Un bébé pour Rosemary, le film de 1968.Feu vert cinéma

Rosemary's Baby (1968)
Traduction : Le bébé de Rosemary.

Sorti aux USA le 12 juin 1968.
Sorti en France le 17 octobre 1968.
Sorti en Angleterre le 24 janvier 1968.

Sorti en blu-ray américain le 30 octobre 2012 CRITERION US le 30 octobre 2012.
Sorti en blu-ray français le 6 février 2013, réédité le 26 mai 2021 (multi-régions).
Sorti en coffret américain br+4K PARAMOUNT US (55e anniversaire) le 10 octobre 2023, VF incluse, multi-régions.
Sorti en coffret français br+4K PARAMOUNT FR le 11 octobre 2023.
Annoncé en coffret allemand br+4K PARAMOUNT DE le 10 octobre 2024, VF incluse, multi-régions.

De Roman Polanski (également scénariste) adapté du roman d'Ira Levin de 1967, avec Mia Farrow, John Cassavetes, Ruth Gordon, Sidney Blackmer, Maurice Evans, Ralph Bellamy.

Pour adultes.

New-York, ses barres d’immeubles de pierres assez laides en fin de compte entre Central Park et l’Hudson, à toits plats et de l’autre côté du parc, une résidence cossue aux murs de brique avec cour intérieure, aux toits biscornus, clochetons grimaçants, tourelles, et porte cochère du siècle précédent où on livrait encore à cheval.

Sous la porte-cochère, un jeune couple – une jeune femme blonde-rousse (Liz) à courte robe blanche et un jeune homme brun (Guy) à veste bleu ciel et pantalon crème, est accueilli par un homme au crâne dégarni en costume cravate sous la porte cochère que garde un affable mais âgé planton ganté de blanc en uniforme à casquette.

Le costume cravate fait signe au couple d’entrer et ils passent devant deux imposantes fontaine où des lys de céramique sortis d’une vasque grumelé vert sombre pissent depuis leur cœur dans un bassin glauque. La blonde a l’air charmée par les fontaines d’allure lovecraftienne, le vendeur en costume trace en regardant droit devant lui. Le jeune homme demande si le vendeur est diplômé, et le vendeur répond que oui. La blonde précise : « Il est acteur. » et le vendeur remarque : « On a beaucoup d’acteurs ici. Est-ce que, euh, je vous ai vu dans quelque chose ? »

Ils sont entrés dans une des ailes de l’immeuble et gravissent les quelques marches d’un escalier aux rampes de bois vernis pour arriver à un palier avec coin salon, lampe avec abat-jour flanquée d’une chaise aux coussins de cuir rouge. Le jeune homme précise au costume-cravate : « A-ah, voyons : j’ai dû jouer Hamlet il y a un certain temps déjà, n’est-ce pas Liz ? Puis nous avons fait The Sandpiper (NDT Le Chevalier des Sables)… »

Liz la blonde corrige : « Il plaisante : il était dans Luther et Personne n’aime un albatros, et dans un grand nombre de pièces de théâtre télévisée et de publicités. » Le costume-cravate, qui portait un trousseau de nombreuses clés, appelle l’ascenseur sur le premier palier, face à l’escalier et la sortie sur la cour intérieure. Le costume-cravate se retourne brièvement pour commenter : « Eh bien c’est là où il y a de l’argent, n’est-ce pas ? Dans la publicité… » Le jeune homme surenchérit, faisant mine d’en rire mais grimaçant : « Et aussi les grands frissons artistiques ! »

L’ascenseur lambrissé a également un planton souriant, qui très scrupuleux une fois le costume-cravate et le couple entré, vérifie bien avant de refermer la porte qu’il n’y a personne d’autre qui arrive par les deux côtés. « Le septième, Diego… » commande le costume-cravate. Puis tandis que la cabine se met en branle, le costume cravate commente : « à l’origine, le plus petit des appartements étaient un neuf (NDT pièces) ; ils ont été divisés en quatre, cinq et six (pièces). Le 7-E est un quatre, à l’origine la section arrière d’un dix. Il a la salle-à-manger originale en guise de salon, une autre chambre pour la chambre (de maître)… »

