Chroniques de la Science-Fiction du 29 avril 2024
- Détails
- Écrit par David Sicé
- Catégorie : Blog
- Affichages : 5531
Chroniques de la Science-Fiction #2024-04-29
Numéro précédent <> Numéro suivant.
Téléchargez ici l'exemplaire gratuit .pdf 7 pages A5 couleurs.
Ici bientôt l'index de toutes les Chroniques de la Science-fiction de 2024
Sorti le 27 avril 2024 (première édition).
De David Sicé.
Les Chroniques sont une rubrique du fanzine l’Étoile étrange. Cette rubrique paraîtra désormais séparément pour tenir le rythme hebdomadaire de l'actualité de la Science-fiction même si le numéro complet de l’Étoile étrange n'est pas bouclé. Les numéros ont vocation à sortir rétroactivement et par anticipation, et donc à être mis à jour quand l'activité n'est pas complètement couverte.
Désormais, l'exemplaire .pdf ne contient plus que le calendrier des diffusions et des sorties de la semaine, reproduit ci-dessous.
***
Les sorties de la semaine du 29 avril 2024
Noter que cette actualité ne couvre pas les films d’exploitation.
Noter que les dates de diffusion et titres d'épisodes peuvent changer jusqu'au dernier moment.
*
LUNDI 29 AVRIL 2024
BLU-RAY ES
Slayers 1995 S1-5 (série animée, fantasy pirate, 13 br, 29/4, deluxe, SELECTA ES )
BLU-RAY UK
The End We Start From 2024* (apoca woke toxique, br, 29/4, SIGNATURE UK)
Titanic 1997*** (romance cata, altéré br+4K, 29/4, 25e anni sans VF, DISNEY UK)
The Brain 1988 (Manipulations, monstre, horreur, 29/4, 101 FILMS UK)
Justice League: Crisis on Infinite Earths II 2024 (superwoke, br+4K, WARNER UK)
Fear The Walking Dead 2023 S8* (apocazombie woke, 3br, ENTERTAINMENT UK)
*
MARDI 30 AVRIL 2024
BLU-RAY ES
Nightbreed 1990 (Cabal, dark fantasy urbaine, 2 br, 30/4, définitive, REEL ES )
BLU-RAY US
Madame Web 2024* (superwoke, br+4K, 30/4, SONY US)
Lola 2023* (dystopie temporelle, br, 30/4, SEVERIN US)
Conan The Barbarian 1982**** (heroic fantasy, br+4K, 30/4, ARROW US)
Dr. Terror’s House Of Horror 1965 (film à sketch fantastiques, Lee/Cushing, br+4K, 30/4, VINEGAR SYNDROM US)
Disney Andor 2022* S1 (faux Star Wars, 3x4K, 30/4, VF, DISNEY US) ou éd. 3br.
Disney Obi Wan Kenobi 2022* S1 (fx StarW, 2x4K, 30/4, VF, DISNEY US) ou 2br.
Disney Marvel Moon Knight 2022* S1 (faux Marvel, 2x4K, 20/4, VF DISNEY US) ou éd. 2br
Disney Marvel The Falcon And The Winter Soldier 2021* S1 (faux Marvel woke, 2x4K, VF DISNEY)
*
MERCREDI 1ER MAI 2024
BLU-RAY FR
Concrete Utopia 2023*** (apocalypse, br st fr, 1er/5, THE JOKERS FR)
Aquaman and the Lost Kingdom 2023* (superwoke br+4K, 1er/5, WARNER FR)
Mad Max III 1985*** (postapocalyptique, br+4K, 1er/5, WARNER BROS FR)
Mad Max II 1981** (postapocalyptique, br+4K, 1er/5, WARNER BROS FR)
BLU-RAY NE
Disney Poor Things 2023* (monstre woke toxic, br, 1er/5, VF incluse DISNEY DE)
BLU-RAY JA
Godzilla Minus One 2016 (monstre géant, 3br+4K, 1er/5, 2 ver, JA seul, TOHO JA)
TÉLÉVISION US/INT
X-Men’97 S01E08: Tolerance Is Extinction part 1/3 (série animée adulte, woke, 1er/5, DISNEY INT)
The Big Door Prize 2024* S2E4: Storytellers (Woke toxique, 1er/5, APPLE US/INT)
Star Wars: The Bad Batch 2024* S3E15: The Cavalry Has Arrived (séri ani, 1er/5, DISNEY INT) Fin de saison et fin de série.
