Le Ministère du Temps S03E07: Le Temps de la censure (2017)
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El Ministerio Del Tiempo S03E07: Tiempo de censura (2017)
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Ici l'article de ce blog sur la série télévisée El Ministerio Del Tiempo (2015)
Diffusé en Espagne le 18 septembre 2017 sur RTVE ES.
Annoncé à l'international sur NETFLIX FR.
Annoncé pour le 16 mars 2025 sur SYFY FR (PARAMOUNT+)
De Javier Olivares et Pablo Olivares, avec Macarena García, Nacho Fresneda, Hugo Silva.
Pour adultes et adolescents.
(Voyage dans le temps, uchronie) 1960. Irène Larra Girón, alors épouse docile, est assise à une petite table avec une toile cirée en guise de nappe, yeux baissés tandis que son mari l'interroge sèchement : "Pourquoi tu l'as fait ?" Irène tressaille, ne répond rien. Alors son mari vient jusqu'à elle, se penche et crie : "Pourquoi !?!"
Irène ne répond toujours rien, regardant son mari comme hypnotisée. Celui-ci se redresse et se détourne pour se lamenter : "Tu ne pouvais pas te contenter de regarder de l'autre côté comme tout le monde le fait ?"
Irène répond enfin, à nouveau les yeux baissés, faiblement : "Mais, Mario, c'est une affaire de corruption..." Elle soupire : "L'ambassadeur de Guinée reçoit des paiements d'entreprises britanniques. Et le ministre le sait, et n'a pas l'intention de le renvoyer."
Faussement choqué, le mari d'Irène se penche à nouveau pour la regarder dans les yeux : "Vraiment ?" Une pause : "Et ça te prends maintenant ?" Il se redresse et repart dans une nouvelle tirade : "Mais dans quel monde tu vis ? Nous le savons tous parfaitement !" Il prend une profonde inspiration avant d'avouer froidement : "J'ai été révoqué en tant consul de Rome. C'est effectif." Et de pointer un doigt accusateur, tonnant à nouveau : "Et c'est toi qui a tout gâché !" Irène est au bord des larmes, elle souffle : "Je suis désolée !"
Alors son mari vocifère : "Quand ton mari parle, tu te tais !" Puis il fait quelque pas et revient ses mains ouvertes, qui pourraient aussi bien la gifler la seconde d'après, et d'une voix douce, déclare : "Je voulais une épouse normale, qui me fasse des enfants..." Il se penche à nouveau sur elle et gronde : "mais tu n'es même pas capable de servir à ça."
Il s'en va. Elle reste un temps figée comme une statue, puis se lève et marche, comme une somnambule, et monte comme une marche : l'obscurité profonde qui l'entourait se déchire pour révéler le ciel au-dessus du toit plat d'un immeuble, du haut duquel Irène est prête à sauter... quand soudain résonne la voix de Salvador Marti, le sous-secrétaire en charge du Ministère du Temps : "Irène ?"
En 2017, Irène est debout à la fenêtre du bureau de Salvador Marti, la baie vitrée qui donne sur la cour intérieure du ministère et le puits qui mène au labyrinthe des portes du Temps. Elle se revoyait prête à sauter du haut de l'immeuble, comme si celui-ci était en face d'elle, de l'autre côté des vitres, à la même hauteur.
Irène se retourne, interloquée, puis laisse échapper un "Oui..." comme désemparée. Puis elle revient au sujet de la réunion : "Oui, nous devons retourner en 1961 pour sauver Viridiana, et nous assurer que Buñuel remportera le Festival de Cannes au nom de l'Espagne." Elle rejoint le côté de Pacino, qui consulte brièvement du regard Alonzo, également debout droit devant le sous-secrétaire Marti.
Salvador Marti déclare alors : "Je sais que cela vous est difficile de vous rendre à votre propre époque ; si cela vous pose un quelconque problème..."
Derrière Irène, Pacino la regarde, se demandant visiblement quel genre de problème et s'il se comparait au sien, tandis qu'Alonzo baisse obstinément les yeux.
Irène semble se ressaisir et répond avec le sourire : "Aucun problème, Monsieur, vous pouvez compter sur moi."
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Ici la page du forum Philippe-Ebly.fr consacrée à cet épisode.
