Le Monde perdu, le film de 1925
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The Lost World (1925)
... à ne pas confondre avec le titre copy-fraudé du film Jurassic Park 2: The Lost World (1997).
Ne pas confondre avec le remake de 1960.
Noter que ce film existe en plusieurs versions : originale teintée perdue ; abrégée noir et blanc ; plus complète et teintée de 2017.
Sorti aux USA le 22 juin 1925 (version complète teintée, présumée perdue car détruite par le studio pour empêcher la rediffusion lors du lancement de la sortie de King Kong).
Sorti en blu-ray américain FLICKER ALLEY le 19 septembre 2017 (restauré, multi-régions, nombreux bonus).
Ici l'article de ce blog sur le blu-ray américain de 2017 du Monde perdu (1925,The Lost World)
De Harry O. Hoyt ; sur un scénario de Marion Fairfax ; d'après le roman de Arthur Conan Doyle ; avec Wallace Beery, Bessie Love, Lloyd Hughes, Alma Bennett, Arthur Hoyt, Margaret McWade, Bull Montana, Frank Finch Smiles, Jules Cowles, George Bunny, Charles Wellesley, Arthur Conan Doyle.
La parole à Arthur Conan Doyle, l’auteur de ce récit : « j’aurai accompli mon simple but si j’ai donné une heure de joie au gamin qui est à moitié adulte ou à l’adulte qui est à moitié gamin. »
Londres illuminée la nuit, ses docks fumants, Westminster et la tour de Big Ben. Dans le salon cossu d’un hôtel particulier, une jeune fille de la bonne société, Gladys déclare à Ed Malone, un jeune homme de la bonne société, qu’il aura beau répéter sa proposition de mariage, elle lui fera toujours la même réponse – elle n’épousera qu’un homme qui aura accompli des exploits et des expériences extraordinaires, un homme qui peut regarder la Mort en face sans ciller !
Et Gladys de s’arracher des bras de Ed, ramasser un gros chat angora blanc sur le tapis, pour aller s’asseoir dans le canapé voisin, caressant le chat dans une pose parfaitement étudiée, laissant le jeune homme tourmenté par sa question existentielle du moment : que pouvait bien entendre Gladys par accomplir des exploits, des expériences extraordinaires et regarder la Mort en face sans ciller ? Excluant visiblement de s’engager dans l’Armée pour attraper des maladies exotiques dans les Colonies et éventuellement s’y faire tuer, Ed se retourne vers Gladys : et s’il n’avait jamais l’occasion dans sa vie d’accomplir de grandes choses ?
Ed va au canapé, attrape le chat angora et le jette, relève la jeune fille pour la serrer dans ses bras – mais n’y parvient qu’à moitié, car Gladys le repousse en répondant que le genre d’homme dont elle parle crée ses propres occasions – et que rien ne peut le retenir !
Visiblement, Ed a dû mal à suivre Gladys : la jeune fille veut-elle dire par là qu’il doit l’embrasser de force et davantage sur le canapé, ou bien qu’il pourrait imaginer et mettre en scène les exploits auxquels Gladys fait allusion ? Ne pouvant se décider, Ed embrasse brièvement sur la bouche la jeune fille – et prend la fuite. Satisfaite, Gladys baisse les yeux tandis que sa chatte angora s’amuse à jouer avec un fil qui pendait de la table voisine – et sourit davantage.
Plus tard, dans les bureaux du Journal des Archives Hebdomadaires de la Littérature, des Sciences et des Arts de Londres, dont l’enseigne clignote à travers le brouillard, au-dessus de la rue animée. Une douzaine de gentlemen s’affairent assis à des tables et bureaux chargés de journaux, dossiers, dont quelques sténotypistes à leurs machines à écrire. Ed Malone fait son entrée et ôte son melon, tandis dans le bureau voisin, le propriétaire du journal s’inquiète auprès de son directeur : il veut un avis juridique, car le professeur Challenger menace de faire un procès à son journal à cause de leur article doutant des déclarations de Challenger sur les dinosaures encore en vie à leur époque.
La coupure de presse a pour titre : « un fameux zoologiste revient d’Amérique du Sud sans preuve de son récit extraordinaire. » Et plus bas, le corps du texte : « Le Professeur Challenger, auteur et scientifique bien connu est revenu à Londres avec l’extraordinaire récit de Mammouths, Ptérodactyles et autres monstres préhistoriques encore en vie. Malheureusement pour la réputation du professeur, celui-ci prétend avoir perdu la majorité de ses relevés quand son canot a été prétendument retourné – et mis à part sa parole, il n’est en mesure d’apporter aucune autre ‘preuve’ que le journal très endommagé d’un certain Maple White, un exploreur américain... »
Pour le patron du journal, il est clair que Challenger est fou à lier : il a presque tué trois des envoyés spéciaux qu’il avait envoyé pour l’interviewer ce jour-là ! Pendant ce temps, Ed est allé trouver le rédacteur-en-chef, McArdle, et lui demande si ce dernier pourrait l’envoyer sur une mission dangereuse, car tout ce dont Ed a besoin, c’est d’une chance... et de renverser accidentellement la bouteille d’encre qui était posée dans un coin du bureau.
