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- Écrit par David Sicé
Die Nibelungen: Siegfried (1924)
Traduction du titre original : Le peuple du Brouillard, Victor-La-Paix.
Notez qu'il existe de nombreuses versions de ce film.
La version la plus récente éditée en HD chez Eurêka n'aurait jamais été projetée telle quelle et a été reconstituée à partir de plusieurs versions et des négatifs des rushs survivants.
Noter qu'à sa première, ce film était accompagné de la musique extraite de la Tétralogie du Ring de Wagner, et non de sa musique originale.
Sorti en Allemagne le 14 février 1924.
Sorti aux USA le 23 août 1925.
Sorti en blu-ray anglais MASTERS OF CINEMA le 29 octobre 2012 (intertitres allemands sous-titrés anglais, musique originale HD MA 2.0 et HD MA 5.1).
Sorti en blu-ray américain KINO le 6 novembre 2012 (musique LPCM 2.0 ; HD MA 5.1.
De Fritz Lang (également scénariste), sur un scénario de Thea von Harbou ; avec Paul Richter, Georg John, Margarete Schön, Hanna Ralph, Theodor Loos, Hans Carl Mueller, Erwin Biswanger, Frida Richard, Bernhard Goetzke, Hans Adalbert Schlettow, Hardy von Francois, Rudolf Klein-Rogge, Grete Berger, Georg August Koch.
Siegfried, le premier chant : comment Siegfried tua le dragon.
Un arc en ciel au-dessus de la montagne. Un homme hirsute active le soufflet d’une forge tandis qu’un jeune homme blond, Siegfried, fils du Roi Siegmund, forge la lame d’une épée, épié par un vieillard hirsute et borgne, Mime le forgeron. Le jeune homme vérifie la rectitude de sa lame quand Mime vient le trouver, et examine lui-même la nouvelle lame. Puis Mime arrache la plume d’une volaille pendue au mur et la laisse tomber sur la lame, qui tranche la plume en deux.
Mime dit alors à Siegfried de rentrer chez lui à cheval à Xanten, car même lui, Mime, ne peut plus rien lui apprendre. Très fier, le jeune homme nettoie la lame, tandis que l’ouvrier hirsute quitte la caverne du forgeron. Quatre de ses congénères sont assis en face de l’entrée, l’un à moudre du grain avec une pierre, deux autres à tailler et dévorer de la viande et le dernier à la quémander. Mime sort à son tour, puis Siegfried. L’ouvrier ramène le cheval blanc de Siegfried et place un drap sur le dos de l’animal.
Comme Siegfried tranquillise son cheval, l’attention du jeune homme est attiré par le discours du plus vieux des quatre sauvages. Celui-ci parle d’une forteresse remarquable : le château de Worms sur le Rhin, où vit le roi des Burgonds. Là-bas, devant une rangée de soldats, passe une procession de jeunes filles, puis la cour et enfin le roi, et l’on sonne les cloches. Ils se rendent à une messe, et le vieux conteur vante alors la beauté de Kriemhild, la sœur du roi Gunther. Siegfried déclare alors qu’il se rendra au château et gagnera Kriemhild. Il demande que le sauvage lui montre le chemin, sans quoi il le tuera, et il l’empoigne. Mime le fait relâcher et déclare qu’il guidera lui-même Siegfried, et ils s’en vont dans la forêt le long d’en sentier encaissé. Une fois Siegfried mis sur la route, Mime le laisse et lui souhaite bonne chance. Cependant, alors que Siegfried est loin, Mime se réjouit : selon lui, jamais le jeune homme n’atteindra le château de Worms. En effet, Mime sait que sur la route de Siegfried l’attend un dragon affamé…
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- Écrit par David Sicé
La poupée sanglante (1923)
Sous-titre : Roman d'aventure et de mystère.
Autre titre: La poupée sanglante première partie : La sublime aventure de Bénédict Masson.
Noter que ce roman a pour suite La Machine à assassiner (1923).
Ce roman a été adapté en mini-série télévisée La poupée sanglante (1976).
Sorti en France en feuilleton du 1er juillet au 9 août 1923 dans le journal LE MATIN FR.
