Les contes d'Hoffmann, le film musical de 1951
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The Tales Of Hoffman (1951)
Attention, l'opéra original de Jacques Offenbach a été altéré, transformé en ballet chanté, les paroles françaises originales adaptées en anglais.
Sorti en en Angleterre le 26 novembre 1951.
Sorti aux USA le 13 juin 1952.
Sorti en blu-ray anglais le 23 mais 2015,
Sorti en blu-ray français le 14 avril 2015,
Sorti en blu-ray allemand le 14 janvier 2016.
Annoncé en blu-ray américain le 7 juin 2022 chez Criterion.
De Michael Powell (également scénariste) et Emeric Pressburger, sur un livret de Dennis Arundell, d’après le livret de Jules Barbier de l’opéra inachevé de Jacques Offenbach, d’après les nouvelles de Ernst Theodor Amadeus Hoffmann aka Ernst Theodor Wilhelm Hoggmann ; avec Moira Shearer, Robert Helpmann, Léonide Massine, Robert Rounseville, Pamela Brown, Ludmilla Tchérina, Ann Ayars et le Royal Philarmonic Orchestra de Londres.
Pour adultes et adolescents.
(épouvante fantastique / prospective, opéra ballet) Prologue : la scène se passe à Nürenberg où les girouettes couronnant toits pointus font une forêt de coqs et l’horloge du clocher de la cathédrale fait tourner des personnages médiévaux. Nous voilà devant les vestiaires du théâtre de la ville, et sur le comptoir est posé le programme du spectacle de la soirée, la Libellule enchantée, un ballet en trois actes.
Le sévère conseiller Lindorf fait son entrée dans un salon où les domestiques en perruque et livrée somnolent vautrés sur les chaises dorées. Il réveille d’un coup de canne l’un des deux domestiques, puis s’en va courir de chaises en chaise dans un large vestibule tendu de velours rouge jusqu’à arriver dans un hall dallé à colonnades où il tombe en arrêt devant l’annonce pour de main du ballet Don Giovanni, avec en vedette la première ballerine Stella. Le conseiller chausse ses binocles, pour scruter le dessin charmant d’une innocente jeune fille en tutu – puis il se précipite à nouveau, arrivé dans les coulisses du théâtre.
Embusqué derrière un décor, il guette la danseuse en collant figurant quelque palpitante naïade au fond de l’eau. Lindorf n’est pas le seul à jouer les voyeurs en coulisse, puisqu’un gros homme réjoui en costume de gitan concentre son attention sur les formes de la jeune femme en scène. C’est alors, qu’en toute discrétion, la danseuse dépose dans la poche du « gitan » un petit paquet, que le gros homme s’empêche d’ouvrir : noué dans un mouchoir blanc à dentelles, une clé dorée à ruban d’argent noué, et écrit sur le mouchoir à l’encore noir : « Je t’aime Hoffmann », signé S. Ayant surpris le geste de la danseuse, le conseiller Lindorf se cache davantage, apparemment choqué. Lindorf suit le « gitan » qui va pour sortir des coulisses — passe devant lui et commence à compter sous son nez des pièces de monnaie. Le gros homme fait la moue et prétend s’éloigner, alors Lindorf ajoute dans sa paume trois pièces.
Le « gitan » prétend chasser Lindorf, qui se remet sur sa route et ajoute davantage de pièces, jusqu’à ce que le gros homme retrouve le sourire, et tende la main, pour échanger le mouchoir et la clé contre l’argent. Et pendant ce temps, Stella est retournée sur scène sautiller sur des nénuphars tandis qu’un danseur grimé en démon cornu rouge vient la rejoindre pour un pas de deux.
Hoffmann, un poète ; Nicklaus son fidèle ami et compagnon, le conseiller Lindorf, Stella la première ballerine. Dans le public, il y a le jeune poète Hoffmann, qui n’a d’yeux que pour Stella. A l’entracte, les étudiants qui assistaient au ballet se ruent pout boire de la bière et du vin à la Cave de Luther, chantant et dansant une farandole endiablée. Parmi eux, Hoffmann, tandis que le conseiller Lindorf continue de suivre et d’observer, immédiatement remarqué par Niklaus, le jeune meilleur ami d’Hoffmann.