Catastrophé, Ed sort un grand mouchoir, s’éponge préalablement le visage, puis tente d’éponger l’encre répandue. Furieux, McArdle crie à Ed d’aller voir ailleurs. Pour McArdle, Ed semble vraiment pressé de perdre la vie. Ed s’excuse, s’éponge à nouveau le visage avec son mouchoir couvert d’encre, puis voulant sortir en hâte, dérape sur un peu d’encre à terre, et perdant l’équilibre, va s’étaler magistralement à l’entrée du bureau du propriétaire du journal.
Le Directeur se lève d’un bond, et découvrant le visage maculé d’encre de Ed Malone, s’indigne : est-ce que Ed fait partie des envoyés spéciaux qui essayaient d’interviewer Challenger. Ed se relève et répond que non. Plutôt que d’écouter les excuses du jeune homme, le directeur presse Ed de se rendre au Palais Zoologique et de couvrir la conférence de Challenger dont les journalistes ont été bannis – mais Ed, lui, devra y entrer. Ed est ravi et sert la main, reconnaissant du directeur.
Au Musée Zoologique, Sir John Roxton, l’air circonspect, fait mine inspecter un squelette de dinosaure dans une vaste salle d’exposition, quand on l’interpelle : présenté comme un fameux chasseur de fauves et explorateur, il a été invité pour vérifier le conte à dormir debout de Challenger. Sir John salue dignement la foule des visiteurs en s’inclinant brièvement et en levant légèrement le haut-de-forme qu’il tenait à la main avec son manteau.
Tandis que la foule se presse à l’entrée de la salle de conférence, Sir John Roxton salue Ed Malone, lui assurant qu’ils sont partis pour assister à une soirée animée, les étudiants de l’université étant venus en force pour huer le vieux Challenger. Et effectivement, en haut des marches qui mènent à la salle de conférence, les jeunes gominés en costume cravate s’amusent à faire tourner en l’air des crécelles et à passer une écharpe au gorille empaillé qui trône en haut des marches.
Ed Malone répond à Sir John que Challenger s’est lui-même ridiculisé aux yeux du public avec ses histoires de dinosaures encore en vie. Et de s’étonner : que peut-il espérer gagner en racontant de tels mensonges ?
Si Ed est ouvertement moqueur, Sir John lui, parait soucieux. Il baisse les yeux et répond que les terres au-delà de l’Amazon contiennent plus de cinquante milliers de miles de rives inexplorées : qui pourrait dire ce qui pourrait vivre dans cette jungle, aussi vaste que l’Europe ? Ed perd brièvement son sourire – puis éclate de rire : comment le récit de Challenger pourrait-il être vrai ? Ces créatures sont toutes mortes il y a dix millions d’années !
Sir John répond sévèrement : Ed pourrait au moins faire la preuve d’équité en laissant Challenger exprimer sa défense. Ed redevient sérieux et admet que Sir John a raison. Comme ce dernier va pour entrer dans la salle de conférence, il s’étonne que Ed hésite à le suivre. Ed explique : les journalistes sont interdits – si Ed montre sa carte de presse, il sera jeté dehors, alors il se demandait justement si... Ed rit cette fois nerveusement, et Sir John sort son propre carton d’invitation : avec plaisir, Sir John présentera Ed Malone comme étant son invité.
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Spur, l'éperon, la nouvelle de 1923
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Spur 1923
Sorti aux USA en février 1923 dans le magazine mensuel Munsey de New-York US.
Réédité en 1926 dans Who Wants a Green Bottle? and Other Uneasy Tales.
***

Le texte original de Tod Robbins de février 1923 extrait de « Who Wants a Green Bottle? ».
Domaine public.
SPUR
I.
Jacques Courbé was a romanticist. He measured only twenty-eight inches from the soles of his diminutive feet to the crown of his head; but there were times, as he rode into the arena on his gallant charger, St. Eustache, when he felt himself a doughty knight of old about to do battle for his lady.
What matter that St. Eustache was not a gallant charger except in his master’s imagination—not even a pony, indeed, but a large dog of a nondescript breed, with the long snout and upstanding aura of a wolf? What matter that M. Courbé’s entrance was invariably greeted with shouts of derisive laughter and bombardments of banana skins and orange peel? What matter that he had no lady, and that his daring deeds were severely curtailed to a mimicry of the bareback riders who preceded him? What mattered all these things to the tiny man who lived in dreams, and who resolutely closed his shoe-button eyes to the drab realities of life?
