La nuit du chasseur, le film de 1955
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Night Of The Hunter (1955)
Sorti aux USA le 26 août 1955.
Sorti en France le 11 mai 1956.
Sorti en blu-ray américain le 16 novembre 2010 chez CRITERION (région A, anglais LPCM 1.0, pas de version ou sous-titres français).
Sorti en blu-ray français le 31 octobre 2012, coffret collector 1BR, 2DVD, 1CD (région B, anglais DTS HD MA 1.0, version française, sous-titres forcés), épuisé.
Sorti en blu-ray français le 4 septembre 2013 BR+DVD (région B, anglais DTS HD MA 1.0, version française, sous-titres forcés).
Ici l'article de ce blog sur le blu-ray américain de 2010 de la Nuit du Chasseur (1955)
De Charles Laughton (également scénariste), sur un scénario de James Agee, d'après le roman de Davis Grubb ; avec Robert Mitchum, Billy Chapin, Sally Jane Bruce, Shelley Winters, Lillian Gish.
Pour adultes et adolescents.
Rêve, mon petit, rêve
Rôde dans la nuit le chasseur
Gonfle ton cœur enfantin, de peur
La peur est juste un rêve
Alors rêve, mon petit, rêve…
La vieille dame disait : Alors vous vous souvenez les enfants comme je vous avais raconté dimanche dernier à propos du bon Seigneur qui montait jusqu’en haut de la montagne et parlait au peuple, et comme il disait « que soient bénis les cœurs purs car ils verront tous Dieu », et comme il disait que le Roi Salomon, dans toute sa gloire, n’était pas aussi merveilleux que les lys dans le pré ? Et je sais que vous n’oublierez pas « Ne juge pas sans quoi tu seras toi-même jugé », parce que je vous l’ai expliqué. Et puis le bon Seigneur vint à dire : « Méfiez-toi des faux prophètes, qui viennent à vous habillés en mouton, mais qui sont à l’intérieur des loups voraces. Tu les reconnaîtras à leurs fruits… »
Des enfants filent dans toutes les directions, tandis que l’un est resté face à l’arbre pour compter de cinq en cinq à toute vitesse jusqu’à cent. Il quitte l’arbre immédiatement, et va vers le seul garçon resté immobile devant la trappe ouverte de la cave de la maison voisine, et demande ce qui ne va pas. Le garçon immobile ne répond pas, mais pointe du doigt les jambes d’une jeune femme renversée au bas des marches de l’escalier. Tous les enfants se rassemblent devant la trappe.
Un arbre bon ne peut pas porter de fruits maléfiques, pas davantage que ne peut un arbre corrompu porter un fruit bon. De là, par leurs fruits, tu les reconnaîtras.
Sur la route qui quitte la maison, s’en va, joyeux et fier, un pasteur dans son automobile. Le pasteur parle tout seul et demande au Seigneur ce qu’il arrivera ensuite : une autre veuve ? Cela en fait déjà six, ou douze – il ne se souvient pas : le Seigneur n’a qu’à lui dire quelle sera la prochaine, il est déjà en route. Selon le pasteur, le Seigneur lui envoie toujours l’argent qu’il lui faut pour avancer et prêcher sa parole : une veuve avec une petite liaisse de billets cachés dans un pôt à sucre.
Comme il traverse une ville puis passe devant une église, le pasteur soupire : il se sent fatigué et pense que le Seigneur ne comprend pas sa fatigue. Selon le pasteur, le Seigneur comprend les meurtres parce que son Livre est plein de meurtres – mais il y a des choses que le Seigneur déteste, des choses qui sentent le parfum, des choses avec de la dentelle, des choses avec des cheveux bouclés… Et le pasteur de s’arrêter en ville pour se payer un spectacle de strip-teaseuse. Assis dans le noir, le pasteur grimace, son poing gauche tatoué « Haine » crispé sur sa cuisse. Il finit par rentrer son poing dans sa poche, et avec un clac, la lame de son couteau à cran d’arrêt jaillit de sa poche. Alors le pasteur lève les yeux au ciel et soupire : « il y en a trop : on ne peut pas tuer le monde entier. » C’est alors qu’un policier lui pose la main sur l’épaule : le pasteur conduit une voiture de tourisme immatriculée à Moundsville : et, pour le vol de cette voiture de tourisme, Harry Powell est condamné à passer trente jours au pénitencier de Moundsville. Lorsque Harry Powell tente de corriger le juge lorsque ce dernier prononce sa sentence, afin que le Juge l’appelle « Prêcheur » (Pasteur), le juge rétorque qu’un voleur de voiture ne peut être un homme de Dieu et maintient son verdict.
