The Island Between Tides, The Lost Daughter, le film de 2025

The Island Between Tides (2025)
Traduction : l'île d'entre les marées.
Autre titre anglais : The Lost Daughter (la descendante perdue)

Annoncé aux USA, Canada pour le 5 mars 2025 au cinéma et en VOD Internet.
Annoncé au cinéma en Angleterre pour le 21 mars 2025.

De Austin Andrews et Andrew Holmes (également scénaristes), adapté de la pièce de théâtre Mary Rose 1920 de J. M. Barrie ; avec Paloma Kwiatkowski, Donal Logue, David Mazouz, Camille Sullivan, Adam Beach, Matthew MacCaull, Megan Charpentier, Sarah Lind.

Pour adultes et adolescents ?

(fantastique, bond en avant dans le temps, presse) Sur les côtes sauvages de la frontière de l'Alaska, Lily, une jeune femme, suit une mystérieuse mélodie jusqu'à une île éloignée accessible à la marée basse. Mais quand elle retourne sur le continent à la marée basse suivante, des dizaines d'années ont passé.

The Island Between Tides, The Lost Daughter, le film de 2025

The Island Between Tides, The Lost Daughter, le film de 2025

The Island Between Tides, The Lost Daughter, le film de 2025

The Island Between Tides, The Lost Daughter, le film de 2025

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Ici la page du forum Philippe-Ebly.fr consacrée à ce film.

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Amazing Stories, le numéro 13 de avril 1927Feu vert livre / BD

Amazing Stories #013 (1927)
Titre complet : Volume 2, avril 1927, numéro 1.
Traduction : Histoires étonnantes.

Numéro précédent <> Numéro suivant.

Publicités toxiques.

Pour adultes et adolescents.

Présumé sorti en kiosque aux USA le 5 mars 1927 daté de avril 1927, prix 25 cents, soit 4.51 dollars 2024 en tenant compte de l'inflation (4,33 en Euro du 23 janvier 2025).

De Hugo Gernsback, F. R. S. (rédacteur en chef), Dr. T. O'Conor Sloane, M. A., Ph. D. (directeur de publication), Wilbur C. Whitehead, rédacteur littéraire, C. A. BRANDT, rédacteur littéraire.

Pour adultes et adolescents.

(revue littéraire de Science-fiction) La foule tournait et retournait et le professeur Farnham et ses hommes se sentaient nauséeux et au bord de l'évanouissement à la vue de la meute -- un homme ou une femme haletante jaillissait de la foule, et sautant sur l'un des cadavres piétinés, déchirait et dévorait la chair...

Alpheus Hyatt Verrill, avril 1927, récit apparemment inédit à la date de parution de ce numéro d'Amazing Stories.

Une petite chronologie (non exhaustive) du genre s'impose.

Lazare dans Le nouveau testament, 175 après J.C, dans la Bible (humain relevé, aucune pulsion cannibale).
Frankenstein (roman, 1818) de Mary Shelley (golem assemblé à partir de cadavre, pulsion homicide mais pas cannibale, n'hérite pas clairement de la conscience des morceaux des cadavres)
Dracula (roman, 1897) de Bram Stocker, (zombie de type vampire loup-garou)

Selon la wikipédia (qui ne mentionne pas Merill, ni à l'article Zombie, ni à l'article Mort Vivant qui est pourtant la traduction littérale d'une partie du titre de la nouvelle de Merrill).

The Magic Island (roman, 1929), par W. B. Seabrook (zombie de type voodoo haïtien).
I Am Legend (roman, 1954), Richard Matheson (zombie de type vampire incapable de changeur de forme)
Night of the Living Dead (film, 1968), George A. Romero.
Dawn of the Dead (1978)
The Return of the Living Dead (1985)
Resident Evil (jeu vidéo , 1996)
The Walking Dead (bande-dessinée, 2003)

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Les numéros de pages imprimés à l'intérieur ne tiennent pas compte des quatre pages de couverture.

p. 3 = 2 : sommaire.

"Amazing Stories est publié le 5 de chaque mois. Il y a 12 numéros par année. L'abonnement est de 2.50 dollars (44.56 dollars 2024 idem euro) par an aux USA et possessions, 2,50 dollars (53.47 dollars 2024, idem en euro) au Canada et à l'étranger. Les pièces et timbres Etats-Uniens sont acceptés (pas les pièces et timbres étrangers, un exemplaire d'échantillon sera gratuitement envoyé à la demande... Toutes les contributions acceptées sont payées à publication. Amazing Stories est en vente dans tous les kiosques des Etats-Unis et du Canada. Agents européens S. J Wise et Cie 40 place verte, Antwerp, Belgique. Imprimé aux U. S. A."

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p.5 = 483 : Ours et Edito de Hugo Gernsback, F. R. S.

De la fiction extravagante aujourd'hui... à la froide réalité de demain.
LA CHOSE LA PLUS ÉTONNANTE.
(Dans le style d'Edgard Allan Poe, par HUGO GERNSBACK)

Assis sur son trône, taillé dans un pur cristal de Carborundum, reposait le tout puissant Suprémental,-- lequel dans d'autres univers aurait peut-être été appelé le Roi.

Devant lui apparut l'un de ses distingués explorateurs, qui venait juste de revenir d'une excursion à travers d'autres mondes. L'antenne de l'explorateur toucha celles du Suprémental, par lesquelles le discours suivant fut tenu :

"Il intéressera peut-être votre Majesté de savoir que lors de notre visite sur la Troisième Planète du Sixième Univers, nous avons découvert une race de créatures dès plus étonnantes. Une exploration de la planète montra qu'ils n'étaient pas fabriqués à partir des produits naturels de leur sol, ou de leurs sous-sols, comme par exemple nous le sommes. En lieu de cela, ces créatures sont faites d'une substance molle, ressemblant à du caoutchouc. Leur forme est des plus grotesque et ils ont un mouvement tressautant, mécanique, semblable à celui de certaines de nos propres machines. Au lieu de flotter dans l'espace comme nous le faisons, ils se déplacent le long d'une surface avec une espèce de sautillement. Leurs corps informes, si l'on puisse les dénommer de corps, sont couronnés d'un appendice ovale, totalement incapable de rivaliser avec le reste de leurs corps."

"Des plus étonnants !" s'exclama le Roi.

