Monster, le roman de 2009
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Monster (2009)
Traduction du titre : Monstre.
Publié pour la première fois aux USA le 22 avril 2009 chez Orbit Books.
Adapté en film Monster Run 2020.
De A. Lee Martinez.
(Fantasy urbaine, presse) Voici Monster. Voici Judy. Deux humains qui ne s'apprécient guère, mais qui, ensemble, doivent combattre des dragons, des félins cracheurs de feu, des trolls, des chiens morses inuits et une folle des chats, pour l'avenir de l'univers.
*
Le texte original de A. Lee Martinez de 2009 pour ORBIT US.
MONSTER
1
The thing was big and white and hairy, and it was eating all the ice cream in the walk-in freezer. Four dozen chewed-up empty cartons testified that it had already devoured half of the inventory and it wasn’t full yet.
From the safety of the doorway, Judy watched it stuff an entire carton of Choc-O-Chiptastic Fudge into its mouth with a slurp. The creature turned its had slightly and sniffed. It had vaguely human features, except its face was blue and its nostrils and mouth impossibly huge. It fixed a cobalt eye on her and snorted.
Judy beat a hasty retreat and walked to the produce aisle, where Dave was stocking lettuce.
“I thought I asked you to stock the ice cream, “ he said. “No need,” she said. “Yeti is eating it all.”
He raised his head. ”What ?”
She sighed. “Just go look for yourself, Dave. I’ll handle the lettuce.”
Dave trudged toward the freezer and returned. “There’s a yeti in the freezer,” he observed. “Mmm-hmm.”
Dave joined her in piling on lettuce. They moved on to bananas, then grapes. He checked the freezer again.
“Is it still there ?” she asked. “Yeaj. Now it’s eating the frozen chicken dinners.” He rubbed his fat chin. « What should we do ? »
« Don’t ask me, » she said. “You’re the manager.”
Dave scratched his head. He was obviously having trouble forming a coherent thought. Judy took pity on him.
“Isn’t there a book of emergency phone numbers, Dave?”
“Yeah.” He yawned. « But I don’t think it jas anything about yetis in it. »
“Have you checked?”
“Uh, no.”
“It’s in the office, right?” she asked.
He nodded. “Oh, Christ, Dave. Just give me the keys to the office already. »
On the way to the office, she passed the freezer. The yeti was making a mess, and she’d probably be the one who’d have to clean it up. She didn’t mind. She needed the overtime.
The emergency phone number book was a spiral notebook with a picture of a happy snowman on its cover. She sat in the creaky chair, propped her feet on the desk, and thumbed through the book. It wasn’t arranged in any particular order but she wasn’t in a a hurry. Fifteen minutes later, she decided on the only possibly appropriate number, picked up the phone, and dialed.
The Animal Control line was automated. A pre-recorded voice informed her of the hours of normal operation, and she was unsurprised to discover that three in the morning wasn’t around them. She almost hung up, but it was a choice between listening to a recording or starting on the canned goods aisle, so it really wasn’t any choice at all.
After two minutes of interminable droning that Judy only half listened to, the voice instructed, “If this is an emergency, please press one now.”
She did.
The phone started ringing. She counted twenty-five before she distracted herself with an impromtu drum solo using the desktop, a pen, and a pencil. She was just settling into her beat when someone answered the other line.
“Animal Control Services. Please state the nature of your emergency.”
“Yeah, uh, I know this is going to sound kind of weird, but we’ve got, uh, like a yeti or something, I guess, in our store.”
She winced. She should’ve just said they had a big rabid dog. They might’ve believed her then. “I know how that sounds, but this is not a prank, I swear.”
“Please hold.”
Judy waited for the click and dial tone to replace the steady buzz in the earpiece. It didn’y come. The clock on the wall ticked off the seconds. Maybe they were tracing the call right now and dispatching a squad car to arrest her. Or at the very least, give her a stern talking-to. Well, let them. When the cops got here, she’d just show them the yeti and it would become their problem.
“Cryptobiological Containment and Rescue Services. Can I have your name, please ?”
