Speed Racer, le film de 2008
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Speed Racer (2009)
Traduction : Pilote de course.
Attention, ce film est visuellement déconseillé aux épileptiques.
Sorti aux Pays-bas le 7 mai 2008.
Sorti en Allemagne le 8 mai 2008.
Sorti aux USA et au Canada le 9 mai 2008.
Sorti en France le 18 juin 2008.
Sorti au Japon le 29 juin 2008.
Sorti en blu-ray coffret br+dvd américain WARNER BROS US le 16 septembre 2008, multi-régions, français inclus, réédité sans le dvd le 18 mai 2010 et le 13 août 2013.
Sorti en blu-ray anglais WARNER BROS UK le 10 novembre 2008, multi-régions, français inclus, plus de langues et sous-titres européens, ST coréen et chinois mandarin.
Sorti en blu-ray français WARNER BROS FRle 18 décembre 2008, identique à l'édition anglaise.
Des (frères, plus tard sœurs) Wachowskis (également scénaristes et producteurs, aujourd'hui connus sous le nom de Lana Wachowski et Lilly Wachowski) d'après la bande dessinée japonaise Mach GoGoGo / Speed Racer de 1966 de Tatsuo Yoshida ; avec Emile Hirsch, Christina Ricci, John Goodman, Susan Sarandon, Matthew Fox, Benno Fürmann, Hiroyuki Sanada, Rain, Richard Roundtree.
Pour adultes et adolescents.
Un jeune homme assis de dos dans un vestiaire attend son tour, en combinaison blanche et chaussettes blanches. Son pied droit tapotant nerveusement du talon le sol de grillagé métal. Une voix d’homme appelle alors tous les pilotes de course à rejoindre leur véhicule.
Un autre a le talon droit de sa vieille basket jaune couverte au stylo à bille noir d’un dessin de voiture de course et de son pilote ébouriffé en fil de fer : c’est un jeune garçon apparemment en panne de réponses à cocher à la 38ème ligne sur cinquante.
Chose curieuse, son livre de questions est resté ouvert à la page des questions 25 à 30, et la section a pour titre « vocabulaire de lecture ». Le jeune garçon fait nerveusement osciller son crayon entre son pouce et son index. Puis il raye une réponse sur sa fiche, l’air concentré. Puis il gomme tous les traits de rayures qu’il a fait sur la fiche, l’air contrarié.
Question 11 : Grace achète un sac de 240 bonbons dragéifies. Il y en a 35 jaunes, 53 rouges, 63 verts, 26 blancs, 41, bleus et 40 noirs. Grace veut savoir…
Le jeune garçon soupire.
Et comme elle (Grace) garde ses yeux clos, quel est le nombre minimum qu’elle blah blah blah, blah blah blah, blah, blah blah blah, blah blah blah, blah, , blah blah blah, blah blah bla -- Tous les pilotes de courses à vos véhicules s’il vous plait, tous les pilotes de courses à vos véhicules.
Réponse A : 6.
Réponse B : 12
Réponse C : 24.
Réponse D : 120.
Le garçon soupire à nouveau. Puis lève les yeux en direction de l’horloge murale de la salle de classe : il est trois heures sept (de l’après-midi) moins cinq secondes. Le garçon garde les yeux rivés à la trotteuse, qui atteint rapidement sa position la plus haute. Alors seulement le garçon se met à nouveau à cocher des réponses sur sa fiche.
Ailleurs, dans le bureau de la directrice, la mère du garçon semble surprise : « Distrait ? — Non, ce n’est pas tout à fait exact : votre fils semble n’être intéressé que par une seule chose : tout ce dont il parle, tout ce à quoi il semble être capable de penser, c’est la course automobile.
