Les aventuriers de l'Arche perdue (1981) posterFeu vert cinéma

Raiders of the Lost Ark (1981)
Traduction du titre original : Les mercenaires de l'Arche perdue.

Ici l'article de ce blog sur le film suivant : Indiana Jones et le Temple maudit (1984)

Sorti aux USA le 12 juin 1981.
Sorti en France le 16 septembre 1981.
Ressortie aux USA le 7 septembre 2012 (IMAX).
Sortie en blu-ray US le 18 septembre 2012 (coffret Complete Adventures multi-régions).
Sortie en blu-ray US le 17 décembre 2013 (multi-régions).

De Steven Spielberg. Avec Harrison Ford, Karen Allen, Paul Freeman, John Rhys-Davies.
Notamment inspiré par les Aventures de Tintin de Hergé et Les Aventures de Blake & Mortimer d'E.P. Jacobs

1936. Professeur d'archéologie à l'université de Marshall, le Docteur Jones, dit "Indiana Jones" est également un homme de terrain. Encore trop naïf, il se fait régulièrement voler ses découvertes par un archéologue français rival, le professeur Belloq, qui revend ensuite ses découvertes au plus offrant au marché noir. De retour aux USA, Jones est contacté par deux agents du renseignements qui lui apprennent que Hitler fait rechercher l'un de ses mentors, le professeur Abner Ravenwood, un expert en ce qui concerne l'ancienne cité de Tanis, une ville d'Egypte engloutie par les sables.

Ravenwood aurait en sa possession un indice crucial pour retrouver la mythique Arche d'Alliance du Temple de Salomon, que Hitler souhaite ajouter à sa collection d'objets occultes, croyant par là obtenir un pouvoir surnaturel qui l'encouragerait dans ses ambitions totalitaires. Jones est alors chargé de s'envoler pour le Népal et d'empêcher que les Nazis obtiennent ce qu'ils recherchent.

Les aventuriers de l'Arche perdue (1981)

Les aventuriers de l'Arche perdue (1981)

Les aventuriers de l'Arche perdue (1981) photo

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Le choc des titans, le film de 1981Feu vert cinéma

Clash Of The Titans (1981)

Sorti aux USA le 12 juin 1981.
Sorti en Angleterre le 2 juillet 1981.
Sorti en France le 8 juillet 1981.
Sorti en blu-ray américain sorti le 2 mars 2010 (multi-régions, image médiocre à bonne, flou, parfois bruité, détails fins atteignant jusqu'aux cheveux fins dans quelques plans, son anglais HD MA 5.1 faiblard avec bruit de fond, français DD mono)
Sorti en blu-ray français sorti le 7 avril 2010 (région B, identique au blu-ray américain ?)

Ici l'article sur le blu-ray belge de 2010 du Choc des Titans (1981)

De Desmond Davis ; sur un scénario de Beverley Cross, d'après les légendes gréco-romaines ; avec Harry Hamlin, Judi Bowker, Laurence Olivier, Claire Bloom, Maggie Smith, Ursula Andress, Jack Gwillim, Susan Fleetwood, Siân Phillips, Pat Roach, Burgess Meredith, Tim Pigott-Smith, Neil McCarthy, Donald Houston, Vida Taylor.

Pour adultes et adolescents.

Une petite colonne de soldats porte un grand coffre jusqu’à la mer agitée. Arrivé sur la plage, le roi Acrisius, qui mène les soldats, prend le dieu Zeus à témoin : il condamne sa fille Danae (« Danaï ») et son fils Perseus à la mer. Selon le roi, la culpabilité et le pêché de Danae ont apporté la honte au royaume d’Argos. Acrisius entend ainsi purger le crime et restaurer son honneur, et clame que le sang de Danae et de Perseus ne sera pas sur ses mains. Dégainant son épée, il ordonne alors à ses soldats de jeter la jeune femme et son bébé dans le coffre, sur lequel on verrouille un couvercle. Puis le coffre – qui flotte parfaitement – est jeté à la mer, balloté par les vagues. Voyant le coffre s’éloigner, le roi ôte son casque, puis fait demi tour suivi de sa petite troupe de soldat, tandis que la mouette, qui planait au-dessus de la scène, s’envole à tire d’aile à travers les montagnes, jusqu’à la plus haute…