La traduction au plus proche
MONSTRE
1
La chose était grande, blanche et poilue, et elle mangeait toute la glace du congélateur. Quatre douzaines de cartons vides mâchouillés témoignaient qu'elle avait déjà dévoré la moitié du stock et il n'était pas encore plein.
Depuis le seuil de la porte, Judy l'a regardé s'empiffrer d'un carton entier de caramel Choc-O-Chiptastic avec un slurp. La créature a légèrement tourné sa tête et a reniflé. Elle avait des traits vaguement humains, sauf que son visage était bleu et que ses narines et sa bouche étaient incroyablement grandes. Elle fixait un œil cobalt sur elle et reniflait.
Judy avait battu en retraite précipitamment et s'était dirigée vers le rayon des fruits et légumes, où Dave stockait de la laitue.
"Je croyais t'avoir demandé de stocker les glaces", dit-il. "Pas besoin," dit-elle. "Le Yéti est en train de tout manger."
Il a levé la tête. "Quoi ?"
Elle avait soupiré. "Va voir par toi-même, Dave. Je m'occupe de la laitue."
Dave se dirigea vers le congélateur et revint. "Il y a un yéti dans le congélateur", observa-t-il. "Mmm-hmm."
Dave l'avait rejoint pour empiler de la laitue. Ils étaient passés aux bananes, puis aux raisins. Il vérifia à nouveau le congélateur.
"Il est toujours là ?" demanda-t-elle. "Oui. Maintenant il mange les dîners de poulet congelés." Il avait frotté son gros menton. "Que devons-nous faire ? "
" Ne me le demandez pas," dit-elle. " Vous êtes le directeur. "
Dave s'était gratté la tête. Il avait visiblement du mal à former une pensée cohérente. Judy eut pitié de lui.
"Il n'y a pas un annuaire des numéros de téléphone d'urgence, Dave ?"
"Si." Il avait baillé. " Mais je ne pense pas qu'il y ait quelque chose sur les yétis dedans. "
"Vous avez vérifié ?"
"Euh, non."
"C'est dans le bureau, non ?" demanda-t-elle.
Il hocha la tête. "Oh, bon sang, Dave. Donnez-moi juste les clés du bureau. "
Sur le chemin du bureau, elle était passée devant le congélateur. Le yéti mettait le bazar, et c'est probablement elle qui allait devoir le nettoyer. Cela ne la dérangeait pas. Elle avait besoin des heures supplémentaires.
Le répertoire des numéros d'urgence était un carnet à spirales avec l'image d'un joyeux bonhomme de neige sur la couverture. Elle s'assit sur la chaise grinçante, posa ses pieds sur le bureau et feuilletta l'annuaire. Il n'était pas rangé dans un ordre particulier, mais elle n'était pas pressée. Quinze minutes plus tard, elle choisit le seul numéro possible, décrocha le téléphone et composa le numéro.
La ligne du contrôle des animaux était automatisée. Une voix préenregistrée l'informa des heures d'ouverture normales, et elle ne fut pas surprise de découvrir que trois heures du matin n'en faisaient pas partie. Elle faillit raccrocher, mais elle avait le choix entre écouter un enregistrement ou commencer par l'allée des conserves, alors ce n'était pas vraiment un choix.
Après deux minutes d'un interminable bourdonnement que Judy n'avait écouté qu'à moitié, la voix lui dit : "S'il s'agit d'une urgence, veuillez appuyer sur la touche 1 maintenant."
Elle le fit.
Le téléphone se mit à sonner. Elle compta vingt-cinq avant de se distraire avec un solo de batterie improvisé en utilisant le bureau, un stylo et un crayon. Elle était en train de s'installer dans son rythme quand quelqu'un a répondu à l'autre ligne.
"Services de contrôle des animaux. Veuillez indiquer la nature de votre urgence."
"Ouais, euh, je sais que ça va vous paraître bizarre, mais nous avons, euh, un yéti ou quelque chose comme ça, je suppose, dans notre magasin."