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Flight To Mars, le film de 1951
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Flight To Mars (1951)
Traduction du titre : Vol pour Mars.
Sorti aux USA le 11 novembre 1951.
Sorti en France le 11 juin 1954.
Sorti en blu-ray américain le 20 juillet 2021 (blu-ray 2K, The Film Detective).
De Lesley Selander ; sur un scénario de Arthur Strawn, inspiré du roman Aelita de 1923 de Tolstoï, déjà adapté en film en 1924 ; avec Marguerite Chapman, Cameron Mitchell, Virginia Huston, Arthur Franz.
Pour adultes et adolescents.
Un homme plus jeune dialogue avec un homme âgé assis à un énorme télescope qui observe la planète Mars. Ils se demandent si l’expédition qui doit partir dans deux jours arrivera sur cette planète et ce qu’ils y trouveront. De la vie peut-être, d’un certain genre. Et ils se demandent aussi si un jour ils auront un télescope assez puissants pour voir ce qui se passera là-bas.
Plus tard, au Pentagon, le centre de commandement militaire américain aux USA, des gradés et des hommes en costumes noirs à chapeaux mous assortis arpentent un couloir devant un garde replet et binocleux en casque blancs. Le plus gradé, sans doute un général, ouvre lui-même la porte vitrée d’un bureau de transmission (non gardé), et tend une feuille de papier que le préposé s’empresse de dactylographier sur son télétype. À l’autre bout des ondes ou du fil, la machine imprime un communiqué de presse : le gouvernement des USA au monde (ébahi, comme il se doit) que toutes les premières pages et les bulletins d’informations radiodiffusés doivent retenir leur une pour cette nouvelle : les préparatifs ultimes pour lancer une fusée à réaction en direction de Mars ont été complétés. Et c’est le message le plus important que le Pentagon aura jamais communiqué s’il faut en croire le général à deux civils qui semblent à la limite d’en rire.
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Marionnettes humaines, Les maîtres du monde, le roman de 1951
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The Puppet Masters (1951)
Traduction du titre anglais : Les marionnettistes.
Titres français : Marionnettes humaines (1954), les maîtres du monde (1995).
Paru pour la 1ère fois dans les numéros de septembre à novembre 1951 de Galaxy Science-fiction ;
Paru en grand format le 10 octobre 1951 chez DOUBLEDAY US.
Traduit en français en avril 1954 par Alain Glatigny chez Hachette Le Rayon Fantastique,
Réédité chez Denoël Présence du Futur en novembre 1972, novembre 1979, juin 1984, mai 1995
Puis chez Gallimard Folio SF en septembre 2005 réédité en mars 2011.
Adapté plutôt fidèlement en film The Puppet Masters 1994.
De Robert Heinlein.
Pour adultes et adolescents.
(presse, invasion extraterrestre) Dans un futur proche où Manhattan n’est plus qu’un cratère, Sam Cavanaugh et sa sœur Mary débarquent avec leur oncle Charlie à Des Moines, Iowa, où ils s’apprennent à jouer les touristes irresponsables et surtout curieux. Ce sont en réalité des agents de la protection du territoire chargé d’enquêter sur la rumeur d’une soucoupe volante qui aurait atterri là-bas…
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Le texte original de Robert Heinlein pour le magazine Galaxy Science-Fiction de septembre 1951 et DOUBLEDAY US
The Puppet Masters
For me it started too early on July 12, 2007, with my phone shrilling. The sort of phone my section uses is not standard; the audio relay was buried surgically under the skin back of my left ear—bone conduction, and skull lifting.
“All right,” I growled. “I hear you. Shut off that damned noise.”
“Emergency,” a voice said in my ear. “Report in person to the Old Man. At once.”
“Moving,” I acknowledged and sat up with a jerk that hurt my eyeballs. I went into the bath, injected a grain of “Gyro” into my arm, then let the vibro exercise machine shake me apart while the drug put me together, or at least a good mockup of one, and got my jacket.