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L'étoile étrange du 3 février 2025
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L'étoile étrange du 3 février 2025.
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Ici l'exemplaire .pdf gratuit de 74 pages couleurs.
Sorti le 15 février 2025.
De David Sicé.
(fanzine de Science-fiction) Ce numéro comprend les Chroniques de la Science-fiction de la même semaine, un cour de conversation du 17ème siècle traduit en latin simple et le guide des épisodes de la première saison de Midnight, Texas 2017 plus une nouvelle inédite de prospective.
Ce numéro ne contient pas de texte ou d'image créé par intelligence artificielle.
Une édition anglaise sera éventuellement mise en ligne séparément.
Au sommaire.
p. 2 : Edito : Avons-nous cru une uchronie ?
p. 10 : Chroniques de la Science-fiction de la semaine du 3 février 2024.
p. 16 : Tombe la neige (nouvelle de prospective)
p. 19 : Midnight, Texas 2017, guide des épisodes de la saison 1 de la série de Fantasy urbaine.
p. 45 : Conversation à l'auberge 23, latin, français et anglais du 17eme siècle et latin simple.
p. 49 : Roman : Midnight Crossroad 2014 (Midnight Texas: Simples mortels) de Charlaine Harris.
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Bob Morane S02E05: Les forbans de l'or noir (1965)
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Bob Morane S02E05: Les forbans de l'or noir (1965)
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Ici la page de ce blog consacré à la série télévisée Bob Morane (1964)
D'abord diffusée en Suisse début 1964 sur RTS
Ensuite diffusé en Belgique à partir du 17 mai 1964 sur RTBF 1 BE le dimanche vers 16h30.
Diffusée en France le 28 novembre 1965 sur ORTF 2 FR le dimanche vers 14h30.
Diffusé au Canada à partir du 7 septembre 1965 sur Télévision Radio-Canada CA.
Rediffusé en France en 1972 sur ORTF 1 FR.
Rediffusé en France en 1988 sur LA CINQ FR.
Rediffusé en France en 1989 sur ANTENNE 2 FR.
Sori en quatre VHS en 2000 chez LCJ FR, réunies en coffret le 17 mai 2001.
Sorti en DVD le 17 mai 2001 chez LCJ FR.
De Robert Vernay, d'après les romans de Henri Vernes (pseudonyme de Charles-Henri Dewisme), réalisation : Robert Vernay, adaptation et dialogues de J.M. Arlaud ; avec Claude Titre, Billy Kearns, Manfred Schaffer, Nick Stefanini, Olivier Mathot, Georges Demas, Pierre Gualdi ; images : Raymond Letouzey, assistant : Max Panterra ; son : Roger Renault ; montage : Marie-Louise Barberot, assistée de Annette Gougeat ; régie générale : Michel Moitessier ; musique Louiguy.
Pour tout public.
(aventure, policier) Un troupeau de moutons qui bêlent, gardé par leur berger dans une plaine non loin d'une forêt de petits arbres aux pieds de contreforts rocheux. Le berger lève la tête au son du vrombissement d'un avion qui s'approche, et dont le moteur semble avoir des ratés. Puis c'est le sifflement de la chute, et le fracas d'une explosion toute proche. Le troupeau s'affole, le berger accourt : deux parachutistes descendent du ciel, oscillant mollement retenus par la corolle de toile.
Il ne faut jamais parler avion devant Bob Morane, raconte Bill Ballantine : il a suffi qu'un colonel sud-américain lui dise au bar d'un hôtel : 'Nous ne comprenons pas pourquoi ce chasseur en vol...' Et hop ! Il a voulu essayer le prototype..." Moi ? J'ai raté un rendez-vous avec une charmante jeune fille.
A terre, Bob Morane et Bill Ballantine s'empressent de replier la toile de leurs parachutes respectifs, pour ne pas laisser le vent s'engouffrer dedans, les emporter et les déchirer. Remarquant que Bob reste à genoux pour se faire, Ballantine s'enquiert : "Vous z'avez quelqu'chose de cassé ?" Et Morane répond : "Non, je ne crois pas : une foulure tout au plus."