Elle a grimacé. Elle aurait dû dire qu'ils avaient un gros chien enragé. Ils l'auraient peut-être cru alors. "Je sais de quoi ça a l'air, mais ce n'est pas une blague, je le jure."
"Veuillez patienter."
Judy a attendu que le clic et la tonalité remplacent le bourdonnement régulier de l'écouteur. Ça ne vient pas. L'horloge sur le mur affichait les secondes. Peut-être qu'ils étaient en train de tracer l'appel et de dépêcher une voiture de police pour l'arrêter. Ou au moins, lui donner une sévère réprimande. Eh bien, qu'ils le fassent. Quand les flics seront là, elle leur montrera le yéti et ça deviendra leur problème.
"Services de sauvetage et de confinement crypto-biologique. Puis-je avoir votre nom, s'il vous plaît ?"
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Monster Run, le film de 2020
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Monster Run (2020)
Autres titres : Monster-Jagd, Guai wu xian sheng / 怪物先生
Traduction : La course au monstre.
Diffusé sur Internet en Chine à partir du 18 août 2020,
Sorti au cinéma en Allemagne annoncée pour le 27 janvier 2022 ;
Annoncé en blu-ray 3D allemand KOCH MEDIA le 3 février 2022.
De Henri Wong (également scénariste), sur un scénario de Wenwen Fan, Yahe Wang, Alex Zhang, Disa Zhang, d’après le roman américain Monster (11 mai 2009, chez Orbit) de A. Lee Martinez ; avec Shawn Yue, Jessie Li, Shan Qiao, Kara Wai.
Pour adultes et adolescents.
(Fantasy Urbaine) « Personne ne m’a jamais crue. C’est seulement que je sais des choses que les autres ne veulent pas croire. Avez-vous jamais trouvé une égratignure sur votre bras alors que vous regardiez votre montre ? Peut-être que c’était un chat. Peut-être que c’était un bout de verre cassé. Mais quand est-ce arrivé ? Vous ne pouvez simplement pas vous en souvenir… En réalité, vous avez été égratigné par un monstre. C’est comme s’ils rampaient tout autour sur les gens, et quand ils bougent trop vite, ils laissent des marques de griffures. »
Ji Mo, Une jeune fille au pull bariolé et au pantacourt est assise dans une chaise en face de son psychiatre à lunette et blouse blanche, dans la clarté du matin filtrant par la baie vitrée à la grille de fer forgé. Pour elle, une espèce de petite bestiole rose tachetée de bleu et de vert toute lisse avec deux ailes et une queue de la taille d’une grosse coccinelle vient de sauter sur la main du psychiatre, et de l’égratigner.
Le psychiatre demande à la jeune fille si elle se souvient de pourquoi elle est là. Elle répond d’un seul mot : paranoïa. Le psy lui demande encore : est-ce qu’il y a des monstres dans ce monde. Et la bestiole à six pattes perchée sur la main du psy regarde la jeune fille de ses petits yeux noirs en remuant ses ailes. Après une hésitation, la jeune fille répond qu’elle ne voit aucun monstre. La bestiole saute de la main du psy, qui découvre la griffure sur le dos de la main, entre la montre au poignet et les phalanges du majeur et de l’annulaire. Le psy demande ce qu’est l’égratignure, et l’air égarée, la jeune fille répond qu’il s’agit de la coupure d’une feuille de papier. Et de sourire : il se l’est faite quand il tourné la page. Le psy répond qu’il suppose que c’est vrai. « Ce n’était pas une coupure de feuille de papier. J’ai seulement dit ce qu’il voulait entendre pour que je puisse quitter cet endroit. »
Et la jeune fille peut effectivement quitter la clinique. « Maman, ce jour, je t’ai attendue au portail un long moment. Ils ont dit qu’ils n’étaient pas arrivés à te joindre. Où es-tu à présent ? Comment ça s’est passé pour toi ? Je travaille dans un supermarché. Les affaires tournent au ralenti, alors le directeur me fait distribuer des prospectus la nuit… » (déguisée en peluche géante). C’est un métier difficile, mais je vais m’appliquer. Et peut-être qu’un jour, tu verras que je suis une jeune fille ordinaire désormais. »