Sorti en France le 5 avril 1924 chez TALLANDIER FR (grand format).
Sorti en France en 1948 chez RAOUL SOLAR FR.
Sorti en France en 1969 chez OPTA FR.
Sorti en France en 1970 chez ERIC LOSFELD FR.
Sorti en France en janvier 1976 chez LE LIVRE DE POCHE FR (poche).
Sorti en France le 13 février 2015 chez LRG FR.
De Gaston Leroux.
Résumé à venir.
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(texte original du feuilleton de 1923)
PREMIÈRE PARTIE
LA SUBLIME AVENTURE DE BENEDICT MASSON
I
DERRIÈRE LES RIDEAUX
Bénédict Masson avait sa boutique dans un des coins les plus retirés, les plus paisibles et aussi les plus vieillots de l'Ile-Saint-Louis. Bénédict Masson était relieur d'art, ce qui ne l'empêchait pas de vendre des cartes postales et de se livrer à un petit commerce de papeterie dans ce quartier désuet, manière de province dans la capitale, qui semble défendue par sa ceinture d'eau de cette éternelle bacchanale que l'on est convenu d'appeler la vie parisienne.
Dans cette rue, dont le nom a été changé depuis et qui s'appelait - il n'y a pas bien longtemps encore - la rue du Saint-Sacrement-en-l'Isle, à l'ombre de vieux hôtels qui furent, il y a deux siècles, le rendez-vous de tous les beaux esprits, se sont ouverts, ou plutôt entrouverts une demi-douzaine de boutiques, quelques débits, un modeste magasin d'horlogerie, dans la prétention exorbitante d'y entretenir un semblant de vie... Eh bien! c'est de cette petite rue, habitée par notre relieur, c'est de ce quartier qui semblait ne devoir plus exister que par ses propres souvenirs, qu'est sortie l'une des plus prodigieuses aventures de cette époque, et à tout prendre, la plus sublime! Sublime, l'aventure de Bénédict Masson l'a été sûrement car elle fut une Date (avec un grand D) dans l'histoire de l'Humanité, mais en même temps que sublime, elle fut aussi épouvantable... et Paris, qui n'en a surtout connu que l'épouvante, en tressaille encore.
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- Écrit par David Sicé
Spur 1923
Sorti aux USA en février 1923 dans le magazine mensuel Munsey de New-York US.
Réédité en 1926 dans Who Wants a Green Bottle? and Other Uneasy Tales.
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Le texte original de Tod Robbins de février 1923 extrait de « Who Wants a Green Bottle? ».
Domaine public.
SPUR
I.
Jacques Courbé was a romanticist. He measured only twenty-eight inches from the soles of his diminutive feet to the crown of his head; but there were times, as he rode into the arena on his gallant charger, St. Eustache, when he felt himself a doughty knight of old about to do battle for his lady.
What matter that St. Eustache was not a gallant charger except in his master’s imagination—not even a pony, indeed, but a large dog of a nondescript breed, with the long snout and upstanding aura of a wolf? What matter that M. Courbé’s entrance was invariably greeted with shouts of derisive laughter and bombardments of banana skins and orange peel? What matter that he had no lady, and that his daring deeds were severely curtailed to a mimicry of the bareback riders who preceded him? What mattered all these things to the tiny man who lived in dreams, and who resolutely closed his shoe-button eyes to the drab realities of life?
The dwarf had no friends among the other freaks in Copo’s Circus. They considered him ill-tempered and egotistical, and he loathed them for their acceptance of things as they were. Imagination was the armour that protected him from the curious glances of a cruel, gaping world, from the stinging lash of ridicule, from the bombardments of banana skins and orange peel. Without it, he must have shriveled up and died. But those others? Ah, they had no armour except their own thick hides! The door that opened on the kingdom of imagination was closed and locked to them; and although they did not wish to open this door, although they did not miss what lay beyond it, they resented and mistrusted any one who possessed the key.
Now it came about, after many humiliating performances in the arena, made palatable only by dreams, that love entered the circus tent and beckoned commandingly to M. Jacques Corbe. In an instant the dwarf was engulfed in a sea of wild, tumultuous passion.