Ailleurs, dans une prairie remplie de fleurs, un garçon répare la poupée d’une petite fille. Soudain, leur père arrive en voiture au milieu du jardin. Son fils accoure, joyeux. Le père demande où est sa mère ; le fils répond qu’elle est partie faire des courses, puis remarque que son père saigne. Alors son père lui demande de l’écouter : la liasse de billet qu’il tient dans sa main droite (il a un révolver dans sa main gauche), il faut la cacher avant qu’ « ils » arrivent. Il y en aurait pour près de 10.000 dollars. Ils entendent alors une sirène de police arriver, tandis que le père envisage plusieurs cachettes, puis réalise où personne n’ira chercher l’argent.
Comme la police arrive, le père s’agenouille et dit à son fils : le garçon doit d’abord jurer qu’il s’occupera de la petite Pearl, sur sa vie. Ensuite il doit jurer qu’il ne dira jamais où l’argent est caché, même pas à sa mère. Le garçon jure et s’étonne d’avoir à garder le secret de sa mère, mais son père explique que le garçon a du bon sens, et pas sa mère, et il veut que cet argent revienne à son fils quand celui-ci aura grandi… Puis il se relève et demande au garçon de se redresser et de jurer solennellement, main levée, en répétant son serment : il protègera Perle sur sa vie et ne dira jamais où est l’argent. Quatre policiers arrivent, pistolet au point et appelle le père par son nom, Ben Harper. Puis ils plaquent le père à terre et l’emmène, choquant le garçon. Sa mère arrive. Le garçon, John, tourne simplement les talons et s'en va, tandis que sa mère prend sa petite sœur dans les bras.
Plus tard, Ben Harper est condamné à être pendu par le cou par le même juge que Harry Powell pour le meurtre de Ed Smiley et Corey South. Seulement, lorsqu’il partage sa cellule avec Harry Powell, il ne peut s’empêcher de parler dans son sommeil, et Harry Powell tente de lui faire avouer où il a caché l’argent. Harper se réveille et lui donne un coup de poing : Harry Powell a quand même entendu parler Harper d’enfants, et comme il tente de jouer sur la culpabilité de Harper quand à son double meurtre, Harper rétorque qu’il ne supportait pas l’idée de voir ses enfants mourir de faim comme tant d’autres sur les routes en cette période de Grande Dépression. Et comme Harper est conduit à la potence, Harry Powell remercie le Seigneur de l’avoir conduit en prison, dans la même cellule qu’un homme qui a laissé une veuve avec 10.000 dollars qui l’attendent bien cachés.
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Ici la page du forum Philippe-Ebly.fr consacrée à ce film.
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La Conquête de l'Espace, le film de 1955
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Conquest of Space (1955)
Traduction et titre français : La Conquête de l'Espace.
Sorti aux USA le 20 avril 1955.
Sorti en Angleterre le 2 mai 1955.
Sorti en France le 15 juillet 1955.
Sorti en coffret blu-ray + dvd allemand ENDLESS CLASSIK DE le 23 décembre 2016.
Sorti en blu-ray australien IMPRINT AU le 6 avril 2022 collector, réédité le 21 février 2024.
Sorti en coffret un seul blu-ray américain SHOUT US + I Married a Monster from Outer Space 1958 le 16 mai 2023.
De Byron Haskin, sur un scénario de James O’Hanlo, Philip Yordan, Barré Lyndon, George Worthing Yates adapté du livre de Willy Ley illustré par Chesley Bonestell ; avec Walter Brooke, Eric Fleming, Mickey Shaughnessy, Phil Foster, William Redfield, William Hopper, Benson Fong, Ross Martin, Vito Scotti, John Dennis, Michael Fox, Joan Shawlee, Iphigenie Castiglioni, Rosemary Clooney ; produit par George Pal.
Pour adultes et adolescents.
Ceci est l’Histoire de Demain, ou d’Après-Demain, alors que l’Humanité a construit une station spatiale et l’a placé à un millier de milles de la Terre, fixée par la gravité et orbitant autour du monde en deux heures, servant un objectif double : être un poste d’observation dans les cieux et un lieu où l’on peut assembler un astronef puis le lancer pour exploirer les autres planètes et le vaste univers lui-même, la plus récente et la plus formidable aventure humaine, un plongeon vers… la Conquête de l’Espace !!!
A bord de la station spatiale en forme de roue tournoyante, un équipier en combinaison beige debout devant son pupitre annonce une fusée en approche. Deux officiers le rejoingnent au pupitre pour constater par eux-mêmes le panache incandescend qui monte au-dessus de quelques îles sur l’océan et de quelques nuages moutonnants.