The dwarf had no friends among the other freaks in Copo’s Circus. They considered him ill-tempered and egotistical, and he loathed them for their acceptance of things as they were. Imagination was the armour that protected him from the curious glances of a cruel, gaping world, from the stinging lash of ridicule, from the bombardments of banana skins and orange peel. Without it, he must have shriveled up and died. But those others? Ah, they had no armour except their own thick hides! The door that opened on the kingdom of imagination was closed and locked to them; and although they did not wish to open this door, although they did not miss what lay beyond it, they resented and mistrusted any one who possessed the key.
Now it came about, after many humiliating performances in the arena, made palatable only by dreams, that love entered the circus tent and beckoned commandingly to M. Jacques Corbe. In an instant the dwarf was engulfed in a sea of wild, tumultuous passion.
Mlle. Jeanne Marie was a daring bareback rider. It made M. Jacques Courbé’s tiny heart stand still to see her that first night of her appearance in the arena, performing brilliantly on the broad back of her aged mare, Sappho. A tall, blonde woman of the amazon type, she had round eyes of baby blue which held no spark of her avaricious peasant’s soul, carmine lips and cheeks, large white teeth which flashed continually in a smile, and hands which, when doubled up, were nearly the size of the dwarf’s head.
Her partner in the act was Simon Lafleur, the Romeo of the circus tent—a swarthy, herculean young man with bold black eyes and hair that glistened with grease, like the back of Solon, the trained seal.
From the first performance, M. Jacques Courbé loved Mlle. Jeanne Marie. All his tiny body was shaken with longing for her. Her buxom charms, so generously revealed in tights and spangles, made him flush and cast down his eyes. The familiarities allowed to Simon Lafleur, the bodily acrobatic contacts of the two performers, made the dwarf’s blood boil. Mounted on St. Eustache, awaiting his turn at the entrance, he would grind his teeth in impotent rage to see Simon circling round and round the ring, standing proudly on the back of Sappho and holding Mlle. Jeanne Marie in an ecstatic embrace, while she kicked one shapely, bespangled leg skyward.
“Ah, the dog!” M. Jacques Courbé would mutter. “Some day I shall teach this hulking stable boy his place! Ma foi, I will clip his ears for him!”
St. Eustache did not share his master’s admiration for Mlle. Jeanne Marie. From the first he evinced his hearty detestation of her by low growls and a ferocious display of long, sharp fangs. It was little consolation for the dwarf to know that St. Eustache showed still more marked signs of rage when Simon Lafleur approached him. It pined M. Jacques Courbé to think that his gallant charger, his sole companion, his bedfellow, should not also love and admire the splendid giantess who each night risked life and limb before the awed populace. Often, when they were alone together, he would chide St. Eustache on his churlishness.
“Ah, you devil of a dog!” the dwarf would cry. “Why must you always growl and show your ugly teeth when the lovely Jeanne Marie condescends to notice you? Have you no feelings under your tough hide? Cur, she is an angel, and you snarl at her! Do you not remember how I found you, starving puppy in a Paris gutter? And now you must threaten the hand of my princess! So this is you gratitude, great hairy pig!”.
Sources : Olga Baclanova.com
*
La traduction au plus proche
L’EPERON
I.
Jacques Courbé était un romantique. Il ne mesurait que soixante-dix centimètres de la plante de ses petits pieds au sommet de sa tête, mais il y avait des moments, lorsqu'il entrait dans l'arène sur son galant destrier, Saint-Eustache, où il se sentait comme un vaillant chevalier d'autrefois sur le point de livrer bataille pour sa dame.
Qu’importait que Saint-Eustache n'ait été un galant cavalier que dans l'imagination de son maître — pas même un poney, d'ailleurs, mais un gros chien d'une race indéterminée, au long museau et à l'aura de loup ? Qu'importait que l'entrée de M. Courbé n’ait été invariablement saluée par des cris de dérision et des bombardements de peaux de bananes et d'oranges ? Qu'importait qu'il n'ait pas eu de dame et que ses audaces s’en soient réduites à une mimique des cavaliers à cru qui l'avaient précédé ? Qu'importaient toutes ces choses au petit homme qui vivait dans les rêves et qui fermait résolument ses yeux en boutons de chaussures aux mornes réalités de la vie ?
Le nain n'avait pas d'amis parmi les autres monstres du cirque de Copo. Ils le considéraient comme colérique et égoïste, et il les détestait parce qu'ils acceptaient les choses telles qu'elles étaient. L'imagination était l'armure qui le protégeait des regards curieux d'un monde cruel et béant, du fouet cinglant du ridicule, des bombardements de peaux de bananes et d'écorces d'orange. Sans elle, il aurait dû se ratatiner et mourir. Mais les autres ? Ah, ils n'avaient d'autre armure que leurs propres peaux épaisses ! La porte qui s'ouvrait sur le royaume de l'imagination leur était fermée et verrouillée ; et bien qu'ils ne souhaitassent pas ouvrir cette porte, bien qu'ils ne s'attendissent pas à ce qui se trouvait au-delà, ils éprouvaient du ressentiment et de la méfiance à l'égard de quiconque en possédait la clé.