Le planton (Diégo) regarde le couple d’un regard entre pitié et mépris. « Et deux chambres de domestiques jointent pour une salle à manger ou une chambre d’amis. Avez-vous des enfants ? »
« Non, répond l’acteur. — Euh, fait Liz, nous en avons prévus. » Ils sont arrivés au septième et le planton ouvre la grille qui défend du vide la cage de l’ascenseur, pour laisser passer dans un couloir cossu lambrissé. Le costume-cravate sort en dernier, faisant remarquer : « Il faudra huiler cette grille, Diego. »

Depuis un appartement, les gammes d’un pianiste résonnent dans le couloir. Un ouvrier un peu gras en débardeur blanc et djinns visse une poignée de cuivre à une porte et le costume-cravate rappelle à l’ordre Liz qui s’en allait vers la fenêtre du fond du couloir : « Par ici, s’il vous plait! » Au mur, à côté de la porte sur laquelle travaille l’ouvrier, les lettres de cuivre 7B.

Dans la direction opposée à la fenêtre lumineuse, le couloir fait un angle. Le jeune couple s’arrête sur un trou dans la mosaïque du carrelage, comme éclatée par un choc violent, avec encore quelques carreaux blancs à six côtés épars. Pendant ce temps, le costume cravate a repris et le couple lui emboîte le pas rapide : « La locataire précédente, Madame Gardénia, nous a quitté, il y a seulement quelques jours de cela, donc rien n’a encore été déménagé. Son fils m’a demandé de vous dire qu’une partie du mobilier peut-être racheté, pratiquement au prix que vous voulez. »

Plus ils avancent dans le couloir, plus les murs sont abîmés. Il n’y a plus de lambris aux murs, des morceaux de papier peint d’autrefois sont arrachés ou manquent complètement sur la section du couloir. Liz demande : « Est-ce qu’elle est morte dans l’appartement ? Non pas que cela change quelque chose… »

Le costume-cravate est arrivé devant la porte appropriée et rassure : « Non, non, à l’hôpital. » Il déverrouille la serrure : « Elle est restée dans le coma pendant des semaines… » Il ouvre la porte, abaisse le commutateur à gauche à l’entrée et : « Après vous, s’il vous plait. » Liz entre : « Merci. » L’acteur passe à son tour le costume-cravate, qui entre à sa suite : « Elle était très âgées et nous a quitté sans s’être réveillée. » Le costume-cravate referme la porte. Ils sont dans un couloir au mobilier vieillot, avec tapis et bibelots. Le costume-cravate remarque : « Je serait reconnaissant pour ma part de partir ainsi quand l’heure sera venue. »

Liz explore déjà la cuisine lumineuse coquette et équipée, aux armoires et tiroirs blancs, à la petite table avec une nappe à carreaux blancs et verts et quatre chaises de bois clair. La jeune femme est visiblement ravie, et se retourne vers son mari et l’embrasse rapidement sur la bouche, pour lui prendre la main et l’entraîner à la suite du costume-cravate qui bafouille : « Non, pas dans l’appartement, non… Elle est restée de bonne humeur toute sa vie, l’une des premières femmes-avocats de la ville de New-York. »

Liz commente en découvrant le débarras avec ses étagères de plantes flétries en pots : « Et elle faisait aussi un peu de jardinage à côté. » Le concierge surenchérit : « C’était une femme exceptionnelle. Des placards, oh ça oui, plein de placards. »

Liz est allé regarder les livres reliés sur le secrétaire voisin et découvre une lettre inachevée : « Je ne peux plus longtemps m’associer à… » Le costume-cravate poursuit : « Une très belle vue du parc, très belle… Cette chambre par exemple ferait une merveilleuse chambre d’enfants. »

Liz relève la tête et admet : « Oui, du papier peint jaune et blanc l’illuminerait remarquablement… » L’acteur s’inquiète des plantes en pots étiquetées : « C’est quoi, tous ces trucs… » Liz répond « Des aromates, essentiellement. » Le costume-cravate reprend : « … Une belle et grande salle de bain. »

Liz précise : « De la menthe, du basilic… » Son mari demande, un sourire en coin : « Pas de Marie-Jeanne ? » et comme ils passent la salle de pain, il essaie de déclencher la chasse d’eau du cabinet de toilette. Elle fonctionne.

