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- Écrit par David Sicé
Chroniques de la Science-Fiction #2023-11-06 (2023)
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Ici bientôt l'index de toutes les Chroniques de la Science-fiction de 2023
Sorti le 1er novembre 2023 (première édition).
De David Sicé.
Les Chroniques sont une rubrique du fanzine l’Étoile étrange. Cette rubrique paraîtra désormais séparément pour tenir le rythme hebdomadaire de l'actualité de la Science-fiction même si le numéro complet de l’Étoile étrange n'est pas bouclé. Les numéros ont vocation à sortir rétroactivement et par anticipation, et donc à être mis à jour quand l'activité n'est pas complètement couverte.
Au sommaire, l'actualité de la semaine du 6 novembre 2023, et les critiques de Five Nights At Freddy’s 2023, Suitable Flesh 2023, Forgotten Experiment = Time Wars 2023, L’exorciste 1973, L’armée des 12 singes 1995, La planète sauvage 1973, Le monstre sur le seuil = La chose sur le seuil 1937.
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Les sorties de la semaine du 6 novembre 2023
Noter que cette actualité ne couvre pas les films d’exploitation.
Noter que les dates de diffusion et titres d'épisodes peuvent changer jusqu'au dernier moment.
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LUNDI 6 NOVEMBRE 2023
BLU-RAY UK
Scrooged 1988*** (comédie fantastique, 4k, 6/11, PARAMOUNT UK)
Death Race 2000 - 1975 (postapocalyptique,br, 6/11, SIGNAL ONE UK)
Interview With The Vampire 2022* S1 (série, 2br, 6/11, ACORN MEDIA UK)
Nadia: Secret of the Blue Water II 1991 (série ani, 2x4K, 6/11, ANIME LDT UK)
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MARDI 7 NOVEMBRE 2023
CINE US
Love Virtually 2023 (comédie romantique prospective, 7/11, VOD US)
Polaris 2023 (post-apocalyptique, 7/11, VOD US)
BLU-RAY FR
12 Monkeys 1995** (l’armée des 12 singes, br+4K, 7/11, L’ATELIER D’IMAGES FR) reporté au 5 décembre 2023 (le 1er novembre)
House 1977 (Hausu, hantise démoniaque, br, 7/11, POTEMKINE FR)
La planète sauvage 1973** (animé, d’après Oms en série, br, 7/11, POTEMKINE)
Invasion of the Body Snatchers 1956**** (L’invasion des profanateurs de sépulture, br+4K, 7/11, POTEMKINE FR)
BLU-RAY US
Scrooged 1988*** (comédie fantastique, 4k, 7/11, PARAMOUNT US)
Picard Legacy 2023* (spop, STNG S1-7+ 4 films+ Picard S1-3, 54br, 7/11, PARAMOUNT US)
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MERCREDI 8 NOVEMBRE 2023
CINE FR+DE+IT
Five Nights At Freddy’s 2023** (fantôme, hor, ad. Jeu vidéo, 8 /11, ciné FR)
The Marvels 2023 (superwokissime, 08 /11, ciné DE+IT)
TELEVISION US+INT
Quantum Leap 2023* S2E06: (woke , 8 /11, NBC US)
SurrealEstate 2023** S2E06: (hantise, 8 /11, SYFY US)
BLU-RAY FR
Dark Water 2001 (horreur, br, 8 /11, THE JOKERS FR)
Ringu 1998 (horreur, br, 8 /11, THE JOKERS FR)
The Others 2001*** (Les autres, hantise, br+4K, 8 /11, STUDIO CANAL FR)
BLU-RAY IT
Arrival 2016* (contact ET, br+4K, 8 /11, EAGLE IT)
Final Fantasy Kingsglaive 2016** (animé, technoftzy, br+4K, 8 /11, EAGLE IT)
BANDE-DESSINEE FR
Au-delà des contrées du crépuscule 2023 (Olivier Ledroit, 8 /11, GLENAT FR)
Les enfants de Belzagor 2023 2/2 (Timel / Villesange , 8 /11, HUMANO FR)
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JEUDI 9 NOVEMBRE 2023
CINE ES
The Marvels 2023 (superwokissime, 9/11, ciné ES)
TELEVISION US+ INT
Loki 2023* S02E05: (superwoke temporel,9/11; DISNEY US / INT) Final
Doom Patrol 2023 S4E12: Done Patroll (superwoke, 9/11, MAX US) Final
BLU-RAY IT
Blue Beetle 2023* (superwoke, br+4K, 9/11, WARNER BROS IT)
The Meg II 2023 (monstre, br+4K, 9/11, WARNER BROS IT)
BLU-RAY DE
Detective Dee: Skeleton General 2022 (fantasy asiat. Br, 9/11, HAPPY DE)
The Exorcist 1973** (monstre, 3br+2x4k, 9/11, cinéma+dircut, WARNER BROS DE)
BANDE-DESSINEE FR
Don Quichotte de La Manche 2023 (Gaëtan Brizzi , 9/11, MAGHEN FR)
Ragnarök T2 : Le Seigneur des Morts (Simonson, 9/11, BLACK RIVER FR)
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VENDREDI 10 NOVEMBRE 2023
CINE US+UK
The Marvels 2023 (superwokissime, 10/11, ciné US+UK)
Dream Scenario 2023 (fantastique, 10/11, ciné US+UK)
There’s something in the barn 2023 (monstre fantasy, 10/11, ciné SW)
TÉLÉVISION US/ INT
Goosebump 2023 S1E09 : Night of the Living Dummy Part 2 (woke, 10/11, DISNEY INT/ HULU US)
Invincible 2023*** S02E02 (superhéros violent, 10/11, AMAZON PRIME INT/FR)
Upload 2023** S3E7+8: Upload Day+Flesh & Blood (10/11, AMAZON PRIME INT/FR) Final. Fin de la série.