"Dans cet appendice ovale, nous avons découvert deux remarquables mécanismes de télévision, avec un système optique unique..."


Gernsback est définitivement à court d'inspiration pour ses éditos, et apparemment voudrait bien avoir le temps de redevenir auteur. Ce faisant, il prête certainement le flanc aux genres de critiques de bon sens que sa section "commentaires" appelle. Par exemple comment ces explorateurs pourraient juger le système optique humain "unique" alors qu'il est partagé par un très grand nombre d'espèces sur la planète, et un grand nombre de machines, tout simplement parce qu'il est impossible de discerner un champ visuel sans passer par une chambre noir et un orifice par laquelle la lumière peut être projeté sur un écran sensible (la fovea au fond du globe oculaire, dont les cellules réagissent à l'intensité de la lumière, les couleurs et aux mouvements ).

Tout le principe de la nouvelle consiste à enchaîner une description tout à fait ordinaire de notre monde, en remplaçant les mots pertinents par du jargon, ce qui est la base pour renseigner le lecteur sur qui est le narrateur, à quelle époque ou civilisation il appartient, ses préjugés, ses humeurs etc.

Donc ce n'est pas être mauvais écrivain d'être au moins conscient de cela. Le problème vient que, outre son incapacité à aller plus loin que le saupoudrage incohérent pour décrire le monde étrange de ses protagonistes et narrateurs, Gernsback ne va pas plus loin que le vocabulaire, alors qu'il aurait pu imaginer, par exemple, que ses protagonistes aient découvert son magazine dans un kiosque et se soient mis à en commenter les illustrations (notamment de couverture), puis aient résolu de s'en épancher, par exemple dans la section commentaire du même magazine.

Patience cependant, si Gernsback s'abstient de faire de son récit un méta-commentaire (un récit qui fait référence à la réalité du monde du lecteur), d'autres auteurs de Science-fiction ne se gêneront pas. Et si les extraterrestres existent et visitent la Terre, certainement eux non plus.

Il existe déjà de très nombreux exemples de récits du point de vue autre qu'humain, et cela depuis l'invention de l'écriture : le monde des humains est par exemple commenté par les animaux, les revenants, les dieux, les monstres et les démons.

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Amazing Stories, le numéro 13 de avril 1927
p.7 = 6 : The PLAGUE of the LIVING DEAD ("La peste de la Mort Vivante") de A. Hyatt Verrill.

Les étourdissants évènements qui se déroulèrent sur l'île d'Abilone plusieurs années auparavant, et qui culminèrent avec le plus dramatique et le plus remarquable évènement dans l'histoire du monde, n'ont jamais été rendus publics. Même les vagues rumeurs de ce qui était arrivée dans l'île-république furent considérés comme de la fiction, ou le fruit de l'imagination, car la vérité avait été de la manière la plus zélée et la plus soigneuse, dissimulée. Toute l'affaire était bien trop horrible et bien trop terrifiante pour qu'elle soit révélée, jusqu'à ce que toute crainte de la menace résultante soit éteinte. Et familiariser le public avec les faits n'aurait causé qu'un malaise global et possiblement la panique. Même la presse de l'île coopéra avec les officiels quant à leur désir de maintenir un secret absolu à propos de ce qui se déroulait alors, et au lieu de faire des gros titres de l'affaire, les journaux annoncèrent seulement --- à l'instar de ce que le gouvernement leur avait demandé de faire --- que l'épidémie d'une maladie contagieuse inconnue avait commencé sur l'île, et que la plus stricte des quarantaine devait être imposée.

Mais même si les nouvelles incroyables avaient enflammé le monde, je doute que le public les aurait eu admises comme la vérité. Tout compte fait, à présent que tout cela appartenant au passé, il n'y a pas de raison pour que cette histoire ne soit pas racontée dans tous ses détails.

Quand le professeur Gordon Farhham, biologiste de réputation mondiale, annonça qu'il avait découvert le secret de prolonger la vie indéfiniment, le monde réagit à la nouvelle de différentes manières. Beaucoup de gens affichèrent leur mépris, et déclarèrent que le Professeur Farnham soit devait être sénile, soit ses propos avaient été déformés. D'autres, plus familiers des accomplissements du professeurs et de son penchant pour les propos conservateurs, déclarèrent croire que, pour aussi incroyable que cela pouvait sembler, cela devait être vrai ; cependant, la majorité était enclin à traiter le sujet comme une plaisanterie ou un attrape-nigauds. C'était l'attitude de presque tous les journaux quotidiens. D'une manière humoriste, sarcastique ou burlesque, ils imprimèrent des articles confus et exagérés, et publièrent des caricatures du savant ; les suppléments du Dimanche étaient remplis d'anecdotes soigneusement illustrées mais sans aucune base et complètement ridicules censées rapporter le point de vue du professeur et des témoignages sur le sujet.

Dans un seul journal, le fiable, conservateur et quelque part suranné Examinateur, trouva convenable d'imprimer le communiqué de presse du biologiste au mot près et sans commentaire. A partir de là, les cabarets, ainsi que les radios mirent à la mode les gags basés sur la prétendue découverte du professeur Farnham, tandis qu'une chanson populaire dont les thèmes principaux étaient l'immortalité et le savant lui-même fut entendue partout, et longuement. Par pur désespoir, le professeur Farnham fut contraint de faire un nouveau communiqué de presse détaillé de sa découverte. Dans celui-ci, il insista sur le fait qu'il n'avait jamais revendiqué avoir appris le secret de prolonger la vie humaine indéfiniment, car, pour prouver qu'il l'eût fait, il aurait été nécessaire de maintenir un être humain vivant plusieurs siècles durant, et même alors, cela aurait seulement prouvé que le traitement aurait prolongé la vie durant une certaine période et non à jamais. Ses expériences, déclara-t-il, s'était de ce fait limité aux animaux inférieurs, et par son traitement appliqué à ceux-ci, il avait été capable de multiplier par quatre à huit fois leur espérance de vie ordinaire. En d'autres termes, si ce traitement fonctionnait aussi bien avec les êtres humains, un homme pourrait vivre cinq cents à huit cents années-- assez longtemps pour correspondre à l'idée que se faisait le plus grand nombre de l'immortalité...


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Amazing Stories, le numéro 13 de avril 1927
p.22 = 21 : The REMARKABLE CASE of DAVIDSON'S EYES ("Le cas remarquable des yeux de Davidson") de H. G. Wells.