Arrivé à un palais au-dessus des nuages, la mouette se métamorphose en un vieil homme en toge, qui va s’incliner et faire son rapport à un autre vieillard en toge au front cerclé d’or assis sur un trone de marbre blanc – Zeus. Ce dernier murmure alors que le roi Acrisius sera puni pour son crime cruel, brutal, et son blasphème : comment le tyran peut-il oser prier Zeus pour obtenir le pardon de sa jalousie sauvage, sa lâche revanche ? Mais Héra, l’épouse de Zeus proteste : Acrisius s’était toujours montré dévoué aux Dieux de l’Olympe par le passé, a construit nombre de temples magnifiques pour honorer Zeus. Mais Zeus répond que des centaines de bonnes action ne sauraient racheter un seul meurtre – des milliers de temples qui lui serait dédidé à lui où son épouse Héra, ou à Thétis, la déesse de la Mer, ou à Athéna, la sagesse et le soin personnifiés, ou à Aphrodite, la déesse de l’Amour : rien ne peut effacer ou faire pardonner cet unique acte sanglant.

Héra réplique, glaciale : en quoi le meurtre d’une femme et de son enfant peut-il avoir tant d’importance ? Zeus est furieux et insiste sur le fait que le roi a voulu tuer sa propre fille, et ne veut plus rien entendre des arguments de Héra, car il a pris sa décision : Acrisius sera puni et son peuple avec lui. Zeus commande alors à Poséidon de soulever la mer et de détruire Argos, en s’assurant qu’aucune créature qui puisse se tenir debout ou ramper ne survive : que Poséidon relâche le dernier des Titans, le Kraken. Mais Zeus insiste auprès de Poséidon pour qu’aucun mal ne soit fait à Danae et son fils, qu’ils s’échouent sur un rivage sûr et paisible. Zeus quitte ensuite la salle du trône.

Alors Héra s’interroge : aucune pitié, aucune miséricorde de la part de Zeus envers Argos. Pourquoi ? Thétos répond : Zeus aimait Danae, si belle que son père, jaloux, la tenait éloigné des yeux des hommes, derrière des portes de fer. Et Aphrodite de compléter que Zeus s’est alors transformé en pluie d’or pour visiter Danae et l’aimer : Perseus est le fils de Zeus, voilà pourquoi Zeus le fait sauver et pourquoi Argos est condamnée.

Le roi Acrisius est rentrée en Argos. En Olympe, Zeus ramasse une figurine de terre glaise représentant le roi, et l’écrase dans sa main. Un vent surnaturel se lève, et le Kraken sort de la mer, soulevant une vague gigantesque, qui défonce les murailles, déferle dans les rues, balaye les habitants, jette à bas les statues et éventre temples et maisons. Poseïdon rappelle alors le Kraken et l’enferme de nouveau dans sa maison. Dans la paume de Zeus, les débris de la figurine partent en poussières, emportés par le vent, tandis que le roi Acrisius git brisé au milieu des ruines.

Le choc des titans, le film de 1981

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Outland... loin de la Terre, le film de 1981Feu vert cinéma

Outland (1981)

Sorti aux USA le 22 mai 1981.
Sorti en Angleterre le 27 août 1981.
Sorti en France le 2 septembre 1981.
Sorti en blu-ray américain le 10 juillet 2012 (multi-régions, version et sous-titres français inclus).
Sorti en blu-ray français le 17 octobre 2012 (identique au blu-ray américain).

Ici l'article de ce blog sur le blu-ray américain de 2012.

De Peter Hyams (également scénariste). Avec Sean Connery, Frances Sternhagen, Peter Boyle, James Sikking, Steven Berkoff, John Ratzenberger, Manning Redwood, Hal Galili, Angus MacInnes, Stuart Milligan, Eugene Lipinski.