For All Mankind 2023* S4E01 (uchronie woke, 10/11, APPLE TV INT/FR)
BLU-RAY DE
Dawn Of The Mummy 1981 (monstre fantast. Br+dvd, 10/11, CMV LASER DE)
BANDE-DESSINEE FR
Thorgal T41 : Mille yeux (ftzy, YANN / VIGNEAUX, 10/11, LE LOMBARD FR)
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SAMEDI 11 NOVEMBRE 2023 ET DIMANCHE 12 NOVEMBRE 2023
TÉLÉVISION US / UK / INT
Beacon 23 – 2023 S1E01-02 (space opera?; 12/11, MGM+ US)
The Curse 2023 S1E01: Land Of Enchantment (comédie fantastique. woke, SHOWTIME US 12/11, PARAMOUNT+ INT/FR)
Fear The Walking Dead 2023* S8E10: Keeping Her Alive (zombie woke, 12/11, AMC US)
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LE TEXTE DE LA SEMAINE
The Thing on the Door-step 1937*** (la nouvelle de H. P. Lovecraft parue dans le numéro de janvier 1937 du magazine Weird Tales)
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- Écrit par David Sicé
The Super Mario Bros. Movie (2023)
Titre complet : The Super Mario Bros Movie (le film des Super Frères Mario).
Titre français : super Mario Bros, le film.
Ne pas confondre avec le film de 1993 avec Robert De Niro.
Noter que ce film a deux scènes post-générique.
Sorti aux USA et en France le 5 avril 2023.
Sorti en blu-ray+4K américain UNIVERSAL le 13 juin 2023,
Sorti en blu-ray+4K allemand UNIVERSAL le 22 juin 2023.
Sorti en blu-ray+4K UNIVERSAL anglais le 27 juillet 2023.
Sorti en blu-ray+4K français UNIVERSAL le 23 août 2023.
De Aaron Horvath et Michael Jelenic, sur un scénario de Matthew Fogel, d’après le jeu vidéo Mario édité par Nintendo ; avec Chris Pratt, Anya Taylor-Joy, Charlie Day, Jack Black, Keegan-Michael Key, Seth Rogen, Fred Armisen.
Pour tout public.
(Fantasy, monde parallèle) La banquise, les aurores boréales, une cité de domes de glace. C’est alors que de météores embrasés commencent à tomber, puis c’est une énorme cité volante qui vient se planter devant la cité de glace, d’où débarque une armée de petits dinosaures. De la cité sortent une armée de petits canards bleus qui entendent repousser l’envahisseur à coup de boules de neige, et ordonnent avec fierté aux dinosaures de repartir d’où ils viennent, maintenant qu’ils ont testé la puissance de ce royaume. Débarque alors un énorme dinosaure, et un magicien, qui d’un rayon enflammé creuse une énorme brèche dans la muraille, et lévitant s’empare d’une boite lumineuse marquée d’un point d’interrogation. La brisant, il s’empare d’une étoile, qui selon ses propres dires, le rendra invincible.
Sur la Terre, New-York, Brooklyn. Luigi et Mario sont deux frères qui ont abandonné leur métier pour réaliser le rêve de leur vie : devenir plombier. Ils ont investi à cette fin toute leur épargne-retraite pour financer un spot publicitaire où ils prennent l’accent italien pour vanter l’efficacité de leurs interventions et la modicité de leurs prix.
Quand bien même leur ennemi d’enfance les nargue, le spot publicitaire a produit son effet, et une première cliente, très riche, les appelle pour régler le problème d’un robinet qui goutte. Ils sautent dans leur camionnette, qui refuse de démarrer : c’est donc à la course à pieds qu’il faudra se rendre sans délai à l’adresse, et très vite, il apparaît que Luigi n’est pas le plus doué des deux frères.
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Ici la page du forum Philippe-Ebly.fr consacrée à ce film animé.
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- Écrit par David Sicé
Fengshen Yanyi (1605 ?)
Titre anglais : The Creation Of The Gods.
Titre français : L'investiture des Dieux.
Autres titres : 封神演義, Fēngshén yǎnyì, 封神榜, Fēngshén bǎng
Publié en Chine entre 1567 et 1619, possiblement 1605.
Traduit en anglais en 1992 par Zhi Zhong chez New World Press.
Inédit en français à ma connaissance.
Adapté notamment en le film The Creation Of The Gods I: Kingdom Of Storms 2023.