Dans les allées désertes du supermarché brillamment éclairé, un jeune homme passe la serpillière au rayon des surgelés. Il découvre un bac de crèmes glacées et sorbets vidés de ses boites, restées à même le sol. Il soupire et demande qui a bien pu faire ça, alors qu’un brouillard glacé rampe le long du sol. De son côté, Ji Mo dresse l’oreille : elle entend un souffle rauque, presqu’un ronflement et sa main se met à trembler. Elle pense : « ça recommence… »
Dans son bureau, le directeur, très agressif, demande à Ji Mo si elle a terminé l’inventaire. Elle répond : presque… Le directeur l’insulte : elle est trop lente, elle n’est qu’une idiote, et si elle ne peut pas tenir le rythme, il va la virer. Il lâche un lourd paquet de prospectus sur son bureau et lui crie de sortir et de les distribuer, et qu’elle ne rentre pas chez elle avant d’avoir fini. La jeune fille se dépêche de quitter le bureau, puis ayant renfilé la tenue de peluche géante, se glisse avec difficulté dehors par les portes vitrées du supermarché tandis que son déguisement couine.
Et là voilà toute seule dehors de nuit dans la rue déserte à glisser les dépliants dans les essuie-glaces des voitures garées au tour déguisée en bouteille à plume et à fourrure et à ceinture de fausses bananes éclairée de l’intérieur. Elle n’arrive même pas à passer entre deux voitures sans les heurter... « J’ai tellement essayé de m’adapter, mais maintenant j’entends à nouveau ce bruit bizarre, et je me demande s’il existe un moyen de s’en débarrasser… »
Une camionnette s’arrête dans l’allée voisine. Un jeune homme en saute, et ayant rajusté sa chaussure, il enfile une sorte d’imperméable noir avec cousu dessus une espèce de mandala barrée d’idéogrammes. Un sac à la main, un mouchoir en papier dans la narine, il va en direction du supermarché et immédiatement la jeune fille le rejoint pour lui demander s’il va au supermarché, parce qu’il est fermé jusqu’au lendemain, mais les soldes de leur anniversaire sont justement demain : s’il dépense 888 crédits, il peut recevoir 888 en liquides ! Puis elle le devance pour lui barrer la route et ajouter, presque à bout de souffle : facile à choisir, facile à acheter, les plus bas prix en toutes saisons !
Alors le jeune homme attrape la jeune fille par la bouche du déguisement et lui dit d’écouter : il est chasseur, chasseur de monstres. Qu’elle continue de distribuer ses prospectus, et lui s’occupera du monstre. Et après cette nuit, elle n’aura qu’à oublier toute l’affaire. D’accord ? Ji Mo répond que oui, il lâche sa prise et la remercie pour l’abandonner sur le perron du supermarché, tandis que lui-même passe les portes vitrées. Ji Mo reste une seconde stupéfaite, puis lui cours après : « Monsieur ? quel monstre ? »
Cependant, du côté de l’allée des surgelés, la glaciation de surface a pris de proportions, et la glace monte jusqu’au plafond tandis que deux employés gisent à terre, congelés. Le chasseur n’est cependant pas venu seul, et un origami bavard s’étonne que Ji-Mo puisse le voir.
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Les ailes d'Honneamise, le film animé de 1987
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Royal Space Force (1987)
Traduction : Force Spatiale Royale.
Titre original : Ôritsu uchûgun Oneamisu no tsubasa.
Traduction : Royal Space Force: Les Ailes d'Honnéamise.
Sorti au Japon le 14 mars 1987.
Sorti en Angleterre le 18 novembre 1994.
Sorti aux USA le 10 mars 1995.
Sorti en France en VHS et en DVD le 11 juillet 2001.
Sorti en DVD français.
Sorti en coffret blu-ray+dvd américain BANDAI US le 11 septembre 2007.