*
JEUDI 2 MAI 2024
TELEVISION INT+US
Ghosts 2024*** S03E10: Isaac's Wedding (2/5, CBS US) fin de saison, renouv.
Star Trek: Discovery 2024* S5E6: Whistlespeak (faux Star trek, woke tox, 2/5, CBS)
BLU-RAY FR
Vermines 2023* (monstres, horreur woke toxique, br+4K, 2/5, TANDEM FILMS FR)
Inland Empire 2006 (surréalisme, Lynch, br, 2/5, STUDIO CANAL FR)
The Others 2001*** (les autres, fantastique, br, 2/5, STUDIO CANAL FR)
Le Cinquième élément 1997*** (space opera, br ?+4K, 2/5, GAUMONT FR)
Cutthroat Island 1995** (aventure, pirates, br, 2/5, STUDIO CANAL FR)
Delicatessen 1991** (dystopie comédie horrifique, br, 2/5, STUDIO CANAL FR)
King Kong 1976** (monstre géant, 4k ou br
The Wicker Man 1973*** (horreur folklo, br, 2/5, STUDIO CANAL FR)
Night of the Living Dead 1968*** (nuit des morts-viv, 4K, n&b, STUDIO CANAL)
Cendrillon 1950** (animé, Fantasy, musical, br+4K, 2/5, DISNEY FR)
BLU-RAY DE
A Million Days 2023 (prospective spatiale, br, 2/5, METEOR DE)
BANDE DESSINEE FR
Chevaux de foudre 2024 (fantasy, Aurélie Wellenstein, 2/5, chez DRAKOO FR)
Thellus : Eva Samas T1 (Mogavino / Gomez, 2/5, Glénat)
Thellus : Kad Moon T1 (Mogavino / Zuccheri, 2/5, Glénat)
Requiem chevalier vampire 2024 T12 : La chute de Dracula (Mills/Ledroit ; 2/5 Glénat FR)
*
VENDREDI 3 MAI 2024
CINE US+UK
I Saw the TV Glow 2024 (horr fantastique, A24, poss woke tox, 3/5,ciné US)
New Life 2024 (épidémie d’ébola, prospective, 3/5, ciné US limité)
Mars Express 2023** (animé cyberpunk, 3/5, ciné US)
Star Wars I : The Phantom Menace 1999** (ressortie, 3/5, ciné UK)
BLU-RAY FR
The Naked Lunch 1991** (le festin nu, monstre, br+4K, 3/5, METROPOLITAN FR)
Le Nom de la Rose 1986**** (policier, merv réaliste, br+4K, 3/5, SEVEN 7 FR)
Tentacules 1977** (monstre marin, br+dvd, 3/5, RIMINI FR)
BLU-RAY AU/US
Dune 1984** (Space opera, 3 br+4K, 3/5, ciné+version longue, VISION AU)
*
SAMEDI 4 ET DIMANCHE 5 MAI 2024
SALON FR
L’Ouest hurlant 2024 (Rennes, la paillette théâtre & mjc lavoir) Entrée gratuite
https://www.ouest-hurlant.com/programme/
TELEVISION INT+US
Disney Star Wars Tales of The Empire 2024 S1 (série animée, les 6 épisodes, n’est pas l’adaptation de la bd Star Wars : Tales 1999 dont D. Filoni plagie le titre, faux Star Wars, toxique wokissime 4/5, DISNEY MOINS INT/FR).
Beacon 23 2023* S2E05: Song of Sorrow (myst. Spat. woke, 5/5, MGM+ INT)
***
The Green Hornet S01E06: Highways of Peril (1940)
- Détails
- Écrit par David Sicé
- Catégorie : Blog
- Affichages : 443
The Green Hornet S01E06: Highways of Peril (1940)
Traduction du titre : le frelon vert, les autoroutes du péril
Episode précédent <> Episode suivant.
Ici la page de ce blog consacré au serial The Green Hornet 1940.