Or, après de nombreuses représentations humiliantes dans l'arène, rendues supportables seulement par les rêves, l'amour entra dans le chapiteau du cirque et fit signe à M. Jacques Corbe. En un instant, le nain fut englouti dans un océan de passion sauvage et tumultueuse.
Mlle Jeanne Marie était une audacieuse écuyère. Le petit cœur de M. Jacques Courbé s'est arrêté en la voyant, le premier soir de son apparition dans l'arène, évoluer brillamment sur le large dos de sa jument âgée, Sappho. Grande femme blonde de type amazone, elle avait des yeux ronds d'un bleu ciel qui ne laissaient rien paraître de son âme de paysanne avaricieuse, des lèvres et des joues carmines, de grandes dents blanches qui éblouissaient continuellement de son sourire, et des mains qui, poing contre poing, avaient presque la taille de la tête d'un nain.
Son partenaire dans le numéro était Simon Lafleur, le Roméo du chapiteau, un jeune homme basané, herculéen, aux yeux noirs et audacieux et aux cheveux noirs luisants de graisse, comme le dos de Solon, le phoque dressé.
Dès la première représentation, M. Jacques Courbé avait aimé Mlle Jeanne Marie. Tout son petit corps frémissait de désir pour elle. Ses charmes plantureux, si généreusement dévoilés dans les collants et les paillettes, le faisaient rougir et baisser les yeux. Les familiarités accordées à Simon Lafleur, les contacts acrobatiques corporels des deux interprètes, faisaient bouillir le sang du nain. Monté sur Saint-Eustache, attendant son tour à l'entrée, il grinçait des dents de rage impuissante en voyant Simon tourner autour du ring, se dresser fièrement sur le dos de Sappho et tenir Mlle Jeanne Marie dans une étreinte extatique, tandis qu'elle donnait des coups de pied dans le ciel avec une jambe bien galbée et couverte de paillettes.
« Ah, le chien ! marmonait M. Jacques Courbé. Un jour, j'apprendrai à ce gros lourd de garçon d'écurie à rester à sa place ! Ma foi, je lui couperai bien les oreilles !"
Saint-Eustache ne partageait pas l'admiration de son maître pour Mlle Jeanne-Marie. Dès le début, il manifesta sa profonde détestation pour elle par des grondements bas et un féroce déploiement de crocs longs et acérés. C’était une maigre consolation pour le nain de savoir que Saint-Eustache montrait des signes de rage encore plus marqués lorsque Simon Lafleur s'approchait de lui. M. Jacques Courbé se désolait à l'idée que son galant, son unique compagnon, son compagnon de lit, n'aimait pas et n'admirait pas la splendide géante qui, chaque soir, risquait sa vie et son corps devant la populace en délire. Souvent, lorsqu'ils étaient seuls ensemble, il réprimandait Saint-Eustache pour sa grossierté.
« Ah, diable de chien ! s'écriait le nain. "Pourquoi dois-tu toujours grogner et montrer tes vilaines dents quand la belle Jeanne Marie condescend à te remarquer ? N'as-tu pas de sentiments sous ta peau dure ? Cur, c'est un ange, et toi, tu lui grognes dessus ! Ne te souviens-tu pas de comment je t'ai trouvé, chiot affamé dans un caniveau de Paris ? Et maintenant, tu dois menacer la main de ma princesse ! C'est donc ça, ta reconnaissance, grand cochon poilu !".
***
Le péril bleu, le roman de 1910
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Le péril bleu (1910)
Noter que ce roman est désormais dans le domaine public.
Sorti en France en 1910.
De Maurice Renard.
Résumé à venir.
***
(texte original)
Il y a six mois - c'était exactement le lundi 16 juin 1913 à neuf heures du matin -, je vis entrer dans mon studio la jeune chambrière qui me servait alors. Comme je venais d'entamer un travail passionnant et que la consigne était de me laisser tranquille, les paroles qui montèrent à mes lèvres furent trois ou quatre blasphèmes de choix. Mais la feuille n'en eut point souci et continua d'avancer. Elle portait sur un plateau de laque une carte de visite, et sa figure exultait d'un triomphe si éclatant qu'elle avait l'air de mimer, avec des accessoires de fortune, la célèbre chorégraphie où Salomé promène sur un plateau d'argent la tête d'Iokanaan.
Je l'apostrophais sans bienveillance:
- Qu'est-ce qui vous prend ? C'est la carte du Père éternel que vous trimbalez ? Donnez. Ah! mon Dieu! Pas possible ?!... Faites entrer! presto! presto!
J'avais lu le nom, la qualité et l'adresse de l'homme illustre parmi les plus illustres, l'homme de 1912, l'homme du Péril bleu:
JEAN LE TELLIER
Directeur de l'Observatoire
202, boulevard Saint-Germain
***
Ici la page du forum Philippe-Ebly.fr consacrée à ce roman.