Pour adultes et adolescents.

Sur Io, la troisième lune de Jupiter, seulement déservie par une navette par semaine, et dont la gravité à la surface n’excède pas un sixième de celle de la Terre, la CON-AMALGAMTE de la ligue des nations industrialisés a installé sa 57ème base minière, avec 2144 membres du personnels, dont 1250 manœuvres, 714 dédiés à l’accompagnement et 180 dédiés à l’administration et à la maintenance. La durée du service y est d’un an, et l’ordre est assurée par un marshall. La principale ressource exploitée y est le titane.

Alors qu’une équipe de mineur descend par ascenseur dans les profondeurs du gisement, puis chemine en combinaison spatiale le long des passerelles illuminées. Sur place, les mineurs discutent de leurs mauvaises conditions de travail : les machines qui n’arrivent pas, le sous-effectif malgré le contrat signé, les combinaisons surchauffées qu’il faut trafiquer… Soudain un mineur se relève et se met à hurler que des araignées sont sur lui, et supplie que l’on les lui enlève. Ses collègues pensent à une blague, car aucune araignée ne peut survivre en l’absence d’atmosphère. Ils ne réagissent que lorsque leur collègue arrache les tuyaux d’oxygène de sa combinaison, alors la dépressurisation fait exploser le corps du mineur.

O’Niel, le nouveau marshall de la base minière depuis seulement deux semaines, s’apprête à commencer sa journée. Pendant que son fils se plaint de son appareil dentaire, il lit les messages de ses officiers, rendant compte des incidents de la nuit. Si Lowell le responsable de la surveillance n’a rien à dire, Montone qui s’occupe de la mine minimise ce qui est arrivé au mineur. Il annonce que le corps sera rapatrié sans autopsie par la navette, ordre de la compagnie, la mort étant la faute à pas de chance, un cas de folie subite. Il mentionne que les billets pour l’épouse du marshall sont arrivés, et quand X demande de quoi il s’agit, son épouse explique qu’elle les a pris pour l’épicier. Avant de partir, X s’excuse de sa piètre assignation, et affirme qu’il est certain qu’elle s’y fera, après un temps d’adaptation. Après un temps d’hésitation, son épouse l’embrasse en lui disant qu’elle l’aime.

La matinée vient à peine de commencer, et parmi les mineurs, de la drogue passe, au moment même où X fait son discours aux cadres de la compagnie, leur assurant qu’il méritera leur confiance. Personne ne réagit, excepté une femme de la comptabilité qui finit par se lever pour réitérer les vœux de bienvenue et proposer d’aider Mme O’Niel dans ses démarches sur la base. Puis Sheppard, le responsable de la compagnie intervient, déclarant que comme dans toutes les bases minières, il ne se passait jamais rien ; insistant sur les efforts de productivité et la nécessité pour le Marshall de laisser de l’air à tout le monde. O’Niel est choqué : après la réunion, il demande à son second, Montone, ce que le responsable de la compagnie voulait dire exactement, et Montone dit seulement qu’avec le précédent Marshall, tout roulait sur l’huile.

Et juste après, un mineur décide de prendre l’ascenseur sous la mine sans combinaison pressurisé. Les autres mineurs qui attendaient en bas découvrent son corps éviscéré par la dépressurisation.

Outland... loin de la Terre (1981) photo

Outland... loin de la Terre (1981) photo

Outland... loin de la Terre (1981) photo

Outland... loin de la Terre (1981) photo

Outland... loin de la Terre (1981) photo

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Malevil, le film de 1981Feu vert télévision

Malevil (1981)

Sorti en France le 13 mai 1981.
Sorti en DVD.
Annoncé en blu-ray français le 4 juin 2024.

De Christian de Chalonge (également scénariste), sur un scénario de Pierre Dumayet, inspiré du roman de 1972 de Robert Merle ; avec Michel Serrault, Jacques Dutronc, Jean-Louis Trintignant, Jacques Villeret, Pénélope Palmer.