Sorti au cinéma aux USA à partir du 13 février 1940.
De Ford Beebe et Ray Taylor sur un scénario de Fran Striker, George H. Plympton, Basil Dickey, Morrison Wood, Lyonel Margolies, d’après le feuilleton radiophonique de 1936 de Fran Striker et George W. Trendle ; avec Gordon Jones, Wade Boteler, Keye Luke, Anne Nagel.
Pour adultes et adolescents
(mystère, justicier, super-héros, techno-thriller) Chapitre six.
Britt Reid suit la piste du vol de sa propre voiture jusqu’au parking de Meadows. Axford suit l’un des mécaniciens du garage jusqu’à une casse où lui et Reid échappent de justesse à la mort quand le gang découvre qui ils sont. Meadows, réalisant que Reid est sur le point de retrouver son véhicule, ordonne que celui-ci soit détruit par une bombe à retardement. Mais avant que la bombe explose, le Frelon Vert confronte Meadows et le contraint à avouer. Le gang découvre alors le Frelon e l’attaque. Kato aide le Frelon à assommer Meadows et terrasser les malfrats, mais…
« Voilà Meadows dit le Frelon Vert à Kato en pointant un corps inanimé : nous le mettrons dans la voiture de Britt Reid. »
A l’horloge murale du parking, il est presque onze heures pile : Reid prend Meadows sous les bras, Kano par les pieds et Reid glisse l’homme inconscient sur la banquette arrière de la traction avant, quand soudain… le moteur à l’avant de la voiture explose, faisant pleuvoir à travers les volutes d’une épaisse fumée les débris sur le Frelon Vert.
Non loin de là, une voiture de police entend le bruit de l’explosion et démarre en trombe dans sa direction supposée, ne tardant pas à actionner sa sirène. Le Frelon, couvert de poussière, se redresse, puis se relève, et, entendant la sirène, ramasse Kato inerte pour l’emporter sur son épaule.
De son côté, Meadows a été chassé de la banquette arrière jusqu’au sol, les portières de la voiture de Reid ayant été éjectées. Le Frelon Vert cache alors Kato dans le coffre d’un des véhicules garés sur place, immatriculé 2U 202 (« to you to how to » jeu de mots : à toi pour te débrouiller), tandis que les policiers font irruption et constatent qu’ils sont au bon endroit, enfumé et jonché de débris.
Le second policier réalise qu’il y avait quelqu’un dans la voiture, et le premier qu’il s’agit de voiture de Britt Reids en ramassant la plaque d’immatriculation : une voiture et un homicide, c’est une affaire grave. Pendant ce temps, Meadows en profite pour se faufiler, tandis que le Frelon Vert lui est resté embusqué derrière des barils.
Le premier policier se demande alors si l’endroit a le téléphone. Le second suggère que celui-ci doit se trouver dans le bureau de l’autre côté, et qu’il faut appeler leur quartier-général. Pendant ce temps Meadows monte au volant de la voiture dans le coffre de laquelle le Frelon Vert avait caché Kato.
Meadows démarre bruyamment, le second policier dégaine son arme de service et tire plusieurs fois sur la voiture, se précipitant à la suite du véhicule dans la rue. De son côté, Britt Reid rejoint la Beauté Noire et prend le volant, déclenchant le vrombissement caractéristique du Frelon Vert. Le premier policier ordonne alors au second de prendre en chasse cette voiture-là, tandis qu’il s’occupera de ce qui se passe ici.
La poursuite est de courte durée : Meadows se gare et saute de son véhicule, le Frelon Vert l’imite et récupère Kato dans le coffre et le policier ne peut que constater qu’il a perdu la Beauté Noire. Nous retrouvons Britt Reid à soigner le bras blessé de son valet alité, tandis qu’à l’immeuble Bradbury, le chefs sous réunis et reçoivent leur ordre du grand patron invisible, via un poste radio : éliminer le Frelon Vert sans délai, et d’offrir une prime de 100.000 dollars à quiconque mettra fin à sa carrière.
***
Ici la page du forum Philippe-Ebly.fr consacré à cet épisode.