Attribué à Xu Zhonglin = Chen Zhonglin = Lu Xixing,
Pour adultes et adolescents.
(Fantasy asiatique) Il n’est pas possible de se baser sur les résumés ou adaptations en anglais ou en français disponibles pour résumer le texte original de cette œuvre : les auteurs se sont soit basés sur un commentaire lacunaire, soit ont censuré l’essentiel de l’œuvre pour des raisons politiques ou parce que cette œuvre n’est pas tout public et qu’en Chine le sexe et la violence d’une époque ne peuvent être représentés fidèlement.
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Le texte source chinois ici :
https://ctext.org/fengshen-yanyi/1/zh
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Traduction approchée en se basant sur les versions variables contradictoires du traducteur en ligne Deepl selon comment les lignes en version chinoise sont découpées. Je ne suis pas en mesure de vérifier si cette traduction est exacte ou complète.
混沌初分盤古先,太極兩儀四象懸。
Du chaos sorti l’Antiquité. (Le Ying et le Yang), les deux symboles du Tai Chi et les quatre éléphants flottaient dans les airs.
子天丑地人寅出,避除獸患有巢賢。
Les habitants de Zitian, Ugli et Yin apparurent, évitant les bêtes et cherchant des abris.
燧人取火免鮮食,伏羲畫卦陰陽前。
L'homme au silex utilisa le feu pour éviter la nourriture crue, et Fuxi dessinait les trigrammes devant le yin et le yang.
神農治世嚐百草,軒轅禮樂婚姻聯。
Shennong règna sur le monde et goûta à toutes sortes d’herbes,
Huan Yuan se maria.
少昊五帝民物阜,
Les cinq empereurs de la dynastie Shaohao rendirent la vie du peuple prospère,
禹王治水洪波蠲。承平享國至四百,
le Roi Yu fit baisser les inondations en aménageant l’eau.
Sa dynastie dura quatre cents ans.
桀王無道乾坤顛,
Le roi Ji ne respectait aucune loi, et le monde en fut tout retourné.
日縱妹喜荒酒色,
Il était un soudard et un obsédé sexuel.
成湯造亳洗腥羶,
Cheng Tan créa Bo pour éliminer la corruption
放桀南巢拯暴虐,
Et exila Ji dans les contrées du Sud pour mettre fin à sa tyrannie.
雲霓如願後蘇全。
Yun Ni, as he had wished, was able to save the country.
三十一世傳殷紂,
C’était la 31ème génération des Tin et Wei
商家脈絡如斷弦:
Les routes commerciales étaient comme des cordes cassées:
紊亂朝綱絕倫紀,
La dynastie était dans la tourmente,
殺妻誅子信讒言,
On tuait femmes et enfants,
穢污宮闈寵妲己,
On croyait des discours creux,
蠆盆炮烙忠貞冤,
Daji, qui n’était qu’une favorite du palais
鹿臺聚斂萬姓苦,
Faisait marquer au fer rouge les gens honnêtes et chastes
愁聲怨氣應障天,
Et sur la terrasse de la biche, les miséreux se massaient par milliers
直諫剖心盡焚炙,
Leurs clameurs et reproches montant jusqu’au Ciel.
孕婦刳剔朝涉殲,
Le palais de Justice n’est plus cendres sur le sol.
崇信姦回棄朝政,
Les femmes enceintes sont jetées à la rue
屏逐師保性何偏,
Les fonctionnaires ont abandonné leur poste
郊社不修宗廟廢,
Les lettrés sont bannis,
奇技淫巧盡心研,
Les champs ne sont plus entretenus ;
昵此罪人乃罔畏,
La religion est abolie
沉酗肆虐如鸇鳶。
Et chacun recherche avec passion des pratiques obscènes.
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Texte présenté par la Wikipédia comme une traduction anglaise de 2019 de Xu Zhonglin
« Traduction » anglaise de Xu Zhonglin de 2019, en fait le commentaire du texte original que la Wikipédia reproduit traduit en anglais depuis les pages en chinois..
CHAPTER 1
King Zhou and Goddess Nu Wa
At one point in time as King Da Yi, of the newly established Shang Dynasty of China, walked through the royal gardens to gaze at the great beauty that laid before him, the Flying Cloud Pavilion suddenly collapsed. As a single beam from the pavilion fell towards the king, Prince Zi Shou grabbed hold of the beam and threw it aside. After ministers such as Shan Rong and Mei Bo gazed at the strength that the prince possessed, they advised the king to name him Crown Prince. Thus following the death of King Da Yi, Prince Zi Shou took the title of 'King Zhou' and became the new ruler of the Shang Dynasty within its new capital Morning Song.
After seven years of prosperity within the Shang Dynasty, etches of evil tyranny begin to evolve in the heart of King Zhou. As the first rebellion thus took place on the second month of the seventh year, Grand Old Master Wen Zhong, the head of civil affairs, went personally ride out upon his great dragon to subdue them at the North Sea district.
In the following day, the prime minister Shang Rong asked the king to head to the temple of Nu Wa in order to offer their condolences on her birthday. Following the latter's consent, the king and his entourage thus march from the capital's gates to the temple of Nu Wa.