« La chambre de maîtres » présente le costume-cravate, « … et nous voilà de retour dans le couloir. » Il ouvre la porte du grand salon et Liz s’émerveille à nouveau : « Oh, Guy ! » Le costume cravate précise : « La cheminée fonctionne, bien entendu. »

Liz s’extasie : « Oh, c’est un appartement merveilleux : je l’adore ! » Guy se retourne, plaisantant : « Vous voyez ce qu’elle essaie de faire ? Elle essaie de vous faire baisser le loyer. » Le costume cravate se détourne en voulant bien rire de la plaisanterie : « Eh bien, nous le monterions si nous y étions autorisés : des appartements avec ce genre de charme… »

Le costume-cravate s’est subitement interrompu et arrêté face à une imposante armoire à tiroirs au bout du couloir qui se termine juste à l’entrée du salon. « Eh bien, ça c’est étrange ! » Il va à l’armoire, se retourne comme pour prendre à témoin le couple, examine rapidement les côtés : « Il y a un placard derrière ce secrétaire. « J’en… j’en suis certain ! »

Guy remarque en pointant le cadre de porte qui dépasse de derrière le meuble : « Je pense que vous aavez raison… » et Liz de surenchérir : « Elle l’a bougé, il était là avant. » Elle pointe les traces des pieds traînés du secrétaire sur le sol, des débris de plinte au bas du papier peint décollé et le contour clair du meuble sur le mur d’en face l’entrée du salon.

Le costume-cravate inspire brièvement puis se tourne vers Guy : « Donnez-moi un coup de main, voulez-vous ? » Guy fait un geste d’hésitation en direction de son épouse, qui lui fait signe d’obéir, et les deux hommes attrapant le bas du meuble, le déplacent par a-coups avec efforts et soupirs, jusqu’à le replacer contre le mur d’en face l’entrée du salon, sa place originelle supposée. Guy plaisante, tout rouge et essoufflé : « Je vois maintenant pourquoi elle est tombée dans le coma ! » Mais le costume-cravate s’étonne à nouveau : « Elle n’a pas pu le déplacer toute seule : elle avait 89 ans !!! »

Et comme ils se retrouvent face au placard, Liz demande : « Peut-on l’ouvrir ? Peut-être que son fils devrait le faire ? » Le costume-cravate n’hésite qu’un instant : « Je suis autorisé à faire visiter l’appartement. » Et d’ouvrir le placard : en haut des torchons et du linge, en bas, un aspirateur et des balais.

Guy, se tenant les reins et toujours rouge remarque : « Eh bien, qui y était enfermé s’est échappé. » Le costume-cravate suggère, ineptement : « Ou peut-être qu’elle n’avait pas besoin de cinq placards ? » Mais Liz conteste aussitôt : « Mais pourquoi est-ce qu’elle aurait eu besoin de cacher son aspirateur et ses serviettes ? » Le costume-cravate a réponse à tout : « Eh bien, je suppose qu’on ne le saura jamais : peut-être qu’elle était devenue sénile après tout ? »

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Ici la page du forum Philippe-Ebly.fr consacrée à ce film.

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2001, l'odyssée de l'Espace, le film de 1968Feu vert cinéma

2001, A Space Odyssey (1968)

Sorti aux USA le 3 avril 1968.
Sorti en Angleterre le 15 mai 1968.
Sorti en France le 27 septembre 1968.
Sorti en blu-ray américain le 23 octobre 2007 (multi-régions, version française incluse)
Sorti en blu-ray français le 12 décembre 2007 (multi-régions, édition identique à l'américaine).
Ressortie au cinéma en France le 13 juin 2018 (nouveau master 4K).

De Stanley Kubrick (également scénariste). Avec Keir Dullea, Gary Lockwood, William Sylvester, Douglas Rain. D'après le scénario de Arthur C. Clarke, d'après sa nouvelle The Sentinel (La sentinelle).