***
Le Tour du Monde en 80 jours, le roman de 1872
- Détails
- Écrit par David Sicé
- Catégorie : Blog
- Affichages : 4127
Le Tour du Monde en 80 jours (1872)
Douzième roman de la collection Aventures Extraordinaires du même auteur.
Publié en France en feuilleton dans le journal Le Temps du 6 novembre au 22 décembre 1872
Publié en France le 30 janvier 1873 chez Hetzel plus tard racheté par Hachette.
De très nombreuses fois réédité et traduit dans de très nombreuses langues.
De Jules Verne.
Phileas Fogg, qui a fait le pari d'y parvenir en quatre-vingts jours en tirant partie des innovations technologiques les plus récentes de son époque. Il est accompagné par Jean Passepartout, son serviteur français.
*
Le texte original de Jules Verne de 1872
I
Dans lequel phileas fogg et passepartout s’acceptent réciproquement, l’un comme maître, l’autre comme domestique.
En l’année 1872, la maison portant le numéro 7 de Saville-row, Burlington Gardens, — maison dans laquelle Shéridan mourut en 1814, — était habitée par Phileas Fogg, esq., l’un des membres les plus singuliers et les plus remarqués du Reform-Club de Londres, bien qu’il semblât prendre à tâche de ne rien faire qui pût attirer l’attention.
À l’un des plus grands orateurs qui honorent l’Angleterre, succédait donc ce Phileas Fogg, personnage énigmatique, dont on ne savait rien, sinon que c’était un fort galant homme et l’un des plus beaux gentlemen de la haute société anglaise.
On disait qu’il ressemblait à Byron, — par la tête, car il était irréprochable quant aux pieds, — mais un Byron à moustaches et à favoris, un Byron impassible, qui aurait vécu mille ans sans vieillir.
Anglais, à coup sûr, Phileas Fogg n’était peut-être pas Londonner. On ne l’avait jamais vu ni à la Bourse, ni à la Banque, ni dans aucun des comptoirs de la Cité. Ni les bassins ni les docks de Londres n’avaient jamais reçu un navire ayant pour armateur Phileas Fogg. Ce gentleman ne figurait dans aucun comité d’administration. Son nom n’avait jamais retenti dans un collège d’avocats, ni au Temple, ni à Lincoln’s-inn, ni à Gray’s-inn. Jamais il ne plaida ni à la Cour du chancelier, ni au Banc de la Reine, ni à l’Echiquier, ni en Cour ecclésiastique. Il n’était ni industriel, ni négociant, ni marchand, ni agriculteur. Il ne faisait partie ni de l’Institution royale de la Grande-Bretagne, ni de l’Institution de Londres, ni de l’Institution des Artisans, ni de l’Institution Russell, ni de l’Institution littéraire de l’Ouest, ni de l’Institution du Droit, ni de cette Institution des Arts et des Sciences réunis, qui est placée sous le patronage direct de Sa Gracieuse Majesté. Il n’appartenait enfin à aucune des nombreuses sociétés qui pullulent dans la capitale de l’Angleterre, depuis la Société de l’Armonica jusqu’à la Société entomologique, fondée principalement dans le but de détruire les insectes nuisibles.
Phileas Fogg était membre du Reform-Club, et voilà tout.
À qui s’étonnerait de ce qu’un gentleman aussi mystérieux comptât parmi les membres de cette honorable association, on répondra qu’il passa sur la recommandation de MM. Baring frères, chez lesquels il avait un crédit ouvert. De là une certaine « surface », due à ce que ses chèques étaient régulièrement payés à vue par le débit de son compte courant invariablement créditeur.
Ce Phileas Fogg était-il riche ? Incontestablement. Mais comment il avait fait fortune, c’est ce que les mieux informés ne pouvaient dire, et Mr. Fogg était le dernier auquel il convînt de s’adresser pour l’apprendre. En tout cas, il n’était prodigue de rien, mais non avare, car partout où il manquait un appoint pour une chose noble, utile ou généreuse, il l’apportait silencieusement et même anonymement.
En somme, rien de moins communicatif que ce gentleman. Il parlait aussi peu que possible, et semblait d’autant plus mystérieux qu’il était silencieux. Cependant sa vie était à jour, mais ce qu’il faisait était si mathématiquement toujours la même chose, que l’imagination, mécontente, cherchait au-delà.