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L'Atlantide, le roman de 1919
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L’Atlantide (1919)
Paru en 1919 en France chez ALBIN MICHEL ;
Réédité en grand format jusqu’à 1947 ;
Réédité en poche à partir de février 1956.
Adapté au cinéma en 1921 par Jacques Feyder.
Adapté au cinéma en 1932 par Georg Wilhelm Pabst.
Adapté au cinéma en 1947 titre américain Siren of Atlantis, titre anglais Atlantis: The Lost Continent, par Gregg G. Tallas, John Brahm et Arthur Riley.
Adapté au cinéma en 1961 par Edgar George Ulmer.
Adapté au cinéma en 1992 par Bob Swaim.
Par Pierre Benoit.
Pour adultes et adolescents.
(Aventure, monde perdu, fantastique, presse) En 1896 dans le Sahara algérien. Deux officiers, André de Saint-Avit et Jean Morhange, enquêtent sur la disparition de leurs collègues. Ils sont drogués et enlevés par un guerrier targui, pourvoyeur de la monstrueuse reine Antinea. …
*
Le texte original de Pierre Benoit, pour ALBIN MICHEL .
CHAPITRE PREMIER
UN POSTE DU SUD
Le samedi 6 juin 1903 rompit la monotone vie qu’on menait au poste de Hassi-Inifel par deux évènements d’inégale importance : l’arrivée d’une lettre de Mlle Cécile de C… et celle des plus récents numéros du Journal officiel de la République française.
Si mon lieutenant le permet ? dit le maréchal des logis-chef Châtelain, se mettant à parcourir les numéros dont il avait fait sauter les bandes.
D’un signe de tête, j’aquiesçai, déjà tout entier plongé dans la lecture de la lettre de Melle de C…
Lorsque ceci vous parviendra, écrivait en substance cette aimable jeune fille, maman et moi aurons dans doute quitté Paris pour la campagne. Si, dans votre bled, l’idée que je m’ennuie autant que vous peut vous être une consolation, soyez heureux. Le Grand Prix a eu lieu. J’ai joué le cheval que vous m’aviez indiqué, et, naturellement j’ai perdu. L’avant-veille, nous avons dîné chez les Marial de la Touche. Il y avait Elias Chatrian, toujours étonnamment jeune. Je vous envoie son dernier livre, qui fait assez de bruit. Il paraît que les Martial de la Touche y sont peints nature. J’y joins les derniers de Bourget, de Loti et de France, plus les deux ou trois scies à la mode dans les cafés-concerts. En politique, on dit que l’application de la loi sur les congrégations rencontrera de réelles difficultés. Rien de bien nouveau dans les théâtres. J’ai pris un abonnement d’été à l’Illustration. Si ça vous chante… à la campagne, on ne sait que faire. Toujours le même lot d’idiots en perspective pour le tennis. Je n’aurai aucun mérite à vous écrire souvent. Épargnez-moi vos réflexions à propos du petit Combemale. Je ne suis pas féministe pour deux sous, ayant assez de confiance en ceux qui me disent jolie, et en vous particulièrement. Mais enfin, j’enrage à l’idée que si je me permettais vis-à-vis d’un seul de nos garçons de ferme le quart des privautés que vous avez sûrement avec vos Ouled-Naïls… Passons. Il y a des imaginations trop désobligeantes.
J’en était à ce point de la prose de cette jeune fille émancipée, lorsqu’une exclamation scandaleuse du maréchal des logis me fit relever la tête.
— Mon lieutenant !Qu’y a-t-il ?
— Eh bien ! Ils en ont de bonnes au ministère. Lisez plutôt.
Il me tendit l’Officiel. Je lus :
Par décision en date du 1er mai 1903, le capitaine de Saint-Avrit (Andé), hors cadres, est affecté au 3e spahis, et nommé au commandement du poste de Hassi-Inifel.
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Ici la page du forum Philippe-Ebly.fr consacrée à ce roman.
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Little Nemo In Slumberland, la bande dessinée de 1905
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Little Nemo In Slumberland (1905)
Titre alternatif : In the Land of Wonderful Dreams (dans le pays des rêves merveilleux).
Cette bande dessinée appartient au domaine public. Une sélection de planche est disponible en ligne sur le site de Gallica.
Publiée à partir du 15 octobre 1905 jusqu’au 23 juillet 1911 dans le supplément du dimanche du New York Herald, puis dans le supplément du New York American du 3 septembre 1911 jusqu’au 9 janvier 1927.
Traduit en français Pierre Horay en 1969 pour la période 1905-1910.
Intégrale français volumes 1 à 5 non restaurée chez Milan à partir de 1989, sixième tome édité aux USA.
Partiellement traduite et restaurée chez Delcourt en deux volumes.
