Les diaboliques, le film de 1955Feu vert cinéma

Les diaboliques (1955)
Titre anglais: Diabolique (sans le s final du pluriel)

Noter que ce film est en noir et blanc au format original 1,37:1 (carré), son mono, interdit aux moins de 16 ans à sa sortie.

Sorti en France le 29 janvier 1955.
Sorti aux USA le 21 novembre 1955.
Ressorti en France le 3 février 1993.
Ressorti en Angleterre le 18 mars 2011.
Ressorti en France le 8 novembre 2017, restauration numérique.

De Henri-Georges Clouzot (également scénariste), sur un scénario de Jérôme Geronimi, René Masson et Frédéric Grendel, d'après le roman Celle qui n'était plus de 1952 de Pierre Boileau et Thomas Narcejac ; avec Simone Signoret, Véra Clouzot, Paul Meurisse, Charles Vanel, Michel Serrault, Noël Roquevert, Pierre Larquey, Georges Poujouly, Jacques Varennes, Jean Témerson, Robert Dalban, Jacques Hilling, Jean Brochard, Jean Lefebvre, Georges Chamarat.

Pour adultes et adolescents.

(Mystère, fantôme, horreur, violent) Une peinture est toujours assez morale quand elle est tragique et qu'elle donne l'horreur des choses qu'elle retrace. Barbey d'Aurevilly. Une petite ville non loin de Paris, traversée par une fourgonnette par un jour pluvieux. Juste au sortir d'un virage, la fourgonnette s'arrête et un homme en complet et chapeau mou en descend, côté passager. Il marche rapidement jusqu'au petit portail en fer forgé sur le côté d'un grand portail de l'Institution Delassalle. La fourgonnette, elle-même marquée sur la portière du conducteur au nom de l'Institution Delassalle vire en direction du grand portail, et l'homme qui venait d'entrer par le petit portail ouvre le grand portail.

La fourgonnette entre par le grand porteur, mais l'homme qui vient de lui ouvrir le grand portail hèle le conducteur : "Ah, M'sieur l'Directeur !" Le conducteur répond, le menton passé par la vitre baissée de sa portière: "Oui ?" Le concierge fait le tour par l'arrière de la fourgonnette, sortant une montre à gousset de son veston : "Y s'rérait p'têt' temps qu'j'aille sonner ?" Souriant, le directeur l'y encourage : "Allez-y, mon vieux : je déchargerai moi-même... (indistinct)"

Le concierge s'en va par un chemin de terre rejoindre l'entrée d'une petite maison sur le côté, secouant son chapeau mou trempé. La fourgonnette poursuit son chemin, roulant au passage sur une flaque de boue où flottait un petit bateau de papier blanc plié. La fourgonnette s'en va à vive allure vers un grand bâtiment donnant sur une cour agrémentée d'une piscine à l'eau sale, pour se garer devant le perron de la seconde double-porte.

Pendant ce temps, le factotum accroche son chapeau mou et le remplace par une casquette, et passe à son cou la courroie d'un plateau en osier. De l'autre côté devant le bâtiment principal, une femme en tablier rejoint le directeur qui ouvre les portes arrières de la fourgonnette ; elle prend le panier que lui tend le directeur et s'exclame en brassant le contenu : "Oh, (mais) elles sont pourries vos salades !" Ce à quoi le directeur répond : "C'est pas toi qui les paye, hein ?" Et de poser un second panier sur le premier que portait déjà la femme, qui ploie sous le poids des deux paniers.

Le factotum arrive dans la cour avec dans son plateau en osier des biscuits, des tablettes de chocolat et des bonbons. Il arrive à la cloche placée à un coin du bâtiment, côté d'une haute fenêtre ouverte qui donne sur l'escalier montant d'allure miséreuse. Il saisit la poignet au bout d'une chaîne et fait sonner fort la cloche plusieurs fois.

A l'intérieur du grand bâtiment, entre les murs lambrissés usés et au parquet de bois en grand besoin d'être ciré, des garçons déjà grands déboulent, se bousculant et faisant un croche-pied au premier. Un vieux professeur en costume sombre gilet cravate rayé et chapeau mou parait derrière eux et lance d'une voix forte : "En rang s'il vous plaît, Messieurs ! En rang, et en silence !" L'un des gamins maugrée : "Oh la la, va pas nous faire ch..."