Avait-il voyagé ? C’était probable, car personne ne possédait mieux que lui la carte du monde. Il n’était endroit si reculé dont il ne parût avoir une connaissance spéciale. Quelquefois, mais en peu de mots, brefs et clairs, il redressait les mille propos qui circulaient dans le club au sujet des voyageurs perdus ou égarés ; il indiquait les vraies probabilités, et ses paroles s’étaient trouvées souvent comme inspirées par une seconde vue, tant l’événement finissait toujours par les justifier. C’était un homme qui avait dû voyager partout, — en esprit, tout au moins.
Ce qui était certain toutefois, c’est que, depuis de longues années, Phileas Fogg n’avait pas quitté Londres. Ceux qui avaient l’honneur de le connaître un peu plus que les autres attestaient que, — si ce n’est sur ce chemin direct qu’il parcourait chaque jour pour venir de sa maison au club, — personne ne pouvait prétendre l’avoir jamais vu ailleurs. Son seul passe-temps était de lire les journaux et de jouer au whist. À ce jeu du silence, si bien approprié à sa nature, il gagnait souvent, mais ses gains n’entraient jamais dans sa bourse et figuraient pour une somme importante à son budget de charité. D’ailleurs, il faut le remarquer, Mr. Fogg jouait évidemment pour jouer, non pour gagner. Le jeu était pour lui un combat, une lutte contre une difficulté, mais une lutte sans mouvement, sans déplacement, sans fatigue, et cela allait à son caractère.
On ne connaissait à Phileas Fogg ni femme ni enfants, — ce qui peut arriver aux gens les plus honnêtes, — ni parents ni amis, — ce qui est plus rare en vérité. Phileas Fogg vivait seul dans sa maison de Saville-Row, où personne ne pénétrait. De son intérieur, jamais il n’était question. Un seul domestique suffisait à le servir. Déjeunant, dînant au club à des heures chronométriquement déterminées, dans la même salle, à la même table, ne traitant point ses collègues, n’invitant aucun étranger, il ne rentrait chez lui que pour se coucher, à minuit précis, sans jamais user de ces chambres confortables que le Reform-Club tient à la disposition des membres du cercle. Sur vingt-quatre heures, il en passait dix à son domicile, soit qu’il dormît, soit qu’il s’occupât de sa toilette. S’il se promenait, c’était invariablement, d’un pas égal, dans la salle d’entrée parquetée en marqueterie, ou sur la galerie circulaire, au-dessus de laquelle s’arrondit un dôme à vitraux bleus, que supportent vingt colonnes ioniques en porphyre rouge. S’il dînait ou déjeunait, c’étaient les cuisines, le garde-manger, l’office, la poissonnerie, la laiterie du club, qui fournissaient à sa table leurs succulentes réserves ; c’étaient les domestiques du club, graves personnages en habit noir, chaussés de souliers à semelles de molleton, qui le servaient dans une porcelaine spéciale et sur un admirable linge en toile de Saxe ; c’étaient les cristaux à moule perdu du club qui contenaient son sherry, son porto ou son claret mélangé de cannelle, de capillaire et de cinnamome ; c’était enfin la glace du club — glace venue à grands frais des lacs d’Amérique — qui entretenait ses boissons dans un satisfaisant état de fraîcheur.
Si vivre dans ces conditions, c’est être un excentrique, il faut convenir que l’excentricité a du bon !
La maison de Saville-Row, sans être somptueuse, se recommandait par un extrême confort. D’ailleurs, avec les habitudes invariables du locataire, le service s’y réduisait à peu. Toutefois, Phileas Fogg exigeait de son unique domestique une ponctualité, une régularité extraordinaires. Ce jour-là même, 2 octobre, Phileas Fogg avait donné son congé à James Forster, — ce garçon s’étant rendu coupable de lui avoir apporté pour sa barbe de l’eau à quatre-vingt-quatre degrés Fahrenheit au lieu de quatre-vingt-six, — et il attendait son successeur, qui devait se présenter entre onze heures et onze heures et demie.
