au journaliste qu’il ne croit rien, et John demande alors pourquoi il affirme des choses pareilles. Blane répond qu’il se base sur des rapports indiscutables émanant d’observateurs professionnels. Au départ, ces phénomènes semblaient répartis de manière aléatoire, mais il y a six semaines, une concentration spectaculaire s’est produite au-dessus d’une région de la Terre, particulièrement isolée et déserte. John demande au vieil homme s’il parle de Burry, et Blane lui demande ce qu’il sait de Burry. John répond qu’il ne sait rien en particulier, mais que le télégramme (câble-gramme) du professeur Eliott disant de venir trouver Blane venait de là.

Blane reprend : des ondes étranges – pas celles d’un radar – rebondissent contre la Terre. John demande si ces ondes proviennent bien d’un lieu extérieur à la Terre, par exemple la Lune ou Mars. Blane confirme que les ondes proviennent d’une sphère extérieure. – mais pas de la Lune ou de Mars, ou d’aucune planète connue. John demande alors qu’en est-il de la planète X, et pourquoi se précipiterait-elle vers la Terre. Va-t-elle entrer en collision avec la Terre ? Blane répond que non, du moins pas de plein fouet. John demande alors si cela n’est pas déjà arrivé auparavant, par exemple avec la comète de Haley. Blane répond qu’aucun astre ne s’est approché d’aussi près de la Terre que la planète X d’ici trois semaines, si leurs calculs sont corrects.

John demande alors ce qu’il arrivera, et Blane répond qu’il aimerait le savoir. Dans le meilleur des cas, il y aura des perturbations atmosphériques – probablement des tsunamis. John demande alors ce qu’il arrivera dans le pire des cas – et là, Blane ne répond rien. John reprend son interrogatoire : et que vient faire le professeur Eliott dans cette histoire ? Blane répond que c’est Eliott qui a découvert la planète X. Et que fait Eliott à Burry ? Burry est le point de la Terre qui sera le plus proche de la planète X. John demande alors comment on se rend à Burry…

Plus tard, John débarque dans un village de pêcheur à Burry. C’est Enid, la fille du professeur Eliott qui vient le chercher en décapotable. Ils roulent alors depuis le quai jusque dans le brouillard… à vive allure et en devisant joyeusement.
Alors que la nuit tombe, ils arrivent dans la cour du château vieux de plusieurs siècles dans lequel le professeur Eliott a élu domicile. D’après la légende, il s’agissait de fortifications contre les raids viking.

L'Homme de la planète X, le film de 1951

L'Homme de la planète X, le film de 1951

L'Homme de la planète X, le film de 1951

L'Homme de la planète X, le film de 1951

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Galaxy Science Fiction, le numéro de février 1951Feu vert livre / BD

 Ici la page Amazon.fr de Fahrenheit 451

Fahrenheit 451 (1951)
Traduction du titre original : Celsius 233.
Autre titre : The Fireman (L'homme du feu).

Sorti aux USA de la nouvelle originale en février 1951 dans le magazine GALAXY SCIENCE FICTION
Sorti aux USA en 1953 chez BALLANTINE BOOKS US.
Sorti en France en 1955 chez DENOEL FR (traduction Henri Robillot)
Sorti en France en septembre 1995 chez DENOEL FR (traduction de Henri Robillot et Jacques Chambon)

De Ray Bradbury.

Résumé à venir.

Fahrenheit 451, le roman de 1953Fahrenheit 451, le roman de 1953

Fahrenheit 451, le roman de 1953   Fahrenheit 451, le roman de 1953

Fahrenheit 451, le roman de 1953   Fahrenheit 451, le roman de 1953

Fahrenheit 451, le roman de 1953  

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(traduction au plus proche)

PARTIE UN: C'ETAIT UN PLAISIR DE BRÛLER.