La mère grimace et s’efforce de garder contenance : « Eh bien, vous savez, son père dessine des voitures de course… » Et la directrice de demander du tac au tac, presque froidement : « Et où est votre mari ? »
La mère hésite une fraction de seconde et sourit à nouveau : « Au travail. Il n’a pas pu venir. »
Venimeuse, la directrice répond sans regarder la mère de famille en face : « Peut-être que la pomme n’est pas tombée si loin de l’arbre. » Puis elle regarde à nouveau la mère dans les yeux : « Est-ce que le nom de votre mari est Rex ? »
« Non, répond la mère, c’est celui de son frère aîné, Rex. Pourquoi ? »
La directrice sort une fiche d’un protège cahier en plastique transparent rouge : « Ceci est le test qu’il a rendu la semaine dernière. »
A l’évidence il s’agit de la fiche réponse d’un Questionnaire à Choix Multiples avec une série de coches des plus ordinaires. La directrice fait basculer la fiche du format au portrait au format paysage et le message en lettres capitales GO REX GO apparaît (Note du traducteur : vas-y, Rex, fonce !), dessiné par les réponses rayées.
La mère semble gênée, et cette fois, ne trouve rien à répondre.
Nous retrouvons le jeune garçon toujours à passer son test, sauf que cette fois il gribouille le cahier des questions, dessinant une sorte d’explosion. Et de faire le bruitage à la bouche : « Pssh… Bang ! Shrr… Boum ! »
Puis il fait rapidement défiler les coins des pages du cahier tout en imitant le bruit des moteurs de courses qui accélère, et griffonné au bas des pages, deux voitures de courses s’animent pour entrer en collision.
Alors la salle de classe devant lui s’étire à l’infini, formant des faisceaux colorés, tandis que prenant la posture du pilote de course arqué sur son volant dans son habitacle, le jeune garçon rejoint sa course animée sur le papier, dépassant tous les autres chauffeurs furieux, qui agitent leurs poings en criant leurs diatribes indistinctes.
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The Green Hornet S01E01: The Tunnel of Terror (1940)
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The Green Hornet S01E01: The Tunnel of Terror (1940)
Traduction du titre : le frelon vert, le Tunnel de la Terreur.
Ici la page de ce blog consacré au serial The Green Hornet 1940.
Sorti au cinéma à partir du 9 janvier 1940.
Sorti en coffret 2 blu-rays américain VCI US le 25 avril 2023.
De Ford Beebe et Ray Taylor sur un scénario de Fran Striker, George H. Plympton, Basil Dickey, Morrison Wood, Lyonel Margolies, d’après le feuilleton radiophonique de 1936 de Fran Striker et George W. Trendle ; avec Gordon Jones, Wade Boteler, Keye Luke, Anne Nagel.
Pour adultes et adolescents
(mystère, justicier, super-héros, techno-thriller) Chapitre Un: Le tunnel de la Terreur.
Dans le garage d’une belle maison à colonnades, un mécanicien coréen (Kato) fait exploser une charge sur un établi, devant son employeur à ses côtés (Britt Reid) se tenant à un peu de distance, tous les deux en combinaison de mécano. La charge fait tomber de l’établi un lourd coffre de métal, et les deux hommes l’ayant ramassé et reposé sur l’établi, Reid remarque, impressionné : « Ce composé chimique a une frappe puissante. Est-ce que tu penses que le moteur la supportera ? »
Et Kato de répondre, pointant du menton la voiture trapue, au capot avant tel un museau de bouledogue, garée le long de l’autre mur de leur atelier : « c’est le moteur le plus solide jamais construit. Et le plus rapide ! » Reid répond, visiblement fier de son valet : « Grâce à tes connaissances scientifiques ! »
Kato, faussement modeste assure : « Et je suis aussi satisfait d’être de valeur ! » Reid confirme : « Parfaitement. Ce fut un coup de chance pour moi de t’avoir sauvé de ce natif de Singapour. » Kato rappelle sombrement : « Il a essayé de me tuer parce que j’étais coréen. » Et souriant à nouveau : « Et vous ne regretterez jamais d’avoir sauvé ma vie ! »