There is one thing no head of a country can know and that is: how good is his intelligence system? He finds out only by having it fail him. Hence our section. Security suspenders and belt, you might say. United Nations had never heard of us, nor had Central Intelligence—I think. All I really knew about us was the training I had received and the jobs the Old Man sent me on. Interesting jobs if you don’y care where you sleep, what you eat, nor how long you live. If I had had any sense, I’d have quit and taken a regular job.
The only trouble with that would be that I wouldn’t have been working for the Old Man any longer. That made the difference.
Not that he was a soft boss. He was capable of saying, « Boys, we need to fertilize this tree. Jump in that hole at its base and I’ll cover you up.”
We’d have done it. Any of us would. And the Old Man would bury us alive, too, if he thought there was a 53% probability that it was the Tree of Liberty he was nourishing.
He got up and limped toward me as I came into our section offices through a washroom booth in MacArthur Station. His face split in a wicked smile. His big hairless skull and his strong Roman nose made hum look like a cross between Satan and Punch’s Judy. “Welcome, Sam,” he said. “Sorry to get you out of bed.”
The deuce he was sorry ! « I was on leave, » I answered shortly.
“Ah, but you still are. We’re going on a vacation.”
“So my name is ‘Sam’,” I answered deliberately ignoring his “vacation” crack. “What’s my last name?”
“Cavanaugh. And I’m your Uncle Charlie—Charles M. Cavanaugh, retired. Meet your sister Mary.”
I had been aware that there was another person in the room, but when the Old Man is present, he gets full attention as long as he wants it. Now I looked over my “sister” and then looked her over again. It was worth it.
I could see why he had set us up as brother and sister if we were to do a job together; it would give him a trouble-free pattern. An indoctrinated agent can’t break his assumed character any more than a professional actor can intentionally muff his lines. So this one I must treat as my sister—a dirty trick if I ever met one…
*
La traduction au plus proche
Les marionnettistes
Pour moi, cela a commencé trop tôt, le 12 juillet 2007, avec la stridulation de mon téléphone. Le type de téléphone utilisé par ma section n'est pas standard ; le relais audio a été enfoui chirurgicalement sous la peau à l'arrière de mon oreille gauche — conduction osseuse, et soulèvement du crâne.
« Très bien, je grognai. Je vous entends. Arrêtez ce foutu bruit. »
« Urgence", dit une voix dans mon oreille. Présentez-vous en personne au Vieux. Tout de suite. »
« En mouvement, je confirmai, et je me redressai d'un coup sec qui me fit mal aux globes oculaires. J’allai dans la salle de bain, j’injectai un grain de Gyro dans mon bras, puis je laissai l'appareil d'exercice vibrant me secouer pendant que le médicament me reconstituait, ou du moins un bon semblant, et je pris ma veste.
Il y a une chose qu'aucun dirigeant d’un pays ne peut savoir, c'est la qualité de son système de renseignement. Il ne le découvre qu'en le voyant échouer. D'où notre section. Les bretelles et la ceinture de sécurité, pourrait-on dire. Les Nations Unies n'avaient jamais entendu parler de nous, ni la CIA, je crois. Tout ce que je savais vraiment de nous, c'était la formation que j'avais reçue et les missions que le Vieux m'avait confiées. Des missions intéressantes si vous ne vous souciez pas de l'endroit où vous dormez, de ce que vous mangez, ni de la durée de votre vie. Si j'avais eu un peu de bon sens, j'aurais démissionné et pris un travail normal.
Le seul problème, c'est que je n'aurais plus travaillé pour le Vieux. C'est ce qui fait la différence.
Ce n'est pas qu'il était un patron mou. Il était capable de dire : « Les gars, il faut fertiliser cet arbre. Sautez dans ce trou à sa base et je vous couvrirai. »
On l'aurait fait. N'importe lequel d'entre nous l'aurait fait. Et le vieil homme nous aurait enterrés vivants, aussi, s'il pensait qu'il y avait une probabilité de 53% que ce soit l'Arbre de la Liberté qu'il nourrissait.