Sorti en blu-ray+dvd français @ANIME FR le 8 avril 2015 (version non censurée).
Sorti en blu-ray américain MAIDEN US le 29 octobre 2013, réédité le 25 juin 2019.
Sorti en blu-ray français @ANIME FR le 27 juin 2018 (version non censurée).
Sorti en blu-ray allemand NIPPON ART DE U(uncut) le 23 mars 2020.
Sorti en Allemagne le 1er juillet 2021.
Sorti en coffret 2br+4K SECTION 23 US (épuisé) édition Memorial Box limité le 4 novembre 2022.
De Hiroyuki Yamagai (également scénariste) ; avec Leo Morimoto et Mitsuki Yayoi.
Pour adultes et adolescents.
(Retro-prospective) Shiro, un garçon en uniforme progresse dans la neige jusqu’au sommet de la crête. De là, il aperçoit dans la brume une énorme plate-forme de lancement pour fusées spatiales. « Comment suis-je supposé dire que c’était pour le meilleur comme pour le pire ?
J’ai eu une enfance très ordinaire : classe moyenne, maison à la campagne, je n’ai jamais eu à endurer les souffrances des pauvres. Je ne pouvais même pas imaginer leurs frustrations. Mais quand j’étais enfant, je savais ce que je voulais : piloter un avion à réaction, le plus rapide. Ils volaient très haut, très vite. J’avais besoin de sentir le contact de ces ailes. Je devins un pilote, et je touchai le vent. Mon école m’a diplômé, mais mes notes, c’était une autre histoire. Je voulais parvenir aux plus hautes sphères. Mais j’ai tout raté, et je suis redescendu entre le ciel et la terre – dans l’entre-deux de la Force Spatiale.
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Steamboy, le film animé de 2004
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Steamboy (2004)
Traduction du titre : le garçon-vapeur.
Titre original : スチームボーイ, Suchīmubōi.
Ce film animé existe en au moins deux versions : cinéma et DVD (128 minutes), et director's cut (DVD et Blu-ray 137 minutes).
Sorti au Japon le 17 juillet 2004.
Sorti en France le 22 septembre 2004.
Sorti aux USA le 18 mars 2005.
Sorti en coffret blu-ray + DVD anglais MANGA HOME ENTERTAINMENT UK le 30 octobre 2017.
Réédité en blu-ray anglais le 24 septembre 2018.
Sorti en coffret blu-ray + 2 DVD allemand KOCH MEDIA DE, deux versions, édition limitée, le 21 octobre 2021
Sorti en blu-ray italien EAGLE IT le 27 janvier 2022, sous-titres italiens forcés sur la version japonaise.
De Katsuhiro Otomo (également scénariste), sur un scénario de Sadayuki Murai ; avec les voix de Anne Suzuki, Manami Konishi, Katsuo Nakamura, Masane Tsukayama. Notez également parmi les membres du département artistique Nicolas de Crécy.
Pour adultes et adolescents.
(Steampunk, uchronie, mystère, techno-thriller, aventure, version longue director's cut) Au fond d’une caverne, une goutte d’eau tombe d’un stalactite, reflétant l’équipe d’ouvriers occupés à pomper une mare à la lumière électrique. L’un des ouvriers, jeune, masqué, fait tourner la roue d’une pompe, tandis que des petits jets de vapeurs jaillissent des minces crevasses du sol rocheux.
Parfois jaillit un jet plus puissant, et émergeant des volutes, un homme plus âgé à monocle, toujours masqué, demande au jeune ouvrier – Eddy, combien de temps cela prendra à cette mare d’eau minéral pour reremplir – sous-entendu, goutte à goutte. Eddy répond qu’il ne le sait pas. Peut-être cinquante ans.
Le vieil homme corrige : non, une centaine d’années. Plus proche de la surface, au-dessus d’eux, une autre équipe semble utiliser cette eau pompée pour une machinerie qui fait vibrer et remuer la bonbonne qui la contient.