« C’est la navette, pile au rendez-vous, hein, Capitaine ? » remarque le premier officier en uniforme bleu. « Non, Monsieur, ils sont en retard, d’une minute et 33 secondes. » répond son collègue plus jeunes. « Une minute et 34 secondes, Capitaine… » corrige l’officier supérieur aux tempes grisonnante : « C’est sans importance, bien sûr, mais cela pourrait ; en navigation céleste, une seconde peuf faire la différence entre la vie et la mort. »
Le jeune officier s’est sensiblement crispé, mais le technicien à la console s’exclame bonenfant : « Chouette, j’espère qu’ils n’ont pas oublié la crème glacée cette fois ! »
Au regard noir de l’officier grisonnant qui se retourne, le jeune technicien se met au garde à vous, et l’officier le sermonne : « Je croyais avoir donné un ordre afin que cette nourriture ne doit plus jamais un sujet de conversation à bord de la Roue ? — Désolé, Monsieur, j’ai oublié… » L’officier grisonnant ne lâche pas l’affaire : « Il y a certains hommes à bords qui ne sont pas autorisés à profiter de la nourriture que vous mangez, Caporal, et à moins qu’il ne vous tienne de partager leur régime à eux, je vous conseillerais de ne plus jamais oublier. — Oui, Monsieur ! »
Les deux officiers s’en vont déjà. Le grisonnant s’arrête devant la porte pressurisée et le plus jeune s’empresse de passer devant lui pour faire tourner le volant qui permet d’ouvrir la lourde porte devant son aîné. Ils passent dans la section suivante, le jeune officier referme la porte derrère lui et fait tourner la roue, tandis que l’autre s’est rendu à un pupitre pour abaisser un interrupteur étiqueté « écran d’observation ».
L’officier grisonnant tourne ensuite une molette, puis abaisse un autre interrupteur qui fait s’iluminer un écran de projection devant une passerelle à rampes. L’écran montre la pleine lune sur un ciel plus qu’étoilé, en noir et blanc. Le jeune officier monte les quelques marches et avance sur la passerelle pour s’arrêter devant l’écran, suivi de l’officier grisonnant… « La Lune, Barney ; d’ici quelques jours et un mois, et nous seront dessus… » et de sortir une cigarette d’ un étui…
Le jeune officier (Barney) remarque : « Vous réalisez, Monsieur, que cela fait une année complète que je suis là-haut sans avoir eu aucune permission. » L’autre répond, d’un air dégagé, la cigarette à la main : « Il y en a plusieurs d’entre nous qui sont sur le même bateau, Barney. — %ais je ne suis marié que depuis trois mois et demi. — Je suis certain que Linda comprendra… »
L’officier grisonnant sort un briquer : « … c’est une fille sensée ; après tout, quand une fille épouse un soldat… — Un soldat ! » répète Barney, visiblement offensé. L’officier grisonnant le regarde, surpris, et Barney se détourne : « Un fantôme, vous voulez dire… Un robot qui tourne en rond dans un beignet troué metallique : c’est ce que vous avez été pour ma mère ces trois dernières années, et ce que je suis en train de devenir pour mon épouse ! »
L’officier grisonnant s’est radouci : « Barney… — Je suis désolé, Monsieur : vous avez construit la Roue et vous en êtes fier, vous avez tous les droits de l’être mais… eh bien, pourquoi moi ? Nous étions heureux en bas… Une petite maison sur la base, elle commençait à peine à la meubler, et vous, vous m’en arrachez ? »
L’officier grisonnant répond, regardant son fils dans les yeux : « Ta place est ici, Barney : tu es mon fils, l’Espace est ton héritage. » Alors Barney se raidit et déclare froidement : « Je requiers formellement, Monsieur, qu’étant donné que le service sur la Roue est volontaire et qu’on ne m’a jamais accordé le privilège de me porter volontaire, il me soit accordé la permission de retourner sur Terre par la navette. »
Ils sont interrompu par un jeune technicien s’adressant à l’officier grisonnant : « Colonel, Monsieur, il y a une tempête qui prend de l’envergure au-dessus du Pacifique, une vraie beauté, peut-etre un typhon. — Suivez sa trajectoire et notifiez toutes les stations météos susceptibles d’être affectées. — Oui, Monsieur. »
Puis, tirant une bouffée de sa cigarette tandis que le jeune technicien sort, le colonel déclare, apparemment très content de lui : « Permission refusée. »
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Tom Swift T01: Tom Swift et son laboratoire volant (1954)
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Tom Swift Jr. 1 : And His Flying Lab (1954)
Notez que l’édition actuelle américaine est fortement altérée par rapport à l’original.
Traduction du titre : Tom Leste et son laboratoire volant.
Sorti aux USA en 1954 chez Grosset & Dunlap.
Traduit en français au premier trimestre 1960 chez la Librairie Charpentier, Paris, collection Lecture et Loisir.