Il se leva et boita vers moi alors que j'entrais dans les bureaux de notre section par une cabine de toilettes de la station MacArthur. Son visage se fendit d'un sourire malicieux. Son gros crâne glabre et son nez romain lui donnaient l'air d'un croisement entre Satan et Guignol. « Bienvenue, Sam, dit-il. Désolé de te sortir du lit. »
Bon sang, il était désolé ! « J'étais en congé, ai-je répondu brièvement.
— Ah, mais vous l'êtes toujours. Nous partons en vacances.
— Alors je m'appelle 'Sam', ai-je répondu en ignorant délibérément sa plaisanterie sur les ‘vacances’. Quel est mon nom de famille ?
— Cavanaugh. Et je suis ton oncle Charlie-Charles M. Cavanaugh, retraité. Je te présente ta soeur Mary. »
J'avais été conscient qu'il y avait une autre personne dans la pièce, mais quand le Vieux est présent, il obtient toute l'attention tant qu'il le veut. J'ai donc regardé ma ‘sœur’, puis je l'ai regardée à nouveau. Cela en valait la peine.
Je pouvais voir pourquoi il nous avait établis comme frère et sœur si nous devions faire un travail ensemble ; cela lui donnerait un tableau sans problème. Un agent endoctriné ne peut pas briser son personnage supposé, pas plus qu'un acteur professionnel ne peut intentionnellement bâcler son texte. Je dois donc traiter celui-ci comme ma sœur — un sale tour dans le genre, et je m’y connaissais...
*
La traduction française de Alain Glatiny de 1954, pour le Rayon Fantastique Hachette, Denoël Présence du Futur 1972, 1979, 1984, 1995, Gallimard Folio SF 2005 et 2011 :
CHAPITRE I
Etaient-ils vraiment doués d’intelligence ? d’une intelligence personnelle, tout au moins ? Je n’en sais rien. Je ne sais pas non plus si nous pourrons jamais arriver à le déterminer.
Ce que je puis dire c’est que, s’ils ne l’étaient pas, j’espère ne jamais voir le jour où nous devrons entrer en lutte contre des êtres similaires qui, eux, le seraient ! Je connais d’avance les perdants : moi, vous, bref, ceux que l’on appelle les humains.
En ce qui me concerne, l’aventure a commencé (trop tôt à mon gré !) le matin du 12 juillet 2007. Mon téléphone s’était mis à vibrer à m’en arracher la peau du crâne. Il faut dire que les téléphones dont on se sert à la Section ne sont pas d’un modèle standard : l’audiorelais est inséré chirurgicalement sous la peau derrière l’oreille gauche, les os jouant le rôle de conducteurs. Je me tâtai machinement avant de me rappeler que j’avais laissé ce que je cherchais dans mon veston, à l’autre bout de la pièce.
« Ça va, grommelai-je, j’ai entendu. Pas la peine de faire un tel boucan.
— Appel urgent, dit une voix dans mon oreille. Venez immédiatement au rapport ! »
Je lui dis sans ambages ce que je lui conseillais de faire de son appel urgent.
« Le Patron attend », insista la voix.
Cela changeait l’aspect de la question. « On y va », dis-je en me rasseyant avec une secousse qui me fit affreusement mal derrière les yeux. Je passai dans ma salle de bains, m’injectai un centigramme de « gyro », et confiai au vibro-masseur le soin de me disloquer les membres pendant que la drogue me les remettait en place. Quand je sortis de là, j’étais un homme nouveau, ou du moins quelque chose qui y ressemblait vaguement. J’enfilai mon veston, et sortis de chez moi.
Je pénétrai dans les bureaux de la Section par un lavabo de la gare Mac Arthur. Notre adresse ne figure pas dans l’annuaire du téléphone. A vrai dire nous n’avons pas d’adresse. Tout ce qui nous concerne est une espèce d’illusion d’optique. On peut aussi arriver chez nous par une petite boutique dont l’enseigne porte l’inscription « Timbres et monnaies anciennes ». N’essayez pas non plus de passer par là. Tout ce que vous y gagneriez serait de vous faire vendre un Bonne-Espérance triangulaire.