L’aube de l’Humanité, une savane africaine. Des grands singes commencent leur journée par un repas de fourmis et de racines. Ils sont entourés de tamanoirs (genre de cochon sauvage à trompe) qui leur font concurrence. C’est alors qu’un jaguar commence lui aussi sa journée par un repas à base de grand singe. Plus tard, la troupe de singe vient s’abreuver à une mare boueuse. À cette occasion, plusieurs individus d’un autre groupe viennent les défier. S’en suit une cacophonie de cris discordants, agrémentés de gesticulations censés impressionnés l’autre groupe. La seconde troupe chasse finalement la première, et vient à son tour s’abreuver à la mare. La nuit vient et le jaguar la passe installé sur un grand zèbre qu’il a égorgé, tandis que les grands singes dorment blottis sous des rochers, ou veillent au cas où un nouveau danger se présenterait. Le matin, un premier singe réveille les autres : une dalle noire est plantée au milieu des rochers, juste devant eux. Les singes s’agitent alors comme face à un ennemi, puis l’un d’eux commence à toucher la dalle et tous se mettent à l’imiter. Plus tard, l’un d’entre eux va examiner longuement des ossements, puis prend un tibias et commence à frapper les côtes encore intactes du squelette, puis le crâne, faisant voler ceux-ci en éclats dans toutes les directions. Avec le même geste, il tue l’un des tamanoirs, puis il dévore sa chair avec le reste du groupe. Tandis que des chimpanzés s’interrogent encore sur l’utilité des tibias, le groupe de grands singes se retrouvent à nouveau confrontés à leurs ennemis lorsqu’ils viennent s’abreuver à la mare. Mais cette fois, l’un d’entre eux utilise le tibia pour tuer le plus hardis de l’autre groupe de grands singes, et ces derniers doivent fuir.

Beaucoup plus tard, l’Humanité a colonisé l’espace orbital et la Lune. Une navette spatiale emporte le docteur Floyd à son bord jusqu’à une station orbitale dont la seconde roue est encore en cours de construction. Il a rendez-vous avec avec un certain Miller de la sécurité de la station. Celui-ci arrive peu après que Floyd se soit présenté à la réception de la station. Ils passent un terminal d’identification par l’empreinte vocale. L’Américain Floyd doit se rendre sur la Lune. Son vol part dans 10 minutes. Miller veut l’emmener au restaurant, mais Floyd a quelques appels téléphonique à passer. Il entre dans une cabine et appelle sa maison au visiophone, mais n’arrive à obtenir que sa fille en bas-âge dont c’est l’anniversaire le lendemain et il lui confirme qu’il ne pourra y assister car il voyage beaucoup, mais il lui promet un beau cadeau à son retour. Puis Floyd retrouve Héléna, une connaissance russe dans la salle d’attente, accompagnée de son équipe et d’un certain Docteur Smyslov, alors que Miller l’attend toujours au restaurant. Ils échangent des banalités, puis Floyed leur demande où ils vont – ils rentrent sur Terre après avoir calibré une antenne. Puis les russes lui demandent en retour où il va, et il mentionne la base lunaire de Clavius, les russes deviennent curieux : selon eux, il règne un grand mystère sur ce qui se passe depuis deux semaines là-bas. Toutes les lignes téléphoniques sont censées être en panne. Floyd fait mine d’être étonné. Puis son amie Héléna lui apprend qu’une fusée russe demandant un atterrissage d’urgence sur Clavius, se l’est vue interdire, au mépris des conventions internationales. Floyd fait mine d’être choqué. Puis le Docteur Smyslov demande directement si une épidémie d’origine inconnue aurait éclatée sur Clavius. Floyd répond qu’il n’est pas autorisé à en discuter, et Smyslov s’inquiète de la possible extension de l’épidémie à l’une de leur base…

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La planète des singes, le film de 1968Feu orange cinéma

Ici la page Amazon.fr du blu-ray français de La planète des singes (1968)

Ici la page Amazon.fr du coffret français 5 blu-rays La planète des singes l'héritage (5 films de 1968 à 1973)

Planet Of The Apes (1968)

Ici l'article de ce blog sur la suite de ce film Le secret de la Planète des Singes (1970, Beneath the Planet Of The Apes)

Sorti aux USA le 3 avril 1968.
Sorti en Angleterre le 12 avril 1968.
Sorti en France le 25 avril 1968.
Sorti en blu-ray simple américain le 4 novembre 2008 (région A, audio français inclu).
Sorti en coffret blu-ray américain 40 Years Evolution le 4 novembre 2008 (région A, audio français inclu).
Sorti en coffret blu-ray français 40 Years Evolution le 3 décembre 2008 (multi-régions).

De Franklin J. Schaffner, sur un scénario de Michael Wilson et Rod Serling, d'après le roman de Pierre Boulle. Avec Charlton Heston, Roddy McDowall, Kim Hunter, Maurice Evans, Linda Harrison, Wright King, James Whitmore , James Daly, Robert Gunner, Lou Wagner, Woodrow Parfrey, Jeff Burton, Buck Kartalian.