Mlle. Jeanne Marie was a daring bareback rider. It made M. Jacques Courbé’s tiny heart stand still to see her that first night of her appearance in the arena, performing brilliantly on the broad back of her aged mare, Sappho. A tall, blonde woman of the amazon type, she had round eyes of baby blue which held no spark of her avaricious peasant’s soul, carmine lips and cheeks, large white teeth which flashed continually in a smile, and hands which, when doubled up, were nearly the size of the dwarf’s head.
Her partner in the act was Simon Lafleur, the Romeo of the circus tent—a swarthy, herculean young man with bold black eyes and hair that glistened with grease, like the back of Solon, the trained seal.
From the first performance, M. Jacques Courbé loved Mlle. Jeanne Marie. All his tiny body was shaken with longing for her. Her buxom charms, so generously revealed in tights and spangles, made him flush and cast down his eyes. The familiarities allowed to Simon Lafleur, the bodily acrobatic contacts of the two performers, made the dwarf’s blood boil. Mounted on St. Eustache, awaiting his turn at the entrance, he would grind his teeth in impotent rage to see Simon circling round and round the ring, standing proudly on the back of Sappho and holding Mlle. Jeanne Marie in an ecstatic embrace, while she kicked one shapely, bespangled leg skyward.
“Ah, the dog!” M. Jacques Courbé would mutter. “Some day I shall teach this hulking stable boy his place! Ma foi, I will clip his ears for him!”
St. Eustache did not share his master’s admiration for Mlle. Jeanne Marie. From the first he evinced his hearty detestation of her by low growls and a ferocious display of long, sharp fangs. It was little consolation for the dwarf to know that St. Eustache showed still more marked signs of rage when Simon Lafleur approached him. It pined M. Jacques Courbé to think that his gallant charger, his sole companion, his bedfellow, should not also love and admire the splendid giantess who each night risked life and limb before the awed populace. Often, when they were alone together, he would chide St. Eustache on his churlishness.
“Ah, you devil of a dog!” the dwarf would cry. “Why must you always growl and show your ugly teeth when the lovely Jeanne Marie condescends to notice you? Have you no feelings under your tough hide? Cur, she is an angel, and you snarl at her! Do you not remember how I found you, starving puppy in a Paris gutter? And now you must threaten the hand of my princess! So this is you gratitude, great hairy pig!”.
Sources : Olga Baclanova.com
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La traduction au plus proche
L’EPERON
I.
Jacques Courbé était un romantique. Il ne mesurait que soixante-dix centimètres de la plante de ses petits pieds au sommet de sa tête, mais il y avait des moments, lorsqu'il entrait dans l'arène sur son galant destrier, Saint-Eustache, où il se sentait comme un vaillant chevalier d'autrefois sur le point de livrer bataille pour sa dame.
Qu’importait que Saint-Eustache n'ait été un galant cavalier que dans l'imagination de son maître — pas même un poney, d'ailleurs, mais un gros chien d'une race indéterminée, au long museau et à l'aura de loup ? Qu'importait que l'entrée de M. Courbé n’ait été invariablement saluée par des cris de dérision et des bombardements de peaux de bananes et d'oranges ? Qu'importait qu'il n'ait pas eu de dame et que ses audaces s’en soient réduites à une mimique des cavaliers à cru qui l'avaient précédé ? Qu'importaient toutes ces choses au petit homme qui vivait dans les rêves et qui fermait résolument ses yeux en boutons de chaussures aux mornes réalités de la vie ?
Le nain n'avait pas d'amis parmi les autres monstres du cirque de Copo. Ils le considéraient comme colérique et égoïste, et il les détestait parce qu'ils acceptaient les choses telles qu'elles étaient. L'imagination était l'armure qui le protégeait des regards curieux d'un monde cruel et béant, du fouet cinglant du ridicule, des bombardements de peaux de bananes et d'écorces d'orange. Sans elle, il aurait dû se ratatiner et mourir. Mais les autres ? Ah, ils n'avaient d'autre armure que leurs propres peaux épaisses ! La porte qui s'ouvrait sur le royaume de l'imagination leur était fermée et verrouillée ; et bien qu'ils ne souhaitassent pas ouvrir cette porte, bien qu'ils ne s'attendissent pas à ce qui se trouvait au-delà, ils éprouvaient du ressentiment et de la méfiance à l'égard de quiconque en possédait la clé.