Ballantine ironise : "Vous avez des projets maintenant ?" Morane répond joyeusement : "Je vais t'étonner mais... J'suis ravi." Ballantine rit : "Je suis jamais étonné avec vous, jamais..."
Ballantine ôte son casque. Morane étend sa jambe blessée avec précaution et explique, imitant Ballantine : "C'est une vibration moléculaire qui a dû faire sauter leur zingue, à Mach 2.3." Ballantine répond : "Alors il faut téléphoner ça tout de suite au Colonel Sanchez."
Morane reprend son souffle, puis pointe le contrebas de la pente aride : "J'crois qu'en passant par là, on doit trouver une route ou une piste ou quelque chose de semblable..."
Ce disant, Morane se relève mais ses jambes flageolent alors il tend la main vers Ballantine : "Tiens, donne-moi un coup de main..." Ballantine lui passe son bras autour de la taille et Morane autour du cou de Ballantine pour s'appuyer sur son épaule, et ils commencent à descendre la pente, Morane en boitant et ahanant.
Ils sont effectivement arrivés en bas à une piste, qu'ils ont suivie jusqu'à un arbre où ils ont fait halte pour laisser à Morane le temps de se reposer. Ballantine joue à balancer des cailloux sur des bidons de métal vides abandonnés à deux pas. Soudain, Morane l'alerte : "Bill... T'entends pas ?"
Ballantine relève la tête, son regard devient vague comme il se concentre sur la rumeur du vent. Puis il lève l'index : "Hallucination ? C'est pas bon..." Et de lancer une nouvelle pierre qui frappe le bidon.
Mais un pick-up apparaît dans le virage de la piste et le vrombissement de son moteur grandit comme elle approche : Morane avait entendu juste.
Et les voilà à bord du pick-up, Morane sur la plate-forme pour maintenir sa jambe blessée tendue, et Ballantine sur le siège passager. Le chauffeur demande à Morane : "Americáno ?" Morane corrige, blasé : "Français." Il met sa casquette de pilote d'essai. Ballantine répond à son tour : "Ecossais."
Le chauffeur interroge encore : "Ah. Et vous venez d'où ?" Morane répond, laconique, montrant du doigt la direction : "De là-haut." Ballantine précise : "Incident de vol." Le chauffeur répond : "Ah... Vous avez de la chance que j'ai du matériel à prendre al ferrocarril (NDT ferrouté jusqu'à) San Bernando, à tres cent kilomètres d'ici... Parce que dans ce désert, vous avez pu rester huit zours, et peut-être quinze."
Morane objecte : "La route va bien quelque part, pourtant ?" Le chauffeur répond : "Si, à Malorya, oune bled perdu, à côté d'un forage... des réserves de pétrole. J'y vais. Plus loin, nada !"
Morane s'inquiète : "Y'a un docteur, non ?" Le chauffeur le rassure : "Si, y'a même un hôpital : je vais vous y conduire, à cause du chargement."
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Ici la page du forum Philippe-Ebly.fr consacrée à cet épisode.
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The Gorge, le film de 2025
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The Gorge (2024)
Annoncé à l'international pour le 14 février 2025 sur APPLE MOINS INT/FR.
De Scott Derrickson (également producteur), sur un scénario de Zach Dean (également producteur) ; avec Miles Teller, Anya Taylor-Joy, Sigourney Weaver, Sope Dirisu, William Houston.
Pour adultes et adolescents ?
(fantastique, presse) Deux tireurs d'élite se voient confier une mission mystérieuse : surveiller les deux côtés d'une gorge profonde et impénétrable, sans savoir ce qui se trouve réellement en dessous d'eux.
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Ici la page du forum Philippe-Ebly.fr consacrée à ce film.
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Fantomas S01E01: Fantomas (1913)
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Fantomas 1913 S01E01: Fantomas (1913)
Ici la page de ce blog consacré au serial Fantômas 1913.
Sorti en France à partir du 9 mai 1913.