Pour adultes et adolescents.

George Taylor, capitaine d’un vaisseau spatial termine son rapport sur les six mois depuis le décollage de Cap Kennedy : leur vaisseau est sous pilotage automatique ; ses trois coéquipiers sont déjà en sommeil profond et lui les rejoindra bientôt. Selon un certain Docteur Heislein, il se serait écoulé 700 ans sur la Terre compte tenu de la vitesse relativiste du vaisseau : le reste de l’Humanité à leur époque seront morts depuis longtemps. Du point de vue du capitaine, tout est différent, l’espace est sans limite et le capitaine se sent seul et se demande si les pays se font encore la guerre et laissent mourir de faim les enfants de leurs voisins.

Lorsque le capitaine Taylor se réveille avec deux de ses coéquipiers, les lieutenants Landon et Dodge, ils se découvrent barbus. Puis ils réalisent Stewart que leur coéquipière est morte, momifiée dans son caisson de sommeil profond. Puis les joints des portes cèdent et l’eau envahit le cockpit : leur vaisseau est tombé dans un lac et s’y enfonce. Le capitaine donne encore l’ordre de vérifier la qualité de l’air et d’envoyer un appel de détresse, puis ils abandonnent leur vaisseau dans un canot de survie, emportant un minimum de matériel. Puis le vaisseau disparait complètement sous les eaux.

Navigant sur le lac, ils constatent qu’ils ignorent complètement dans quel système solaire et sur quelle planète ils sont. Ils n’auraient jamais dû amerrir. Parvenu sur la rive, ils font leur compte : ils auraient suffisamment de nourriture pour trois jours. Selon Taylor, leur coéquipière est morte à cause d’une fuite d’air. Ils auraient quitté la Terre depuis 2000 ans, mais Landon n’est pas d’accord : selon lui l’hypothèse d’Heislein n’est qu’une théorie, qui ne sera vérifiée que lorsqu’ils rentreront sur Terre. Taylor choisit une direction au hasard, tandis que l’un d’entre eux laisse un petit drapeau américain sur la rive, ce qui fait beaucoup rire Taylor, selon lequel leur nation n’existe plus depuis très longtemps.

Les astronautes commencent par longer la rive, puis franchissent un ravin, échappent à une chute de pierres. Taylor continue de démolir le moral de ses camarades, répétant plusieurs fois qu’ils ne reverront jamais la Terre, provoquant l’un d’eux en attaquant ses motivations, rappelant que la lignée humaine s’est éteinte avec la jolie lieutenant Stewart. Taylor révèle alors qu’il est à la recherche de quelque chose de meilleur que l’Humanité, tandis que l’autre l’accuse d’avoir seulement voulu fuir l’Humanité en choisissant d’accomplir cette mission. Pendant ce temps-là, le troisième astronaute a découvert une plante dans le désert, preuve que la vie existe sur cette planète, et le jour suivant, après avoir dû descendre d’un plateau rocheux, ils découvrent une forêt. C’est alors que l’un d’entre eux aperçoit d’étranges croix dressées sur un surplomb, avec des fourrures et des vêtements, comme des épouvantails.

Aucun d’entre eux n’a réalisé qu’ils étaient déjà suivis, et lorsqu’il entend l’eau des cascades toutes proches ruisseler, ils délaissent l’examen des épouvantails, et abandonnent leurs vêtements pour aller se baigner nus dans le bassin naturel de la cascade. Puis ils découvrent des empreintes de pieds nus sur la rive opposées, puis aperçoivent des individus en train de voler leurs vêtements.

La planète des singes, le film de 1968

La planète des singes, le film de 1968

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La guerre des cerveaux, le film de 1968Feu vert cinéma

The Power (1968)
Traduction du titre original : le pouvoir.
 
Sorti aux USA le 21 février 1968.
Apparemment inédit en France.

De Byron Haskin, sur un scénario de John Gay. D'après le roman de Frank M. Robinson. Avec George Hamilton, Suzanne Pleshette, Earl Holliman, Richard Carlson, Nehemiah Persoff, Michael Rennie, Yvonne De Carlo, Arthur O'Connell, Beverly Powers.