CHAPITRE I (NDT premier)

L'aberration mentale transitoire de Sidney Davidson, suffisamment remarquable en elle-même, est encore plus remarquable si l'on devait porter crédit à l'explication de Wade. Elle installe le rêve de l'un comme la possibilité la plus curieuse d'intercommunication future, la possibilité de passer cinq minutes intercalées à l'autre bout du monde, ou d'être espionné lors de nos opérations les plus secrètes par des regards impossibles à suspecter. Il arriva que je fus le témoin direct de la crise d'épilepsie de Davidson, et il m'incomba tout naturellement de coucher ce récit sur papier.

Quand je dis que j'ai été le témoin direct de sa crise d'épilepsie, je veux dire que j'ai été le premier arrivé sur la scène. La chose se produisit à l'Université Technique de Harlow, juste sous l'Arche du Grand Portail. Il était seul dans le vaste laboratoire quand la chose arriva. J'étais dans une plus petite salle, où les instruments de pesée se trouvaient, à rédiger quelques notes. L'orage avait complètement désorganisé mon travail, bien entendu. Ce ne fut qu'après l'un des plus violents fracas que je crus avoir entendu du verre se briser dans la salle d'à côté. Je m'arrêtai d'écrire et me retournai pour écouter. Pendant un instant, je n'entendis rien ; la grêle faisait un tam-tam di Diable sur le zinc rouillé du toit. Puis se produisit un autre son, une chute-- il ne pouvait y avoir aucun doute cette fois. Quelque chose de lourd venait de tomber de la table. Je sautais de ma chaise aussitôt et alla ouvrir la porte qui donnait sur le grand laboratoire.

Je fus surpris d'entendre une sorte de ricanement dérangé, et vit Davidson debout, vacillant, au milieu de la salle, avec un regard ébahi au visage. Ma première impression fut qu'il était saoul. Il ne me remarqua pas. Il semblait vouloir lacérer de ses ongles quelque chose à 1 yard (NDT, presque 1 mètre) de son visage. Il tendait sa main, lentement, plutôt avec hésitation, et après, n'agrippait rien du tout. "Qu'en est-il ?" il disait. Puis il plaqua ses mains sur son visage, les doigts écartés : "Grand Scott !" (NDT Dieu) il s'écria. Cela faisait trois à quatre années déjà que cette manière de jurer n'était plus à la mode. Puis il commença à lever maladroitement ses pieds, comme s'il s'était attendu à ce qu'ils restent collés au sol.

"Davidson !" je criais. "Qu'est-ce qui vous arrive ?" Il se retourna vers moi et regarda autour, me recherchant. Il regarda derrière moi, sur moi, et de chacun de mes côtés, sans donner le moindre signe de m'apercevoir. "Des vagues, il déclara : et un voilier remarquablement entretenu. Je jurerai que c'était la voix de Bellows. Hallo !" Il s'était mis à héler à tue-tête.

Je pensais qu'il avait en tête un genre de plaisanterie. Puis je vis à ses pieds étalés les débris de l'un de nos meilleurs électromètres. "Qu'est-ce qu'il y a, vieux ?" j'appelais : "Vous avez cassé l'électromètre ?"

"Encore Bellows !, il dit : "Amis à gauche, si mes mains ont disparu. Quelque chose à propos d'électromètre ! Dans quelle direction êtes-vous, Bellows ?" Soudain il se mit à tituber dans ma direction : "Ce maudit truc coupe comme dans du beurre !" disait-il. Il marcha droit à la table et s'affaissa : "Rien à voir avec du beurre !" il dit encore, et resta là à se balancer.

Je me sentis effrayé. "Davidson, je répondais, par le Ciel, qu'est-ce qui vous arrive ?"

Il regardait dans toutes les directions : "J'aurais juré que c'était Bellows. Montre-toi si tu es un homme, Bellows !?!"

Je réalisais alors qu'il avait dû se retrouver subitement aveugle...


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Amazing Stories, le numéro 13 de avril 1927
p.26 = 25 : JOHN JONES'S DOLLAR ("Le dollar de John Jones") de Harry Stephen Keeler.

Le 201ème jour de l'an 3221 après Jésus-Christ, le professeur d'Histoire à l'Université de Terra, s'asseya devant le Visaphone et se prépara à donner la leçon quotidienne à sa classe, dont les membres résidaient en différentes parties de la Terre.

Les instruments devant lesquels il s'était installé ressemblaient tout à fait à un châssis de fenêtre, étant donné qu'il y avait de visible près de trois ou quatre cents carreaux dépolis. Dans un vide au centre inoccupé par ces carreaux de verre, se trouvait une zone allongée et un rebord retenant un bout de craie. Et au-dessus de la zone se trouvait un grand cylindre de cuivre ; en direction de ce cylindre de cuivre, le professeur ne tarderait pas à adresser ses remarques subséquentes.

Afin de s'assurer qu'il était temps de presser le bouton qui notifierait les membres de la classe d'Histoire du moment où se rapprocher de leur Visaphones locaux, le professeur retira de la poche de sa veste un petit accessoire qu'il porta à son oreille. En relevant un minuscule interrupteur attaché à l'instrument, une voix métallique, semblant venir de quelque part autour, répéta mécaniquement : "Quinze heures et une minute-- quinze heures et une minute -- quinze heures et une min..." Rapidement, le professeur replaça l'instrument sans la poche de sa veste et pressa le bouton sur le côté du Visaphone.

Comme répondant à la convocation, les carreaux de verre dépoli commencèrent, un par un, à montrer le visage et les épaules d'un type particulier de jeunes hommes ; des jeunes hommes avec des front proéminents, chauves, édentés, et portant d'immenses lunettes à montures taillées dans de la corne. Un des carreaux, cependant, restait vide. Alors qu'il le remarquait, une expression irritée passa sur le visage calme du professeur.

Mais, voyant que tous les autres carreaux étaient occupés, il commença à parler.