La nuit, en Alaska, sur le territoire russe, les cheminées d’une imposante usine fument tandis qu’un blizzard souffle. Le vieil homme se trouve en être à nouveau le chef, et ordonne d’ouvrir les valves un et deux ; les ouvriers exécutent, tournant d’imposantes volants de métal sous une citerne horizontale, tandis que leur chef se tient devant deux volants plus petits fixés à la base d’une citerne verticale où mènent et partent de grands tuyaux cuivrés. Le vieux chef ordonne alors d’ouvrir les valves trois et quatre, ce que son équipe s’empressent de faire.
La citerne verticale devant laquelle se tient le chef émet des petits jets de vapeurs de tous les côtés avec leurs chuintement, mais le chef ne semble pas satisfait : cela ne suffit pas. La vapeur noie brièvement la pièce, puis comme le chef se penche pour observer par le hublot de la citerne verticale, il consulte un cadran à l’intérieur de la citerne, dont l’aiguille pointe presque complètement à droite, au quatre cinquième du maximum.
Le chef s’exclame que cela ne marche pas et ordonne d’augmenter la puissance, tandis que l’aiguille sur le cadran tressaute. Debouts sur la gallerie qui surplombe les citernes et la tuyauterie, cinq hommes en manteaux, quatre à chapeaux haut-de-forme, un à casquette, contemplent la scène en contrebas, dos au mur de brique et aux trois hautes fenêtres vitrées au-dessus d’eux.
Un éclair et un coup de tonnerre. En bas, le fils du vieux chef s’avance, alarmée : pour lui, les valves ne tiendront pas. Mais le vieil homme se retourne et gesticule, sa voix montant dans les aigus : « Cela ne suffit pas, ouvrez toutes les valves ! »
A-t-on déjà obéi à l’ordre ? Les tuyaux vibres, les aiguilles oscillent, le verre d’un cadran casse et un boulon rouge vient rebondir aux pieds du fils, qui l’apercevant, lâche tout bas que c’est de la folie. Puis d’une voix forte, le fils ordonne de fermer toutes les valves. Mais les yeux rivés sur le hublot de la grande citerne verticale, son père gronde : « Du risque vient le progrès. »
Les tuyaux grincent de plus en plus, un jet de vapeur jaillit d’un des volants faisant reculer l’un des mécaniciens. Le fils ordonne de fermer les valves trois et quatre et prend la place de l’ouvrir. Son père n’a pas bougé et les yeux exorbités souffle : « Encore un petit peu… On y est presque ! »
En tournant le volant, le fils a stoppé le jet de vapeur qui en jaillissait, mais l’un des tuyaux de métal au-dessus de lui se met à gonfler et se craqueler — il explose et déverse un torrent de vapeur brûlante qui engouffre le fils, lequel, ébouillanté, hurle de douleur. Son père semble enfin sortir de sa transe et se retourne pour demander « Qu’est-ce qui ne va pas Eddy ? Est-ce que tu vas bien ? »
Alors la citerne verticale juste derrière lui se fend et explose à son tour, le projetant en avant et le noyant dans la vapeur. Et cette fois c’est la panique : les ouvriers s’enfuient, imités par les spectateurs sur la galerie. La vapeur dissipée, se révèle au dessus du cadran de la citerne éventrée un réservoir noir sphérique.
1866. Sous le ciel enfumé de Manchester s’activent les ouvrières devant les machines à tisser. Mais le patron panique : ses moteurs sont devenus fous. Les lanières claquent et il s’écartes de justesse. Tandis que l’homme replet chauve moustachu bredouille « Hélène.. » Peter, un moustachu armé d’une masse arrive. Le patron le supplie d’intervenir, Peter remarque d’un certain Ray est en bas à essayer de refermer la valve.
Puis d’un coup de masse, Peter fait sauter un boulon du moteur, ce qui semble enfin ralentir mais pas arrêter la machine. L’homme se propose de détruire la chaudière, le patron s’y oppose à cause du coût, l’homme veut alors détruire les cylindres, mais le patron s’interpose et Peter s’indigne : s’ils attendent encore, ça explosera et Ray sera tué. Et c’est l’explosion.