Le concierge fait encore sonner la cloche, puis comme il s'arrête, voilà les mêmes qui déboulent en hurlant, passant devant le vieil escalier, et sortent dans la cour, immédiatement rejoints par une autre bande galopant lourdement, et vociférant plus fort encore. Ils sont suivis légèrement par un professeur plus jeune, costume sombre, gilet et cravate noir, petite moustache aristocratique. Au lieu de sortir, il tourne aussitôt à sa gauche pour rejoindre le premier professeur et lui lancer, sarcastique : "Charmants bambins." L'autre répond en se roulant une cigarette : "Vivement la fuite!"

A ces mots, la porte d'une autre classe, étiquetée "Division C" s'ouvre et une professeure blonde aux grosses lunettes noir, en robe noir et gilet blanc, sort dans le même couloir. Elle se place immédiatement sur le côté de la porte et lance sèchement : "Sortez!" Puis frappe en rythme dans ses mains tandis qu'une douzaine de garçons plus petits sortent deux par deux en rythme, la plupart bras croisés, yeux baissés, la mine boudeuse.

Le vieux professeur s'étonne en voyant la blonde paraître devant eux, d'un ton curieusement faux : "Souffririez-vous des yeux, ma chère collègue ?" La blonde se détourne pour répondre : "Je me suis cognée en me levant, figurez-vous !" Elle a aussi sorti un étui à cigarettes et le vieux professeur la complimente, sur le même ton : "Vous êtes matinale !" Et de s'expliquer : "Cette nuit, comme je faisais ma ronde, j'ai entendu vers quatre heures des éclats de voix qui sortaient de votre chambre..." Et perfide, il commente : "La femme vertueuse se plaît à contempler l'aurore, n'est-il pas vrai."

La blonde ôte sa cigarette de son bec et rétorque : "Vous êtes restez trop longtemps chez les Jésuites, Monsieur Drain." Et Monsieur Drain de lui répliquer : "Tout le monde ne peut pas se faire renvoyer de l'Enseignement." Et de lui passer devant. La blonde lui lance, à peine étouffé, dans son dos : "Le chameau !" Le professeur moustachu plus jeune se racle alors la gorge.

Pendant ce temps, une autre douzaine de jeunes garçon déboulent hors d'une autre classe, étiquetée Division D. L'un des jeunes garçons est resté pour offrir quelque chose à l'institutrice, une femme menue aux cheveux noirs nattés, en robes à carreaux et portant un châle blanc en tricot : "Tiene, Señora..." (NDT : Tenez, Madame." L'institutrice sourit et lui répond : "Merci mon chéri !" en ouvrant la boite allongée. Elle en sort un éventail noir et déclare en ouvrant l'éventail : "Oh que c'est joli..."

Restés dans le couloir, le professeur jeune moustachu hausse les épaules et constate auprès de la blonde qui allume sa cigarette : "Nous avons tous envie de vacances : notre organisme a besoin d'éliminer ses toxines ; moi, Mademoiselle, demain je serai tout nu !" La blonde hoche la tête sans rien répondre. "Et vous, comment allez-vous occuper ces trois jours de pont ?" La blonde tire une bouffée de sa cigarette et répond négligemment : "J'vais chez moi, à Niort, Deux-Sèvres, vous connaissez ?" L'autre lui répond : "Mm-mm, Sous-préfecture Maine, Bressuire et Partenay." Et d'avoir un petit sourire de fierté.

Pendant ce temps, le vieux professeur a rejoint l'institutrice de la Section D, qui s'évente avec son éventail, et le vieil homme remarque, cigarette au bec sans la regarder sans les yeux : "Vous vous rafraîchissez, Madame la Directrice ?" La jeune femme répond souriante, le regardant : "Je me réchauffe le cœur, Monsieur Drain : ça sent encore l'odeur du pays, mi tierra..." (NDT : ma terre). Le vieux professeur répond : "C'est un gracieux instrument, mais avec ces précipitations, je préfère mon vieux parapluie !" Madame la Directrice lui répond : "Si vous étiez chez moi, au lieu de votre vilain parapluie noir, vous auriez un sombrero de paille et vous passeriez la récréation dans un hamac..."