"Je suis heureux, Messieurs, de constatez que vous vous trouvez tous devant vos Visaphones cet après-midi. J'ai préparé ma leçon d'aujourd'hui sur le thème d'un sujet, qui peut-être est d'un intérêt plus économique qu'historique. Contrairement aux leçons précédentes, ma conférence ne se limitera pas aux évènements de quelques années, mais couvrira graduellement le cours de dix siècles, les dix siècles qui de fait ont conclu les trois cent années d'avant notre présent. Ma leçon sera un exposé sur les effets du Dollar de John Jones, déposé à l'origine à l'aube de la civilisation, ou, pour être plus précis, en l'année 1921-- il y a exactement treize cent années. Ce John Jon-----"

A ce point de la leçon du professeur, le carreau qui jusqu'alors n'avait montré aucune image, s'illumina. Sévèrement, le professeur braqua son regard sur la tête et les épaules qui venaient d'apparaître. "B262H72476Mâle, vous êtes à nouveau en retard pour la classe ; quelle excuse avez-vous à présenter aujourd'hui ?"

Du cyclindre creux jaillit une voix stridente, tandis que les lèvres de l'image sur le carreau de verre bougeaient synchronisée avec les mots : "Professeur, vous percevraient en consultant votre annuaire de la classe que j'ai récemment emménagé au Pôle Nord. Pour une raison quelconque, la communication sans fil entre la Station Centrale d'Energie et tous les points au nord des 89 degrés a été coupée il y a quelque temps, ce qui explique pourquoi de fait je ne pouvais apparaître sur le Visaphone. Donc..."

"Cela suffira, rugit le professeur. Vous avez toujours une excuse, B262H72476Mâle. Je vérifierai immédiatement vos fariboles."


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Amazing Stories, le numéro 13 de avril 1927
p.31 = 30 : The WHITE GOLD PIRATE ("Le pirate à l'or blanc") de Merlin Moore Taylor.

CHAPITRE I (NDT premier)
Une offre suspecte par téléphone, pour vendre du platine au gouvernement.

Robert Goodwin, scientifique, inventeur et directeur des grands laboratoires et usines expérimentales de Chicago qui portaient son nom, fixa le téléphone sur sa table de travail. La sonnerie de sa cloche l'avait interrompu au beau milieu de la solution réfléchie à un problème et cela l'avait irrité. Dans un état d'esprit déplaisant, il décrocha le combiné et gronda "Allo."

"Êtes-vous intéressé par l'achat de platine ?" s'enquit une voix d'homme, sans préliminaires.

Goodwin sursauta, et se redressa dans son fauteuil. Cela faisait des mois que lui, tout comme plusieurs milliers d'autres personnes aux Etats-Unis, avait été dans l'attente calme, mais néanmoins pressée, de quelqu'un qui leur poserait cette question-même.

Il n'y avait ni agitation ni surprise dans sa voix, toutefois, quand il répondit : "Sans doute aucun nous serions intéressé par la chose que vous mentionnez, il répondit, cela dit, si c'est de bonne qualité, et sans risque."

Plutôt facile et intrigant, il pensa, que son correspondant téléphonique soit effectivement l'homme qu'il suspectait d'être, le téméraire et débordant de ressources pirate du platine que lui et tous ses co-observateurs attendaient si patiemment, l'homme qui avait mis sur les dents tous les chasseurs du Département de Justice.


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Amazing Stories, le numéro 13 de avril 1927
p.44 = 43 : The MAN in the ROOM ("L'homme dans la chambre") de Edwin Balmer et William B. MacHarg.

"Etonnant, Trant."
"Bien davantage que simplement étonnant ! Confrontez-vous au fait, Dr. Reiland, et c'est stupéfiant, incroyable, honteux ! Après cinq mille ans de civilisation, notre police et nos juges reconnaîtraient qu'il n'existe pas de connaissance plus avancée que celles que premier Pharaon mit pratique en Egypte avant la construction des pyramides !"

Le jeune Luther Trant repousssa avec impatience la table du petit-déjeuner de Reiland et croisa une jambe musculaire sur l'autre non sans difficulté. Tout aussi maladroitement et avec la même impatience rebelle, il enfonça ses doigts dans ses épais cheveux roux. Ses yeux bizarrement dépareillés - l'un davantage gris que bleu, l'autre davantage bleu que gris -- lancèrent des éclairs outrés à son compagnon plus âgé.

Et son œil droit (le plus bleu), une petite cicatrice de naissance, d'ordinaire pratiquement indiscernable, rosit vaguement de l'intensité de son regard. Sur son genou, Trant tenait le Record-Herald de Chicago (NDT : le Hérault des Chroniques de Chicago), et comme il poursuivait, son doigt suivait les paragraphes.

"Ecoutez ! 'Le cadavre d'un homme découvert dans Jackson Park' ; six suspects vu dans les alentours ont été arrêtés. 'L'enlèvement de Shlaack ou son meurtre" ; trois hommes en l'état d'arrestation pour cela depuis Mercredi dernier. 'Le procès Lawton progresse'; avec la probabilité que le jeune Lawton soit déclaré innocent ; dix-huit moius durant il est resté emprisonné-- dix-huis mois d'association indélébile avec des criminels ! Et voici le plus gros : 'Seize hommes sont retenus en tant que suspect de conmplicité dans le meurtre du procureur Bronson.' N'avez-vous jamais entendu parlé d'un tel carnaval d'arrestation ? Et cela en mettant de côté le fait que dans quatre-vingt-treize pour cent des homicides , personne n'est jamais puni !"

Le vieux professeur tourna patiemment son visage ridé surmonté du dôme dégarni de son crâne vers son jeune compagnon. Depuis quelque temps, le professeur Reiland avait remarqué avec malaise l'agitation grandissante de son brillant mais vite échauffé jeune assistant. Mais le professeur Reiland comptait bien le garder dans son laboratoire de psychologie jusqu'à la fin de son contrat.

"Cinq mille ans de civilisation, explosa Trant, et nous en somme encore à commettre des crimes de sang ! Nous continuons de confronter un suspect, en espérant qu'il crachera le morceau, perdra ses moyens, n'osera plus rien dire ou bégayera. Et lorsqu'à la lumière de ce test barbare nous le découvrons préparé et dur à cuir à tel point qu'il peut s'empêcher de rougir ou de pâlir trop notablement, s'il sait gonfler ses poumons correctement et contrôler sa langue quand il parle, nous sommes déjà prêt à le qualifier d'innocent. N'est-ce pas le cas, Monsieur ?"

"Oui" Le vieil homme hochait la tête patiemment. "C'est bien le cas, je le crains. Et donc, Trant ?"