De Victor Appleton II (pseudonyme collectif), en réalité de William M. Dougherty.
(presse) Tom Swift Sr. (le père) est désormais le PDG de Swift Enterprises, un centre de recherche de quatre miles carrés où les inventions sont conçues et fabriquées. Son fils, Tom Swift Jr, est désormais le principal génie inventif de la famille et se consacre au domaine spatial, ce qui l’amènera à contacter des extraterrestres amicaux.
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Il s’agit de la seconde série Tom Swift, la première série étant consacré à des inventions terrestres du père du héros de la seconde série. L’éditeur américain est le même que pour les Frère Hardy aka The Hardy Boys et Alice Détective aka Nancy Drew. Le patron lancera la série en insistant sur l’aspect scientifique authentique des aventures, ayant embauché trois experts diplômés pour le vérifier.
L’action est menée tambour battant, avec zéro romance, zéro débat sexuel, zéro prise de tête qui s’étale, zéro débat politique et un humour limité, l’auteur et sa maison d’édition cherchant avant tout à motiver les vocations scientifiques du lecteur — à l’exact l’opposé de la série télévisée de 2022.
Il s’agit bien d’aventure grand teint du 19ème et d’avant la seconde guerre mondiale, repeint à la sauce cadet de l’Espace (une autre série pour la jeunesse des années 1950 inspirées des récits les plus accessibles des magazines de science-fiction type Amazing / Astounding / Startling etc. Notez que la première série Tom Swift est dans le domaine public, mais que seulement deux des romans de la seconde série (sur 33) sont également tombés dans le domaine public et se trouvent en ligne par exemple sur Gutenberg.org.
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Le texte original de William M. Dougherty sous le pseudonyme collectif Victor Appleton II.
CHAPTER I
A MESSAGE FROM SPACE
“HOW SOON will the Flying Lab be ready for the test hop, Tom ?”
“In about two weeks, Dad. I can hardly wait to take her up.”
Mr. Swift looked admiringly at the eighteen-year old inventor. Tom Jr. resembled his father and had the same deep-set eyes, but he was slightly taller and more slender. The youth and his distinguished parent, both widely known for their scientific achievements, were headed for their experimental station, Swift Enterprises. There the Flying Lab had been build in a mammoth underground hangar.
“The atomic-powered engines should give us a speed of better than a thousand miles an hour, and the jet lifters —“
Tom was cut short by an uncanny whistling roar. An object hurtling from the sky just missed them, its turbulent backwash sprawling them on the ground, as it disappeared over the wall of Swift Enterprises. A split second later there was a tremendous thud and the earth shoot.
“A bomb!” Tom shouted, jumping up.
“Or a meteor!” his father exclaimed.
By now both were running at top speed toward the private entrance to Swift Enterprises. Tom whipped an electronic key from his pocket and beamed it on the hidden mechanism. The gate flew open.
Inside the grounds there was pandemonium. Workers were racing from the cluster of buildings toward a gaping hole at the end of the airfield. Tom quickly outdistanced his father and was one of the first to reach the spot. In the earth yawned an immense crater.
“Gosh!” cried a workman. « You could fit a firehouse into that hole ! »
The object that had bolted from the sky was buried too deeply to be seen, and the dirt at the edges of the pit had begun to cave in.
“What is it?” asked Hank Sterling, the chief engineer of the patternmaking division.
Tom shook his head. “I guess we’ll have to dig around it to find out. Was anybody hurt?”
“I believe not.”
Fortunately no one had been near the immediate area. Glass in several of the buildings had been broken, however, and various small articles jolted from shelves and desks.
By this time Mr Swift had come up, and he immediately ordered a crew to start digging. Tom and Hank were so eager to learn what the object was that they brought out the bid hydraulic shovel.
An hour later all the earth had been cleared from around the missile, and a ladder was lowered into the pit. Tom hastened down.
“It’s not a natural meteor, ‘ he decided, as he examined the strange carvings on the side of the black cigar-shaped device. “It is mechanically made and only beings of high intelligence could have worked out those mathematical symbols”.
***
Traduction au plus proche
CHAPITRE I
UN MESSAGE DE L'ESPACE
« Dans combien de temps le laboratoire volant sera-t-il prêt pour le vol d'essai, Tom ?
— Dans environ deux semaines, papa. J'ai hâte de le faire décoller. »
M. Swift regardait avec admiration l'inventeur de dix-huit ans. Tom Jr. ressemblait à son père et avait les mêmes yeux enfoncés dans leurs orbites, mais il était légèrement plus grand et plus élancé. Le jeune homme et son éminent parent, tous deux largement connus pour leurs réalisations scientifiques, se dirigeaient vers leur station expérimentale, les Entreprises Swift. Là-bas, le laboratoire volant avait été construit dans un gigantesque hangar souterrain.