Sorti en DVD anglais le 20 février 2006 chez Artificial Eyes (zone 2
Sorti en DVD américain chez KINO le 21 septembre 2010 (multi-zones, toutes les scènes sont teintées, coups à l'image, intertitres en anglais, musique DD 2.0)
Sorti en blu-ray américain chez KINO le 5 janvier 2016 (seules les scènes de nuit sont teintées, image entièrement restaurée, intertitres en français, DD 2.0)
De Louis Feuillade (également scénariste) ; adapté du roman de Marcel Allain et Louis Feuillade ; avec René Navarre, Edmund Breon, Georges Melchior, Renée Carl, Jane Faber, André Volbert, Naudier.
Pour adultes et adolescents.
(Mystère horrifique fantastique, slasher, génie du crime) Première partie : Le vol du Royal Palace Hôtel : Il était une heure du matin. La princesse Sonia Dadidoff rentrait à son hôtel dans une voiture avec chauffeur.
La voiture roule au pas en ronronnant pour se ranger devant le perron à colonnes de l’hôtel. Une fois la voiture arrêtée, le chauffeur en uniforme se hâte de faire le tour du véhicule par l’arrière pour ouvrir la porte à la princesse.
Dans le hall illuminé de l’hôtel, le réceptionniste lit, et le groom en livrée sommeil dans un fauteuil devant les portes de l’imposant ascenseur installé dans la cage de l’escalier.
Dehors, la portière restée ouverte, le chauffeur va sonner au bouton à la droite de la porte vitrée de l’hôtel, et retourne à sa passagère, qui sort la tête du véhicule.
La princesse descend, en long manteau à col de fourrure blanche et gravit rapidement les marches du perron tandis que son chauffeur referme la portière du véhicule derrière elle. Puis il se dépêche de revenir au volant du tacot.
De son côté, la princesse sonne à nouveau. Le groom bondit hors du fauteuil et le réceptionniste lui jette un regard sévère, puis lui tend la clé de la porte d’entrée.
Le groom va ouvrir la porte d’entrée tandis que le chauffeur attend au volant du tacot, sa banquette étant à l’extérieure de la cabine passager. Le groom ouvre la porte et salue la princesse qui entre dans l’hôtel. Et le groom referme à clé la porte derrière la princesse.
Pendant ce temps, le réceptionniste s’est affairé et lorsque la princesse arrive à son comptoir, il la salue de la tête et lui tend une grosse enveloppe : « L’enveloppe est prête, Altesse. Veut-elle vérifier si les 120.000 francs y sont ? »
Et tandis que la princesse répond que cela ne sera pas la peine, le groom rend la clé de la porte d’entrée en la déposant sur le comptoir du réceptionniste. Le réceptionniste remet l’argent dans l’enveloppe et remet l’enveloppe à la princesse, qui se dirige vers les portes de l’ascenseur voisin.
Le groom a ouvert une porte de l’ascenseur et la princesse entre dans l’ascenseur, le groom la suit. Pendant ce temps, le réceptionniste s’est remis exactement dans la même posture qu’avant l’arrivée de la princesse : celle où il fait semblant de lire son registre tandis que la tête calée sur une main, coudre sur le comptoir, en réalité il sommeille.
L’ascenseur monte lentement et passe le premier étage, puis le second, et s’arrête au troisième. Une femme de chambre en robe longue boire et tablier blanc vient de sortir du premier appartement à droite en sortant de l’ascenseur et attend l’arrivée de ses occupants.
Le groom sort en ouvrant cette fois les deux battants de la porte de l’ascenseur et la princesse suit, tandis qu’une fois de plus le groom la salue en ôtant son képi. La princesse entre dans ses appartements, suivie par la femme de chambre, et le groom retourne dans l’ascenseur, remettant son képi.
Dans sa suite, la princesse entre dans sa chambre avec un lit, un divan, un fauteuil à l’entrée, une chaise devant un secrétaire ouvert. Les rideaux de la fenêtre sont tirés.
Suivie de la femme de chambre, la princesse dépose l’enveloppe des billets sur le battant ouvert du secrétaire et se retourne vers la femme de chambre pour se faire ôter son manteau.
La femme de chambre dépose le manteau sur l’accoudoir du divan et la princesse s’assied sur le divan, côté manteau, souriante. La femme de chambre demande alors à la princesse si elle veut se changer dès à présent et la princesse le veut.