Pour adultes et adolescents
 
San Marino, Californie – Demain. Un garde filtre l’accès à l’entrée d’une université. Un homme important en complet veston et malette entre décidé tandis qu’on lui ouvre la porte. Puis, suivi d’un militaire, il entre dans un laboratoire où, dans l’obscurité, un étudiant en tenue de natation, trempé de sueur, est attaché à plan incliné. Comme par intermittence une lueur verdâtre illumine les visages. Le cœur du jeune homme se met à battre de plus en plus fort, puis il se met à hurler.
Le responsable de l’expérience, le professeur Jim Tanner, arrête tout, la lumière est rétabli, le jeune homme est libéré de ses sangles, et Tanner lui demande ce qu’il va faire. L’autre répond qu’il va marcher tout droit le plus loin possible, et Tanner lui répond que ce dernier ne devra pas oublier de laver son visage en chemin. Le jeune homme sort sans demander son reste, puis Tanner s’excuse auprès de l’homme important – Nordlund – d’avoir crié en sa présence et Nordlund d’excuse d’être entré au milieu de l’expérience. Nordlund demande à Tanner s’il pense que l’étudiant va revenir. Tanner lui répond qu’il en est sûr : quand ils sortent du laboratoire et qu’ils avancent dans le large couloir, ils s’arrêtent devant un aquarium au fond duquel un plongeur stationne, puis devant une vitre derrière laquelle un homme endure la chaleur d’une batterie de lampes à infrarouge. Quand Nordlund demande à Tanner comment il arrive à convaincre des volontaires de souffrir ainsi, l’autre répond en riant que les étudiants gagnent en une heure beaucoup plus qu’à servir au restaurant universitaire. Et puis comment protéger les astronautes des dangers qui les menacent sans torturer les gens pour connaître les limites humaines ?

En guise de démonstration, Tanner amène Nordlund dans le poste de contrôle d’une centrifugeuse : passez cinq fois la force d’attraction gravitique, la plupart des êtres humains s’évanouissent. Ils sont dérangés par un collègue, le professeur Scott, qui lui parle en privé : un membre de leur équipe, le professeur Hallson, aurait découvert un humain mutant, et insiste pour qu’ils s’occupent du « surhomme » immédiatement, prétendant que celui-ci les « surveillerait » tous. Tanner lui rappelle que s’ils font une réunion, ce sera forcément Nordlund qui vient de débarquer pour inspecter leurs travaux.

La réunion commence, et l’on commence par présenter les membres du comité à l’homme important : le professeur Carl Menicker, physicien, débraillé et fumeur ; le professeur Talbot Scott, biologiste roux, Margerie (Marjorie) Lansing, très jolie généticienne sachant jouer des transparences de son pull blanc ; Henry Hallson, le comportementaliste fébrile ; Norman Van Zandt, distingué et riche et enfin le président du comité, Jim Tanner, spécialiste de l’Endurance. Tanner veut reporter la question de Hallson, mais celui-ci insiste : ils ont fait passer un test à l’ensemble des étudiants pour détecter des gens capables de capacités surhumaines. Et un des questionnaires, qui incluait un test d’intelligence très poussé, établit que une force intellectuelle très au-delà de la mesure humaine – et c’est un des membres du comité, assis à cette table. Tanner demande si quelqu’un à la table veut admettre sa supériorité intellectuelle et tout le monde se tait.

Tanner veut passer à autre chose, mais Henri Hallson est terrorisé : le membre du comité en question serait capable de contrôler les esprits, faire ce qu’il veut du comité et de tous leurs travaux sur l’endurance humaine. N. propose que l’on réfléchisse à un test simple, et demande à Karl d’en suggérer un. Karl prend un gros livre, plante un crayon dans une feuille de papier, et coince le crayon dans la tranche du haut. Puis chacun essaie à tour de rôle de faire tourner le crayon. Personne n’y réussit, et Hallson proteste : jamais le surhomme ne se révèlera ainsi. Il propose que tout le monde essaie ensemble. Après quelques secondes de concentration inutile, la feuille de papier se met à osciller autour du crayon, puis à virevolter à grande vitesse.

Le soir venu, Tanner passe une soirée romantique avec le professeur Lansing. Pendant ce temps, Hallson, qui était encore à l’institut, découvre que son bureau n’a plus de porte.

La guerre des cerveaux (1968) photo
 
La guerre des cerveaux (1968) photo
 
La guerre des cerveaux (1968) photo
 
La guerre des cerveaux (1968) photo

 
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