Peter se relève en appelant Ray, mais dans un grand nuage de vapeur, les moteurs s’arrêtent encore, et un jeune garçon sort alors d’une trappe dans le sol, de la suie sur la joue et le front, souriant : il va bien. Et comme le patron se précipite pour savoir comment va sa chaudière. Tout va bien, mais la valve de la chaufferie et le tuyau d’approvisionnement ont claqués. Le patron, M. Kerrigan s’indigne, veut battre Ray – mais Peter s’interpose —et déclare qu’il prélèvera l’argent des réparations sur leur paye, et il veut que tout fonctionne pour le lendemain.
Ray est choqué mais Peter lui dit de n’en tenir aucun compte : il a bien travaillé.
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Ici la page Philippe-Ebly.fr consacrée à ce film animé.
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Cristal qui songe, le roman de 1950
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The Dreaming Jewels (1950)
Publié pour la première fois aux USA le en février 1950 dans le magazine Fantastic Adventures, le numéro de février 1950 ;
Traduit par Alain GLATIGNY en français en 1959 numéro 8 de la collection le Rayon Fantastique chez Hachette / Gallimard ;
Réédité en 1969 chez Opta au Club du Livre d’Anticipation numéro 17, joint au roman Les Plus qu'humains.
Réédité en poche chez J’ai Lu au quatrième trimestre 1970 ; réédité en mars 1975, en 1978, en 1980, en mars 1983, en février 1986, en septembre 1989, en mars 1992, en juin 1993, en mars 1998, en mars 2004, en novembre 2005, en novembre 2007.
Réédité dans la collection LIBRIO en juin 1999.
Compilé en OMNIBUS en septembre 2005.
Traduction de Alain GLATIGNY révisée par Pierre-Paul DURASTANT pour la réédition du 6 juin 2018 chez J'ai Lu.
De Theodore STURGEON.
Pour adultes et adolescents.
(presse, fantastique, mutant, pouvoirs psioniques) Fuyant les mauvais traitements de sa famille adoptive, Horty, huit ans, rejoint un cirque mené par Pierre Ganeval, dit « Le cannibal », en n’emportant avec lui que son jouet favori, Junky, un diablotin en boîte.
*
Le texte original de Théodore Sturgeon, publié dans Fantastic Adventures, numéro de février 1950.
THE DREAMING JEWELS
THEY CAUGHT the kid doing something disgusting out under the bleachers at the high-school stadium, and he was sent home from the grammar school across the street. He was eight years old then. He'd been doing it for years.
In a way it was a pity. He was a nice kid, a nice-looking kid too, though not particularly outstanding. There were other kids, and teachers, who liked him a little bit, and some who disliked him a little bit; but everyone jumped on him when it got around. His name was Horty — Horton, that is — Bluett. Naturally he caught blazes when he got home. He opened the door, as quietly as he could, but they heard him, and hauled him front and center into the living room where he stood flushing, with his head down, one sock around his ankle, and his arms full of books and a catcher's mitt. He was a good catcher, for an eight-year-old. He said, "I was…
— We know," said Armand Bluett. Armand was a bony individual with a small mustache and cold wet eyes. He clapped his hands to his forehead and then threw up his arms.
"My God, boy, what in Heaven's name made you do a filthy thing like that?" Armand Bluett was not a religious man, but he always talked like that when he clapped his hands to his head, which he did quite often.
*
La traduction au plus proche
LES JOYAUX RÊVEURS
1
Ils surprirent le gamin en train de faire quelque chose de dégoûtant sous les gradins du stade du lycée, et il fut renvoyé de l'école secondaire de l’autre côté de sa rue. Il avait huit ans à l'époque. Il le faisait depuis des années.