Reid pose alors sa main sur l’épaule de son valet : « Tu m’as déjà récompensé d’innombrables fois par tes loyaux services, Kato ! » Kato hoche la tête : « Merci, Monsieur Britt ! » Puis Britt regarde du côté de la voiture et demande : « As-tu essayé le nouveau klaxon ? »
Kato se hâte de le faire et en quelques pas ouvre la portière du véhicule à deux places, s’assied sur le siège passager et tend le bras pour maintenir sous pression le bouton au centre du volant. Un vrombissement naît et va en augmentant. Britt s’émerveille : « On dirait le son du frelon vert géant que nous avons découvert en Afrique ! »
Kato descend de la voiture souriant largement : « Tout à propos de cette voiture est des plus inhabituels. » Reid approuve et s’enthousiaste : « oui, tu as raison : tout a été construit ici en secret : quand je la lancerai sur le monde… » Kato complète sur le même ton : « Tout le monde sera des plus surpris ! » Reid ajoute : « Et ça prouvera à mon vieux sceptique de père que je ne suis pas qu’un playboy. »
Puis Reid consulte sa montre : « Oh-oh, il faut qu’on y aille : Axford doit être en train de chercher partout pour nous trouver ! » Reid retourne au mur de l’établi dont il fait pivoter une étagère à la manière d’une porte, révélant un passage secret dans lequel il s’engouffre, et Kato à sa suite, refermant derrière lui le passage secret.
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The Blob, le film de 1988
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The Blob (1988)
Remake du film The Blob 1958.
Sorti aux USA et au Canada le 5 août 1988.
Sorti en France le 1er février 1989.
Sorti en coffret br allemand METEOR DE le 24 juin 2016.
Sorti en blu-ray américain SHOUT FACTORY US le 29 octobre 2019.
Sorti en blu-ray français ESC FR le 21 avril 2021 (interdit moins de 12 ans).
Sorti en coffret américain br+4K SHOUT FACTORY US, le 17 octobre 2023.
De Chuck Russell (également scénariste), sur un scénario de Frank Darabont et Irving H. Millgate, d'après le film de 1958 de Theodore Simonson et Kay Linaker, avec Kevin Dillon, Shawnee Smith, Donovan Leitch, Jeffrey DeMunn, Paul McCrane, Art LaFleur, Robert Axelrod, Joe Seneca, Del Close, Candy Clark.
Pour adultes et adolescents.
Une planète bleue. Ses nuages, sa petite ville typiquement américaine au bas des montagnes avec ses rues tracées à angles droits, au bord d’une rivière. La rue principale menant à l’église blanche, à moins que cela ne soit l’hôtel de ville, rue bordée de bâtiments de pierres et de briques ; son cinéma, le Victor, proposant des séances en après-midi les samedi et dimanche.
Les rues sont désertes, le vent fait voler papiers jetés et feuilles mortes. Peint sur une vitrine, une annonce pour des soldes avant la saison du ski, moins 40%, moins 50%, sous une affichette qui rappelle que « nous voulons que vous skiez » tandis qu’un autre panneaau affiche « Pensez ‘neige’ » et dessous « déclencheurs d’avalanche ».
Le drugstor (superette) Godard dont le néon fait la promotion des médicaments Rexall. La fontaine sur la place devant l’entrée de la clinique, sur le côté d’une autre église, en brique rouge cette fois. La vierge Marie priant et un ange prosterné devant le porche. Le cimetière.
Mais où peut donc être toute la population ? Au match de football américain bien entendu, foule en délire, accortes pom-pom girls court secouant leurs petites jupes. Paul Taylor vient de marquer un essai et s’attire au passage un sourire ultra-brite d’une certaine Pam, blonde, qui selon le camarade de Paul, veut son corps. Les deux joueurs se sont assis sur le banc de touche.
Taylor s’étonne : est-ce que Pam ne sortait pas avec un certain Pulver. Le camarade confirme, mais assure que ça ne la mène nulle part. Et d’insister pour savoir quand Taylor se décidera à inviter Pam à sortir avec lui. Taylor répond : quand le moment sera bon. Et d’ajouter en regardant à nouveau Pam, le timing, c’est tout ce qui compte. Et déjà ils repartent sur le terrain.