Les diaboliques, le film de 1955

Les diaboliques, le film de 1955

Les diaboliques, le film de 1955

Les diaboliques, le film de 1955

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Ici la page du forum Philippe-Ebly.fr consacrée à ce film.

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ImageFeu vert télévision

Todd and the Book of Pure Evil S01E13: A Farewell to Curtis' Arm (2010)
Traduction du titre original : Todd et le Livre du Mal Absolu: L'adieu au bras de Curtis / L'adieu à l'arme de Curtis (jeu de mot sur L'adieu aux Armes, titre d'un poème de George Peele dont le titre a été repris par Hemingway pour son troisième roman, les deux évoquant la mise à la retraite d'un guerrier.

Episode précédent <> Episode suivant.

Ici la page de ce blog consacrée à la série Todd and The Book of Pure Evil 2010.

Diffusé au Canada le 8 décembre 2010 sur SPACE CA (diffusé à la suite de l'épisode 12).

De Craig David Wallace, Charles Picco, Anthony Leo - d'après le court métrage de 2009 de Craig David Wallace ; avec Alex House, Maggie Castle, Bill Turnbull, Melanie Leishman, Jason Mewes, Chris Leavins.

Pour adultes.

(Comédie satirique fantastique, horreur, musical) Sur la scène, une silhouette encapuchonnée dans la lueur rouges des projecteurs déclare au micro d’une voix démoniaque : « Bande de foufoune, prêt à vous faire annihiler ? Soyez tous témoins du pouvoir formidable du… » 

Il arrache sa capuche : c’est Todd ! « … le Malfaisant Absolu ! »

Et tous acclament Todd — tous sauf ses trois meilleurs amis au premier rang, catastrophés : Hannah, Jenny et Curtis. De sa voix normal, Todd enfonce le clou : « Je suis Todd, le Pur Malfaisant, et votre Seigneur et Maître… »

Et d’ajouter en brandissant le Livre du Mal Absolu : « Prépare-vous… à être conquis ! » Todd contemple alors son public arborant un sourire carnassier.

Mais Jenny l’interpelle : « Ne fais pas ça, Todd ! » Todd tend alors sa main dans la direction de ses trois amis. Curtis crie alors : « T’es un trouduc, Todd ! »

Alors des éclairs jaillissent du bout des doigts de Todd et les trois amis de Todd se mettent à hurler avant d’exploser en une gerbe de sang qui éclabousse jusqu’à Todd debout sur la scène, et qui alors éclate de rire.

Soudain, la gerbe de sang se rétracte, le rouge des projecteurs vire au bleuâtre d’une nuit de pleine lune et Todd en grimaçant se retrouve dans son lit à aggriper les couvertures. Il garde ses yeux fermés, tourne la tête, retourne la tête, se redresse en reprenant son souffle à pleins poumons : ce n’était qu’un … ?

Todd and the Book of Pure Evil S01E13: A Farewell to Curtis' Arm (2010)

Todd and the Book of Pure Evil S01E13: A Farewell to Curtis' Arm (2010)

Todd and the Book of Pure Evil S01E13: A Farewell to Curtis' Arm (2010)

Todd and the Book of Pure Evil S01E13: A Farewell to Curtis' Arm (2010)

Todd and the Book of Pure Evil S01E13: A Farewell to Curtis' Arm (2010)

Todd and the Book of Pure Evil S01E13: A Farewell to Curtis' Arm (2010)

Todd and the Book of Pure Evil S01E13: A Farewell to Curtis' Arm (2010)

Todd and the Book of Pure Evil S01E13: A Farewell to Curtis' Arm (2010)

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Ici la page du forum Philippe-Ebly.fr consacrée à cet épisode.

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Jumanji, le film de 1995Feu vert cinéma

Ici la page Amazon.fr du coffret 4K+br du 3 mai 2023.

Jumanji (1995)

> Film suivant.

Sorti aux USA le 15 décembre 1995.
Sorti en France le 14 février 1996.
Sorti en Angleterre le 16 fevrier 1996.