« Les moteurs à énergie atomique devraient nous permettre d'atteindre une vitesse de plus de 1600 kilomètres à l'heure, et les propulseurs à réaction... »
Tom fut interrompu par un étrange sifflement. Un objet projeté du ciel les manqua de peu, sa traine turbulente les projeta au sol, tandis qu'il disparaissait au-dessus du mur des Entreprises Swift. Une fraction de seconde plus tard, il y eut un énorme bruit sourd et la terre vacilla.
« Une bombe ! cria Tom, en se levant d'un bond.
— Ou un météore ! » s'exclama son père.
A présent, les deux couraient à toute vitesse vers l'entrée privée des Entreprises Swift. Tom sortit une clé électronique de sa poche et la braqua sur le mécanisme caché. Le portail coulissa instantanément.
A l'intérieur du périmètre, c'était le chaos total. Les ouvriers se précipitaient de l'ensemble des bâtiments vers un trou béant au bout de l'aérodrome. Tom distança rapidement son père et fut l'un des premiers à atteindre l'endroit. Dans le sol béait un immense cratère.
« Mon Dieu ! s'écria un ouvrier : On pourrait faire entrer une caserne de pompiers dans ce trou ! »
L'objet qui avait jailli du ciel était enfoui trop profondément pour être visible, et la terre sur les bords de la fosse avait commencé à s'affaisser.
« Qu'est-ce que c'est ? » demanda Hank Sterling, l'ingénieur en chef de la division de fabrication des pièces des prototypes.
Tom secoua la tête :« Je suppose que nous allons avoir à creuser autour pour le découvrir. Quelqu'un a-t-il été blessé ?
— Je ne crois pas. »
Heureusement, personne ne s’était trouvé dans les environs immédiats. Les vitres de plusieurs bâtiments avaient été brisées, cependant, et divers petits objets avaient été projetées au bas des étagères et des tables de travail.
Entre-temps, M. Swift était arrivé, et immédiatement il ordonna à une équipe de commencer à creuser. Tom et Hank étaient si impatients de savoir quel était l'objet à découvrir qu'ils étaient allés chercher la pelle hydraulique.
Une heure plus tard, toute la terre avait été dégagée autour du missile, et une échelle avait été descendue dans la fosse. Tom se hâta de descendre.
« Ce n'est pas un météore naturel, il décréta en examinant les étranges inscriptions sur le côté de l'engin noir en forme de cigare. Il a été fabriqué mécaniquement et seuls des êtres d'une grande intelligence auraient pu élaborer ces symboles mathématiques. »
***
La traduction française anonyme de 1960 pour la Librairie Charpentier.
CHAPITRE PREMIER
UN MESSAGE DE L'ESPACE
Le Laboratoire Volant va être bientôt prêt pour le vol d’essai, Tom ?
— Dans deux semaines, à peu près, papa. Je trépigne d’impatience !
— Mr. Swift jeta un regard d’admiration au jeune inventeur de dix-huit ans. Tom ressemblait à son père dont il avait les yeux enfoncés, mais il était un peu plus grand et plus mince. Tous deux étaient fort connus pour leurs réussites scientifiques et ils se dirigeaient ce jour-là vers leur centre d’expérimentation, Swift Enterprises.
— Les moteurs atomiques devraient nous donner une vitesse supérieure à 1 500 kmh et les réacteurs…
Tom fut interrompu par un rugissement strident d’une violence affolante. Un objet venu du ciel passa en trombe si près d’eux que les remous de l’air qu’il déplaçait renversèrent les deux hommes sur le sol au moment où il disparaissait derrière le mur de Swift Enterprises. Moins d’une seconde après, un choc terrible ébranlait le sol.
— Une bombe ! hurla Tom en se relevant d’un bond.
— Ou une météorite ! s’exclama son père.
Tous deux se précipitèrent vers l’entrée particulière de leur station ; Tom sortit de sa poche une clef électronique dont il dirigea le faisceau sur un mécanisme caché et la porte s’ouvrit aussitôt.
A l’intérieur de l’enceinte, la confusion et le tumulte faisait rage. Des ouvriers sortaient en courant des bâtiments pour se rassembler autour d’un trou béant à l’extrémité du terrain d’aviation. Tom ne tarda pas à distancer son père et parvint sur les lieux dans les premiers. Un immense cratère s’ouvrait dans le sol.
— Ah, dites donc ! s’exclama un ouvrier. On pourrait faire tenir une caserne de pompiers, là-dedans !
L’objet tombé du ciel était trop profondément enfoui pour qu’on pût le voir et la terre sur les bords de l’entonnoir commençait déjà à s’ébouler.