As King Zhou enjoyed the palace's immense scenery after his arrival, he gazed into the eyes of Goddess Nu Wa — who sat behind a celestial curtain. Overtaken by her unparalleled beauty, King Zhou used his ink brush to write a poem of her valor upon a neighboring pillar within the temple. Even after being reproached by Shang Rong for what disaster the poem could bring about, the latter simply brushed him aside saying that it was nothing more than a literary representation of her beauty.
After the king and his entourage had returned to the capital, Nu Wa noticed the poem and immediately vow to end the Shang Dynasty due to the former's vile desires. Once she had arrived at Morning Song atop her phoenix, Nu Wa realized that King Zhou still possessed another twenty years of reign — and would thus live with lustful rage.
As she arrived at her temple, she summoned forth her three right-hand sprites: Daji, the thousand year-old female fox; Splendor, the nine- headed female pheasant; and Jade, the female lute. Thus following their summoning, Goddess Nu Wa told them to transform themselves into beautiful women in order to distract King Zhou from his state affairs — so that he would be overthrown in a further justified manner.
Back in Morning Song King Zhou seated in great depression over the incredible unattainable beauty that Nu Wa had possessed — and thus wished to not perform any action until he could attain her as one of his lovers. After effectively calling minister Fei Zhong to his presence, he suggested to the king that one-hundred women should be taken from each of the four Grand Dukes so that he might have an opportunity to find a woman that ranked in beauty with Nu Wa. With immense delight at such a grand opportunity, King Zhou rested for the night and would make his preparations in the following day.
The beginning of Investiture of the Gods (chapter 1) is titled "King Zhou and Goddess Nu Wa". One day, King Da Yi—first king of the Shang Dynasty of China—was walked through the royal gardens to gaze at the great beauty all around him. Suddenly, the Flying Cloud Pavilion collapsed. As a single beam from the pavilion fell towards the king, Prince Zi Shou grabbed hold of the beam and threw it aside. Some of the royal ministers, including Shan Rong and Mei Bo, witnessed the strength that the prince possessed. They advised the king to name Zi Shou his heir apparent. Thus following the death of King Da Yi, Prince Zi Shou was crowned 'King Zhou' and became the new ruler of the Shang Dynasty within its new capital: Morning Song. After seven years of prosperity within the Shang Dynasty, etchings of evil tyranny began to evolve in the heart of King Zhou.
The first rebellion took place on the second month of the seventh year of King Zhou's reign. Grand Old Master Wen Zhong, the head of civil affairs, personally rode out upon his great dragon to subdue it in the North Sea district. The following day prime minister Shang Rong asked the king to head to the temple of Nu Wa to make an offering celebrating Nu Wa's birthday. King Zhou agreed and he departed with his entourage from the capital's gates for the temple of Nu Wa. As King Zhou enjoyed the temple's immense scenery, he gazed into the eyes of Goddess Nu Wa - who sat behind a celestial curtain. Overtaken by her unparalleled beauty, King Zhou used his ink brush to write a poem of her glory upon a pillar within the temple. Shang Rong reproached the king, saying that a love poem to a goddess could bring disaster, but King Zhou replied that it was an ode to her beauty and thus could not give offense.
After the king and his entourage had returned to the capital, Nu Wa saw the poem as a sexual overture and immediately vowed to destroy the Shang Dynasty for the king's impurity and impudence. Once she had arrived at Morning Song atop her phoenix, Nu Wa realized that King Zhou was destined to rule another twenty years; so, she left in a rage. We she arrived at her temple, she summoned her three right-hand sprites: Daji, a thousand year-old female fox; Splendor, a nine-headed female pheasant; and Jade, a female lute. Once summoned, Goddess Nu Wa told them to transform themselves into beautiful women in order to distract King Zhou from his state affairs. That way, Zhou would be overthrown by mortal means and not offend destiny. Back in Morning Song, King Zhou would sit atound pining for the incredible, unattainable beauty that Nu Wa possessed, refusing to perform any action until he could attain her as one of his lovers. One of the royal ministers, Fei Zhong, suggested to the king that one-hundred women should be taken from each of the four Grand Dukes so that he may have an opportunity to find a woman that ranked in beauty with Nu Wa. With the possibility of relief in sight, King Zhou could finally sleep and began his preparations the following day.
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Traduction au plus proche du commentaire.
Constatez qu’il ne correspond pas du tout au texte source.
CHAPITRE 1
King Zhou et la déesse Nu Wa
À un point dans le temps, alors que le roi Da Yi, de la nouvellement établie Dynastie Shang de Chine, marchait à travers les jardins royaux pour porter son regard sur la grande beauté qui s’étalait devant lui, le Pavillon du Nuage Volant soudain s’écroula. Comme une seule poutre du pavillon tombait droit sur le roi, le Prince Zi Shou aggripa la poutre et le rejeta sur le côté. Après que des ministres tels Shan Rong et Mei Bo aient contemplé la force que le prince possédait, ils recommandèrent au roi de le nommé Prince de la Courone. De ce fait, conséquemment à la mort du roi Da Yi, le Prince Zi Shou prit le titre de « Roi Shou » et devint le nouveau souverain de la Dynastie Shang, en sa nouvelle capitale, le Chant du Matin.