Sorti en blu-ray français SONY FR le 2 octobre 2014.
Sorti en coffret 4K+br américain SONY US le 5 décembre 2017 nouveau master, UHD natif 4K, Dolby Atmos version française incluse, multi-régions.
Sorti en coffret 4K+br français SONY US le 3 mai 2023 nouveau master, UHD natif 4K, Dolby Atmos version française incluse, multi-régions.

De Joe Johnston, sur un scénario de Jonathan Hensleigh, Greg Taylor et Jim Strain d'après l'album illustré pour la jeunesse Jumanji de 1981 de Chris Van Allsburg ; avec Robin Williams, Bradley Pierce, Kirsten Dunst, Jonathan Hyde, Bonnie Hunt, Bebe Neuwirth.

Pour adultes et adolescents.

(Comédie fantastique, monstre, jeunesse) 1869. Par une nuit de pleine lune brumeuse, un garçon (Caleb) et son jeune frère (Benjamin) chacun portant une lanterne reviennent à leur charrette pour tirer la couverture qui cachait une petite malle solide. Comme le grand frère commence à faire glisser la malle, des loups se mettent à hurler dans le lointain, inquiétant visiblement le petit frère. Le grand frère lui déclare alors : "T'inquiètes pas, c'est juste une meute de loup..."

Puis "Allez, on en est presque débarrassé !" Et tandis que l'un de leur deux chevaux piétine et hennit, ils prennent chacun par une main l'une des poignets sur les côtés de la petite malle et s'en vont retourner à la fosse qu'ils ont creusée dans la terre. Ils balancent au fond la petite malle, et reprennent les pelles pour reboucher la fosse. Mais le petit frère glisse et se retrouve debout dans la fosse, les pieds sur la petite malle.

Alors ils entendent tous les deux des tambours africains annoncer la guerre. Le petit frère panique et appelle son grand frère : "Caleb, ça en a après moi !!!" Le grand frère lui tend la main : "Attrape !" et le hisse, et "Allez ! Courons, courons !" Mais son grand frère le retient : "Non, Benjamin ! Il faut qu'on en finisse." Et de retourner à la fosse : "Allez, aide-moi à l'enterrer !"

Mais comme Caleb remet de la terre sur la petite malle, Benjamin lui demande : "Et si quelqu'un la déterre ?" Alors Caleb se retourne vers son petit frère et lui répond : "Que Dieu ait pitié de son âme !"

Et à ces mots, un éclair zèbre le ciel et le tonnerre éclate. Tandis que les deux garçons repartent avec leur charrette, ils dépassent une grande borne de pierre sur lequel est gravé que la ville de Branford se trouve à un mile de là. (NDT, 1,6 kilomètres).

Jumanji, le film de 1995

Jumanji, le film de 1995

Jumanji, le film de 1995

Jumanji, le film de 1995

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L'étoile étrange du 28 avril 2025.

L'étoile étrange du 28 avril 2025.

Numéro précédent <> Numéro suivant.

Ici l'exemplaire .pdf gratuit de 114 pages couleurs.

Sorti le 21 mai 2025.

De David Sicé.

(fanzine de Science-fiction) Ce numéro comprend les Chroniques de la Science-fiction de la même semaine, un cour de conversation du 17ème siècle traduit en latin simple et le guide des épisodes de la première saison de L'Eternaute 2025 plus une nouvelle de propective inspirée du film Metropolis de Fritz Lang.

Ce numéro ne contient pas de texte ou d'image créé par intelligence artificielle.
Une édition anglaise sera éventuellement mise en ligne séparément.

Au sommaire.

p. 2 : Edito / Essai : L'école des ânes...
p. 38 : Chroniques de la Science-fiction de la semaine du 28 avril 2025.
p. 44 : Metropolis (nouvelle de prospective, librement adapté du film de Fritz Lang et du roman de Thea Von d'Arbou)
p. 48 : L'Eternaute, guide des épisodes de la saison 1 de 2025 de la série prospective post-apocalyptique.
p. 60 : Conversation à l'auberge 34, latin, français et anglais du 17eme siècle et latin simple.
p. 64 : L'éternaute, la bande-dessinée originale de 1957 de Héctor Oesterheld au scénario et Francisco Solano López au dessin.

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