A vrai dire, il vaut mieux ne pas essayer du tout. Je vous répète que nous n’existons pas.
Il y a une chose qu’aucun chef d’Etat ne peut savoir : c’est la valeur de son service de renseignements. Il ne l’apprend que par les échecs de ce dernier. C’est justement la raison d’être de notre Section. Nous tenons lieu de cadre et de soutien aux autres sections du Service secret. Les Nations Unies n’ont jamais entendu parler de nous ; le Service central de renseignements non plus — du moins, je le crois. Tout ce que je connais moi-même de nos activités, c’est l’entrainement que j’ai reçu et les missions que me confie le Patron. Ce sont des missions intéressantes d’ailleurs, à condition de ne pas se soucier de l’endroit où l’on mange et où l’on dort, ni de ce que l’on mange, ni de l’âge auquel on mourra. Si j’avais deux sous de bon sens, j’aurais depuis longtemps démissionné et cherché du travail ailleurs.
Seulement dans ce cas, je n’aurais plus travaillé sous les ordres du Patron, et ça, c’est quelque chose qui compte !
Oh ! n’allez pas vous imaginer que le Patron soit un chef coulant ! Il serait capable de vous dire à l’improviste ! « Mes enfants, voilà un chêne qui manque d’engrais. Vous voyez ce trou qui est au pied ? Sautez dedans et je le reboucherai ! »
Nous l’aurions fait. Chacun de nous l’aurait fait sans hésiter.
Le Patron aussi, du reste, s’il avait pensé qu’il y eût seulement cinquante-trois chances sur cent pour que l’opération sauvât le pays d’une catastrophe. Il se leva en me voyant entrer, et s’avança vers moi en boitillant. Un sourire malicieux lui retroussait les lèvres.
Avec son grand crâne chauve et son nez busqué, il avait l’air moitié démon, moitié polichinelle.
« Bonjour, Sam, me dit-il. Je regrette bien de t'avoir tiré du lit. »
Vous pensez comme je l’ai cru !
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Ici la page du forum Philippe-Ebly.fr consacrée à ce roman.
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Le jour où la Terre s'arrêta, le film de 1951
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Ici la page Amazon.fr du blu-ray français du Jour où la Terre s'arrêta (1951)
The Day The Earth Stood Still (1951)
Sorti aux USA le 28 septembre 1951.
Sorti en France le 18 septembre 1952.
Sorti en blu-ray américain le 2 décembre 2008.
Sorti en blu-ray français le 11 décembre 2008.
De Robert Wise, sur un scénario de Edmund H. North, d'après la nouvelle Farewell to the Master de 1940 de Harry Bates, avec Michael Rennie, Patricia Neal, Hugh Marlowe, Sam Jaffe, Billy Gray, Frances Bavier. D'après la nouvelle de Harry Bates "Farewell to the Master" (1940).
Pour adultes et adolescents.
(prospective, premier contact extraterrestre) L'espace infini constellé d'étoiles, puis dans le halo d'un système de propulsion inconnu, nous dépassons la Lune et nous dirigeons vers la Terre, survolons ses nuages, plongeons à travers pour filer au-dessus d'un océan... Au sol, une antenne radar tourne et alerte de son écho les militaires d'une station au bord de l'Océan Pacifique.
"Saint Maquereau !", s'exclame le soldat avant de se retourner vivement vers son camarade penché à son côté : "Appelle le Quartier Général !" et à un autre des deux occupant la même pièce : "Trouve le lieutenant !" Celui-là sort immédiatement du bungalow.
Sur une carte de la Mer de Chine, un militaire pousse un mobile en forme de petite flèche et quelqu'un à la même table s'exclame : "Sacré Noël! Ce truc fait au moins du 4.000 !" (NDT 6000 km/h) Son subordonné lui répond : "Mais c'est incroyable, Monsieur !" et d'ajouter : "... ça ne peut pas être un avion, ça ne peut-être qu'un missile."