"Quoi, professeur Reiland ? Pourquoi vous-même et moi-même et tous les psychologues de tous les laboratoires de psychologie de ce pays et de l'étranger nous sommes-nous contenté de tourner autour du pot pendant toutes ces années ? Pendant des années nous avons été à mesurer l'effet de chaque pensée, chaque pulsion et chaque acte de l'être humain. Quotidiennement, j'ai été à prouver, avec de simple expériences de laboratoire qui n'impressionne qu'une rangée d'étudiants en seconde année, lesquelles, -- mises en pratique devant les cours de justices et en prison--- prouveraient définitivement en cinq minutes qu'un homme est innocent, ou le condamnerait en tant que criminel sur la preuve de ses réactions incontrôlables. Et bien davantage, professeur Reiland ! Apprenez à n'importe quel inspecteur ce que vous m'avez appris à moi, et s'il a ne serait-ce que la moitié de la persévérance qu'il montre à relever des marques sur des choses, il pourra facilement résoudre la moitié des affaires qui remplissent les prisons en trois jours."

"Et l'autre moitié dans la semaine, je suppose, Trant ?" Le vieil homme souriait à l'enthousiasme de l'autre.
"Professeur Reiland, répliqua Trant, plus sobrement, vous m'avez enseigné l'utilisation du cardiographe grâce auquel l'effet sur le cœur de n'importe quel agissement et n'importe quelle passion peut se lire, comme un médecin lit l'évolution du poul d'un patient sur un graphe, le pneumographe, qui trace la plus minuscule des variations parlantes de la respiration, le galvanomètre, ce merveilleux instrument qui, même si un homme tenait chacun de ses traits et muscles aussi inerte que s'il était mort, le trahira via les glandes sudoripares de la paume de ses mains. Vous m'avez appris -- en tant qu'expérience scientifique--- comment un homme qui s'avère ne pas bégayer ou hésiter, et en contrôle parfait de son langage et de ses facultés, sera forcé par les associations d'idées dont il ne peut pas savoir si celles-ci le trahissent, les marques de n'importe quel agissement d'importance et de tous les crimes s'impriment indélébiles dans son esprit----"

"Les associations ?" Le professeur interrompit, avec soudain moins de patience. "C'est seulement la méthode de médecins allemand-- la méthode de Freud-- utilisée par Jung à Zurich pour diagnostiquer les causes de la folie à l'adolescence."

"Exactement." Trant suivait de son regard le vieux professeur qui s'était levé et marchait en direction de fenêtre..." (...) "Nous n'avons pas ce genre de problème à résoudre ici, Trant," il répondit. Il regarda dans la rue calme de la ville universitaire. "La plus importante question à laquelle nous pouvons vous demander de répondre est du genre de celle-ci..." Il pointait du doigt : "Pourquoi une jeune fille aussi délicate que Margaret Lawrie cavale jusqu'à la porte d'entrée de sa maison, sans chapeau ni veste ?"

"Et cela aussi, je pourrais l'élucider, répondit Trant, mais ce serait inutile, vu qu'elle semble venir par ici, et elle nous le racontera elle-même."


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Amazing Stories, le numéro 13 de avril 1927
p.53 = 52 : HICKS' INVENTIONS with a KICK: The AUTOMATIC Self-Serving DINING TABLE ("Les inventions de Hicks qui en jettent: la table à manger automatique service compris") de Henry Hugh Simmons.

"O'Keef, mon garçon, que je suis heureux de vous voir :" déclara Hicks, me donnant une tape sur l'épaule d'un tel bon coeur que ma dent artificielle en descendit d'un demi-pouce (NDT : 1,3 cm). Je hais les gens qui ne peuvent s'empêcher de vous toucher. "Je suis heureux de vous voir ! Vous êtes exactement l'homme que je voulais rencontrer ce matin, O'Keefe. Ma maison n'est qu'à quelques pas d'ici. Allons-y et ..."
"Je suis désolé, mon vieux," je répondis sur mon ton le plus glacé, ""mais je crains réellement de ne pas pouvoir vous accompagner ce matin, car j'ai un rendez-vous important à neuf heures, et il est neuf heures moins vingt à présent. Peut-être une autre fois..."

J'eu à peine le temps de me reprocher d'utiliser cette vieille ficelle, que déjà Hicks me coupait la parole. Il est simplement impossible d'achever une phrase avec un tel homme dans le coin. "Alors reportez ce rendez-vous à un autre jour, il répondit, car c'est de la plus haute importance." Et là il fit une pause de quelques secondes pour laisser le temps à ses mots pénétrer. "En fait, il est de la plus grande importance pour moi et pour vous aussi, que vous veniez voir ce que j'ai à vous montrer."

Hicks m'avait déjà accosté une ou deux fois auparavant, alors qu'il se prétendait écrivain, seulement pour me traîner jusqu'à sa tanière et là, me lire des extraits de ses "Essais sur la Philosophie Pratique", pendant des heures à chaque fois, avec une endurance confinant à l'insensibilité. Une fois, il me garda là pendant sept heures d'une seule traite, me lisant son grand livre sur "La nécessité de la régularité dans la nutrition en tant qu'aide à la longévité" tandis que je manquais mon déjeuner et me retrouvais trois heures en retard pour le souper. J'avais alors protesté, déclarant que j'avais d'urgentes affaires à traiter, et tenté de sortir, quitte à en être réduit à violer directement les règles de l'étiquette. Cela n'aida en rien...

(...) "Cette fois, c'est quelque chose d'entièrement différent. J'ai réalisé, O'Keefe, mon garçon, que le progrès de l'Humanité ne pourra jamais être atteint par des mots, et que sont les mots, les livres, la philosophie et toute le reste ?... Mais j'ai perdu foi en eux depuis longtemps : ce sont les actes, et non les mots, qui font tourner le monde. Les inventions, par-dessus tout, ont hissé le Monde Moderne au niveau où il se trouve à présent. Et voyant cela et réalisant dans le même temps à quel point j'étais doté par la nature d'un certain, je dirais même plus, un considérable sinon rare degré d'inventivité, j'ai concentré mes énergies sur l'invention, et, mon garçon, vous jugerez vous-même si je n'ai pas réussi."

Et là Hicks me tapa sur l'épaule et se mit à danser une espèce de gigue enlevée sur le trottoir. D'abord je pensai qu'il avait perdu le peu de raison qu'il aurait jamais eu eu auparavant, mais il cessa alors sa petite danse et reprit :

La plus grande invention de la décennie.