Taylor receptionne la balle, mais marqué, celui-ci est plaqué par trois adversaires et renversé à travers la table des rafraîchissement. Comme le public s’est levé et Pam avec les autres pom-pom girls s’approchent, le garçon bredouille, le ballon ovale encore sous le bras : « Pam, est-ce que tu as des plans pour ce soir ? »
Celle-ci soupire de soulagement, et Taylor s’évanouit.
Ailleurs, à l’entrée d’un pont de bois effondré au-dessus d’un petit ravin, un jeune blouson noir fait vrombir le moteur de sa moto, s’éloigne à vive allure pour repartir en direction du précipice. Mais son moteur a des ratés et au dernier moment il couche sa moto : celle-ci s’écrase en bas tandis qu’il glisse du pont brisé pour atterrir juste à côté, sous les applaudissements ironiques d’un clochard qui aura tout vu.
Au diner local, Herb le shériff invite la patronne à une soirée country mais la conversation est interrompue par des klaxons : c’est le public du match et l’équipe qui rentrent du stade pour se rassasier. Egalement de retour, le jeune blouson noir, jean déchiré aux genoux, immédiatement repéré par le sheriff. Celui-ci suit le jeune homme (Flagg) occupé à griller une nouvelle cigarette dans son coin pour le féliciter : le garçon a fêté son anniversaire, il n’ira plus en maison de redressement la prochaine fois. Qu’il fasse encore l’idiot maintenant et il sera bon pour la vraie prison. Et de lui dire à bientôt.
Flagg ne semble pas troublé pour autant, et écrasant sa cigarette il entre dans le garage Moss dont il interpelle le patron. Celui-ci lui fait remarqué qu’il a l’air amoché, et Flagg lui repond que c’est sa mode à lui. Puis Flagg prétend que sa moto est tombée en panne du côté du bois de Elkin, alors il pensait, peut-être qu’il pourrait emprunter à Moss sa clé à cliquet.
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Boy Kills World, le film de 2024
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Boy Kills World (2024)
Traduction : gars tue monde.
Annoncé aux USA et en Angleterre le 26 avril 2024.
Annoncé en Espagne le 5 juillet 2024.
De Moritz Mohr (également scénariste) sur un scénario de Tyler Burton Smith et Arend Remmers, d'après le court-métrage Boy Kills World du 25 mai 2023 de Armend Remmers et Moritz Mohr ; avec Bill Skarsgård, Jessica Rothe, Michelle Dockery, Famke Janssen, Sharlto Copley, Brett Gelman, Isaiah Mustafa, Andrew Koji ; notamment produit par Sam Raimi.
Pour adultes ?
(post-apocalyptique, presse) Orphelin sourd et muet en proie à des hallucinations, Garçon a juré de venger sa famille assassinée par Hilda Van Der Koy, la matriarche dérangée d'une dynastie corrompue. Poussé par sa voix intérieure, qu'il a empruntée au jeu vidéo préféré de son enfance, Boy s'entraîne avec un mystérieux chaman à devenir un instrument de mort. Il est lâché sur le monde à la veille de l'abattage annuel des dissidents.
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Ici la page du forum Philippe-Ebly.fr consacrée à ce film.
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Une porte sur l'été, le roman de 1956
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The Door Into Summer (1956)
Publié pour la première fois en feuilleton d’octobre à décembre 1956 aux USA dans le magazine The Magazine of Fantasy & Science Fiction ;
Publié aux USA en roman relié en 1957 chez Doubleday,
Traduit en français par Régine Vivier en décembre 1958 pour le magazine Fiction n° 61 à 63 chez OPTA FR.
Réédité en poche au 4e trimestre 1973 chez J'ai Lu, réédité 1978, réédité en décembre 1987, réédité le 20 mai 1996.
Réimprimé le 19 mai 2010 au Livre de poche.
De Robert A. Heinlein.