Le plus haut-gradé se précipite à son téléphone à colonne et tapote pour obtenir l'opératrice : "Ici Luckton de Frris à Charlie Baker! J'ai un bug à 200.000 pieds (NDT : 60.000 mètres) faisant du 4.000 miles à l'heure." Et plus tard à Calcutta en Inde, un présentateur radio en costume cravate fait une annonce en Hindustani (NDT : Hindi Urdu).
De même dans un village français, le soir, alors quatre hommes et une femme se sont rassemblés autour d'une petite table sur lequel est posé le poste de T.S.F, probablement à la terrasse du café du village, en face de l'hôtel de ville, le présentateur français annonce: "Les informations jusqu'à présent laissent penser qu'il s'agit d'une fusée téléguidée ; s'agit-il d'une bombe planante ou de troupes aéroportées, c'est ce que nous ne savons pas encore..."
Tandis qu'à Londres, debout devant son micro, le présentateur B.B.C en costume trois pièces, aux cheveux blancs et aux lunettes rondes annonce : "Les rapports arrivent de tout l'Empire (Britannique), à travers le monde entier ; le gouvernement n'a pas encore fait de déclaration, mais semble n'y avoir aucun doute sur la réalité d'un gros objet non identifié tournant autour de la Terre à une vitesse incroyable."
Un autre présentateur à lunettes et nœud papillon, vraisemblablement américain, cette fois assis, les mains posés devant le gros micro de table à pied : "Ici encore Elmer Davis ; nous ne savons toujours pas ce que c'est ou d'où sa vient, mais il y a bien quelque chose là-bas ; il a été suivi tout autour de la terre par radar, se déplaçant à la vitesse de quatre mille miles par heure ; ce n'est pas une autre de ces paniques à propos de soit-disant soucoupe volante ; les scientifique et les militaires sont déjà d'accord sur ce point ; quoi que cela puisse être, c'est réel."
Un autre poste de radio, à la terrasse d'une maison de la campagne américaine, par un présentateur anonyme et alarmé : "Nous interrompons ce programme pour vous donner le rapport d'une unité navale en mer : un gros objet voyageant à vitesse supersonique se dirige vers la Côte-Est des Etats-Unis."
Et un autre présentateur, plus âgé, quasiment chauve, costume sombre, petites lunettes rondes :" Ici H. V. Kaltenborn qui vous parle : ici à la capitale de la nation, il y angoisse et préoccupation, mais aucun signe de panique apparent; en fait, il y a des signes de normalité, la magnifique météo printanière, les touristes qui affluent autour des monuments et des autres bâtiments.
Et effectivement, à Washington, le temps est beau et de petites foules élégantes s'attardent au bord du bassin sur la promenade de Helm, au bas de l'Obélisque du Monument de Washington, ou sortent du Lincoln Memorial imitant un temple grec avec ses colonnes, et deux larges volées de marches. Et certains touristes se mettent à pointer le ciel du doigt, tandis que les autres s'arrêtent et se retournent dans la même direction : au-dessus du dôme du Capitole, et tandis qu'un bourdonnement grandit, descendant du ciel, un halo brillant encore petit décrit une courbe plongeante.
Les voitures circulant dans les rues se sont arrêtés, tout le monde s'est figé tandis que le halo décrit un cercle au-dessus des toits et des tours, et sur la grande pelouse, cette fois il y a bien des signes de panique générale : les gens se mettent à crier et s'enfuir, abandonnant leurs affaires. Le halo en forme de soucoupe volante ralentit, puis se pose en plein milieu de la pelouse de l'Ellipse (?).
Un peu plus loin, en ville, au milieu de la circulation, un homme paniqué traverse l'avenue en criant : "ils sont là !!! Ils ont atterri !!!, sur le Mall !!! (NDT le parc autour de l'obélisque) Ils ont atterri !!!" Et les parkings souterrains de vomir des voitures et un fourgon de police militaire noires, qui, toutes sirènes hurlantes foncent vers le site d'atterrissage de la soucoupe volante, vite rejoints par des jeeps et pick-ups de l'Armée de Terre, suivis par des chars très pressés.