D'une certaine manière, c'était regrettable. Il était un gentil garçon, un beau garçon aussi, bien que pas particulièrement remarquable. Il y avait d'autres enfants, et des professeurs, qui l'aimaient un peu, et d'autres qui le détestaient un peu ; mais tout le monde lui sauta dessus quand le bruit courut. Il s'appelait Horty — Horton, en fait — Bluett. Naturellement, il paniqua quand il fut arrivé chez lui. Il ouvrit la porte, aussi discrètement qu'il le put, mais ils l'entendirent, et le traînèrent jusqu'au salon où il se retrouva debout, rougissant, la tête basse, une chaussette tombant sur la cheville, les bras chargés de livres et d'un gant de baseball. Il était un bon receveur, pour un enfant de huit ans. Il a dit : "J'ai été...
— Nous le savons, répondit Armand Bluett. Armand était un individu maigre avec une petite moustache et des yeux froids et luisants. Il plaqua ses mains sur son front, puis leva les bras au ciel.
"Mon Dieu, petit, qu'est-ce qui a bien pu te pousser à faire une chose aussi répugnante ?" Armand Bluett n'était pas un homme religieux, mais il parlait toujours ainsi quand il plaquait ses mains sur son front, ce qu'il faisait assez souvent.
*
La traduction d’Alain Glatigny de 1952 pour Hachette / Le Rayon Fantastique / J’ai Lu.
CRISTAL QUI SONGE
1
L’enfant s’était fait surprendre dans un coin du stade scolaire, alors qu’il se livrait à un acte répugnant ; on l’avait renvoyé chez lui en l’expulsant ignominieusement de l’école. A cette époque, il avait huit ans ; cela faisait plusieurs années déjà qu’il pratiquait ce vice.
En un sens, c’était dommage. Il était gentil ce gosse ; il était même plutôt beau, quoiqu’il n’eut rien d’extraordinaire. Il y avait d’autres enfants , et même certains professeurs, auxquels il était plutôt sympathique, mais il y en avait aussi qui ne l’aimaient guère. En tout cas, lorsque son forfait fut connu, tout le monde se ligua contre lui. Il s’appelait Horty (ou plus exactement Horton) ; Horty Bluett. Il devait bien s’attendre à se faire recevoir plutôt fraîchement chez lui.
Il ouvrit la porte le plus doucement qu’il put, mais ils l’entendirent quand même. Ils l’empoignèrent par la peau du cou et le déposèrent au milieu du salon. Il y resta planté, tout rouge, la tête basse, une de ses chaussettes retombant sur sa cheville, les bras chargés de ses livres de classe et d’un gant de base-ball. Pour un gamin de huit ans, il avait vraiment des dispositions pour le base-ball.
*
La traduction Alain GLATIGNY révisée par Pierre-Paul DURASTANT pour la réédition du 6 juin 2018 chez J'ai Lu.
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On avait surpris le garçon à commettre un acte répugnant sous les gradins du stade de l’école et on l’avait renvoyé chez lui. Âgé de huit ans, il faisait ça depuis déjà plusieurs années.
Dans un sens,c’était dommage. Il était gentil, ce gosse, et mignon, quoique sans rien d’extraordinaire. D’autres enfants et certains professeurs le trouvaient plutôt sympathique, mais il y en avait aussi qui ne l’aimaient guère. Une fois la nouvelle connue, tout le monde se ligua contre lui. Il s’appelait Horton – Horty – Bluett. Bien entendu, il en prit pour son grade en rentrant chez lui.
Il ouvrit la porte le plus doucement qu’il put, mais ils l’entedirent et le tirèrent au beau milieu du salon. Il y resta planté, tout rouge, la tête basse, une de ses chaussettes retombant sur la cheville, les bras chargés de ses livres et d’un gant de base-ball. Pour un gamin de huit ans, c’était un bon receveur. « Je me suis fait renv…
— Nous sommes au courant », le coupa Armand Bluett. C’était un homme osseux qui possédait une petite moustache et des yeux glacés toujours humides. Il se prit la tête dans les mains, puis leva les bras au ciel. « Mon Dieu, gamin, mais qu’est-ce qui t’a pris de faire quelque chose d’aussi écœurant ? »
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Ici la page du forum Philippe-Ebly.fr consacrée à ce roman.
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