Or, après de nombreuses représentations humiliantes dans l'arène, rendues supportables seulement par les rêves, l'amour entra dans le chapiteau du cirque et fit signe à M. Jacques Corbe. En un instant, le nain fut englouti dans un océan de passion sauvage et tumultueuse.
Mlle Jeanne Marie était une audacieuse écuyère. Le petit cœur de M. Jacques Courbé s'est arrêté en la voyant, le premier soir de son apparition dans l'arène, évoluer brillamment sur le large dos de sa jument âgée, Sappho. Grande femme blonde de type amazone, elle avait des yeux ronds d'un bleu ciel qui ne laissaient rien paraître de son âme de paysanne avaricieuse, des lèvres et des joues carmines, de grandes dents blanches qui éblouissaient continuellement de son sourire, et des mains qui, poing contre poing, avaient presque la taille de la tête d'un nain.
Son partenaire dans le numéro était Simon Lafleur, le Roméo du chapiteau, un jeune homme basané, herculéen, aux yeux noirs et audacieux et aux cheveux noirs luisants de graisse, comme le dos de Solon, le phoque dressé.
Dès la première représentation, M. Jacques Courbé avait aimé Mlle Jeanne Marie. Tout son petit corps frémissait de désir pour elle. Ses charmes plantureux, si généreusement dévoilés dans les collants et les paillettes, le faisaient rougir et baisser les yeux. Les familiarités accordées à Simon Lafleur, les contacts acrobatiques corporels des deux interprètes, faisaient bouillir le sang du nain. Monté sur Saint-Eustache, attendant son tour à l'entrée, il grinçait des dents de rage impuissante en voyant Simon tourner autour du ring, se dresser fièrement sur le dos de Sappho et tenir Mlle Jeanne Marie dans une étreinte extatique, tandis qu'elle donnait des coups de pied dans le ciel avec une jambe bien galbée et couverte de paillettes.
« Ah, le chien ! marmonait M. Jacques Courbé. Un jour, j'apprendrai à ce gros lourd de garçon d'écurie à rester à sa place ! Ma foi, je lui couperai bien les oreilles !"
Saint-Eustache ne partageait pas l'admiration de son maître pour Mlle Jeanne-Marie. Dès le début, il manifesta sa profonde détestation pour elle par des grondements bas et un féroce déploiement de crocs longs et acérés. C’était une maigre consolation pour le nain de savoir que Saint-Eustache montrait des signes de rage encore plus marqués lorsque Simon Lafleur s'approchait de lui. M. Jacques Courbé se désolait à l'idée que son galant, son unique compagnon, son compagnon de lit, n'aimait pas et n'admirait pas la splendide géante qui, chaque soir, risquait sa vie et son corps devant la populace en délire. Souvent, lorsqu'ils étaient seuls ensemble, il réprimandait Saint-Eustache pour sa grossierté.
« Ah, diable de chien ! s'écriait le nain. "Pourquoi dois-tu toujours grogner et montrer tes vilaines dents quand la belle Jeanne Marie condescend à te remarquer ? N'as-tu pas de sentiments sous ta peau dure ? Cur, c'est un ange, et toi, tu lui grognes dessus ! Ne te souviens-tu pas de comment je t'ai trouvé, chiot affamé dans un caniveau de Paris ? Et maintenant, tu dois menacer la main de ma princesse ! C'est donc ça, ta reconnaissance, grand cochon poilu !".
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- Écrit par David Sicé
The Haunted House (1921)
Traduction du titre original : La maison hantée.
Sorti aux USA le 21 février 1921.
Sorti en France le 18 janvier 1924.
Sorti en blu-ray américain le 12 juillet 2011 (multi-régions, muet, pas de version française).
De Edward F. Cline et Buster Keaton (également scénaristes) ; avec Buster Keaton, Virginia Fox, Joe Roberts, Edward F. Cline, Dorothy Cassil.
Pour adultes et adolescents.