Au gouvernement, on veut parler au chef d'état major de l'armée de Terre, le chef d'état-major veut parler au président des Etats-Unis : "Je suis désolé, mais vous devez l'interrompre."
Et chez l'imprimeur, les rotatives impriment les éditions spéciales des journaux, tandis que dans un studio de télévision, le présentateur coiffé d'un chapeau mou se lance dans un bulletin inopiné : "Bon après-midi, ici Drew Pearson, nous interrompons nos programmes pour vous donner les dernières informations quant à un phénomène extraordinaire : l'arrivée d'un astronef à Washington ; le gouvernement et le département de la Défense sont préoccupés par le signalement de mouvements de panique dans plusieurs villes importantes de la côte Est."
On passe au présentateur une note écrite à la main sur papier déplié, et l'homme moustachu au chapeau mou reprend : "Je suis autorisé à vous assuré que, à ce point, il n'y a aucune raison de s'inquiéter ; les rumeurs d'armées d'envahisseurs et de destructions massives relèvent de l'hystérie, et sont absolument fausses ; je répète : ces rumeurs sont absolument fausses ; le vaisseau, conçu pour voyager hors de l'atmosphère terrestre, a atterri à Washington aujourd'hui à 3 heures 47 de l'après-midi, heure standard de la côte Est ; nous ne savons toujours pas d'où il vient ; le vaisseau est toujours parqué exactement là où il atterri il y a deux heures, et pour le moment, il n'y a aucun signe de vie provenant de l'intérieur ; des troupes ont été transportées en hâte de Fort Myer, en traversant la Rivière Potomac et ont formé un cordon autour du vaisseau ; ils sont soutenus par des tanks, de l'artillerie et des mitrailleuses ; derrière les rangs de la police, s'est massée une foule importante de curieux; l'armée a pris toutes les précautions pour parer à toute urgence qui pourrait survenir ; tous les yeux, tous les canons, sont braqués sur le vaisseau ; et c'est comme cela depuis deux heures, tandis que la tension commence à peine à... "
Le présentateur, ses propres yeux braqués sur le tube cathodique à sa gauche, s'interrompt : "Une seconde, Mesdames et Messieurs, je pense que quelque chose est en train d'arriver..."
Et effectivement, une rampe vient de sortir du bas de la soucoupe, qui paraissait pourtant n'avoir aucune ouverture jusqu'alors. Et la foule des curieux de faire un pas en avant pour mieux voir, tandis que les soldats à proximités deviennent franchement nerveux et pointent fusils et mitrailleuses lourdes dans la direction du mouvement.
Tandis que des enfants insouciants se précipitent au premier rang, ravis, la partie supérieure de la soucoupe se fend et s'ouvre, et une silhouette humanoïde longiligne casquée s'encadre dans l'ouverture. La créature descend de quelques pas en direction de la rampe, puis semblant s'adresser directement à la foule et aux soldats, lève sa main droite gantée paume ouverte et déclare : "Nous sommes venus vous rendre visite en signe de paix et bien intentionnés.
Puis l'inconnu descend calmement la rampe tandis que les soldats sur le tank sortent leurs armes de poing et le vise. Au bas de la rampe, l'inconnu s'arrête à nouveau et glisse sa main dans une fente de sa combinaison, alarmant davantage tous les soldats. Il en sort un objet en forme de tube, qu'il tient pratiquement comme un pistolet. Il reprend sa marche et pointe le tube en direction des militaires, et quand il s'arrête à nouveau, presse un bouton, et d'un déclic, le tube s'ouvre comme une espèce de fleur de métal.
Alors l'un des soldats sur le char fait feu sur l'inconnu, qui s'effondre tandis qu'une femme crie. Les premiers soldats menés par un gradé s'approche, tandis que l'inconnu semble trembler, à terre, les yeux fixés sur le tube brisé tombé dans l'herbe. Les militaires à proximité immédiate de l'inconnu ne semblent savoir quoi dire ou faire. C'est alors qu'ils réalisent que sur la soucoupe volante, en haut de la rampe, se tient désormais une autre créature humanoïde, d'allure plus menaçante.