(presse) 1970. Daniel Boone Davis, un ingénieur et inventeur, bien engagé dans une longue beuverie. Il a perdu sa société, Hired Girl, Inc. aux mains de son associé Miles Gentry et de la comptable de la société, Belle Darkin. Elle était la fiancée de Dan et l'a trompé en lui donnant suffisamment d'actions avec droit de vote pour qu'elle et Miles puissent en prendre le contrôle.
Le seul ami de Dan au monde est son chat, "Pete" (abréviation de Petronius the Arbiter), un matou fougueux qui déteste sortir dans la neige. Hired Girl, Inc. fabrique des aspirateurs robots, mais Dan était en train de développer une nouvelle gamme de robots ménagers polyvalents, Flexible Frank, lorsque Miles annonce son intention de vendre la société (et Flexible Frank) à Mannix Enterprises, dont Miles deviendrait le vice-président. Souhaitant rester indépendant, Dan s'oppose à la prise de contrôle, mais il est mis en minorité, puis licencié en tant qu'ingénieur en chef. Se retrouvant avec une grosse somme d'argent et le reste de ses actions Hired Girl, il choisit d'entrer en "sommeil froid" (animation suspendue), espérant se réveiller trente ans plus tard pour un avenir meilleur.
*
Le texte original de Robert Heinlein de 1957
THE DOOR INTO SUMMER
CHAPTER 1
One winter shortly before the Six Weeks War my tomcat, Petronius the Arbiter, and I lived in an old farmhouse in Connecticut. I doubt if it is there any longer, as it was near the edge of the blast area of the Manhattan near miss, and those old frame buildings burn like tissue paper. Even if it is still standing it would not be a desirable rental because of the fall-out, but we liked it then, Pete and I. The lack of plumbing made the rent low and what had been the dining room had a good north light for my drafting board.
The drawback was that the place had eleven doors to the outside. Twelve, if you counted Pete's door. I always tried to arrange a door of his own for Pete — in this case a board fitted into a window in an unused bedroom and in which I had cut a cat strainer just wide enough for Pete's whiskers. I have spent too much of my life opening doors for cats. I once calculated that, since the dawn of civilization, nine hundred and seventy-eight man-centuries have been used up that way. I could show you figures.
Pete usually used his own door except when he could bully me into opening a people door for him, which he preferred. But he would not use his door when there was snow on the ground.
While still a kitten, all fluff and buzzes, Pete had worked out a simple philosophy. I was in charge of quarters, rations, and weather; he was in charge of everything else. But he held me especially responsible for weather. Connecticut winters are good only for Christmas cards; regularly that winter Pete would check his own door, refuse to go out it because of that unpleasant white stuff beyond it (he was no fool), then badger me to open a people door.
He had a fixed conviction that at least one of them must lead into summer weather. Each time this meant that I had to go around with him to each of eleven doors, held it open while he satisfied himself that it was winter out that way, too, then go on to the next door, while his criticisms of my mismanagement grew more bitter with each disappointment.
Then he would stay indoors until hydraulic pressure utterly forced him outside. When he returned the ice in his pads would sound like little clogs on the wooden floor and he would glare at me and refuse to purr until he had chewed it all out. . . whereupon he would forgive me until the next time. But he never gave up his search for the Door into Summer.
On 3 December, 1970, 1 was looking for it too.
[...] I poured ginger ale into the saucer and tapped on the top of the overnight bag. "Soup's on, Peter."
It was unzipped; I never zipped it with him inside. He spread It with his paws, poked his head out, looked around quickly, then levitated his forequarters and placed his front feet on the edge of the table. I raised my glass and we looked at each other. "Here's to the female race, Pete — find `em and forget `em!"
He nodded; it matched his own philosophy perfectly. He bent his head daintily and started lapping up ginger ale. "If you can, that is," I added, and took a deep swig. Pete did not answer. Forgetting a female was no effort to him; he was the natural-born bachelor type.