Traduit par Théodore Lillo et restauré en trois volumes aux éditions Conspiration le 15 avril 2021 ;
Traduit par Moira Kaplan et restauré par Daniel Guerrier aux éditions Spot (deux volumes parus) le 25 novembre 2021.
Edition uk / fr / de intégrale non restaurée du 17 août 2022 aux éditions Evergreen.
De Winsor McCay (dessin et scénario),
Pour adultes et adolescents.
(Fantasy onirique horrifique) Petit Némo rêve chaque nuit qu’il est invité à explorer le pays des rêves, puis Mars et le monde entier, mais à chaque fois que le voyage devient trop mouvementé, il tombe de son lit et se réveille.
*
Les vignettes de Winsor McCay pour le New-York Herald en 1905, couleurs originales approchées en respectant la balance des blancs et en éliminant pour les fonds tâches, virages et couleur du papier, balance des noirs, chairs les plus naturelles possibles. Notez bien que cette restauration rapide n’est qu’approximative, que le format original n’est pas respecté et que les vignettes sont réarrangées.
*
Le texte original de Winsor McCay pour le New-York Herald en 1905,
LITTLE NEMO IN SLUMBERLAND
— HIS MAJESTY REQUESTS THE PRESENCE OF LITTLE NEMO.
1
LITTLE NEMO HAD JUST FALLEN ASLEEP WHEN AN OOMP APPEARED WHO SAID “YOU ARE REQUESTED TO APPEAR BEFORE HIS MAJESTY MORPHEUS OF SLUMBERLAND, AND I’VE BROUGHT A LITTLE SPOTTED NIGHT HORSE FOR YOU TO RIDE, BUT YOU MUSTN’T WHIP HIM OR DRIVE HIME FAST. DO YOU HEAR ?
2
HIS NAME IS SOMNUS AND HE’S AS GENTLE AS CAN BE.”
NEMO WAS SURPRISED AS WELL AS DELIGHTED TO RECEIVE THE KING’S INVITATION. SO HE SCRAMBLED OUT OF BED AND MOUNTED THE PRANCING PONY WHICH NOW APPEARED.
3
“SLUMBELAND IS THE MOST WONDERFUL PLACE IN THE SKY, YOU MUSTN’T MISS A SINGLE THING. SEE IT ALL! SLUMBERLAND IS A LONG WAY OFF THROUGH MANY MILES OF WEIRD SCENES” SAID OOMP. “BUT BE GOOD TO YOUR HORSE AND YOU WILL ARRIVE THERE SAFE AND SOUND.”
4
AFTER TRAVELING SOME THOUSANDS OF MILES HE MET THE OOMP IN DISGUISE WHO CAUTIONED HIM AGAIN TO BE CAREFUL ABOUT SPEEDING HIS FAITHFUL MOUNT : “GRACIOUS! WHAT IS THAT ? — BE KIND TO HIM, I WARN YOU.”
5
NEMO OBEYED UNTIL HE CAME UP WITH A GREEN KANGAROO WHO CHALLENGED HIM TO A RACE : “I’LL RACE YOU TO MOONTOWN, WHAT DO YOU SAY ?” HE ACCEPTED BECAUSE HE THOUGHT IT WOULD BE SO EASY TO WIN WITH SOMNIUS.
6
WHEN HE FOUND THE RACE WAS TO BE A FREE-FOR-ALL HURDLE RACE WITH ALL MANNER OF STRANGE LOOKING CREATURE ALSO CONTESTING, HE PROCEEDED TO WITHDRAW FROM IT.
7
NOT SO WITH SOMNUS, HER SPUNK WAS UP, NEMO FOUND HER BEYOND HIS CONTROL AND RUNNING AWAY. TRY AS HE MIGHT NEMO COULD NOT HOLD HER BACK.
8
THEY FAIRLY FLEW THOUGH THE SKY UNTIL SOMNUS STUMBLED ON A STAR. NEMO CLUTCHED AT THE SADDLE BUT COULD NOT HOLD FAST, SO OVER HE WENT.
9
DOWN DOWN DOWN HE SHOT THOUGH MILES AND MILES OF SPACE : “I WONDER WHAT THE OOMP WILL SAY, OH!”
10
OVER AND OVER HE TURNED IN HIS DESCENT CAUSING INTENSE ANGUISH…
11
AND BECOMING SO DIZZY THAT HE THOUGHT HE WAS GOING TO DIE HE BEGAN TO SCREAM : “OH PAPA, OH MAMA!”.
12
WHEN HE AWOKE.
*
La traduction au plus proche.
PETIT NEMO EN SOMLENTERRE
— SA MAJESTE REQUIERT LA PRESENCE DE PETIT NEMO.
1
PETIT NEMO VENAIT JUSTE DE S’ENDORMIR QUAND UN OOMP APPARUT, QUI DISAIT « VOUS ETES REQUIS D'APPARAÎTRE DEVANT SA MAJESTE MORPHEE DE SOMLENTERRE, ET JE VOUS AI AMENÉ UN PETIT CHEVAL DE NUIT TACHETÉ POUR QUE VOUS LE MONTIEZ, MAIS VOUS NE DEVEZ PAS LE FOUETTER OU LE FAIRE GALOPER. VOUS M’ENTENDEZ ?