New-York, Wall Street, le lieu de résidence du Taureau et de l’Ours – enfin, surtout du Taureau. New-York n’est pas la seule ville qui ait son génie de la Finance : Buster Keaton travaille à la First National Bank – ouverte de 9 heures du matin à 3 heures de l’après-midi, comme simple caissier. Arrivé le premier à la porte vitrée, il commence par décapsuler la serrure avec un décapsuleur, avant d’utiliser ses clés ; passe derrière son guichet en soulevant la grille et en sautant par-dessus le guichet. Puis, arrivé devant la porte du coffre-fort garanti anti-cambrioleur grâce à sa serrure avec minuterie, Buster accroche sa canne par le bout sur le côté de la porte blindée, et son canotier à la crosse de sa canne.
Ailleurs, dans une maison apparemment ordinaire, un grand et gros moustachu à canotier sort de derrière un rideau sur le côté d’un escalier, alors qu’il discute avec un petit maigre à casquette : un autre caissier de la banque et sa bande de faux-monnayeurs ont une raison capitale de faire croire aux gens que la maison est hantée. Fumant le cigare, le gros homme déclare vouloir montrer au petit ce qui arriverait si la Police venait à débarquer là. Et il abaisse un levier au mur du côté étiqueté « En bas », ce qui transforme l’escalier en un toboggan parfaitement lisse, qui ferait effectivement dégringoler toute une escouade de policier en tas au bas des marches. Alors, épouvantés, les policiers prendraient certainement la fuite. Puis le gros homme renvoit son acolyte et sort tranquillement par la porte de devant de la petite maison.
A la banque, Buster sert une jolie jeune fille qui veut faire encaisser son chèque de banque, mais le coffre-fort à minuterie n’ouvrira pas avant neuf heures. La jeune fille insiste, faisant les yeux doux à Buster, et approche ses lèvres du visage du jeune homme, comme si elle allait l’embrasser sur la bouche. Buster évite de justesse d’embrasser la jeune fille, et cède : il prend un tabouret haut pour se hisser à la hauteur de l’horloge au-dessus de la porte blindée, ouvre la vitre qui protège le cadran, et tourne la grande aiguille jusqu’à ce que le cadran affiche neuf heures…
Et la porte du coffre-fort s’ouvre, entrant immédiatement en collision avec Buster, qui tombe de son tabouret. Sans être décontenancé, Buster se relève, entre dans le coffre-fort obscur et en ressort avec une liasse de billets de banque à la main, qu’il porte à son oreille et effeuille. Satisfait, il retourne à son guichet. Satisfait, il remet la liasse à la jeune fille et la fait signer au dos de son chèque, obtenant du coup le nom et l’adresse de la jolie demoiselle : Dorothy Cassil, 234 Main Street – nom et adresse que Buster s’empresse de recopier.
Bien qu’il s’agisse d’une petite banque, elle a un président, et bien que ce dernier soit un petit homme, il a une fille. Or le caissier à la bande de faux-monnayeurs fait son entrée dans le bureau du président de la banque, tandis que la fille du président de la banque vient trouver Buster devant le coffre-fort à minuterie, alors que Buster comptait ses billets. Dans le bureau du président, le caissier verreux sursaute en réalisant que le président est en train d’examiner un billet de banque à la loupe. Il reprend immédiatement contenance, et s’approche. Le président déclare alors qu’il se demande qui a bien pu mettre de la fausse monnaie dans la banque : il va poser la question à la police. Aussitôt, le caissier véreux subtilise une poignée de faux billets.
Du côté du guichet, il y a une file d’attente de quatre hommes et Buster paye un premier chèque. Seulement comme il mouille le bout de ses doigts pour compter plus vite les billets, il se trompe de bocal et trempe ses doigts dans de la colle noire comme de l’encre. Il tente de continuer malgré tout le paiement, collant les billets entre eux et aux doigts de son client tout autant qu’aux siens. Très vite, il se retrouve avec des billets collés jusqu’à la semelle de ses chaussures, et c’est la même chose pour les clients. Alors arrive le caissier véreux qui ordonne à un employé de ramasser les billets, mais l’employé se retrouve collé par terre avec les billets, tandis que Buster s’est collé une main à ses cheveux. Il coupe ses cheveux, et revient avec une bouilloire remplie d’eau fumante…
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