Facing me through the window of the bar was a sign that kept changing. First it would read: WORK WHILE YOU SLEEP. Then it would say: AND DREAM YOUR TROUBLES AWAY. Then it would flash in letters twice as big: MUTUAL ASSURANCE COMPANY
*
Traduction au plus proche :
UNE PORTE SUR L’ETE
CHAPITRE 1
Un hiver, peu avant la guerre des Six Semaines, mon matou, Petronius l'Arbitre, et moi vivions dans une vieille ferme du Connecticut. Je doute qu'elle existe encore, car elle se trouvait à la limite de la zone d'explosion de Manhattan, et ces vieilles bâtisses brûlent comme du papier de soie. Même si elle était encore debout, ce ne serait pas une location souhaitable à cause des retombées, mais nous l'aimions bien à l'époque, Pete et moi. L'absence de plomberie faisait que le loyer était bas et ce qui avait été la salle à manger avait une bonne lumière du nord pour mon tableau à dessin.
L'inconvénient, c'est que l'endroit avait onze portes donnant sur l'extérieur. Douze, si on compte la porte de Pete. J'ai toujours essayé d'arranger une porte pour Pete — dans ce cas, une planche qui s'insérait dans la fenêtre d'une chambre inutilisée et dans laquelle j'avais découpé une chatière juste assez large pour les moustaches de Pete. J'ai passé trop de temps dans ma vie à ouvrir des portes pour les chats. J'ai calculé une fois que, depuis l'aube de la civilisation, neuf cent soixante-dix-huit siècles de temps humain ont été utilisés de cette façon. Je pourrais vous montrer des chiffres.
Pete utilisait généralement sa propre porte, sauf lorsqu'il pouvait m'intimider pour que j'ouvre la porte des gens pour lui, ce qu'il préférait. Mais il n'utilisait pas sa porte quand il y avait de la neige sur le sol.
Alors qu'il était encore un chaton, tout en duvet et en ronronnements, Pete avait mis au point une philosophie simple. Je m'occupais des lieux, des rations et de la météo ; il s'occupait de tout le reste. Mais il me tenait particulièrement responsable de la météo. Les hivers du Connecticut ne sont bons que pour les cartes de Noël ; régulièrement cet hiver-là, Pete vérifiait sa propre porte, refusait d'en sortir à cause de cette désagréable substance blanche qui se trouvait derrière (il n'était pas idiot), puis me harcelait pour que j'ouvre une porte pour être humain.
Il était fermement convaincu qu'au moins l'une d'entre elles devait donner sur le climat estival. Chaque fois, cela signifiait que je devais faire le tour avec lui de chacune des onze portes, les tenir ouvertes pendant qu'il s'assurait que c'était bien l'hiver de ce côté-là aussi, puis passer à la porte suivante, tandis que ses critiques sur ma mauvaise gestion devenaient plus amères à chaque déception.
Puis il restait à l'intérieur jusqu'à ce que la pression hydraulique l'oblige à sortir. Lorsqu'il revenait, la glace dans ses coussinets sonnait comme des petits sabots sur le plancher en bois et il me regardait fixement et refusait de ronronner jusqu'à ce qu'il ait tout léché. Après quoi, il me pardonnait jusqu'à la prochaine fois. Mais il n'a jamais abandonné sa quête de la Porte de l'Eté.
Le 3 décembre 1970, je la cherchais aussi.
[...] je versai du ginger ale dans la soucoupe et tapai sur le haut du sac de voyage. La soupe est prête, Peter.
Le sac était dézippé ; je ne l'ai jamais zippé avec lui à l'intérieur. Il l'a ouvert avec ses pattes, a sorti sa tête, a regardé rapidement autour de lui, puis a fait léviter son arrière-train et a posé ses pattes avant sur le bord de la table. J'ai levé mon verre et nous nous sommes regardés. À l’espèce féminine, Pete — trouve-les et oublie-les !
Il hocha la tête ; cela correspondait parfaitement à sa propre philosophie. Il pencha la tête et se mit à siroter du ginger ale. Si tu le peux, bien sûr, ajoutai-je en prenant une grande gorgée. Pete n'a pas répondu. Oublier une femme n'était pas un effort pour lui ; il était le type-même du célibataire-né.