2
SON NOM EST SOMNE ET IL EST AUSSI GENTIL QU’ON PUISSE ETRE. » NEMO ÉTAIT SURPRIS AUSSI BIEN QU’ENCHANTE DE RECEVOIR L’INVITATION DU ROI. ALORS IL SE TORTILLA HORS DU LIT ET GRIMPA SUR LE PONEY IMPATIENT QUI VENAIT D'APPARAÎTRE.
3
“SOMLENTERRE EST LE PLUS MERVEILLEUX ENDROIT AU CIEL, VOUS NE DEVEZ PAS EN RATER UNE MIETTE. VOYEZ TOUT ! MAIS SOMLENTERRE EST AU BOUT D’UNE LONGUE ROUTE A TRAVERS DE NOMBREUX MILLES DE PAYSAGES ETRANGES, DISAIT OOMP. SOYEZ BON AVEC VOTRE CHEVAL ET VOUS ARRIVEREZ LA-BAS SAIN ET SAUF. »
4
APRES AVOIR PARCOURU QUELQUES MILLIERS DE MILLES, IL RENCONTRA L’OOMP DEGUISE QUI LE CONSEILLAIT A NOUVEAU D’ETRE PRUDENT QUANT A FAIRE GALOPER SON FIDELE DESTRIER: « BONTE DIVINE ! QU’EST-CE QUE C’EST QUE ÇA ? — SOYEZ GENTIL AVEC LUI, JE VOUS AURAIS AVERTI ! »
5
NEMO SUIVIT LE CONSEIL JUSQU’A CE QU’IL RATTRAPE UN KANGOUROU VERT QUI LE DEFIA DE GAGNER UNE COURSE: “FAISONS LA COURSE JUSQU’A LUNEVILLE, QU’EN DITES-VOUS ? » IL ACCEPTA PARCE QU’IL PENSAIT QUE CE SERAIT TRÈS FACILE DE GAGNER AVEC SOMNE.
6
QUAND IL DECOUVRIT QUE LA COURSE DEVAIT ÊTRE UNE COURSE D’OBSTACLE OUVERTE A TOUTES SORTES DE CREATURES D’ALLURE BIZARRE QUI VOULAIENT TOUTES GAGNER, IL S’EFFORÇA DE S’EN RETIRER.
7
MAIS SOMNE N’ETAIT PAS DE CET AVIS, TOUJOURS PLUS EXCITE : NEMO SE RETROUVAIT AVEC UNE MONTURE HORS DE SON CONTROLE ET GALOPANT TOUJOURS PLUS LOIN. NEMO ESSAYAIT AUTANT QU’IL LE POUVAIT MAIS IL NE PARVENAIT PAS A LA RETENIR.
8
ILS VOLERENT JOLIMENT A TRAVERS LE CIEL JUSQU’A CE QUE SOMNE TREBUCHE SUR UNE ETOILE. NEMO SE CRAMPONNA A LA SELLE, MAIS NE PUT SE RETENIR ASSEZ FERMEMENT, ALORS IL PARTIT TÊTE LA PREMIERE.
9
EN CHUTE LIBRE ET EN PIQUE IL FILA DÉVALANT DES MILLES ET DES MILLES D’ESPACE : « JE ME DEMANDE CE QUE LE OOMP VA DIRE, OH ! »
10
CUL PAR-DESSUS TÊTE IL BASCULA ENCORE ET ENCORE TOUT LE LONG DE SA CHUTE, PAR CELA TRÈS ANGOISSE...
11
COMME IL COMMENÇAIT A AVOIR LE VERTIGE, IL PENSA QU’IL ALLAIT MOURIR ALORS IL SE MIT A CRIER : “OH PAPA, OH MAMAN! »
12
ALORS IL SE RÉVEILLA.
*
La traduction Accord de 1989 pour l’éditeur MILAN.
LITTLE NEMO IN SLUMBERLAND
— SA MAJESTE DEMANDE LITTLE NEMO.
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LITTLE NEMO VENAIT JUSTE DE S’ENDORMIR QUAND OOMP APPARUT : « SA MAJESTE MORPHEE, ROI DE SLUMBERLAND, VOUS DEMANDE. VOICI UN PETIT CHEVAL DE LA NUIT QUI VOUS Y CONDUIRA. IL NE FAUT NI LE FOUETTER NI LE PRESSER, COMPRIS ?
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IL S’APPELLE SOMNUS ET IL EST ON NE PEUT PLUS DOUX. » ETONNE ET RAVI DE CETTE INVITATION, NEMO SAUTA DU LIT ET ENFOURCHA LE PONEY QUI VENAIT D’ENTRER EN CARACOLANT.