Après sept années de prospérité au sein de la Dynastie Shang, les germes d’une tyrannie maléfique commencèrent à croître dans le cœur du Roi Zhou. Comme la première révolte de ce fait survint le second mois de la septième année, le Vénérable Grand Maître Wen Zhong, responsable des affaires civiles, s’envola personnellement monté sur son grand dragon pour soumettre les rebelles dans le district de la Mer du Nord.
Dans le jour suivant, le premier ministre Shang Rong demanda au roi la permission de se rendre au temple de Nu Wa afin de présenter leurs condoléances le jour de son anniversaire. Er avec la permission du précédent, le roi et sa cour franchirent les portes de la capitale pour se rendre au temple de Nu Wa.
Comme le Roi Zhou profitait des immenses espaces du palais après son arrivé, il croisa le regard de la Déesse Nu Wa — qui siégait derrière une tenture céleste. Bouleversé par sa beauté sans pareille, le Roi Zhou utilisa son pinceau à encre pour écrire un poème digne d’elle, s’appuyant contre un pilier à l’intérieur du temple. Même après s’être entendu reproché par Shang Rong le désastre que le poème aurait pu faire s’abattre sur lui, il se contentat de l’écarter en disant qu’il ne s’agissait rien de plus qu’une représentation littéraire de sa beauté.
Après que le roi et sa cour s’en soient retournés à la capitale, Nu Wa remarqua le poème et immédiatement fit le serment de mettre fin à la Dynastie Shang en raison des vils désirs du précédent. Une fois arrivée au Chant du Matin chevauchant son phénix, Nu Wa réalisa que le Roi Zhou avait encore vingt années à régner – et de ce fait, l’aurait fait rempli d’une rage concupiscente.
Comme elle arrivait à son temple, elle invoqua ses trois familiers : Daji, la renarde millénaire ; Splendeur, la faisane à neuf têtes ; et Jade, l’oiselle-lyre. Ainsi, après leur invocation, la Déesse Nu Wa leur ordonna de se transformer en jolies femmes afin de divertir le Roi Zhou de ses affaires d’Etat — afin qu’il puisse être renversé de manière plus justifiée.
De retour à Chant du Matin, le Roi Zhou s’installa dans une grande déprime au sujet de l’incroyable et inaccessible beauté que Nuw Wa possédait — et souhaita ne plus rien faire d’autre tant qu’il ne serait pas devenu l’amant de celle-ci. Après avoir diligemment appelé en sa présence son ministre Fei Zhong, celui-ci suggéra au roi qu’une centaine de femmes devraient être prise dans chacun des Grands Duchés afin qu’il puisse avoir la chance de trouver une femme dont la beauté rivaliserait avec celle de Nu Wa. Rempli de l’immence ravissement à l’idée d’un aussi grandiose projet, le Roi Zhou se reposa le temps de la nuit en vue des préparatifs dont il se chargerait lui-même le jour suivant.
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La page du forum Philippe-Ebly.fr consacrée à ce roman se trouve ici.
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- Écrit par David Sicé
The Changeling (2017)
La grande humanité de l’horreur profonde d’être parent ?**
Ne pas confondre avec beaucoup d’autres romans portant aussi le même titre : The Changeling.
Ce roman a obtenu le prix Dragon 2017, est arrivé numéro 1 au classement Locus du meilleur roman horrifique, Prix August Derleth 2018 du meilleur roman horrifique, prix World Fantasy 2018 du meilleur roman.
Sorti le 13 juin 2017 aux USA chez SPIEGEL & GRAU US = RANDOM HOUSE US.
Adapté en série télévisée The Changeling 2023 pour APPLE TV INT/US.
Par Victor LaValle.
Pour adultes ?
(fantasy urbaine) Lilian, réfugiée Ougandaise, se laisse séduire par Brian, officier de probation New-Yorkais. Brian ne comprend pas pourquoi il tient tant à revoir Lillian qui lui en veut de lui avoir fait perdre son emploi. Ils ont un fils qu’ils nomment Apollo, mais Brian disparaît peu après sa naissance. Or, Apollo rêve encore et encore que son père Brian revient le chercher pour l’emmener dans le brouillard descendu de sa bouche alors qu’on entend une cascade.
Plus tard, Apollo renonce à l’université pour faire tourner sa petite affaire d’achat et de revente de livres d’occasion. Comme il achète des livres dans une bibliothèque, il tombe amoureux de Emma, sans s’expliquer pourquoi. Mais elle part au Brésil et revient quatre mois plus tard avec un bracelet de ficelle qui s’il est rompu exaucera ses trois vœux secrets. Apollo rompt le bracelet. Plus tard Emma accouche d’un fils dans le métro, et Apollo obtient de le prénommer Brian.
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Le texte original de M. T. Anderson de 2017 pour CANDLEWICK PRESS US.