"O'Keefe, cela fera ton bonheur, ce matin, d'être le premier observateur de mon prototype fonctionnel à échelle un un de la plus grande invention de la décennie : la table à dîner automatique service compris."


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Amazing Stories, le numéro 13 de avril 1927
p.59 = 58 : THE BALLOON HOAX ("L'imposture en ballon" ; titre français : Le Canard au ballon) de Edgar Allan Poe.

Époustouflantes nouvelles par Express via Norfolk ! -- l'Atlantique traversé en Trois jours ! On signale l'arrivée triomphale de la machine volante de Monsieur Monck Mason sur l'île de Sullivan, près de Charleston, S. C. avec à son bord Monsieur Mason, Monsieur Robert Holland, Monsieur Henson, Monsieur Harrison Ainsworth et quatre autres à bord du ballon dirigeable Victoria, après un voyage de soixante-quinze heures d'un continent à l'autre ! Tous les détails du voyage.

Ce "jeu d'esprit" (NDT en français dans le texte) qui précède fut le gros titre en capitales magnifiques jalonnées de notes d'admiration (NDT point d'exclamation) fut à l'origine publié, en tant que fait authentique par le Sun (NDT soleil) de New York, un quotidien dont la fonction était de fournir de la matière indigeste entre la parution de deux Courriers de Charleston. La ruée vers le "seul journal qui donnait l'actualité" était quelque chose qui allait bien au-delà du prodige ; et, en fait, comme si (ce qu'à l'époque déjà certains prétendaient) le Victoria n'avait jamais accompli le voyage chroniqué, il serait difficile de trouver la raison pour laquelle il n'aurait pas pu l'accomplir.

Le grand problème est enfin résolu ! L'air, tout autant que la terre et l'océan, a été dompté par la Science, et deviendra une route toute aussi ordinaire et pratique pour l'Humanité. L'Atlantique a été réellement traversé en ballon ! Et cela, également, sans difficulté -- sans grand danger apparent --- avec un contrôle complet de la machine --- et en un intervalle de temps inconcevablement bref de soixante-quinze heures d'une rive à l'autre !


*

p.64 = 63 : SUPERSTAR ("L'étoile géante") de Leland S. Copeland.

Alpha d'Orion, mammouth du ciel,
Gouttant d'or le soir, étincelant de rouge et haute ;
Lumière vacillante à des milliards
Plus vaste que des soleils par millions ;
Lointaine parmi les étoiles et riche de sa valeur latente--
Nous te saluons d'un atome solaire, petite Terre fripée.

Gazeuse par ta substance, et pratiquement absente,
Tu fonces follement--pressée d'un rendez-vous secret.
Recouverte de tes gloires
Bercée d'innombrables contes.
La vie et l'espoir et la mort, avec l'amour et le deuil et les larmes
Attendent embrumés, que reviennent les années palpiter.


*
Amazing Stories, le numéro 13 de avril 1927
p.65 = 64 : The LAND that TIME FORGOT ("le pays que le temps avait oublié" ; titre français : Caspak, monde oublié) de Edgar Rice Burroughs, troisième partie.

Livre III
Échappé de l'abysse du Temps, le récit de Bradley.


Ceci est le récit de Bradley après qu'il ait quitté Fort Dinosaure sur la côte ouest du grand lac qui occupe le centre de l'île.

Le quatrième jour de Septembre 1916, il s'était mis en marche avec quatre compagnons, Sinclair, Brady, James et Tippet, à la recherche au bas des falaises du point à partir desquels celles-ci pourraient être escaladées.


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p.2 (seconde de couverture manquante ?) : Coyne, la plus grande école électrique.

p. 4 : Un trésor enfoui peut encore être découvert en chimie etc.

p. 6 : Ralph 124C 41+ une romance en l'année 2660 à 700 ans d'aujourd'hui, Straford Company éditeurs, vendu par Experimenter Publishing Inc, au numéro de 230 de la cinquième avenue New York, N.Y.

p. 105 : Lancez votre entreprise à votre compte aujourd'hui-même ; Maintenant, la seconde édition de Magie Populaire est prête, 50 centimes en vente dans tous les kiosques.

p. 106 (troisième de couverture) : Gadgets, comment les fabriquer, en vente dans tous les kiosques.

p. 107 (quatrième de couverture) : Magie, facilement apprise à la maison, ébahissez vos amis ! Gagnez 250 à 1000 dollars par mois.

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Ici la page du forum Philippe-Ebly.fr consacrée à ce numéro.

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Bob Morane, la série télévisée de 1964Feu vert télévision

Bob Morane S02E10: Le Gardian noir (1965)

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Ici la page de ce blog consacré à la série télévisée Bob Morane (1964)

D'abord diffusée en Suisse début 1964 sur RTS
Ensuite diffusé en Belgique à partir du 17 mai 1964 sur RTBF 1 BE le dimanche vers 16h30.
Diffusée en France le 24 octobre 1965 sur ORTF 2 FR le dimanche vers 14h30.
Diffusé au Canada à partir du 7 septembre 1965 sur Télévision Radio-Canada CA.
Rediffusé en France en 1972 sur ORTF 1 FR.
Rediffusé en France en 1988 sur LA CINQ FR.
Rediffusé en France en 1989 sur ANTENNE 2 FR.

Sorti en quatre VHS en 2000 chez LCJ FR, réunies en coffret le 17 mai 2001.
Sorti en DVD le 17 mai 2001 chez LCJ FR.

De Robert Vernay, d'après les romans de Henri Vernes (pseudonyme de Charles-Henri Dewisme), réalisation : Pierre Malfille, adaptation et dialogues de Claude Denys ; avec Claude Titre, Billy Kearns, Claude Farell, Marie-Claude Breton, Jacques Berard ; images : Jacques Ledoux ; régie générale: Maurice Hartwig ; montage: Louise Barberot ; musique Louiguy.

Pour tout public.

(aventure, policier) Sur une route de Camargue, un homme chevauchant un cheval blanc passe une curieuse croix marquant le chemin. Derrière lui, sur la même route, une toute jeune fille aux cheveux noirs galope, faisant apparemment la course avec Bob Morane lui-même montant un cheval blanc, et distancé de quelques mètres, parce qu'il retient visiblement sa monture.