C'était un plaisir spécial de voir des choses dévorées, de voir des choses noircir et changer. Avec l'embout de cuivre dans ses poings, avec ce grand python crachant son venimeux kérosène à la face du monde, le sang battait dans ses tempes, et ses mains étaient les mains de quelque étonnant chef d'orchestre jouant toutes les symphonies d'embrasement et d'incinération pour abattre les lambeaux et tisons du passé. Avec son casque-symbole numéroté 451 sur sa tête solide, et avec ses yeux tout feu tout flamme à l'idée de ce qui arrivait après, il fit jouer l'allumage et la maison sauta en l'air, dégorgeant d'un feu qui incendia le ciel du soir en rouge, jaune et noir...

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(texte original)

PART ONE: IT WAS A PLEASURE TO BURN


It was a special pleasure to see things eaten, to see things blackened and changed. With the brass nozzle in his fists, with this great python spitting its venomous kerosene upon the world, the blood pounded in his head, and his hands were the hands of some amazing conductor playing all the symphonies of blazing and burning to bring down the tatters and charcoal ruins of history. With his symbolic helmet numbered 451 on his stolid head, and his eyes all orange flame with the thought of what came next, he flicked the igniter and the house jumped up in a gorging fire that burned the evening sky red and yellow and black. He strode in a swarm of fireflies. He wanted above all, like the old joke, to shove a marshmallow on a stick in the furnace, while the flapping pigeon-winged books died on the porch and lawn of the house. While the books went up in sparkling whirls and blew away on a wind turned dark with burning.    

Montag grinned the fierce grin of all men singed and driven back by flame.

He knew that when he returned to the firehouse, he might wink at himself, a minstrel man, burnt-corked, in the mirror. Later, going to sleep, he would feel the fiery smile still gripped by his face muscles, in the dark. It never went away, that smile, it never ever went away, as long as he remembered.

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(Traduction de Henri Robillot et Jacques Chambon, 1995)

PREMIERE PARTIE

Le foyer et la salamandre

 

Le plaisir d'incendier!

Quel plaisir extraordinaire c'était de voir les choses se faire dévorer, de les voir noircir et se transformer.

Les poings serrés sur l'embout de cuivre, armé de ce python géant qui crachait son venin de pétrole sur le monde, il sentait le sang battre à ses tempes, et ses mains devenaient celles d'un prodigieux chef d'orchestre dirigeant toutes les symphonies en feu majeur pour abattre les guenilles et les ruines carbonisées de l'Histoire.

Son casque symbolique numéroté 451 sur sa tête massive, une flamme orange dans les yeux à la pensée de ce qui allait se produire, il actionna l'igniteur d'une chiquenaude et la maison décolla dans un feu vorace qui embrasa le ciel du soir de rouge, de jaune et de noir.

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The Fireman, la nouvelle de février 1951

(traduction au plus proche de la nouvelle The Fireman)

L'HOMME DU FEU

Feu, feu, brûlez les livres

Les quatre hommes étaient assis silencieusement à jouer au Black Jack sous une verrière dans le matin-nuit. Seule une voix chuchotait du plafond : "Une trente-cinq du matin... Mardi matin, le 4 octobre, 2052, après J.C ... Une quarante du matin... Une cinquante..."

M. Montag se tenait raide parmi les autres hommes du feu dans la maison du feu, entendit l'horloge parlante faire le deuil des heures mortes et de l'année morte, et il frissonna. Les trois autres levèrent les yeux.

"Qu'est-ce qui cloche, Montag ?"

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(texte original de la nouvelle The Fireman)

THE FIREMAN

Fire, Fire, Burn Books

The four men sat silently playing blackjack under a green drop-light in the dark morning.  Only a voice whispered from the ceiling: "One   thirty-five  a.m. ... Thursday morning, October 4th, 2052, A.D. ... One 'forty   a.m. ... one fifty... "

Mr. Montag sat stiffly among the other firemen in the fire house, heard the voice-clock mourn out the cold hour and the cold year, and shivered. The other three glanced up.

"What's wrong, Montag?"

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