Pour adultes et adolescents.

La campagne : les oiseaux chantent, l’herbe verdoient, une camionnette jaune de la poste croise un pick-up chargé de foin encore vert aux accents de l’accordéon diffusé par sa radio. Puis la camionnette est bloquée par un troupeau de moutons qu’elle disperse en klaxonnant et en avançant malgré les « bêe » de protestations.

A la radio, la voix acidulée de la présentatrice annonce : « Pendant le week-end, le beau temps persistera sur tout le Sud Ouest avec pour l’après-midi des températures plus élevées que la normale saisonnière : Bordeaux, 21 degrés ;Toulouse, 23 degrés... »

La camionnette de la Poste s’arrête devant le camion à l’arrêt d’un laitier chargé de bonbonnes, sous le regard d’une vache et de son veau derrière leur auge : « Alors à ce soir au café Chaudière ? » demande le laitier. Le postier répond « Ouais, ouais, salut ! » et repart.

Puis la camionnette aborde un chemin de terre pentu en lacet que dévale deux écoliers cyclistes, avec vue sur les prés et le village. La camionnette klaxonne. Puis de nouveaux lacets approchant la forêt.

Le château local. Une femme appelle longuement « Momo ! », un jeune homme obèse se cachant au bas de marches moussues étreignant et bâillonnant un chien pas très grand. Puis comme la femme appelle encore, Momo s’éloigne en marchant à pas de loup dans la pénombre d’une colonnade arpentée par des poules, puis détale pour traverser le couloir d’accès au grand porche et grimper les marches du perron de la loge de la gardienne. Il ressort en courant de l’autre côté de la maison, faisant cancaner les oies, le coq, d’autres poules et quelques canards.

Un peu après lui, une vieille dame en noir et coiffée d’un grand châle noir sort en criant à nouveau : « Momo ! Momo ! » Mais Momo semble déjà loin, sur un talus herbu bordant un pré où broutent quatre chevaux pommelés, non loin du château et de ses tours aux toits pointus.

Momo part à nouveau en courant pour traversé le pré, ayant lâché son chien pour qu’il le suive en trottant, tandis qu’il crie à l’animal « Allez, viens, viens ! »

Mais la vieille dame, plus rapide qu’on ne l’aurait cru, sort du bois à sa suite, le talonnant. Et dans le grand pré, un barbu poivre et sel en veste et pantalon de velours se joint à la poursuite, et comme Momo veut grimper à un arbre, l’attrape et le force à descendre pendu à sa branche.

« Qu’est-ce qui s’passe ? » demande le barbu à la vieille dame qui explique : « On est samedi ! » Et Momo de crier : « Pas samedi !!! » Le barbu corrige : « Mais si, on est samedi ! » et à la dame : « Tu veux que j’t’aide ? — Oui, merci Emmanuel ! » et de mettre un petit aller-retour à Momo, qui bredouille : « Pas ça, pas ça… »

Entraîné par la dame et Emmanuel, Momo se retrouve debout sur la large cuvette à l’entrée de la maison de la gardienne, et Emmanuel lui verse un broc d’eau sur la terre. Momo crie et Emmanuel commente : « Voilà, le plus dur est fait… Maintenant enlève ton pull et ton pantalon… »

Comme la dame ôte le pull, et que Momo tremble, Emmanuel insiste : « Ecoute Momo, tu as trente ans depuis deux ans : à trente ans, on se lave tout seul ! Tu comprends ça ? »

Et la vieille dame de profiter de la distraction pour balancer un autre broc d’eau plus grand sur Momo, dont la gerbe d’eau éclabousse largement Emmanuel qui recule en répétant « voilà, voilà… »

Et comme la vieille dame s’efforce de baisser les bretelles de Momo, Emmanuel s’éloignant demande à la dame : « Les bouteilles sont propres ? » et elle répond : « Oui, presque toutes. »