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« SLUMBERLAND EST TRES LOIN AU-DELÀ DE MYSTERIEUSES CONTREES », LUI DIT OOMP. « SOYEZ GENTIL AVEC VOTRE CHEVAL ET VOUS ARRIVEREZ SAIN ET SAUF. SLUMBERLAND EST LA REGION LA PLUS MERVEILLEUSE DU CIEL. NE MANQUEZ PAS ÇA, C’EST A VOIR. »
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APRES PLUSIEURS MILLIERS DE KILOMETRES, IL RENCONTRA OOMP, DEGUISE, QUI LUI RECOMMANDA ENCORE DE NE PAS PRESSER SA MONTURE : « ÇA ALORS ! QU’EST-CE QUE C’EST ? — SOYEZ GENTIL AVEC LUI, HEIN ! »
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NEMO OBEIT, MAIS IL RENCONTRA BIENTÔ UN KANGOUROU VERT QUI LE DEFIA à LA COURSE : « LE PREMIER SUR LA LUNE ! D’ACCORD ? » IL ACCEPTA, CERTAIN DE GAGNER FACILEMENT.
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MAIS QUAND IL VIT QUE LA COURSE ETAIT OUVERTE A TOUTES SORTES D’ETRANGES CREATURES, IL VOULUT S’EN RETIRER.
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MAIS SOMNUS, EMBALLE, NE L’ENTENDAIT PAS AINSI ET ECHAPPA AU CONTRÔLE DE NEMO QUI NE POUVAIT PLUS RIEN FAIRE POUR LE RETENIR.
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ILS VOLAIENT A TRAVERS LE CIEL QUAND SOMNIUS TREBUCHA SUR UNE ETOILE. NEMO A BEAU SE CRAMPONNER A LA SELLE, IL EST DÉSARÇONNÉ.
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IL TOMBE, TOMBE, TOMBE, A TRAVERS DES KILOMETRES DE VIDE : « QUE VA DIRE OOMP ? »
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IL DEGRINGOLE EN TOURNANT DANS TOUS LES SENS, PLEIN D’ANGOISSE...
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PRIS D’UN TEL VERTIGE QU’IL A PEUR DE MOURIR ET SE MET A CRIER… « PAPA ! MAMAN ! »
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ET S’EVEILLE.
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La traduction de Moira Kaplan du 25 novembre 2021 pour les éditions SPOT FR.
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NEMO VIENT DE S’ENDORMIR LORSQU’UN OUMP APPARAÎT ET LUI DIT : « SA MAJESTE MORPHEE DU ROYAUME DU SOMMEIL TE FAIT PRIER DE PARAÎTRE DEVANT LUI. ET J’AI POUR T’Y MENER UNE PETITE CAVALE DE LA NUIT, MAIS IL NE FAUDRA PAS LA CRAVACHER NI GALOPER TROP VITE AVEC ELLE. TU AS COMPRIS ? »
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STUPEFAIT ET RAVI DE L’INVITATION DU ROI, NEMO SAUTE DU LIT ET ENFOURCHE LA FRINGANTE PONETTE QUI VIENT D’APPARAITRE. « SON NOM EST SOMNUS ET IL N’Y A PAS PLUS DOUX QU’ELLE. »
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« LE ROYAUME DU SOMMEIL EST A D’INNOMBRABLES KILOMETRES, IL FAUT D’ABORD TRAVERSER D’ETRANGES ZONES », POURSUIT LE OUMP, » MAIS SOIS GENTIL AVEC TA CAVALE, ET TU Y PARVIENDRAS SAIN ET SAUF. LE ROYAUME DU SOMMEIL EST L’ENDROIT LE PLUS MERVEILLEUX DU CIEL. NE MANQUE RIEN SURTOUT, VISITE TOUT ! »
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AYANT PARCOURU PLUSIEURS MILLIERS DE KILOMETRES, IL RETROUVE LE OUMP METAMORPHOSE QUI LUI RAPPELLE DE NE PAS PRESSER SA FIDELE MONTURE. « MON DIEU ! QU’EST-CE QUE C’EST QUE ÇA ? » « DOUCEMENT AVEC ELLE, JE TE PREVIENS. »
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NEMO OBEIT, MAIS VOILA QU’IL RATTRAPE UN KANGOUROU BLEU QUI LUI PROPOSE DE FAIRE LA COURSE. IL ACCEPTE PARCE QU’IL CROIT QU’IL SERA FACILE DE GAGNER AVEC SOMNUS. « ON FAIT LA COURSE JUSQU’A LA CITE DE LA LUNE ? »
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MAIS QUAND IL COMPREND QUE C’EST UNE COURSE D’OBSTACLES EFFRENEE ENTRE TOUTES SORTES DE CREATURES BIZARRES, IL TENTE DE S’EN RETIRER.
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Ici la page du forum Philippe-Ebly.fr consacrée à cette bande-dessinée.
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