Elle commence par déposer son rang de perles le plus long sur l’enveloppe, sur le battant du secrétaire, tandis que la femme de chambre récupère un déshabillé sur le lit. La princesse range alors le rang de perles et l’enveloppe dans un tiroir du secrétaire, mais n’en referme pas l’abattant.
Les deux femmes vont alors à la salle de bain, tournant de dos aux rideaux de la fenêtre, qui se mettent à bouger. Alors qu’elles ont quitté la pièce, un homme grand, barbichu et moustachu, en frac, écarte les rideaux. Il promène son regard perçant sur la pièce entière, et s’élance vers le secrétaire, ouvre le tiroir.
Mais un bruit le fait sursauter, et immédiatement, il retourne se cacher derrière les rideaux de la fenêtre : c’est la comtesse qui s’est changée pour la nuit qui revient et remercie la femme de chambre. Cette dernière sort des appartements de la comtesse.
Alors la comtesse se fige : son regard s’est posé sur le secrétaire, et le tiroir ouvert. Elle va au tiroir, regarde à gauche et à droite, puis sort le contenu du tiroir : le rang de perles, l’enveloppe qu’elle ouvre.
Rassurée, elle repose tout dans le tiroir et pense à l’évidence avoir oublié de refermer le tiroir. Dans son dos, l’homme barbichu en costume de soirée a écarté à nouveau le rideau de la fenêtre et s’avance à pas lents, tandis que la princesse referme le secrétaire. Alors l’inconnu salue la princesse.
La princesse se retourne vivement et va pour hurler, mais l’homme l’arrête d’un seul geste de la main, et souriant obséquieusement, l’invite à s’asseoir sur la banquette.
Choquée, la princesse obéit. Alors il prend la chaise, la rapproche de la banquette et s’assied dessus. La princesse se relève alors vivement, et plus vif que l’éclair, il la saisit au poignet et la force à se rasseoir.
L’inconnu est redevenu d’un coup civil, et complimente la princesse sur sa bague en caressant la main. La princesse veut lui donner sa bague, il refuse, avec l’air d’un grand prince.
Comme l’inconnu regarde en direction du secrétaire, la princesse lui demande qui il est. L’homme sort un portefeuille de sa veste à queue de pie. Il en tire une carte de visite qu’il remet à la princesse, interloquée.
La princesse prend la carte. Il n’y a rien d’écrit ou d’imprimé dessus, alors elle retourne plusieurs fois le bristol : rien d’écrit ou d’imprimé, ni dessus, ni dessous.
Pendant ce temps, l’inconnu a plongé sa main dans le tiroir et en a sorti l’enveloppe et le rang de perle, alors la princesse veut à nouveau crier, et à nouveau, l’inconnu la fait taire d’un geste impérieux. Et il met les perles dans une poche intérieure, et, se levant, fourre l’enveloppe aux billets dans son gilet.
A présent l’inconnu se recule, fixant la princesse, prête à bondir. Puis il la salue assez bas, fort civilement. Il prend alors la direction de la sortie, la princesse se lève, il se retourne, elle recule vers la fenêtre. Il la fixe depuis le bout du lit, puis il marche sur elle, lui saisit le pouce et le tord pour l’emmener.
D’abord elle croit qu’il veut l’enfermer dans la salle de bain, mais il la ramène à la hauteur du fauteuil à l’entrée de la chambre, puis lui fait un baise-main — avant de la repousser violemment en direction du fauteuil.
La tête de la princesse heurte le montant du fauteuil. Il sort, la princesse se relève et se précipite vers le téléphone pour alerter la réception.
Le réceptionniste ordonne immédiatement au groom de prendre l’ascenseur pour secourir la princesse, et alerte le reste du personnel. Pendant ce temps, l’agresseur s’est tapis dans l’escalier qui descend à droite de la porte de l’ascenseur au troisième palier.
Puis comme l’ascenseur arrive au troisième palier, il poste à quatre pattes au bas du second battant de la porte de l’ascenseur — et quand le groom ouvre l’autre battant, il bondit et frappe de son poing le groom à la gorge.
Le groom, rendu muet, s’effondre, inconscient, tandis que l’agresseur le repousse dans la cage de l’ascenseur, et referme les portes de l’ascenseur sur eux.
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Ici la page du forum Philippe-Ebly.fr consacrée à cet épisode.
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