Puis Emmanuel passe à l’écurie que visite le vétérinaire : à propos de la vache enceinte, le vétérinaire déclare : « ça m’étonnerait que ce soit pour aujourd’hui ou demain non plus… » Emmanuel demande : « Et la truie ? — Je vais la voir… » et le vétérinaire à son assistant : « Gérard, tu veux aller me chercher une lampe électrique ? j’en ai une dans la sacoche. »

Puis dépassant Gérard auprès d’une jument pommelée : « Pervenche, c’est toujours la plus belle… » et rejoint par Emmanuel, il s’arrête auprès d’une grosse truie rose entourée de ses petits cochons à la tétée. Le vétérinaire remarque en pointant la petite planche de bois qui barre la sortie du box : « Ah, vous devriez remonter la cloison là : une maternité, ça doit être propre… »

Mais Emmanuel s’éloigne : « Je vais mettre mon vin en bouteille, si vous voulez venir le goûter ? »

Emmanuel sort dans la court du château où la camionnette chargée de colis du facteur se gare, tandis que l’animatrice radio, à la voix toujours aussi acidulée, annonce : « … à onze heures, d’autres informations. »
Le facteur coupe le contact, donc la radio, et la cigarette au bec, tend une enveloppe de petite taille mais épaisse à Aurélien : « Bonjour, Monsieur le Maire ! »

L’intéressé répond alors qu’il considère l’enveloppe : « Si vous avez soif… » et le facteur lui fait remarquer : « Ils viennent de loin, ces timbres… » Emmanuel demande : « Vous en faites collection ? »
Le facteur descend de sa camionnette et referme la portière : « Pas pour moi, mais mon fils… » et le maire répond : « J’vous les mettrai de côté… — Merci ! »

Emmanuel descend un petit escalier pour passer une porte donnant sur une cave voûtée au sol de sable éclairée par l’ampoule nu d’une lanterne baladeuse accroché à un tonneau, ; il prend une bouteille de verre vert, va au fût, amorce en aspirant à un tuyau puis fait s’écouler le vin dans la bouteille posée au sol. Il ouvre l’enveloppe…

Mais déjà trois hommes descendent à leur tour dans la cave : un moustachu (Colin), un homme binoclard en complet gilet rouge et cravate bleu (Bouvreuil) et un troisième homme pull noir et cheveux blancs … « Même le pharmacien ? » fait mine de s’étonner Emilie : « C’est une délégation… »

Le pharmacien répond en bafouillant : « Mais pas du tout : ce sont ces messieurs qui m’ont entraîné… »

Un silence, et Emmanuel demande : « Eh bien ? » Le moustachu répond : « On a demandé à Monsieur Bouvreuil … » (il montre le pharmacien à gilet rouge) « … de venir pour que vous vous mettiez d’accord tous les deux. »

Emmanuel se lève : « Voulez-vous qu’on aille dans la cuisine ? » et le pharmacien répond : « Non, non, permettez… » et déplie la carte qu’il tenait sur le sol et s’agenouillant pour pointer du doigt sur la carte : « Je n’ai rien contre ce projet en soi, mais regardez ça : ils me mettent un lampadaire juste là, devant la fenêtre de ma chambre… »

Le moustachu se retourne vers Emmanuel : « Tu crois pas qu’on pourrait le décaler un peu ? »

Emmanuel soupire, décroisant ses bras, s’accroupit à côté du pharmacien : « On a modifié ce plan dix-sept fois, on peut continuer… Mais je me rappelle qu’on ne peut pas déplacer le lampadaire sur la gauche, parce qu’à gauche il y a la croix de votre pharmacie… Et à droite, il y a la rue du docteur Bouvreuil : vous ne voulez tout de même pas qu’on mette le lampadaire au milieu de la rue qui porte le nom de votre père ? »
Dépité, le pharmacien baisse les yeux et répond tout bas : « Dans ce cas, ne comptez pas sur ma voix. »

Emmanuel se relève, le moustachu répond : « C’est pas possible » et Emmanuel reprend : « on sait que nous avons besoin de votre voix pour faire passer ce projet ; j’ai une solution à vous proposer : si la croix de votre pharmacie était placée juste au-dessous de votre chambre, en seriez vous gêné ?