— Qu’est-ce que c’est ? demanda Hank Sterling, ingénieur en chef de la section des plans.
Tom secoua la tête.
— il va falloir déblayer autour pour se rendre compte. Personne n’a été touché ?
— Crois pas.
Heureusement, aucun ouvrier ne s’était trouvé près du point de chute, mais les vitres de plusieurs bâtiments étaient brisées et de petits objets avaient été projetés hors des rayonnages et des bureaux.
Pendant ce temps, Mr. Swift était arrivé lui aussi et il ordonna aussitôt de commencer à creuser. Tom et Hank étaient si impatients de savoir ce qu’était le mystérieux projectile, qu’ils firent amener la grosse pelle hydraulique.
Une heure plus tard, toute la terre avait été déblayée autour de l’objet et une échelle descendue dans la fosse. Tom s’y précipita le premier.
— Pas une météorite naturelle, décida-t-il en examinant les figures étranges gravées sur le côté de l’engin noir en forme de cigare ; Il n’y a que des êtres d’une intelligence supérieure qui ont pu le fabriquer et trouver ces symboles mathématiques.
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Calendrier cinéma 1954
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Voici la liste des articles de ce blog consacrés aux films de Science-fiction, Fantasy, Fantastique et Aventure annoncé pour l'année 1954. Cette liste sera mise à jour au fur et à mesure de la rédaction des articles.
Ici le calendrier cinéma pour 1955.
Ici le calendrier cinéma pour 1953.
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Annoncés pour décembre 1954
Aux USA
20.000 Lieues sous les mers (23 décembre 1954, 20.000 Leagues Under The Sea)
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Octobre 1954
En Angleterre
Gog 1954 (3D, robots, 18 octobre 1954)
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Septembre 1954
En France
La légende de l'épée magique 1953 (17 septembre 1954, The Golden Blade, L'épée magique)
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Juillet 1954
En Angleterre
Them! Les monstres attaquent la ville 1954**** (monstres, horreur, 15 juin 1954)
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Juin 1954
Aux USA
Gog 1954** (3D, robots, 5 juin 1954)
Them! Les monstres attaquent la ville 1954**** (monstres, horreur, 15 juin 1954)
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Mars 1954
Aux USA
L'étrange créature du lac noir (5 mars 1954, The Creature From The Black Lagoon)
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Janvier 1954
Aux USA
Riders To The Stars 1954 (space opera, 14 janvier 1954)
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Brikol-Âge, la nouvelle de 1954 de Clifford D. Simak
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How-2 (1954)
Sorti dans Galaxy Science Fiction en novembre 1954.
Traduit en français en avril 1955 dans Galaxy Science-fiction sous le titre Plus besoin d’hommes.
Traduit en avril 1974 sous le titre Brikol’âge par Micheline Legras-Wechsler pour Le Livre de Poche dans La Grande Anthologie de la Science-fiction : Histoires de Robots, réédité en février 1975, février 1976, août 1978, octobre 1993.
De Clifford D. Simak.
Pour adultes et adolescents.
(Prospective, robot, satire) Gordon Knight est un inconditionnel des kits How-2 qui permettent à n’importe qui capable de suivre à la lettre le manuel d’instruction de construire quelque chose ou de rendre un service pour un moindre prix, avec en bonus le fait d’occuper le temps libre considérable que les citoyens du futur doivent gérer. Mais alors qu’il se sent assez entraîné pour assembler un chien biologique en kit, Chevalier reçoit une boite apparemment mal étiqueté d’un modèle plus grand. Le défi d’assembler quelque chose de surprenant le tente, et, comme Chevallier suit les instructions à la lettre jusqu’au bout, il se retrouve avec à son service un robot expérimental multitâche dévoué et attachant.…
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Le texte original de Clifford D. Simak pour le magazine Galaxy, dans le numéro 48 de novembre 1954.
HOW-2
Are you lonesome? Bored? Then do as Knight
did—acquire a hobby of some kind—but make
sure that your hobby does not acquire you!
Gordon Knight was anxious for the five-hour day to end so he could rush home. For this was the day he should receive the How-2 Kit he’d ordered and he was anxious to get to work on it.
It wasn’t only that he had always wanted a dog, although that was more than half of it—but, with this kit, he would be trying something new. He’d never handled any How-2 Kit with biologic components and he was considerably excited. Although, of course, the dog would be biologic only to a limited degree and some of it would be packaged, anyhow, and all he’d have to do would be assemble it. But it was something new and he wanted to get started.
He was thinking of the dog so hard that he was mildly irritated when Randall Stewart, returning from one of his numerous trips to the water fountain, stopped at his desk to give him a progress report on home dentistry.