Face à moi, par la fenêtre du bar, il y avait un néon qui changeait constamment. D'abord on pouvait lire : TRAVAILLEZ PENDANT QUE VOUS DORMEZ. Ensuite il disait : ET OUBLIEZ VOS PROBLÈMES EN RÊVANT. Enfin il clignotait en lettres deux fois plus grandes : COMPAGNIE D'ASSURANCE MUTUELLE.
*
La traduction de Régine VIVIER de 1959 pour Fiction / Opta / J’ai Lu / Le Livre de Poche
UNE PORTE SUR L’ETE
Chapitre 1
Par un des hivers qui précéda de peu la guerre de Six Semaines, j’habitais avec mon chat de gouttière, Petronius le Sage, une vieille ferme dans le Connecticut. Je doute qu’elle s’y trouve encore ; elle était située en bordure de la zone qui fut soufflée, et Manhattan n’échappa à la destruction que de justesse. Ces vieilles baraques flambent comme du papier de soie. Serait-elle encore debout, elle ne constituerait plus qu’un logis peu attirant, en raison du voisinage actuel. Pourtant, à l’époque, nous l’aimions bien, Pete et moi. Le manque total de confort nous permettait de bénéficier d’un loyer modeste. Ce qui avait été une salle à manger donnait au nord ; je jouissais donc d’un éclairage adéquat lorsque je travaillais sur ma planche à dessin.
Toute médaille a son revers. Cette maison avait un défaut : ses onze portes de sortie. Douze, en comptant la chatière de Pete.
J’ai toujours essayé, partout, d’aménager une chatière pour Pete : en l’occurrence, une planche remplaçant la fenêtre d’une chambre à coucher inoccupée avait été percée d’un orifice de la largeur de ses moustaches. De trop nombreuses heures de ma vie ont été passées à ouvrir des portes aux chats. Depuis l’aube de la civilisation, 978 siècles de temps humain ont au total été employés à ce geste ; j’en ai fait le compte, les chiffres sont là pour vous le prouver.
Donc, habituellement, Pete utilisait sa chatière, sauf s’il parvenait à m’obliger à lui ouvrir une porte, ce qui le comblait d’aise. Mais il refusait d’employer la chatière par temps de neige.
Durant son enfance de chaton, alors qu’il n’était encore qu’une boule duveteuse et bondissante, Pete s’était élaboré une philosophie toute personnelle : j’avais la charge du logis, de la nourriture et de la météorologie. Lui était chargé du reste. Il me rendait tout particulièrement responsable du temps qu’il faisait. Les hivers du Connecticut ne sont jolis que sur les cartes de Noël. Cet hiver-là, très régulièrement, Pete allait jeter un coup d’œil à sa chatière, et, se refusant à emprunter ce chemin recouvert d’une déplaisante matière blanche – il n’était pas fou – venait me tanner jusqu’à ce que je lui ouvre une porte.
Il avait la conviction inébranlable que l’une d’elles, au moins, devait s’ouvrir en plein soleil – s’ouvrir sur l’été. Il me fallait donc, chaque fois, faire le tour des onze portes en sa compagnie, les lui ouvrir l’une après l’autre, et lui faire constater que l’hiver sévissait également, tandis que ses critiques sur mon organisation défectueuse s’élevaient crescendo à chaque déception.
Il s’obstinait ensuite à ne pas sortir tant qu’il n’y était pas absolument forcé par ses propres contingences internes.
Lorsqu’il rentrait, la glace collée à ses petites pattes silencieuses faisait un bruit de claquettes sur le plancher. braquait sur moi un regard foudroyant et refusait de ronronner jusqu’à ce que tout fût léché, séché.
Alors seulement, il me pardonnait… jusqu’à la sortie suivante.
Mais il n’abandonna jamais sa recherche de la porte ouvrant sur l’été.
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Ici la page du forum Philippe-Ebly.fr consacrée à ce roman.
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