Le pharmaciens e relève à son tour : « Non, puisque j’éteins la croix dès la fermeture. — Parfait, alors nous mettons le lampadaire à la place de la croix et vous mettez la croix sous votre chambre. — Qui paiera les travaux ? »

Dépité à son tour, Emmanuel répond : « La municipalité… A moins que, euh, vous soyez contre ? »

Le pharmacien remarque : « Mais ça sera modeste de toute façon… » et Emmanuel répète, « … de toute façon. »

Emmanuel demande : « Est-ce réglé ? » Le pharmacien sort un stylo de la poche intérieure de sa veste et le tend à Emmanuel : « Cela vous ennuierait… » il se racle la gorge « de notifier ce changement ? »

Emmanuel hoche la tête, met un genou à terre et rature le plan, puis au pharmacien : « Voulez-vous goûter mon vin ? — Merci. » Le moustachu demande « Où sont les verres ? » et va les chercher. Les trois hommes se rassemblent. Le pharmacien trouve l’enveloppe : la lettre est adressée à Monsieur Emmanuel Comte, château de Malevil, par la Bar…12310 France. »

« L’Australie ? Si j’osais, je vous demanderai les timbres… — Je les ai déjà promis. »

Le troisième homme aux cheveux blanc et pull noir demande : « …y va pas rev’nir un peu ton fils ? »

Emmanuel répond : « A l’automne ; il te dit bonjour. » et Emmanuel commence à servir les verres. La porte de la cave s’ouvre aux accents d’un accordéon grésillant : c’est Momo qui tient la radio portable à son oreille, suivi de la vieille dame qui descend les marches de l’escalier à sa suite.

Alors qu’ils trinquent, les lumières de la cave s’éteignent : « Ah, encore une panne… » remarque Emmanuel dans l’obscurité. « Attendez, j’ai un briquet… » dit Emmanuel qui allume une bougie.

Le moustachu examine la radio muette de Momo. Mais la radio n’est pas en panne : en poussant le volume et en balayant les fréquences, on n’entend qu’un grésillement. Le moustachu remarque : « C’est bizarre… y’a plus rien , mais y’a des piles… »

Emmanuel se retourne comme une vive lumière bleuâtre se met à éclairer la cave par le dessous et les fentes de la porte d’entrée. Tous se sont retournés, surpris, tandis qu’un grondement monte, comme un tonnerre en continue, et que du vent se met à hurler. Tout se met à trembler sur les étagères. Momo apeuré se jette à terre, tout le monde protège ses oreilles avec ses mains.

Alors les bouchons des bouteilles de vin déjà remplies se mettent à sauter les uns après les autres, et les bouteilles se vident, tandis que tout le monde se met à transpirer et tombe à genoux ; on entend des craquements, et une déflagration, et le château semble se mettre à crouler. Un des fûts déborde, l’homme au cheveux blanc prend la tête du moustachu qui semblait étouffer, la mouille dans un baril d’eau et le moustachu semble soulagé.

Ils se sont arrachés pulls, vestes et chemises et Emmanuel se traîne jusqu’au thermomètre mural … qui indique plus de 46 degrés. Au mur, les jambons pendus et les terrines cuisent. La bougie s’est liquéfiée mais brûle encore. Plusieurs se jettent sur le vin.

Alors la porte de la cave s’ouvre à nouveau, et le facteur, les vêtements et la peau brûlés, titube et roule au bas des marches. Le pharmacien s’élance alors et claque la porte. Emmanuel rampe jusqu’au facteur : il est mort, les yeux ouvertes. Emmanuel s’évanouit.

Malevil, le film de 1981

Malevil, le film de 1981

Malevil, le film de 1981

Malevil, le film de 1981

Malevil, le film de 1981

Malevil, le film de 1981

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Ici la page du forum Philippe-Ebly.fr consacrée à ce film.

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