1
FIRST COMES LOVE
1
THIS FAIRY TALE begins in 1968 during a garbage strike. In February New York City’s sanitation workers refused to pick up trash for eight straight days. One hundred thousand tons of garbage filled the sidewalks, spilled into the streets. Rats ran laps alongside morning joggers. Rubbish fires boiled the air. The five boroughs had been given up for dead. Still, there was some cracked magic in the air because that was when Lillian and Brian met. Each had journeyed from far-flung lands to find one another in Queens. Neither could’ve guessed the wildness that falling in love would unleash.
Lillian Kagwa emigrated from Uganda while Brian West arrived from the only slightly less foreign territory of Syracuse. This daughter of East Africa and son of upstate New York met at a cut-rate modeling agency on Northern Boulevard. Neither was a client.
The week of the garbage strike Lillian got hired as a secretary at the agency, greeting guests at the front desk. A pleasant sight for folks strolling sidewalks saddled with week-old waste. Brian, a parole officer, had been paying occasional visits to the agency’s founder, Pavel Aresenyev, one of his parolees, who’d spent four years in prison for fraud. Brian didn’t believe Pavel had gone legit. But that week Brian became focused less on Mr. Aresenyev and more on the new secretary who greeted him when he arrived. Meeting her felt like finding a rose growing in a landfill. Brian dropped by the modeling agency four times that week.
Despite his immediate attraction, Brian had a habit of mispronouncing Lillian Kagwa’s last name, and Lillian kept mistaking Brian for other white men. Hardly kismet. Still Brian West—short, stocky, and persistent—simply wouldn’t quit. And on the days when he didn’t show up, Lillian, to her own surprise, found she missed him.
Lillian Kagwa had come from Jinja, the second-largest city in Uganda, where she’d lived through the country’s emancipation from Britain and its eventual homegrown rule by Milton Obote. Obote used the army and his secret police, the General Service Unit, to rule the land. They spread wickedness wherever they went.
In 1967 Lillian and three cousins were traveling to the capital, Kampala, when they were pulled over by three men claiming to be agents of the GSU. The four cousins sat quietly as the agents inspected their identification, then demanded the only male cousin—Arthur—come out and open the trunk. Arthur didn’t want to leave Lillian and his sisters and hesitated. In that moment, one agent leaned in and casually shot Arthur in the stomach.
Lillian and her cousins were temporarily deafened by the sound, blinded by the muzzle flash, but Lillian still sensed the agent who’d fired the gun pawing inside the car to pull out the keys. Lillian, at the wheel, shifted the car into drive and shot off before her senses had returned to her, weaving across the two-lane road like a drunk. The agents fired at the car but couldn’t pursue it; their own vehicle had run out of gas. They’d set up the checkpoint to steal a suitable vehicle and would have to wait for another.
Lillian reached Kampala in half an hour, speeding the whole way. Arthur died long before that. An incident like this hardly counted as newsworthy. Uganda, as a whole, was going buckwild, and Lillian Kagwa wanted out. One year later Lillian secured a visa to the United States.
In 1968 Lillian came to New York. She was twenty-five and knew no one, but because of Uganda’s British rule, she already spoke the king’s English, and this made her transition easier. One of the reason’s Mr. Aresenyev hired her at the modeling agency was because her command of English was so much better than his. She made the business sound serious, legitimate, though Brian West’s suspicions were right: the whole thing was a scam. Lillian didn’t know this when she accepted the work. All she knew was the job paid twice the state minimum wage, three bucks an hour. Back in Uganda, she hadn’t been able to find work of any kind, so she cherished the gig. And what was a garbage strike compared with state-sanctioned murder?
The agency, Glamour Time, was run out of a windowless second-floor office near Queensboro Plaza, remote from any hub of high fashion but centrally located for soaking the aspiring models of working-class Queens. Potential clients could join the agency as long as they had headshots. Luckily, Mr. Aresenyev had a small studio right there at the agency and could snap the shots himself for a fee. For certain young women, he offered to take the shots after hours, just the two of them. The streets of New York were overrun with uncollected garbage, but Glamour Time carried its own stink. The only honest aspect of the business was the East African woman answering phones out front.
Mr. Aresenyev’s business might’ve run just fine for quite a while, soaking hopeful young women for years, except his damn parole officer had made the front office into his second home. How were you going to run a decent fraud when a cop was stopping by every other morning? Brian West was bad for business. And since he was smitten with Lillian that meant Lillian Kagwa was bad for business. So Mr. Aresenyev fired her. Not the smartest plan, but Mr. Aresenyev wasn’t bright. Now Brian pursued Pavel relentlessly, an Inspector Javert from Onondaga County. Charging for the headshots wasn’t illegal, but running a photo studio without a permit was enough to count as a violation of parole. Pavel Aresenyev went back to jail. Brian West got a commendation. Lillian Kagwa needed a new job.
She worked as an administrative secretary at a law firm in midtown Manhattan. The new job paid less. She moved into a smaller apartment. She cut off all communications with Brian. He’d cost her a good job, and the commute to midtown added a half hour of travel time each way, so no, she did not want to get dinner and a movie with Brian, thank you. Anyway, she was young, and it was New York City, where a lot more fun was to be had than back in Jinja. They met in 1968 but didn’t go on their first real date until eight years later.