“It’s easy;” Stewart told him. “Nothing to it if you follow the instructions. Here, look — I did this one last night.”
He then squatted down beside Knight’s desk and opened his mouth, proudly pulling it out of shape with his fingers so Knight could see.
“Thish un ere,” said Stewart, blindly attempting to point, with a wildly waggling finger, at the tooth in question.
He let his face snape back together.
“Filled it myself,” he announced complacently. “Rigged up a series of mirrors to see what I was doing. They came right in the kit, so all I had to do was follow the instructions.”
He reached a finger deep inside his mouth and probed tenderly at his handiwork. “A little awkward, working on yourself. On someone else, of course, there’d be nothing to it.”
He waited hopefully.
“Must be interesting,” said Knight.
“Economical, too. No use paying the dentists the prices they ask. Figure I’ll practice on myself and then take on the family. Some of my friends, even, if they want me to.”
He regarded Knight intently.
Knight failed to rise to the dangling bait.
Stewart gave up. “I’m going to try cleaning next. You got to dig down beneath the gums and break loose the tartar.
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La traduction au plus proche.
PRO-C
Vous vous sentez seul ? lassé ? Alors faites
comme Chevalier a fait — faites-vous cadeau d’un passe-temps
d’un genre quelconque — mais veillez alors à que ce passe-temps
ne fasse pas de vous son propre cadeau!
Georges Chevalier avait hâte que sa journée de cinq heures finisse pour pouvoir se dépêcher de rentrer chez lui. Car, c'était le jour où il devait recevoir le kit Pro-C qu'il avait commandé, et il avait hâte de se mettre au travail.
Ce n'était pas seulement parce qu'il avait toujours voulu un chien, bien que cela comptait pour plus de la moitié, mais parce qu'avec ce kit, il allait essayer quelque chose de nouveau. Il n'avait jamais eu à gérer un kit Pro-C contenant des éléments biologiques, et il en était considérablement excité. Bien sûr, le chien ne serait biologique qu’à un degré limité et une partie serait déjà assemblée, de toute façon, et tout ce qu'il aurait à faire serait de l'assembler. Mais c'était quelque chose de nouveau et il voulait se lancer.
Il pensait tellement à ce chien qu'il s’en trouva légèrement irrité alors que Randolph Portier, revenant d'une de ses nombreuses visites à la fontaine à eau, s'arrêta à son bureau pour lui faire un rapport sur ses progrès en matière de soins dentaires à domicile.
— C'est facile, lui disait Portier. Il suffit de suivre les instructions. Tiens, regarde : j'ai fait celle-là hier soir.
Il s'est ensuite accroupi à côté du bureau de Chevalier et a ouvert la bouche, l’étirant fièrement avec ses doigts pour que Chevalier puisse voir.
— Chelle-là, là, disait Portier, essayant de pointer à à l’aveugle d’un doigt tremblotant la dent en question.
Puis il laissa son visage reprendre ses traits d’origine.
— Je l’ai plombée moi-même, il annonça complaisamment. J'ai monté une série de miroirs pour voir ce que je faisais. Ils étaient fournis dans le kit, alors tout ce que j’avais à faire, c’était des uivre les instructions."
Il introduisit un doigt profondément dans sa bouche et sonda tendrement son ouvrage.
— C'est un peu embarrassant de travailler sur soi-même. Sur quelqu'un d'autre, bien sûr, ça ne serait rien du tout.
Il attendit avec espoir.
— Cela doit être intéressant, répondit Chevalier.
— Et économique aussi. Plus besoin de payer le genre de prix que demandent les dentistes. Je me suis dit que je pratiquerais d’abord sur moi et après je m’occuperais de ma famille. Et peut-être même de certains de mes amis, s’ils me le demandent.
Et de regarder Chevalier intensément.
Chevalier ne daigna pas mordre à l'hameçon.
Portier abandonna.
— Je vais m’essayer ensuite au détartrage. Il faut creuser sous les gencives et enlever le tartre. Il y a une sorte de crochet avec lequel on fait ça. Il n'y a pas de raison qu'un homme ne s'occupe pas lui-même de ses dents au lieu de payer un dentiste.
— Ça ne m’a pas l'air trop difficile, admit Chevalier.
***
La traduction anonyme (approximative et non intégrale) pour Galaxie Science-fiction #17 d’avril 1955.
PLUS BESOIN D’HOMMES
Cherchez vous un remède contre la solitude ou l’ennui ? Faites comme Gordon Knight, offrez une pâture à votre activité.
PLUS BESOIN D’HOMMES
Cherchez vous un remède contre la solitude ou l’ennui ? Faites comme Gordon Knight, offrez une pâture à votre activité.