Ils sont sortis de la route et arrive au bord de l'eau des marais salants, suivant et quittant régulièrement la piste, la jeune fille aux cheveux noirs toujours en tête. Bob Morane, qui semble s'amuser beaucoup de la gloire que semble tirer la jeune fille à le distancer, perd soudain son sourire.

La jeune fille crie : "Bob !" Et Bob Morane en retour l'appelle, alarmé : "Patricia !" La jeune fille s'est couchée sur sa monture, et Morane presse son cheval blanc pour la rattraper, appelant une seconde fois : "Patricia !"

Et à présent la jeune fille est tombée, se retenant à la bride, et son cheval continue à galoper, la traînant sur le sol. Bob Morane rattrape enfin la monture, qui s'est arrêtée à côté de la jeune fille à terre, au milieu des petits buissons. "Ho !" fait Bob Morane à son cheval qui s'arrête à son tour, et saute des montures pour poser un genou à terre à côté de la jeune fille, appelant une troisième fois, plus doucement : "Patricia, répondez-moi..."

Il fait doucement rouler la jeune fille pour l'étendre sur le dos...

(NDT : Ne faites jamais ça si vous devez porter secours à quelqu'un après une chute, la position fœtale ou position latérale de sécurité ou en vrac sur le ventre est plus sûre en cas de vomissement, dans tous les cas si la colonne vertébrale est touchée, vous risquez de couper le nerf sciatique et tuer ou paralyser le blessé).

... Et Patricia soupire : "Qu'est-ce qui m'est arrivé ?" Morane lui répond : "Vous avez perdu un étrier..." La jeune fille demande : "Aidez-moi à me relever !" Morane répond : "Ouais, voilà..." Et de la relever non sans efforts, et en la retenant de tomber.

Morane demande : "Vous pouvez marcher ?" Vacillante, Patricia répond : "Oh, on va essayer..." Et Morane de répondre : "Je vais vous ramener sur mon cheval."

Au mas, dans l'écurie, Hélène, la propriétaire et mère de Patricia s'indigne, exhibant devant Morane la preuve en question : "Mais regardez : la courroie de l'étrier a été sectionnée !"

Morane, très soucieux, examine à son tour la lanière en cuir de l'étrier : "Vous en êtes certaine ?" Hélène répond : "Aucun doute : elle était neuve ..."

Hélène se détourne et appelle : "Balfaud !" Son employé, un grand gardian (NDT bouvier, ouvrier de ferme camarguaise) chapeauté, chemise colorée, bottes et pantalon noir les rejoint : "Oui, Madame ?"

Hélène interroge sèchement Balfaud : "Qui est entré ici ce matin..." Balfaud répond, nonchalant : "Oh, j'ai vu Martial, Curamon..." Hélène insiste : "Et personne d'autre ?" Balfaud répond : "Oh, je ne crois pas, non..."

Hélène cède : "Bien, merci..." Et de se détourner, les yeux baissés. Bob Morane s'étonne : "Qui aurait eu intérêt à sectionner cette courroie ?"

Hélène répond, saisissant Morane par la main : "Venez, Bob, il faut que je vous parle..." Et elle l'entraîne pour sortir de l'écurie tandis que Balfaud va pour ranger l'étrier, puis semble être surpris par son état.

Hélène a emmené Morane dans son salon et prend sur le manteau de la cheminée un livre duquel dépasse des papiers : "J'ai reçu une première lettre anonyme il y a trois jours..." Elle tend la lettre à Morane qui s'est assis. "Puis ce matin, il y en avait une autre."

Morane demande : "Pourquoi ne pas m'en avoir parlé plus tôt ?" Hélène lui tend la seconde lettre : "Eh bien, je n'ai pas pris l'affaire au sérieux, et puis... j'ai trouvé inutile de gâcher votre séjour ici."

Morane jette un coup d’œil : "Diable ! Votre correspondant exige une somme importante..." Hélène demande : "Qu'est-ce que je dois faire ?" Morane répond immédiatement : "Avertir la police ?"

Hélène répond : "Oui... Les gendarmes doivent venir tout à l'heure pour m'apporter des papiers : je leur en parlerai." Morane demande : "D'où viennent ces lettres ?"

Hélène a rangé les lettres dans le livre et reposé le livre sur le manteau de la cheminée : "Elles ont été postées à Arles." Morane répond : "Ah oui... ça doit être quelqu'un de la région... ou même, quelqu'un du mas."

Hélène répond : "Oui, je le pense aussi..." Morane demande : "Vous avez des soupçons ?" Hélène hausse les épaules : "Non, pas précisément... mais... la première lettre est arrivée le lendemain de mon régisseur pour l'Espagne."

Morane demande : "Et alors ?" Hélène répond : "Et alors, on a pu penser qu'étant seule, je céderais plus facilement au chantage."

Bob Morane S02E10: Le Gardian Noir (1965)

Bob Morane S02E10: Le Gardian Noir (1965)

Bob Morane S02E10: Le Gardian Noir (1965)

Bob Morane S02E10: Le Gardian Noir (1965)

Bob Morane S02E10: Le Gardian Noir (1965)

Bob Morane S02E10: Le Gardian Noir (1965)

Bob Morane S02E10: Le Gardian Noir (1965)

Bob Morane S02E10: Le Gardian Noir (1965)

Bob Morane S02E10: Le Gardian Noir (1965)

Bob Morane S02E10: Le Gardian Noir (1965)

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Ici la page du forum Philippe-Ebly.fr consacrée à cet épisode.

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El Ministerio Del Tiempo (Le Ministère du Temps), la saison 3 de 2017 de la série de 2015 Feu vert télévision

El Ministerio Del Tiempo S03E11: Tiempo de verbena (2017)

Épisode précédent <> Épisode suivant.

Ici l'article de ce blog sur la série télévisée El Ministerio Del Tiempo (2015)

Ici a page Googlebooks offrant le .pdf du livre Un espagnol de vingt siècles (version originale espagnol) en téléchargement gratuit légal.

Diffusé en Espagne le 16 octobre 2017 sur RTVE ES.
Annoncé à l'international sur NETFLIX FR.
Annoncé pour le 13 avril 2025 sur SYFY FR (PARAMOUNT+)

De Javier Olivares et Pablo Olivares, avec Macarena García, Nacho Fresneda, Hugo Silva.