Phileas Fogg, carrément assis dans son fauteuil, les deux pieds rapprochés comme ceux d’un soldat à la parade, les mains appuyées sur les genoux, le corps droit, la tête haute, regardait marcher l’aiguille de la pendule, — appareil compliqué qui indiquait les heures, les minutes, les secondes, les jours, les quantièmes et l’année. À onze heures et demie sonnant, Mr. Fogg devait, suivant sa quotidienne habitude, quitter la maison et se rendre au Reform-Club.
En ce moment, on frappa à la porte du petit salon dans lequel se tenait Phileas Fogg.
James Forster, le congédié, apparut.
« Le nouveau domestique, » dit-il.
Un garçon âgé d’une trentaine d’années se montra et salua.
« Vous êtes Français et vous vous nommez John ? lui demanda Phileas Fogg.
— Jean, n’en déplaise à monsieur, répondit le nouveau venu, Jean Passepartout, un surnom qui m’est resté, et que justifiait mon aptitude naturelle à me tirer d’affaire. Je crois être un honnête garçon, monsieur, mais, pour être franc, j’ai fait plusieurs métiers. J’ai été chanteur ambulant, écuyer dans un cirque, faisant de la voltige comme Léotard, et dansant sur la corde comme Blondin ; puis je suis devenu professeur de gymnastique, afin de rendre mes talents plus utiles, et, en dernier lieu, j’étais sergent de pompiers, à Paris. J’ai même dans mon dossier des incendies remarquables. Mais voilà cinq ans que j’ai quitté la France et que, voulant goûter de la vie de famille, je suis valet de chambre en Angleterre. Or, me trouvant sans place et ayant appris que Monsieur Phileas Fogg était l’homme le plus exact et le plus sédentaire du Royaume-Uni, je me suis présenté chez monsieur avec l’espérance d’y vivre tranquille et d’oublier jusqu’à ce nom de Passepartout…
— Passepartout me convient, répondit le gentleman. Vous m’êtes recommandé. J’ai de bons renseignements sur votre compte. Vous connaissez mes conditions ?
— Oui, monsieur.
— Bien. Quelle heure avez-vous ?
— Onze heures vingt-deux, répondit Passepartout, en tirant des profondeurs de son gousset une énorme montre d’argent.
— Vous retardez, dit Mr. Fogg.
— Que monsieur me pardonne, mais c’est impossible.
— Vous retardez de quatre minutes. N’importe. Il suffit de constater l’écart. Donc, à partir de ce moment, onze heures vingt-neuf du matin, ce mercredi 2 octobre 1872, vous êtes à mon service.
***
Ici la page du forum Philippe-Ebly.fr consacrée à ce roman.
***
Firebite, la série télévisée de 2021
- Détails
- Écrit par David Sicé
- Catégorie : Blog
- Affichages : 536
Firebite (2021)
Traduction du titre original : la morsure du feu.
Une saison de huit épisodes.
Diffusé aux USA à partir du 16 décembre 2021 sur AMC+ US.
De Warwick Thornton, avec Rob Collins, Shantae Barnes-Cowan, Yael Stone, Callan Mulvey.
Pour adultes
(fantastique, vampire, woke raciste toxique) Le désert australien. Cela a été notre foyer pendant près de 80.000 ans. Les mineurs blancs ont dépouillé notre terre de leurs opales et ont laissé derrière eux un labyrinthe de tunnels. Les blacks racontent des histoires de montres vivants là-dessous. La plupart les rabaissent à des mythes et des légendes. Mais j’ai une version différente : les monstres sont réels. Ils sont là depuis des siècles et ils ont enfin trouvé l’endroit parfait pour vivre.
Un homme (blanc) descend d’un bus et marche à pieds le long de la route dans le couchant, avant de sauter dans un trou et d’atterrir sur un baril posé juste en-dessous. Il en descend, et il est immédiatement interpellé par une jeune femme énervée (blanche) : hé le nouveau, si tu as l’intention de vivre ici, soyons clairs… L’homme ne répond rien et lui arrache le cœur, devant un autre jeune homme (blanc) qui reste planté là, indécis. L’arracheur de cœur déclare alors à ce dernier qu’il y a un chasseur de sang sur sa piste et qu’il doit s’en occuper. Le barbichu se hisse illico hors du trou pour se planter au milieu de la route, sans doute pour se suicider sous le camion 16 tonnes qui fonce droit sur lui tous phares allumés
Certains héros tiennent tête aux monstres : les chasseurs de sang : des blacks qui se dédient à tuer ces monstres (à la peau blanche jusqu’ici), mais on ne les as pas vu depuis longtemps (les monstres ou les chasseurs de sang ?).