Gordon Knight était impatient d’achever ses cinq heures quotidiennes de bureau. Chez lui l’attendait la trousse Rob-2 qu’il avait commandée : il lui tardait de se mettre au travail.
Il avait toujours voulu un chien, mais ce n’était pas la seule raison de son exaltation. Cette trousse lui ouvrait des horizons nouveaux ; l’idée de travailler sur des éléments biologiques le passionnait. Evidemment, le chien ne serait pas absolument vivant. C’était tout de même une expérience excitante.
Lorsque Randall Stewart, au retour d’une de ses nombreuses stations au bar, s’arrêta devant son bureau pour lui confier ses impressions de dentiste amateur, Gordon s’impatienta.
— Rien de plus simple, commença Stewart, si l’on suit les instructions à la lettre. Tiens, regarde ! Je me suis soigné cette dent hier au soir.
— La voilà ! dit Stewart, pointant un doigt vers un coin de sa mâchoire.
« J’ai fait le plombage moi-même : il m’a fallu monter tout un échafaudage de miroirs pour voir ce que je faisais. Mais tout se trouve dans la trousse….
— Intéressant ! répondit Gordon, croyant se débarrasser du gêneur.
— Et économique ! Je vais m’essayer au nettoyage, maintenant On est obligé d’enfoncer l’instrument sous la gencive pour décoller le tartre. On se sert d’une sorte de crochet. Je ne vois vraiment pas pourquoi on ne s’occupe pas soi-même de ses dents… Il faut seulement suivre les instructions. Quand on le suit, on peut faire n’importe quoi !
Il a raison, pensa Gordon. On peut vraiment tout faire en suivant scrupuleusement les instructions ; à condition de ne pas se précipiter…
***
La traduction de Micheline Legras-Wechsler pour Le Livre de Poche en 1974. Avec les erreurs de traduction d’origine.
BRIKOL’AGE
I
Gordon Knight attendait avec impatience que s’achèvent ses cinq heures quotidiennes de bureau pour pouvoir se précipiter chez lui. C’était aujourd’hui qu’il devait receboir le coffret Brikol qu’il avait commandé, et il lui tardait de se mettre au travail.
Il avait toujours désiré un chien, c’est vrai, mais il y avait autre chose : ce coffret lui ouvrait des horizons nouveaux. Il n’avait jamais eu entre les mains de coffret Brikol comprenant des éléments biologiques, et il se sentait très ému. Evidemment, ce ne serait pas tout à fait un chien biologique et, de toute façon, il serait déjà en partie monté ; il ne lui resterait plus qu’à assembler les pièces. Mais c’était une nouvelle expérience et il avait hâte de commencer.
L’idée de ce chien l’obsédait tellement qu’il ressentit un léger agacement lorsque Randall Stuart, qui s’était une fois de plus absenté pour aller boire à la fontaine, s’arrêta au retour devant son bureau pour lui vanter ses progrès de dentiste amateur.
« C’est facile, lui déclara Stuart. Rien de plus simple, si l’on suit les instructions à la lettre. Tiens, regarde ! Je me suis soigné celle-là hier soir ! »
Il s’accroupit alors près du bureau de Knight et ouvrit sa bouche avec fierté, se la déformant presque à force de tirer avec ses doigts pour que Knight pût voir.
« Celle-là », dit Stewart, essayant sans succès d’indiquer la fameuse dent d’un doigt hésitant et fébrile.
Il laissa son visage reprendre son aspect normal.
« J’ai fait le plombage moi-même, annonça-t-il avec suffisance, il m’a fallu monter tout un échaffaudage de miroirs pour voir ce que je faisais. Mais tout se trouvait dans le coffret ; je n’ai eu qu’à suivre le mode d’emploi. »
Il s’enfonça un doigt profondément dans la bouche pour palper délicatement son ouvrage. « Ça fait une drôle d’impression, de le faire soi-même. Sur quelqu’un d’autre, bien sûr, ce n’est pas pareil. »
Il attendait sans se décourager.
« Ça doit être intéressant, dit Knight.
— Et économique ! Pas la peine de payer si cher les dentistes. Rends-toi compte un peu si je me soigne tout seul, et puis ensuite ma famille. Et puis aussi des amis, pourquoi pas, s’ils en ont envie. »
Il regarda Knight avec insistance.
Knight ne mordit pas l’hameçon.
Stewart n’insista pas davantage. « Je vais m’essayer au nettoyage, maintenant. On est obligé d’enfoncer l’instrument sous la gencive pour décrocher le tartre. On se sert d’une sorte de crochet. Je ne vois vraiment pas pourquoi on ne s’occupe pas soi-même de ses dents, au lieu de payer des dentistes.
— Cela n’a pas trop l’air difficile, reconnut Knight.
***