Brian West gave Lillian room, backed off by a borough; he rented a place on Staten Island, but he couldn’t stop thinking of her. Why? What was it about Lillian? He couldn’t quite explain. It was as if she’d cast a spell.
Brian West had been the only child of two wildly unromantic drunks. At twelve Brian had a job selling candy at the Elmwood Theatre. He made the mistake of proudly displaying his earnings to his father, Frank. He expected a pat on the shoulder, words of congratulations; instead the boy endured a strong-arm robbery right in his own living room. His dad bought a case of Genesee beer with the money. Mom and Dad finished it before bedtime. A household like that will either break you or toughen you up. Maybe both. What was waiting on a woman to forgive you compared with having your father beat you up and steal your first paycheck?
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La traduction au plus proche
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D’ABORD VIENT L’AMOUR
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CE CONTE DE FEES commence en 1968 durant la grève des ordures. En février, les éboueurs de New-York refusèrent de ramasser les ordures pendant huit jours consécurifs. Cent mille tonnes d’ordures remplirent les trottoirs, débordant sur les rues. Les rats couraient autour des joggers du matin. Des feus d’ordures faisaient bouillir l’air. Les cinq arrondissements avaient été laissés pour morts. Et pourtant, il y avait de la magie dans l'air, ce fut alors que Lillian et Brian se rencontrèrent. Chacun d'entre eux avait voyagé depuis des contrées lointaines pour se trouver l’un l’autre dans le Queens. Ni l'un ni l'autre n'aurait pu deviner la folie que libèrerait le fait de tomber amoureux.
Lilian Kagwa avait émigré de l’Ouganda, tandis que Brian West arrivait du territoire à peine moins étranger de Syracuse. Cette fille de l’Afrique de l’Est et ce fils du Nord de l’Etat de New-York se rencontrèrent dans une agence de mannequin au rabais sur le Boulevard du Nord. Ni l’un ni l’autre n’étaient client.
La semaine de la grève des ordures, Lillian avait été embauchée comme secrétaire à l’agence, accueillant les clients au bureau d’accueil. C’était une vision agréable pour les gens qui se promenaient sur les trottoirs chargés de déchets vieux d’une semaine. Brian, agent de probation, avait été à rendre épisodiquement visite au fondateur de l’agence, Pavel Aresenyev, l'un de ses libérés conditionnels, qui avait passé quatre ans en prison pour fraude. Brian ne croyait pas que Pavel était devenu honnête. Mais cette semaine-là, Brian se focalisa moins sur M. Aresenyev que sur la nouvelle secrétaire qui l’accueillait à son arrivée. La rencontrer lui fit l’effet de découvrir une rose qui aurait poussé sur une décharge à ciel ouvert. Brian débarqua quatre fois à l'agence de mannequins cette semaine-là.
En dépit de son immédiate attirance, Brian avait l’habitude d’écorcher le nom de famille de Lillian Kagwa, et Lillian ne cessait de prendre Brian pour d’autres hommes blancs. Pas vraiment destinés l’un à l’autre. Malgré tout, Brian West — court sur pâte, large d’épaule et persistant — ne voulait simplement pas renoncer. Et les jours où il ne se montrait pas, Lillian, à sa propre surprise, découvrait qu’il lui manquait.
Lilian Kagwa était arrivée de Jinha, la seconde plus grande ville d’Ouganda, où elle avait vécu l’émancipation du pays vis-à-vis de la Grande Bretagne et la dictature de Milton Obote qui lui succéda. Obote s’appuya sur l’armée et sa police secrète, la SGU, l’unité du Service Général, pour dominer le pays. Ils apportèrent la malfaisance partout où ils allaient.
En 1967, Lillian et ses trois cousins s’en allaient à Kampala, la capitale, lorsqu’ils furent arrêtés par trois hommes prétendant être des Agents de la S.G.U. Les quatre cousins étaient tranquillement assis alors que les agents inspectaient leurs papiers, puis demandaient à ce que le sel cousin mâle — Arthur — descende et leur ouvre le coffre. Arthur ne voulait pas quitter Lillian et ses sœurs et il hésita. A ce moment-là, l’un des agents s’appuya sur la portière, et tranquillement tira une balle dans l’estomac d’Arthur.
Lillian et ses cousines furent temporairement rendues sourdes par le bruit de la détonation, et aveuglées par l’éclair sorti du canon de l’arme à feu, mais Lillian malgré tout réalisa que l’agent qui avait fait feu palpait à l’intérieur de la voiture pour retirer la clé de contact. Lillian, au volant, actionna le levier de vitesse et démarra en trombe avant même que ses sens lui reviennent, faisant des embardées sur la route à deux voies comme sous l’emprise de l’alcool. Les agents ouvrient le feu sur la voiture mais ne pouvaient se lancer à sa poursuite ; leur propre véhicule était arrivé à court d’essence. Ils avaient mis en place le contrôle pour voler le véhicule qui leur conviendrait, et auraient désormais à attendre le suivant.