Le camion inexplicablement s’arrête et le barbichu au visage déformé s’avance alors d’un bon pas en râlant de manière pas du tout suspecte. Une voiture double alors le camion et fauche le barbichu. Mais ceci n’est pas une histoire à propos d’un héros.
A bord de la voiture une jeune femme (Shanika ? noire, possiblement aborigène) vulgaire demande au conducteur (Tyson ?) ce que c’était. Le conducteur (aborigène) répond qu’il ne sait pas, probablement un kangourou. Et très fier d’ajouter qu’il avait dit à la jeune femme que cette barre de protection contre les kangourous servirait à quelque chose un jour.
***
Ici la page du forum Philippe-Ebly.fr consacrée à cette série télévisée.
***
Vermines, le film de 2023
- Détails
- Écrit par David Sicé
- Catégorie : Blog
- Affichages : 516
Vermines (2023)
Titre anglais : Infested.
Toxique : le film ne présente aucun modèle positif et pose une suite hallucinantes de jeux de c.ns de tous les protagonistes (humains) comme portrait réaliste de la société actuelle, même réduite aux cités voire à des zones de non droit, strictement le même procédé et la même toxicité que La Tour 2022, la cause de l'enfermement et des conflits étant complètement gratuite et non-sensique, donc abusive dans la Tour. Le spectateur est donc naturellement porté à envisager l'abattage / gazage de tous les habitants ("héros" inclus) comme la meilleure des solutions au problème plus général des cités. Cela revient à provoquer au fascisme et au crime contre l'Humanité, certes tout à fait de saison et très médiatique en ce moment, mais toujours aussi inhumain et toxique, quel que soit la société et le point de l'Histoire de l'Humanité.
Sorti en France le 27 décembre 2023.
Sorti aux USA et en Angleterre le 19 avril 2024.
Annoncé en coffret br+4K français le 2 mai 2024.
De Sébastien Vaniček (également scénariste) et Florent Bernard ; avec Théo Christine, Lisa Nyarko, Jérôme Niel, Finnegan Oldfield, Sofia Lesaffre.
Pour adultes.
(monstre, horreur, toxique woke) Dans un désert rocailleux, une jeep emmène une fine équipe en sandale et vêtements légers partis capturés des araignées extrêmement venimeuses et résistantes au coup, seulement armés de machettes. L'un d'eux en trouve une sous un roc, tente de gazer son nid, se fait piquer et convulse. Les autres récupèrent des araignées et achèvent le blessé en le décapitant à la machette.
Plus tard les araignées sont revendues sous le manteau, notamment en France. Le jeune Kaleb, un woket passif-agressif qui vit dans un grand ensemble de béton avec sa sœur, garce wokette, dans l'appartement de leur mère décédée, collectionne illégalement les petites bêtes dans un vivarium dont la sœur débranche constamment les équipements permettant de maintenir en vie les insectes, sous prétexte d'économie d'électricité. Dans le même temps elle prétend rénover l'appartement toute seule en perçant les murs et ça l'aidera à monter sa petite entreprise.
Kaleb lui vend des baskets de séries limitées aux autres habitants de l'immeuble et est pris pour un trafiquant de drogue par un voisin irascible qui prétend vouloir coincer Kaleb tout en ignorant complètement les règles de procédure qui pourraient faire condamner pour de vrai le jeune homme, si réellement il trafiquait la drogue ou n'importe quoi d'autre. Toujours est-il que pour 100 euro, Kaleb achète une araignée d'importation, sa soeur la stresse en coupant le chauffage, l'araignée fait des petits qui se répandent à travers l'immeuble et commence par piquer le dernier client de Kaleb trop pressé d'enfiler ses Nikes de collection.
***
Ici la page du forum Philippe-Ebly.fr consacrée à ce film.
***