Les soldats reculent et braquent leurs armes sur le nouveau venu, et cette fois, la foule des curieux panique et reflue en hurlant. La créature descend la rampe, la soucoupe volante se referme et la rampe se rétracte. La visière du casque du nouveau venu se soulève révélant une lumière pulsante, qui décoche des rayons lumineux en direction des fusils mitrailleurs que portaient deux soldats. Ceux-ci lâchent leurs armes, et incrédules, réalisent qu'elles ont été désintégrées. La créature décoche de nouveaux rayons, désarmant trois autres soldats, puis désintègre le char d'où provenait le tir, tandis que son équipage a apparemment eu le temps de sauter, et il n'en reste plus qu'une flaque de métal fondu.
Tous les militaires refluent, tandis que le premier visiteur de l'Espace se redresse, l'épaule en sang, pour crier : "Gort! Deglet ovrosco!
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Ici la page du forum Philippe-Ebly.fr consacrée à ce film.
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Le jour des Triffides, le roman de 1951
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The Day of the Triffids (1951)
Autres titres : La révolte des Triffides, Les Triffides.
Adapté au cinéma dans La Révolte des Triffides (1963, The Day of the Triffids)
Adapté en mini-série télévisée de 10 épisodes dans The Day of the Triffids (1981)
Adapté en téléfilm (deux parties) dans Le jour des Triffids (2009, The Day of The Triffids).
Sorti en Angleterre en août 1951 chez MICHAEL JOSEPH UK (grand format)
Sorti aux USA en décembre 1951 chez DOUBLE DAY US (grand format)
Sorti en France en 1956 chez FLEUVE NOIR ANTICIPATION FR (poche, traduction de Michel Duino)
Sorti en France le 14 novembre 1974 chez OPTA FR (grand format, traduction de Marcel Battin, couverture de Moebius)
De John Wyndham.
Résumé à venir.
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(traduction au plus proche)
I
LA FIN COMMENCE
Quand un jour que vous savez être un mercredi commence en sonnant comme un dimanche, il y a quelque qui cloche sérieusement quelque part.
Je l'ai senti dès l'instant où je m'éveillai. Et malgré cela, quand je commençai à fonctionner plus clairement, j'en doutais. Après tout, le plus probable était que je me trompais - et pas le reste du monde - bien que je ne voyais pas alors comment cela aurait été possible. Du coup, j'attendais, aiguillonné par le doute. Mais soudain j'eus mon premier début de preuve objective - une horloge lointaine qui sonnait ce qui semblaient être huit heures. J'écoutais avec extrême attention et soupçon. De suite une autre horloge commença à sonner, clairement, décisivement. Nonchalamment, elle indiqua huit heures, irréfutablement. Alors je sus que les choses avaient mal tourné.
La manière dont j'en vins à rater la fin du monde - ou, en tout cas, la fin du monde que j'avais connu depuis bientôt trente ans - fut un pur hasard: comme dans beaucoup de cas de survie, quand vous y réfléchissez un peu. Par la nature des choses, il y avait toujours beaucoup de gens quelconques dans un hôpital, et la loi des moyennes m'avait choisi pour être l'un d'entre eux plus ou moins une semaine auparavant...
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(texte original)
I
THE END BEGINS
When a day that you happen to know is Wednesday starts off by sounding like Sunday, there is something seriously wrong somewhere.
I felt that from the moment I woke. And yet, when I started functioning a little more sharply, I misgave. After all, the odds were that it was I who was wrong, and not everyone else - though I did not see how that could be. I went on waiting, tinged with doubt. But presently I had my first bit of objective evidence - a distant clock struck what sounded like eight. I listened hard and suspiciously. Soon another clock began, on a loud, decisive note. In a leisurely fashion it gave an indisputable eight. Then I knew things were awry.
The way I came to miss the end of the world - well, the end of the world I had known for close on thirty years - was sheer accident: like a lot of survival, when you come to think of it. In the nature of things a good many somebodies are always in hospital, and the law of averages had picked on me to be one of them a week or so before...
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