Lillian atteignit Kampala en une demi-heure, conduisant en trombe tout le long. Arthur mourut bien avant. Un incident de la sorte ne valait pas la peine d’être mentionné dans les journaux. L’Ouganda tout entier partait en vrille, et Lillian Kagwa voulait s’en échapper. Un an plus tard, Lillian décrocha un visa pour les USA.
En 1968, Lillian arriva à New York. Elle avait vingt-cinq ans, et ne connaissait personne, mais à cause du règne britannique sur l’Ouganda, elle parlait déjà l’anglais britannique et cela rendit son intégration plus facile. L’une des raisons pour lesquelles M. Aresenyev l’engagea pour son agence de mannequins, était que sa maîtrise de l’anglais était très supérieure à la sienne. Elle donnait une allure sérieuse à l’entreprise, légitime, bien que les soupçons de Brian West étaient justes : toute l’affaire était une escroquerie. Lillian l’ignorait quand elle accepta le poste. Tout ce qu’elle savait était que le salaire était le double du minimum légal, trois dollars l’heure. Quand elle était encore en Ouganda, elle n’aurait jamais pu trouver un quelconque travail, alors elle tenait beaucoup à ce job. Et qu’est-ce que pouvait faire une grève du ramassage des ordures comparée au meurtre couvert par l’Etat ?
L’agence, Le temps du Glamour, était dirigée depuis un bureau sans fenêtre au second étage d’un immeuble proche de Queensboro Plaza, à l’écart de n’importe quel centre de la haute couture mais placé centralement pour embobiner les aspirantes mannequins de la classe ouvrière du Queens. Les clients pouvaient potentiellement rejoindre l’Agence dès lors qu’elles avaient une photo de leur visage. Et comme par hasard, M. Aresenyev avait un petit studio de photographie dans les locaux de l’agence et pouvait prendre les photos lui-même contre une certaine somme. Et à certaines jeunes femmes, il proposait de prendre les photos après les heures de bureau, juste tous les deux. Les rues de New-Yorks débordaient d’ordures non ramassées, mais Le Temps du Glamour dégageait sa propre puanteur. Le seul aspect honnête de l’affaire était la femme d’Afrique de l’Est qui répondait au téléphone à l’entrée.
Le manège de M. Aresenyev aurait pu durer longtemps sans problème, et abuser de jeunes femmes pleines d’espoir pendant des années, si son maudit officier de probation n’avait pas fait de l’accueil sa seconde maison. Comment auriez-vous pu escroquer décemment les gens quand un flic s’arrêtait chez vous un matin sur deux ? Brian West était mauvais pour les affaires. Et dès lors qu’il était raide dingue de Lillian, cela voulait dire que Lillian Kagwa était mauvaise pour les affaire. Alors M. Aresenyev la vira. Pas le plan le plus rusé, mais M. Aresenyev n’était pas rusé. Désormais, Brian colla aux basques de Pavel sans répit, à la manière d’un inspecteur Javert du Comté d’Onondaga. Faire payer des portraits photo n’était pas illégal, mais faire tourner un studio photographique sans permi l’était assez pour compter pour une remise en cause de sa liberté conditionnelle. Pavel Aresenyev retourna en prison. Brian West reçut une citation. Lillian Kagwa cherchait un nouvel emploi.
Elle trouva un poste de secrétaire administrative dans un cabinet jurdique du centre de Manhattan. Le nouvel emploi payait moins. Elle dû emménager dans un appartement plus petit. Elle coupa tout lien avec Brian. Il lui avait coûté un bon travail, et les aller-retours au centre-ville lui ajoutait une demi-heure de trajet dans les deux sens, alors non, elle ne voulait pas sortir dîner et se taper une toile avec Brian, merci. De toute façon, elle étiat jeune, et c’était New-York City, ou il y avait beaucoup plus d’opportunité de s’amuser qu’au pays à Jinja. Ils s’étaient rencontrés en 1968, mais ils ne sortirent pas réellement ensemble avant que huit années eurent passé.
Brian West laissa Lillian respirer, se tenant en retrait d’un arrondissement ; il loua un appartement sur Staten Island, mais il ne pouvait s’arrêter de penser à elle. Pourquoi ? Qu’est-ce que Lillian avait de spécial ? Il ne pouvait se l’expliquer. C’était comme si elle lui avait jeté un sort.
Brian West avait été le fils unique d’un couple d’alcooliques déglingués tout le contraire de romantiques. A douze ans, Brian avait décroché un petit boulot à vendre des friandises au cinéma Elmwood. Il avait alors fait l’erreur de présenter fièrement son salaire à son père, Frank. Il s’attendait à être tapoté sur l’épaule, félicité ; et à la place le garçon fut les frais d’une agression à mains nues dans son propre salon. Son père acheta une caisse de bière Genese avec l’argent. Mamam et Papa la sifflèrent avant l’heure du coucher. Un tel foyer pouvait soit vous briser, soit vous endurcir. Ou peut-être les deux à la fois. Qu’est-ce que c’était d’attendre qu’une femme vous pardonne comparé à se faire tabasser par votre propre père pour vous voler votre premier salaire ?
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Ici la page du forum Philippe-Ebly consacrée à ce roman.
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