Pour adultes et adolescents.

(Voyage dans le temps, uchronie) Madrid, 1894. "... à quel moment m'est-il venu l'idée de me mettre dans ce pétrin ?" se demandait Angustias Vázquez, l'assistante attitrée du sous-secrétaire Salvador Martí, le chef du Ministère du Temps.

Angustias soupire, habillée d'une robe noire d'époque, des cheveux châtains foncés en bataille. Elle pense encore : "Combien je serais tranquille si j'étais restée à la maison, à faire du crochet et à regarder la télé..."

Angustias se tient de fait sur la scène d'un théâtre. Derrière elle, un homme barbu poivre et sel costumé en policier d'époque, lance à deux femmes en fichus noués sur la tête et robes, avec un fort accent madrilène : "Et vous autres, comment vous vous appelez... vous ?" Et de jeter un regard à Angustia qui lui tourne le dos.

La première femme répond, tout aussi laborieusement : "Casta... Ruiz..."

Le policier demande encore : "Et vous ?" Et il regarde à nouveau Angustias dans le dos de celle-ci, sans regarder l'autre femme.

L'autre femme répond, sans regarder le policier : "Susana".

Le policier répète : "Casta... Susana..." Puis il avance d'un pas se retrouvant immédiatement derrière Angustias, et par-dessus l'épaule de celle-ci, il accuse : "Mensonge !"

Angustias semble respirer plus fort, sa gorge semblant se nouer. Le policier semble s'adresser désormais à elle : "Et vous, qu'en est-il de ces deux jeunes filles ?" Et comme Angustias ne répond rien : "Dites quelque chose, Madame !"

Alors Angustias se retourne vers le policier, tandis qu'il se trouve que la salle du théâtre est pleine de public. Angustia ne répond rien.

2017, quatre jours auparavant. Dans son bureau du Ministère du Temps, Angustias tend à Irene Larra Girón, la responsable de la logistique, une chemise de papier rose remplie d'une liasse de papiers : "Et voilà tous les mots de passes ; ici c'est toutes les lettres en attente de réponse..."

Irène répond en s'efforçant de caler la seconde chemise de papier, cette fois bleue, sur la première : "Parfait, parfait... Et pourquoi n'arrêtez-vous pas de débiter des excuses pour partir immédiatement en vacances ?"

Angustias lui répond d'une voix lasse et en grimaçant : "Parce que je n'ai pas envie de vous laisser seuls face à toutes ces embrouilles qu'il y a ..." Et d'ajouter en rangeant ses dossiers dans une armoire : "Mais si je ne prends pas les congés qu'on me doit, je vais les perdre."

Irène lui répond aussitôt : "Au moins pour ça."

Ernesto Jiménez, le chef de la sécurité, qui jusqu'ici n'avait pas dit un mot, demande alors : "Pourquoi retournez-vous à votre époque, alors que vous avez tant d'autres destinations que vous pourriez choisir ?"

Angustias répond en retournant derrière son bureau : "J'ai toujours été tiraillée par l'envie d'assister à la première représentation de La Verbena de la Paloma (NDT les Rameaux de la Paloma) : le jour de la première, je n'étais pas à Madrid ; j'ai passé des mois à soigner ma mère, qu'elle repose en paix."

Ernesto s'étonne : "La Verbena de la Paloma ?" Puis il demande : "C'est une zarzuela (NDT : un opéra comique de Madrid), non ?"

Angustias confirme et commence à chantonner : "Où tu vas avec ton châle de Manille ?" Gêné, Ernesto répond : "Non, ça ne me dit vraiment rien ; ça ne m'étonne pas : à la vérita c'est que la musique moderne, ça n'a jamais été mon truc."

Irène sourit : "Elle est bien bonne, celle-là, non ? La zarzuela, de la musique moderne !" Ernesto précise : "Et j'ai toujours été fan d'Antonio de Cabezon ; bien que pour vraiment débrancher, le meilleur, ce sont les chants grégoriens."

Angustias tend un dernier dossier, puis déclare : "Bien... je peux m'en aller : il faut que j'aille me resourcer à mon époque !" Irène répond, toujours aussi souriante : "Trouve-toi un petit ami, ma reine : sois heureuse." Et Ernesto : "Adieu Angustias, Adieu... et n'oublie pas de revenir."

Angustias hoche la tête en souriant, et souffle un "Adieu" en retour. Comme elle referme la porte vitrée de son bureau, Ernesto rit : "... ça ressemble à un mensonge : vu à quel point elle aime la musique et à quel point elle chante mal, la pauvre !" Irène acquiesce : "Vrai, comme un grillon.

Ailleurs dans le Ministère, Pacino regarde leur prisonnière être poussée en fauteuil roulant, et secoue la tête : "Ce n'est plus elle." Alonzo lui répond : "Ce n'est pas Martha ? Alors qui c'est ?" Pacino rectifie : "Non, c'est bien elle, mais son cerveau est touché : elle n'est plus capable de me reconnaître, c'était comme si j'avais parlé à une autre personne."

Alonzo est sceptique : "Vrai, elle ressemble à celle qui a essayé de t'assassiner au cinéma de San Sebastien." Et Alonzo d'ajouter durement : "Et elle doit payer pour ses péchés." Alonzo s'en va, laissant Pacino sans voix.

Le Ministère du Temps S03E11: Le temps de la fête (2017)

Le Ministère du Temps S03E11: Le temps de la fête (2017)

Le Ministère du Temps S03E11: Le temps de la fête (2017)

Le Ministère du Temps S03E11: Le temps de la fête (2017)

Le Ministère du Temps S03E11: Le temps de la fête (2017)

Le Ministère du Temps S03E11: Le temps de la fête (2017)

Le Ministère du Temps S03E11: Le temps de la fête (2017)

Le Ministère du Temps S03E11: Le temps de la fête (2017)

Le Ministère du Temps S03E11: Le temps de la fête (2017)

Le Ministère du Temps S03E11: Le temps de la fête (2017)

Le Ministère du Temps S03E11: Le temps de la fête (2017)

Le Ministère du Temps S03E11: Le temps de la fête (2017)

Le Ministère du Temps S03E11: Le temps de la fête (2017)

Le Ministère du Temps S03E11: Le temps de la fête (2017)

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Ici la page du forum Philippe-Ebly.fr consacrée à cet épisode.

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